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Critiques de Sebastian Fitzek (1432)
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Tu ne te souviendras pas

Sébastien Fitzek est le premier auteur allemand de thrillers, que je lis. J'ai failli en abandonner la lecture dès les premiers chapitres : des éléments comme la maladie grave d'un enfant ou la mort subite d'un nourrisson m'étant difficilement supportable en cette période on ne peut plus anxiogène. Malgré un manque de concentration certain de ma part, le talent de l'auteur a fait que je suis allée au bout de cette enquête au final plutôt addictive.



A Berlin, Robert Stern est un avocat pénaliste reconnu. Convoqué en urgence près d'une friche industrielle par Carina, une de ses anciennes maîtresses, il n'en croit pas ses yeux quand celle-ci se présente accompagné de Simon, 10 ans, un enfant atteint d'une tumeur cérébrale qu'elle soigne en tant qu'infirmière dans son service de l'hôpital. Après une séance d'hypnose, ce dernier prétend avoir tué sur ce lieu un homme à la hache, il y a quinze ans. Malgré l'ineptie de cette révélation, après quelques recherches, Robert et Carina finissent par en trouver le cadavre. Simon avoue que celui-ci n'est que le premier d'une série et qu'il doit même en tuer un autre dans quelques jours sur un pont de Berlin. La police finit par mettre un nom sur les découvertes macabres, il s'agit d'anciens criminels dangereux, spécialisés dans la torture et la pédophilie, portés disparus depuis des années. Mais qui est le Vengeur, la raison en excluant Simon ? Soupçonné par la police, Stern va rapidement découvrir une autre motivation qui va l'inciter à poursuivre cette enquête de son côté.



La chute est brutale, Sébastien Fitzek lance le lecteur sur une piste métaphysique pour le faire retomber dans la réalité bien sordide du milieu de la pédophile. Certaines scènes sont éprouvantes mais la tension maintenue tout au long du roman encourage à poursuivre. Une fin ouverte qui m'a un peu échappé a ressemé pourtant le doute dans mon esprit cartésien.

J'aurais peut-être aimé en savoir davantage sur les personnages, sur leur passé, surtout celui de Stern car j'ai été sensible à ses blessures. J'ai adoré également le côté "Tonton flingueur" de Borchert son acolyte. J'ai craqué aussi face à la maturité de Simon. J'accorde sans problème un 16/20 à cette lecture malgré mon manque d'attention certain. J'ai de plus, trouvé le titre bien choisi, il fait un lien avec le sujet de fond du thriller, sur la complexité de la mémoire.
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Le colis

J’ai attendu ce thriller avec impatience, et je l’ai attendu longtemps tant il est réclamé à la bibliothèque : Le Colis de Sebastian Fitzek est soit sorti, soit sur le point de ressortir parce plusieurs personnes l’ont réservé avant moi. J’étais donc ravie quand mon tour est arrivé ! Et j’ai trouvé que ça commençait plutôt bien : un bon rythme, un style assez banal mais fluide, un prologue qui pose bien l’origine des problèmes d’Emma, des allers-retours entre présent et passé qui piquent la curiosité du lecteur. Bien, vraiment bien… Jusqu’au chapitre 9 ou au 10 où commencent les totales invraisemblances. Le comportement d’Emma n’est pas compatible avec ce qu’elle a vécu et ce dont elle souffre, les personnages agissent de manière chaotique et, quand ils réfléchissent, arrivent à des conclusions absurdes, l’intrigue devient confuse, etc., bref, pour moi le pacte avec le lecteur est rompu depuis le premiers tiers du roman. J’ai donc parcouru une bonne partie du livre en diagonale… Cependant, à partir du chapitre 41, la situation devient tellement énorme que j’ai beaucoup ri, jusqu’à la fin où l’on atteint, d’après moi, les sommets du ridicule ! Le seul personnage un tant soit peu crédible, c’est ce pauvre Samson, le chien d’Emma, qui réussit un temps à la rassurer…

***

En fait, ce livre m’a rappelé, tant par le rythme et l’écriture que par les invraisemblances et les incohérences, Le Jour de ma mort, de Jacques Expert, qui a produit sur moi exactement le même effet : je me laisse prendre au début, puis je décroche parce que, non seulement je n’arrive pas à y croire, mais ça me fait rire. Je dois bien me faire à l’idée que je suis totalement incapable d’apprécier ce type de romans et, devant le plaisir qu’y prennent tant de Babeliotes, je ne peux pas m’empêcher de le regretter un peu...
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Le voleur de regards

Le voleur de regards est un tueur en série qui a déjà sévi 3 fois: il tue la maman, lui laisse un chronometre entre les mains qui se déclenchera lorsque la police trouvera le corps. Il restera alors 45h et 7minutes pour retrouver l'enfant que le tueur a kidnappé;dépassé ce délai, l'enfant sera retrouvé mort avec un oeil en moins.

Alexander, ex flic devenu journaliste criminel, branché sur les fréquences radio de la police arrive trés vite sur les lieux du quatrième meurtre. Trop vite. Les flics ont changé de fréquence et il est donc impossible qu'il soit au courant....Sauf si c'est lui le tueur!



J'ai du mal à comprendre la fascination quasi générale pour cet auteur allemand et les critiques dithyrambiques sur ce thriller:

le roman commence par l'épilogue, puis le dernier chapitre sans que cela interfère dans la chronologie de l'histoire, facétie de l'auteur qui a certes son explication mais qui est loin d'etre indispensable

une aveugle qui a des visions: why not?

des flics un peu "neu neu" et surtout un, brute sadique, qui est vraiment peu crédible.



C'est ,malgré tout, un thriller plutot agréable à lire, efficace avec une fin surprenante, de grande qualité ,qui "sauve" le livre.



Mais ce n'est que mon humble avis !
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La liseuse de visages

Voici mon retour de lecture sur le thriller La liseuse de visages de Sebastian Fitzek.

Hannah Herbst, l`experte en décryptage d`expressions faciales la plus renommée d`Allemagne, a déjà démasqué de nombreux criminels en collaborant avec la police. Aujourd`hui, elle doit analyser de toute urgence les aveux enregistrés en vidéo d`une meurtrière pour empêcher un autre bain de sang.

Problème : la femme qui a avoué les crimes, c`est elle-même !

Quand elle regarde la coupable, elle voit son propre visage !

La liseuse de visages est un thriller que j'ai souhaité lire à cause du résumé, sans faire attention que l'auteur était Sebastien Fitzek.

Or, avec cet auteur, pour moi c'est quitte ou double. J'ai adoré certains de ses romans alors que je n'ai pas du tout apprécié certains autres.

J'ai trouvé La liseuse de visages très alambiqué, parfois difficile à suivre. J'avoue m'être perdue à de nombreuses reprises.

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman.

L'histoire est tellement surprenante que j'ai eu du mal à tout comprendre, j'avoue m'y être repris à plusieurs fois ici et là. Il est important de bien suivre et il m'est arrivé de relire certains passages.

Que c'est complexe !

A aucun moment je ne me suis attachée à Hannah. Son histoire est invraisemblable, elle rencontre plusieurs personnes que j'ai eu du mal à situer. Je me suis parfois demandé qui était qui.

Ce fût une lecture assez compliquée pour moi.

Par contre, allez comprendre, mais j'ai adoré le tout derniers chapitre. Cela fait froid dans le dos mais alors, ce final ! Il fallait y penser et ça remonte le niveau du reste.

Malgré tout, mon avis sur La liseuse de visages est très mitigé. A vous de voir si ça vous tente ou pas.

Ma note : 3 étoiles.
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Siège 7A

Bien décidé à passer outre sa phobie de l'avion pour reprendre contact avec sa fille sur le point d'accoucher, la vie du psychiatre Mats Krueger va basculer au cours d'un vol Buenos-Aires – Berlin.



Un appel anonyme lui impose un effroyable ultimatum : contraindre une ex patiente à lui, hôtesse à bord, de provoquer le crash de leur avion. S'il refuse, sa fille et son bébé seront exécutés !



La vie de sa fille pèsera-t-elle davantage que celle des centaines de passagers de son vol ? L'heure des choix a sonné…



Embarquement immédiat pour un vol à haut risque piloté par le Commandant Sebastian Fitzek toujours aussi habile à jouer avec nos nerfs. Gare aux turbulences !



Comme dans chacun de ses thrillers, écriture nerveuse, chapitres courts, suspense et cliffhangers à gogo, aucun risque de s'ennuyer.



Par contre si vous devez prendre l'avion prochainement, il est peut-être plus sage d'éviter de lire ce roman…



Sinon, attachez bien vos ceintures et accrochez-vous bien au Siège 7A !





Merci à Babelio et aux Éditions L'Archipel !






Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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Mémoire cachée

À force d'enchaîner les bons thrillers psychologiques/polars de Sebastian Fitzek, il était évident que j'allais être moins conquise par un titre à un moment donné. Il semblerait que cet instant est arrivé, puisque je n'ai pas du tout accroché à « Mémoire cachée » qui m'a donné l'impression de lire un gros blockbuster américain ! Tous les ingrédients sont réunis : un héros amnésique doué au combat recherché par plusieurs individus qui lui veulent la peau, les tueurs à gages, les courses poursuites à travers le monde, les fusillades, les complots internationaux, les identités secrètes, les antagonistes qui se rangent aux côtés des gentils, les grands méchants qui n'ont que faire de leur propre famille, le héros qui sauve le chiot ou se met en danger pour sauver une inconnue enceinte parce que c'est « bien », etc. Saupoudrons le tout de surenchère d'action non-stop et… ding ! On a ce thriller. Certes, c'est haletant et sans temps morts toutefois, on était clairement dans le « trop ».



Pourtant, j'aimais le fait que, pour une fois, le personnage principal n'était pas psy ou un spécialiste de la santé, mais plutôt cet homme d'apparence lambda, mais cultivé, bon, observateur, rapide et, surtout, très doué au combat. de plus, il n'y avait pas de victimes ou de manipulation psychologique, ce qui changeait et aurait pu être intéressant. Enfin, l'idée de pandémie grippale et mortelle à l'échelle mondiale éveillait ma curiosité, car elle faisait écho à notre situation… Je me demandais ainsi si cette fiction de 2013 (en VO et 2016 en VF) avait perçu des éléments avant-gardistes. Cet ensemble était, pour moi, très alléchant et prometteur ! D'ailleurs, l'auteur a rapidement confronté ses personnages principaux à des difficultés ou des ennemis, ce qui m'a permis d'être vite happée par l'ambiance. Hélas, j'ai fini par me lasser de tout cela à partir de la moitié du livre, jugeant alors que ce surplus d'action nuisait à l'intrigue. le changement de veste d'Altmann m'a particulièrement agacée et j'étais exaspérée sur le fait qu'on se concentre uniquement sur Noah, délaissant les personnages secondaires auxquels je m'étais attachée comme Oscar ou Céline, devenus alors plantes vertes suivant le héros. Je suis assez dure néanmoins, j'avais tellement aimé les autres écrits de Fitzek que j'avais des attentes. Sans doute un peu trop ?



Malgré mes remarques, l'ouvrage a des qualités indéniables, à commencer par sa fluidité. Les pages se tournent toutes seules et l'auteur nous emporte aux quatre coins du monde, aussi bien sous terre, dans une station de métro, qu'à Manille, dans une décharge où des familles affamées et appauvries tentent de survivre. de plus, les thématiques abordées sont pertinentes et poussent le lecteur à réfléchir. On aborde par exemple des questionnements sur l'avenir : l'écologie, le climat, la surpopulation, la consommation de masse, les morales gouvernementales, la politique, la santé, les conditions de vie de certaines personnes dans le monde, etc. Avec un ton assez moralisateur, Sebastian Fitzek pointe malheureusement du doigt des problèmes réels qui sont toujours d'actualité, même quelques années après la publication ! J'ai trouvé cela très intéressant. En outre, j'ai été surprise par certains twists, en particulier par l'identité de Noah ainsi que son rôle dans toute cette épopée incroyable. Hélas, cela n'a pas suffi. Je pense que cette oeuvre passerait mieux avec moi sur grand écran qu'en roman. À réserver aux adeptes des romans de Dan Brown et à ceux qui apprécient les fictions mettant en scène les théories du complot. Pour les autres cherchant plutôt un thriller psychologique, mieux vaut filer… Et au trot !
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Le voleur de regards

45 h et 7 min, c'est le temps que laisse "le voleur de regards" aux enquêteurs pour retrouver vivants des enfants qu'il enlève après avoir assassiné leur mère. Par trois fois déjà, ce serial-killer a sévi dans Berlin et... gagné. Le délai imparti, toutes les petites victimes ont été découvertes, mortes par noyade et énuclées de l’œil gauche. Le quatrième compte a rebours a été lancé. Les jumeaux Léa et Tobias ont disparu alors que la police vient de trouver le cadavre de leur mère, un chronomètre coincé entre les doigts, lançant le décompte fatidique. Philippe Stoya le chef de la brigade criminelle commence alors la partie de cache-cache. La présence sur le lieu du crime d'Alexander Zorbach, un de ses anciens collègues reconverti dans le journalisme après une affaire qui a mal tourné, va rapidement attirer les soupçons des flics. Et c'est là qu'entre en scène Alina, une jeune psychothérapeute médium... et aveugle.



De Sebastian Fitzek, j'avais beaucoup aimé "Tu ne te souviendras pas". Je retrouve ici exactement la même trame de scénario, c'est-à-dire un personnage principal qui n'est pas flic (ici, journaliste et dans l'autre, avocat) obligé de mener une enquête de son côté pour se disculper, pendant que le vrai coupable reste insoupçonnable sous nos yeux. Les premières pages de ce thriller psychologique m'ont intriguée car l'auteur nous entraîne dans un "perpetuum mobile" énigmatique, en commençant son livre par l'épilogue puis le numéro des chapitres qui va décroissant tel un compte à rebours, pour terminer par le prologue et le chapitre un, comme si l'histoire allait recommencer. La surprise passée, j'ai eu du mal à être happée par le récit et l'ennui était à deux doigts de me gagner. La ligne de flottaison entre monde réel et paranormal est souvent brumeuse. Malgré le décompte implacable enclenché, il m'a manqué l'adrénaline qui fait dresser les poils sur les bras. Toute l'originalité de ce thriller réside dans les dernières pages. Comme je n'avais pas été très attentive, j'ai relu quelques pages par ci, par là, afin de me remémorer les indices qui m'avaient échappé. Il faut vraiment patienter jusqu'au bout pour découvrir le machiavélisme de l'auteur. C'est dommage que sur presque 500 pages, ces instants de grâce aient été si limités.



Après réflexion, je reconnais que c'est bien joué, d'autant plus que Fitzek ne se contente pas de jouer sur la corde sensible de l'émotion en mettant en scène des enlèvements d'enfants, ni d'attirer l'attention du lecteur sur le difficile quotidien des personnes non-voyantes, il donne en plus à son tueur un mobile "presque acceptable". A vous de lire si vous êtes curieux... Pour moi, c'est un 12/20 car j'ai été ballottée entre le pire et le meilleur.
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Siège 7A

Il n'était pas dans ma PAL, mais je n'ai pas pu résister lorsque je l'ai aperçu dans vos lectures. Un psy dans un avion, c'est tout ce dont j'avais besoin pour apprendre à me raisonner. Ou alors le contraire, tout ce dont j'avais besoin pour convaincre mon mari de NE PLUS me faire monter dans ces boites en ferraille. En plus, j'ai un ami qui bosse dans des usines qui fabriquent les pièces qui servent aux Airbus et… Non, je ne veux pas vous faire peur, vous qui croyez en la technologie humaine. Ou en la chance / la magie ? Bref, n'écoutant que ma curiosité déraisonnable pour ce psy effrayé qui me ressemble, j'ai donc sauté dans l'appareil avec mon aviophobie en bandoulière, allant à l'encontre de tout ce que mon être me criait. Après tout, au diable « les varices » (13 heures de vol aidant), comment ce roman pourrait me faire plus peur que ce que ressens déjà ?





Et puis une fois embarquée avec Mats (le psy), l'auteur ne m'a plus laissé l'occasion ni l'envie de faire demi-tour. le rythme enlevé de son écriture et la régularité de sa construction y sont pour beaucoup, les histoires de fous qui s'entremêlent dans les chapitres ont fait le reste. Fitzek sait faire monter la tension et la curiosité sans que le stress de la situation ne nous prenne à la gorge ni ne nous fasse faire des cauchemars. On se pose des questions, mais tout vient à point à qui sait attendre, et l'histoire avance à la vitesse de croisière idéale pour absorber les turbulences. Une fois installés, en ayant pris soin d'éviter le siège 7A, il suffit de tourner les pages et de se laisser porter par l'auteur, qui sait parfaitement où il nous emmène et comment nous y emmener. A ce stade, pas besoin de petite pilule qui fait dormir - mais je ne suis pas contre un petit apéro pour me détendre pendant le décollage, Chéri, merci.





« - Votre mission, docteur Krüger, si vous voulez sauver la vie de Nele, consiste à activer la bombe psychique qui se trouve à bord.

_ Que je… quoi ? lâcha Mats. »





Ok, rectification. Un psy n'est peut-être pas ce qu'il me faut dans cet avion, finalement… En plus de l'altitude qui menace de faire exploser ma tête, de la vue en dessous de moi qui me donne le vertige, des trous d'air qui promènent mon coeur dans tout mon corps, j'ai maintenant un problème philosophique à régler avec Mats - le psy : Un inconnu au téléphone lui donne le temps du vol pour manipuler une ancienne patiente, stabilisée mais pas guérie, afin qu'elle face s'écraser l'avion dans lequel nous sommes. Sinon il tue sa fille. Enceinte. Photos à l'appui. Et toutes ces questions qui tournent dans ma tête me donnent la migraine : Quel mobile peut donner envie à quelqu'un de tuer une femme enceinte et/ou 600 passagers ? Ca fait quand même un peu peur de vivre sur terre parmi ces grands malades, en sachant qu'ils peuvent être n'importe qui. Parce que visiblement, Mats le connaît. Que lui a-t-il fait ? Est-ce personnel ? Non, 600 passagers, ce n'est plus personnel. Alors pourquoi une arme psychique ? Plus facile à faire entrer ? Moins risquée pour l'instigateur ? Bien entendu, demander l'aide de la police n'est pas une option, car le gars du téléphone a engagé les moyens qu'il fallait dans l'aventure pour tout contrôler…





Alors là, on fait quoi, nous ? On tue 600 passagers inconnus, ou on laisse sa fille se faire tuer pour sauver les autres ? Je reformule : On se tue nous-mêmes avec les 600 passagers pour sauver une femme et son bébé avec qui il n'a plus de contact ? Ou on ne cède pas mais on tue la femme et l'enfant, la chair de la chair de Mats ? Allez, Mats, c'est toi le psy : réfléchis mais vite !





« Il ne put s'empêcher de penser à la déclaration de Genève, sorte de serment d'Hippocrate moderne auquel se soumettaient les médecins aujourd'hui. Il l'avait prononcé avec solennité.

Je considèrerai la santé et le bien être de mon patient comme ma priorité.

Je n'utiliserai pas mes connaissances médicales pour enfreindre les droits humains et les libertés civiques, MÊME SOUS LA CONTRAINTE.

Je fais ces promesses solennellement »…





*****



Ce fameux test de philosophie, dit du tramway, n'est pas nouveau. Il est notamment très utilisé dans la vie de tous les jours, par exemple pour le paramétrage de nos futures voitures autonomes (Pour éviter une vieille dame traversant hors passage piéton, la voiture va-t-elle choisir de faire un écart percutant deux enfants sur le trottoir ?), ou encore dans les questions morales d'enjeu international (doit-on torturer une personne pour obtenir des informations qui sauveraient des tas d'innocents ?). Mais il est toujours un peu faussé lorsqu'on répond à froid dans l'absolu, dans le confort de civil à l'abri.

Revisité sous forme de thriller, il montre que la réponse humaine à un acte inhumain ne peut pas toujours être logique et morale. La question demeure entière à chaque fois : Que ferions-nous dans le feu de l'action ? Eh bien il faudra lire ce thriller pour le découvrir… Car je ne parlerai pas, même sous la torture !!





« Je ne peux tout de même pas t'aider à sauver une seule et unique vie pour qu'à la fin, si on ne la retrouve pas, tu sacrifies un avion entier ! »





Message personnel à Chéri : Ai survécu au vol LEA 23. Par contre mon amour, le prochain vol que tu veux me faire prendre, ce sera à la Barracuda : Un bon coup sur la tête, ni-vu-ni-connu-j-t-embrouille, à l'ancienne. Sinon, ce sera sans moi.

Allez maintenant, s'il te plaît, j'ai besoin de revenir dans ma zone de confort : Attrape-moi un GRISHAM, vite !!
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Le colis

Quand ce colis-là est arrivé dans ma boîte aux lettres, je savais que j’allais le dévorer, mais j’ignorais que ce serait avec autant d’enthousiasme ! Jusqu’au bout, je me suis régalée avec l’ambiance étrange, saisissante et angoissante de ce thriller psychologique… Et quel final ! J’ai dû faire face à des révélations complètement inattendues ! Pour mon plus grand plaisir, je n’avais rien anticipé et c’est ce qui a fait de ce titre un coup de cœur !



En plus de cette enquête au final surprenant, l’ouvrage a pour atout de proposer une atmosphère particulière notamment grâce à son héroïne borderline. Certes, c’est un profil de plus en plus récurrent dans le monde du polar cependant, cela a été très bien maîtrisé par Sebastian Fitzek ! Emma est une narratrice psychologiquement brisée qui, alors qu’elle était enceinte, a été droguée, rasée et violée par « Le Coiffeur », un serial killer qui semble en être à plus de quatre victimes… Ce drame l’a rendue complètement paranoïaque, dépressive, craintive, traumatisée, à vif et instable. Or, comme si les choses n’étaient pas assez compliquées, la jeune femme semble avoir des tendances mythomanes ! De ce fait, on doute énormément de son état : est-elle en train de fabuler ou dit-elle la vérité ? Qu’a-t-elle vécu de vrai ? Qu’est-ce qui fait partie de son imagination ? Est-elle aussi innocente qu’elle le laisse croire ? Mais alors, comment se fait-il qu’une série de faits insolites et inexpliqués se passe chez elle ? J’aime beaucoup ce type de personnage, car on ne sait jamais sur quel pied danser. Or, la vérité à été à la hauteur de mes espérances.



En plus d’une narratrice perturbée, un sacré panel de protagonistes étranges tissent une immense toile d’araignée dans laquelle on se laisse engluer avec plaisir. Entre le mari flic qui n’en peut plus que sa compagne s’enferme dans sa folie, son collègue qui lui fait les yeux doux, son voisin inconnu, son facteur qui a la chance d’être un futur papa et sa meilleure amie qui va lui faire une scène, il y a de quoi faire ! Le lecteur nage en eaux troubles… Ce que j’ai adoré ! Pourtant, au départ, j’ai mis du temps à rentrer dans le récit. J’étais assez dérangée par les nombreux changements temporels. En effet, on va faire plusieurs allers-retours entre le passé (les passages qui ont tout fait basculer) et le présent (un hôpital psychiatrique). J’étais particulièrement perdue à ces époques changeantes et il a fallu que la narration se stabilise à une période pour que je rentre enfin dans l’intrigue, soit un temps d’adaptation d’une soixantaine de pages. Une fois cette difficulté passée, je n’ai plus lâché mon livre, engloutissant les pages d’une traite et reprenant ma lecture dès que j’en avais l’occasion ! C’était vraiment très addictif, tendu et angoissant. La trame ne nous laisse aucun répit !



Ce thriller psychologique a quelques éléments tirés par les cheveux toutefois, il s’est révélé diablement efficace ! Cela m’a donné envie de découvrir d’autres titres de l’auteur… Ce que je compte bien faire une fois le confinement terminé…
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Thérapie

Au lieu de Thérapie, le livre aurait pu s'intituler Labyrinthe. En effet, Sebastian Fitzek s'efforce du prologue à l'épilogue de perdre le lecteur dans des méandres sans fin. Il faut lui reconnaître de l'inventivité pour surseoir tant et tant à l'aboutissement de son histoire.



J'avoue que trop d'intrications ont fini par me lasser du petit jeu. L'hameçon était finalement bien accroché puisque je suis allée jusqu'au bout. Curiosité, quand tu nous tiens! Mais ce fut avec la hâte d'en finir et de passer à autre chose. Quant à la fin façon Scoubidou... c'était vraiment de trop.

L'atout principal à mes yeux de ce thriller psychologique a été de fournir quelques éléments intéressants sur des pathologies telles que la schizophrénie ou le syndrome Münchausen



 J'ignore si tous les romans de Sebastian Fitzek fonctionnent sur le même modèle que Thérapie. J'essaierai certainement un autre titre. Si quelqu'un a une suggestion, je suis preneuse.
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Siège 7A

Thriller divertissant dans une ambiance confinée, j'ai bien aimé me sentir claustrophobe de cet avion ralliant d'une traite Buenos Aires à Berlin en compagnie de Mats, psychiatre aviophobe. N'aimant pas beaucoup moi-même l'enfermement éprouvé dans ces silos volants, j'ai trouvé les sensations, d'un réalisme déconcertant, plutôt bien décrites !



Le récit se déroule en deux endroits simultanément: une partie dans l'avion, l'autre sur la terre ferme avec Nele, la fille de Mats. Sur le point d'accoucher, celle-ci est enlevée dans le but de faire chanter Mats. S'ensuit donc une partie de ping-pong entre la vie des deux personnages et tout le beau monde entre eux...



Le rythme - calculé sur une durée de vol d'environ treize heures et des poussières - est bon et nous garde dans le feu de l'action. C'est une histoire qui se vit au présent, quasi à la minute près, pimenté de quelques rebondissements imprévus. Je dois avouer m'être fait un peu avoir, ce qui m'a plu !



Cela dit, j'ai préféré la partie qui se passait en plein ciel - peut-être à cause des éléments techniques et documentés sur l'aviation insérés dans le récit - même si les personnages sur terre sont plus nombreux. Ce que vit Nele ne m'a pas particulièrement émue et parfois le lien entre ciel et terre m'a paru un peu décalé, sans grand rapport ensemble...j'avais toujours hâte de revenir à Mats.



Il y a de ces livres que l'on prend plaisir à lire et à relire, pour des raisons diverses. Celui-ci, une fois le pot aux roses dévoilé, ne fait pas partie de cette catégorie. Toutefois, même si je ne relirais pas ce roman en particulier, j'irais de l'avant avec l'auteur car il a su capter mon attention dès les premières pages.
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Passager 23

Il n'est pas rare que ma première lecture de l'année soit un polar bien ficelé ou un thriller divinement glauque. Qu'est-ce qui motive mon choix, lorsqu'il s'agit de piocher dans ma pile à ce moment-là ? Le besoin de prolonger les vacances, loin de mon quotidien professionnel qui s'invite avant même la fin des congés ? L'envie de retrouver des émotions palpitantes après une période de relative tranquillité autour de Noël ? Le désir de contrecarrer l’esprit mielleux et trop bon enfant des films de Noël qui pullulent d’octobre à la Saint-Glinglin ? Ou simplement la volonté de faire palpiter mon petit coeur et ranimer mon cerveau un peu ramolli par les excès des fêtes ?



Et si j'en parlais au Docteur Martin Schwartz ? Je suis sûre que son instinct de policier, son expérience d'accompagnement de patients plus ou moins traumatisés et ses compétences en matière de déduction sauront l'aiguiller sur le chemin de la bonne réponse.

En tous cas, sa tronche de policier bien cabossé par la vie, par ses expériences jusqu'au-boutistes et ses migraines ultra-violentes à répétition ne l'ont pas empêché de plonger au coeur du Sultan des mers, ce gigantesque paquebot de croisière, pour tenter de résoudre de multiples énigmes, imbriquées les unes dans les autres.

Et lorsque des disparitions de passagers se mêlent à des envies de meurtres et de suicide sur fond de corruption, de cambriolages et de violences en tout genre, moi je reste scotchée à mon bouquin jusqu'à la dernière page.



C'est mon deuxième roman de Sebastian Fitzek. Et une nouvelle fois, cet auteur a su instiller le doute dans mon esprit de déduction, m'a perdue dans les dédales des couloirs et des plateformes de ce bateau et m’a fait frissonner en plongeant mon regard 20 mètres au-dessous vers les flots sombres de l’océan déchaîné. La précision et l’exactitude de sa documentation ont même permis une réflexion sur le sens des croisières alors même que les intrigues les plus noires ont habité ce géant des mers l’espace de ce roman.

Un dépaysement sinistre et pourtant bienvenu en ce début d’année qui laisse présager de belles découvertes littéraires pour cette nouvelle année.

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L'accompagnateur

Je remercie Mylène, des éditions L'Archipel, pour l'envoi via net galley du thriller : L'accompagnateur de Sebastian Fitzek.

À Berlin, peu après 22 heures, Jules est au standard d’un service d’accompagnement dédié aux femmes en danger.

Son premier appel est celui de Klara, terrorisée à l’idée d’être suivie par un psychopathe.

Un homme qui a peint en lettres de sang la date de sa mort dans sa propre chambre à coucher.

Et ce jour se lèvera dans deux heures !

L'accompagnateur est un thriller oppressant, troublant, angoissant.. mais surtout d'un incroyable violence.

Où donc l'auteur va t-il trouvé un truc pareil ?

Avec lui, les femmes ont de quoi avoir peur ! Il arrive à Klara des choses hyper dures, difficiles à lire même quand on a le cœur bien accroché.

J'ai l'habitude de lire des histoires atroces mais là j'avoue avoir été mal à l'aise à de nombreuses reprises. C'est trop pour moi.

Certains personnages font preuve d'une grande perversité et j'ai trouvé cette lecture réellement difficile.

Je ne peux pas dire que j'ai passé un bon moment de lecture !

C'est un très bon thriller, tous les ingrédients sont réunis pour captiver le lecteur.

J'aime cet auteur, sa façon de jouer avec nos nerfs.

Toutefois, à cause de l'extrême violence de ce roman cette fois ci cela n'a pas fonctionné avec moi.

Je sais que je relirais cet auteur mais je ne mets que trois étoiles à L'accompagnateur.
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Le somnambule

Léo dort. c'est normal jusque là!

Léo rêve: des fois il se souvient et d'autres fois non: bon, toujours pas de quoi en faire un bouquin!

Léo somnambule: fait beaucoup plus rare et qui peut faire une bonne trame de thriller.

Mais notre Léo quand il somnambule, il fait pas comme les autres: il va voir ses voisins, ses voisines, il commande une pizza, il bat sa femme, il reçoit son meilleur pote, il est même interrogé par un flic: bref, léo, le somnambule a un agenda de premier ministre! Là, c'est plus du thriller, c'est de la SF

Sauf si Léo est parfaitement réveillé!!

Léo ne sait plus s'il dort, s'il rêve ... etc

et, évidemment nous non plus!



Mais notre Léo n'a vraiment pas de bol: en plus de son somnambulisme délirant, il habite un immeuble construit par un architecte fou.si, si je vous assure c'est vrai, vous ne rêvez pas!

Tous les étages de l'immeuble se rejoignent par des passages secrets

Donc, si je résume: Léo ne sait jamais quand il est dans le réel mais ne sait pas non plus où est le réel.

Mais je vous rassure , il y a un twist final qui explique tout : nous sommes donc bien dans un vrai thriller!!



pendant tout le roman, le lecteur doute avec Léo de son état d’éveil ! certains ont trouvé cela passionnant , moi cela m'a endormi !
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Ne les crois pas

Allô ? Je suis bien sur 101.5, la radio numéro un à Berlin ? Comment va Timber et son équipe depuis la dernière fois ? Vous êtes-vous remis de cette prise d’otages et du jeu morbide organisé par l’ex-psychiatre Yann May ? Pour ma part, j’ai longuement été hantée par certains passages de cette émission insolite ! Il faut avouer que, une fois encore, Sebastian Fitzek a su me captiver et me tenir en haleine avec son style. J’ai trouvé cette affaire meilleure que la précédente (« Siège 7A »), mais pas aussi surprenante que « Le colis », notamment à cause de son dénouement que j’ai finalement trouvé très classique. Et c’est regrettable, parce que sans cette fin, cela aurait été un coup de cœur ! Le tandem principal m’a charmée et j’ai eu un pincement au cœur lorsque j’ai terminé les dernières pages… Grâce à des chapitres courts ainsi qu’à une narration alternée entre le duo principal et quelques personnages secondaires, on va suivre une prise d’otage pas comme les autres. Manipulation, écoute, échanges, stratèges d’orateur, compromis, négociations, mystères, courtes échéances, huis-clos, … Ce sont les ingrédients qui vous attendent avec ce thriller psychologique !



Yann, le psychiatre ayant séquestré plusieurs victimes durant une matinale, m’a touchée. Malgré son idée malsaine de jeu avec les auditeurs, son acte est assez compréhensible : le gouvernement semble lui avoir arraché sa compagne enceinte en lui faisant croire qu’elle a péri lors d’un accident et l’avoir discrédité professionnellement pour le faire taire. Hormis l’illégalité, que lui restait-il après tous ces refus d’aide ou les crasses étranges qui lui sont tombées dessus ? À défaut d’être en accord avec ses décisions, j’ai saisi sa peine, son geste désespéré, sa colère et son espoir… Comment aurais-je réagi si une pareille histoire m’arrivait ? N’aurais-je pas perdu la raison, moi aussi ? Comme souvent dans les ouvrages de l’auteur, je n’ai pas pu m’empêcher de me mettre à la place des protagonistes en me demandant ce que j’aurais fait si j’avais été eux. C’est sans doute pourquoi j’ai eu beaucoup d’empathie pour cet homme malheureux. Ira, la policière experte en psycho-criminologie, m’a également séduite. Pourtant, j’avais énormément de mal avec son côté suicidaire et sa tendance à noyer son désespoir dans la boisson. Je craignais d’avoir affaire à un énième personnage caricatural torturé et borderline, comme on en trouve souvent dans le genre polar. Heureusement, je me suis trompée, car le tempérament qu’a révélé Ira au fil de l’intrigue m’a ravie. Les deux spécialistes de la psychologie vont faire des étincelles en échangeant à l’antenne ! J’ai été ravie de la tension qu’il y avait entre eux, tandis qu’ils s’écoutaient, se sondaient, se testaient et se comprenaient…



Les deux premières parties du livre ont été addictives. La pression était telle que j’ai directement été embarquée par le récit sans temps morts. Je me demandais jusqu’où allait aller Yann, ce qu’Ira allait trouver sur l’épouse disparue et comment ce drame allait se conclure. Puis, des révélations ont commencé à tomber dans le dernier tiers… Or, si j’ai apprécié le twist avec Schuwalow, j’ai hélas été déçue par l’identité de la taupe qui se dissimulait dans l’équipe chargée d’arrêter la prise d’otages. D’habitude, Sebastian Fitzek parvient toujours à me mener par le bout du nez et à m’entraîner sur des fausses pistes. J’attendais donc un rebondissement inattendu, me faisant comprendre que j’avais jugé trop vite un personnage… Cela ne pouvait pas être aussi facile ?! Malheureusement, non. « Ne les crois pas » avait un tel potentiel, quel dommage ! Néanmoins, j’ai tout de même passé un très bon moment de lecture. Ce fut prenant, efficace et parfois déchirant, notamment dans l’épilogue qui m’a donné une boule au ventre. Je recommande malgré tout, ne serait-ce pour cette adrénaline ressentie pendant les deux premiers tiers ainsi que le travail autour de la psychologie des deux « héros » !
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Tu ne te souviendras pas

Deuxième tentative avec Sebastian Fitzek, après une lecture pas follement enthousiaste de son premier roman Thérapie. J'ai bien fait de vouloir retenter ma chance avec Tu ne te souviendras pas - plus sobrement Das Kind, en version originale. Deuxième essai favorisé, certes, par la découverte du volume dans une Boîte à livres.



Adepte des thrillers psychologiques embrouillés, Sebastian Fitzek nous entraîne à la suite de Robert Stern, éminent avocat pénaliste berlinois que la vie a profondément blessé. Aussi quand un gamin de dix ans lui annonce avoir besoin de ses services car il a tué un homme... il y a quinze ans, on peut comprendre que sa première réaction soit la colère. Et l'impression qu'on se paie sa tête. Cartésien et mû par la logique, Stern repousse tout ce qui ressemble à la parapsychologie et voilà qu'on lui serine une histoire invraisemblable de meurtres dans une vie antérieure.



C'est pourtant le point de départ d'une quête dangereuse et pleine de rebondissements. Pas de temps mort mais des humains, si. Beaucoup de résurgences pour l'avocat de son passé douloureux et des questionnements sans fin sur la plausibilité ou non de la métempsychose. Ses avancées ont de quoi faire douter le sceptique qu'il est.



Sebastian Fitzek dope son intrigue à l'adrénaline pure. Sa construction narrative est d'une belle efficacité car les chapitres se succèdent sans répit, apportant à chaque fois plus d'interrogations que d'éléments de réponse.

Simon Sachs, le petit orphelin de dix ans qui porte depuis ses réminiscences un fardeau lourd de culpabilité, est l'atout majeur du roman, à mes yeux. Sa personnalité, compte tenu de sa dramatique situation, le rend touchant et très attachant.



L'auteur aborde avec Tu ne te souviendras pas un Berlin sombre et glauque, hélas à l'instar d'autres cités. Meurtres, corruption, pédophilie, trafics inhumains, servent de toile de fond à l'histoire.

Tout ça donne une lecture intensive et parfois éprouvante psychologiquement par sa noirceur, heureusement contre-balancée par la présence d'êtres bons et prêts à suivre les paroles d'un petit garçon.
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Le somnambule

Ce roman est un véritable plongeon dans la folie et l’incertitude. L’auteur nous embarque dans un rêve ou plutôt un cauchemar éveillé. J’ai douté du début à la fin de l’histoire, je ne savais plus où était le vrai, où était le faux. Le pauvre Léo est le sujet principal de cette terrible chute dans un état qu’il ne contrôle pas, il ne sait pas ce qu’il a pu commettre, ses souvenirs le trahissent.

Tout au long de cette lecture, on pense: délires de Léo, puis on pense: folie totale, puis on ne sait de nouveau plus, on imagine le brouillard et la peur dans lesquels ce jeune homme se sent, lui qui a déjà tant souffert, lui qui aime tant sa femme et qui se demande si il l’a fait souffrir…
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Le cadeau

J'aime suivre les publications de Sebastian Fitzeck mais je les trouvent au final plutôt inégales j'ai eu de gros coup de coeur mais aussi des lectures plutôt mitigées.



Ici cela partait plutôt bien avec la rencontre du personnage de Milan qui est un personnage vraiment différent des autres car celui-ci est analphabète, un jour à vélo il va voir une jeune femme à l'arrière d'une voiture qui tend un papier avec des choses écrites dessus. Mais malheureusement Milan ne va pas lui être d'une grande aide dû à sa situation.



J'ai été un peu dérouté lorsque l'auteur évoque ce que Milan vit en lettre grecque et malheureusement je n'ai pas cru ce récit de bout en bout, tout me semblant trop gros, pas crédible. Je n'ai pas compris cette quête de recherche de la part de Milan ni le fait qu'Andra l'aide dans celle-ci, je pense qu'à sa place j'aurais raisonné Milan.



Une lecture qui m'a laissé vraiment indifférente pour ma part mais qui rencontrera je suis sûre un public car si on adhère à l'histoire et aux personnages, le récit peut être prenant.



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Le colis

Une fois de plus j’ai apprécié ce sixième thriller de Monsieur Fitzek que je viens de terminer.

C’est diaboliquement psychiatrique et angoissant à souhait et ce n’est qu’à la toute fin qu’un coup de théâtre nous retourne comme une crêpe !

Selon mon habitude, je ne dévoilerai rien.

Vous voyez le livre en librairie, vous lisez le 4ème de couverture et cela devrait suffire à vous appâter, je pense.

Encore bravo à cet excellent écrivain et bonnes lectures à tous !
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Passager 23

Hissez haut, Santiano ! Après avoir vécu un vol glaçant avec « Siège 7A », j'ai décidé de partir en mer avec « Passager 23 », un roman que m'a conseillé Anaïs de la route des lecteurs. Cette croisière sanglante et mystérieuse m'a plu même si, à y réfléchir, ce n'est pas mon favori de l'auteur. Pour la première fois, je n'ai pas eu ce pic d'adrénaline dès les premières pages et j'ai moins ressenti l'effet thriller comme dans les autres écrits. Attention, je ne suis pas en train de dire que je n'ai pas aimé ! L'enquête dans ce huis-clos maritime était bien menée et j'ai été surprise par la thématique abordée ainsi que par la confrontation du dernier chapitre. Toutefois, il m'a manqué l'habituel effet addictif. de plus, j'ai été un peu perdue durant les premiers chapitres en raison des nombreux personnages.



Une fois la première centaine de pages passée, la lecture s'est révélée intéressante, notamment grâce à Anouk, une fillette ayant disparu sur le paquebot pendant plusieurs mois et refaisant étrangement surface. Qu'est-il arrivé à cette fillette emmurée dans le silence, au corps meurtri et vraisemblablement violé ? Y a-t-il un lien avec Nadja, la compagne de Martin Schwartz, qui s'est suicidée en emportant leur fils Timmy dans la mort ? Et qui sont ces psychopathes que l'on surnomme « le Docteur » et « L'Araignée » ? le capitaine du navire est-il au courant de toutes ces disparitions ? La vidéo présentant sa filleule mineure en train de faire le trottoir est-elle vraie ? Qui est Tiago, cet escroc poursuivi par des meurtriers ? Comme toujours, Sebastian Fitzek entraîne le lecteur sur plusieurs pistes. On a évidemment l'impression de nager en eaux troubles et de n'apercevoir qu'une partie infime de l'iceberg. J'ai été captivée par cette sinistre enquête et, même si j'ai deviné l'identité de Qwerky (Fitzek a déjà employé le même procédé dans l'un de ses romans), le reste m'a étonnée. Or, même en ayant achevé cet ouvrage, je reste bouleversée par ce que j'ai lu. Ce sujet sensible est malheureusement réel et on n'y songe pas systématiquement. Comme l'a souligné Qwerky, on ne pense pas spontanément à cela dans ce genre d'affaire. Et pourtant…



Martin est un personnage particulier et plutôt intéressant ! Néanmoins, j'espère qu'on le reverra dans une autre enquête, car j'ai eu la sensation qu'on pouvait davantage creuser sa psychologie. Présenté comme un homme déchiré, extrême et borderline au point de sombrer dans la drogue et étant devenu séropositif lors d'une affaire, cet agent infiltré et thérapeute a un grand potentiel. Il mérite d'être exploité ! Pourtant, lorsqu'il a été sur le Sultan des mers, je l'ai finalement trouvé assez quelconque. Certes, on le sentait encore à vif, notamment face à la petite Anouk toutefois, il est resté très professionnel. Il a peu montré ses blessures et n'a pas spécialement évolué sur le chemin de la résilience… Cela dit, avec une telle fin, on peut espérer une suite ! le reste des protagonistes s'est montré volontairement obscur pour que le lecteur se méfie de tout le monde. Pour moi, il n'y a qu'un seul individu qui est sorti du lot grâce à son franc-parler et son humour : Diesel ! Ce collègue indic est l'animateur radio de « Ne le crois pas » ! D'ailleurs, l'auteur n'hésite pas à faire un petit clin d'oeil à son autre roman en parlant non seulement de Diesel, mais aussi d'Ira. Comme ces deux derniers sont à présent en couple, on pourrait aisément affirmer que « Passager 23 » est plus ou moins une suite, mais avec un autre enquêteur !



Cette terrible traversée en mer m'a donc convaincue. Même si j'ai mis du temps à quitter le port, j'ai aimé le séjour et je suis curieuse de repartir en excursion aux côtés de Martin ! Il est à noter que les thématiques sont, à mes yeux, plus difficiles que d'habitude. Certains passages sont terriblement violents. Âmes sensibles, soyez averties : ce n'est pas la Croisière s'amuse !
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