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EAN : 9782253941576
416 pages
Le Livre de Poche (20/09/2023)
3.73/5   175 notes
Résumé :
Pour son 14e suspense publié en France, Sebastian Fitzek, le numéro 1 du thriller allemand, a imaginé un scénario diabolique qui scotche le lecteur.
« Une histoire qui a même effrayé son auteur ! »
Express

À Berlin, peu après 22 heures, Jules est au standard d’un service d’accompagnement dédié aux femmes en danger.
Son premier appel est celui de Klara, terrorisée à l’idée d’être suivie par un psychopathe. Un homme qui a peint en l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (73) Voir plus Ajouter une critique
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Respirez avant le prologue car dès celui-ci commencé vous risquez de ne plus pouvoir le faire avant la page finale.
La scénarisation oppressante suspend la vie au bout du téléphone durant le compte à rebours.
L'atmosphère suinte la peur éprouvée par les personnages qui nous contamine.
Et quand on croit que c'est fini, cela rebondit.

Bien sûr, on sent la jubilation de l'auteur à perdre ses lecteurs de rebondissements en faux-semblants, de faux-semblants en chausse-trappes jusqu'à l'abus, avec pour moi une fin insoupçonnable révélant tant de manipulations.

Sebastian Fitzek est un écrivain machiavélique qui sait chaque fois créer une histoire originale, un chapitre entraînant la lecture du suivant sans que l'envie vous vienne de poser le livre.

A ceux et celles qui trouveraient qu'il en fait trop dans l'horreur ou qui risqueraient de repousser ce thriller psychologique à cause du thème des femmes battues, Fitzek leur dit : “On m'a souvent reproché d'écrire des livres dont les événements n'étaient pas crédibles, les crimes pas assez réalistes, purs produits de mon imagination. Aujourd'hui, je ne peux que rétorquer : heureusement !
J'écris pour divertir.”
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Le titre original du roman allemand, der Heimweg, signifie le chemin du retour.
L'éditeur a donc logiquement choisi un titre qui n'a aucune signification en France puisque ce métier, cette fonction, n'existe qu'en Suède et connaît de premiers balbutiements en Allemagne.
En effet dans l'hexagone le mot est assimilé à la musique ( on accompagne un guitariste principal avec notre basse ) ou au groupe ( accompagnateur dans le domaine touristique ).
Au cas présent, il s'agit d'un service pour les personnes qui se sentent en danger.
"En général c'étaient des femmes qui avaient recours au service d'accompagnement téléphonique quand, en rentrant chez elle la nuit, elles devaient traverser des parkings souterrains, des rues désertes, voire une forêt."
Et si le danger devient réel, l'interlocuteur peut prendre le relais pour prévenir la police, le Samu ou les pompes funèbres.

Histoire d'arrondir mes fins de mois, j'ai tenté de monter mon auto-entreprise dans ce secteur de services méconnu, vous avez d'ailleurs peut-être croisé mon annonce dans un encart de Télé Z, entre celle d'un médium et celle d'un téléphone rose. Avec une petite étoile renvoyant à la mention minuscule "appel surtaxé". Ben oui, je ne vais pas travailler à titre gracieux.
Je pense avoir une voix à la tonalité rassurante, et avoir assez de vocabulaire pour toujours trouver les bons mots afin de rassurer. A l'autre bout du fil, les personnes me font confiance.
Ma première cliente était une dame d'un grand âge, qui devait traverser l'autoroute de nuit. Mais il y avait encore beaucoup de circulation et elle appréhendait au vu de la vitesse des véhicules de ne pas avoir le temps de rejoindre l'autre côté. Je l'ai calmée tout en douceur, je lui ai dit de prendre une grande respiration, de bien prendre appui sur sa canne, de fermer les yeux et de foncer.
Dans le journal le lendemain matin j'ai su qu'elle n'avait rien senti.
Le plus important c'est que mes interlocuteurs reprennent confiance en eux, et je suis leur guide. Je repense à cette jeune femme éméchée qui craignait de rentrer chez elle à deux heure du matin parce que trois voyous l'attendaient sur son palier armés de cran d'arrêt. Persuadé qu'elle était en pleine hallucination liée à des substances psychotropes je l'ai convaincue, sans jamais la juger, que ce qu'elle voyait n'était pas réel. La communication a été brusquement interrompue alors qu'elle hurlait. Je n'ai jamais su si elle avait un lien avec le corps retrouvé assassiné, torturé et démembré huit jours plus tard.
Quand un homme m'a appelé pour me dire qu'il n'osait pas prendre sa voiture parce qu'il avait vu furtivement des yeux aux pupilles dilatées sous l'habitacle, je n'ai pas voulu prendre de risques même s'il s'agissait plus probablement d'un chat que d'un cobra. Je lui ai dit qu'il valait mieux rentrer à pieds, qu'il ne pouvait se fier à personne et surtout pas aux chauffeurs de taxis. Je l'ai donc accompagné durant son retour à pieds. Trente kilomètres, c'était mon compteur qui allait chiffrer. Je ne savais pas qu'il arpentait des chemins escarpées et encore aujourd'hui j'ignore s'il est mort de sa crise cardiaque ou de sa chute de trente mètres dans un ravin. Peut-être un peu des deux.
Comme le bouche à oreille n'a jamais vraiment fonctionné pour des raisons que je ne m'explique toujours pas, je lance présentement un appel : N'hésitez pas à évoquer mes prestations auprès de votre entourage.

En tout cas je n'ai jamais eu affaire à une femme telle de Klara, appelant involontairement ( ou inconsciemment ? ) un accompagnateur le jour de sa propre mort.
"Et maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'aimerais me tuer. Ne m'en veuillez pas, mais je crois que j'y arriverai mieux si je raccroche d'abord."
Dans le jour de ma mort, Jacques Expert nous faisait vivre un affrontement entre un tueur et sa supposée victime qui espérait survivre à la date prophétique de son décès qu'un voyant avait prédit le 28 octobre.
Les auteurs aimant donner des dates fatidiques durant l'automne, le roman de Fitzek se déroulera quant à lui le 30 novembre, sur une seule journée également. Et relate en partie l'affrontement psychologique de la supposée future victime et de son bourreau, qui a fixé cette date comme ultimatum. Ce sont les seules similitudes entre les deux oeuvres. Autant à mes yeux Expert avait cette fois-là échoué avec un roman un peu maladroit, autant Fitzek livre un de ses meilleurs thrillers, l'un de ses plus violents et de ses plus terrifiants également.
Et leurs thèmes n'ont rien en commun.

L'auteur de Thérapie évoque à son tour ici le sujet très en vogue du pervers narcissique. On ne peut pas dire que Klara soit une femme comblée. Son enfance a été difficile avec un père qui frappait sa mère, jusqu'à ce qu'elle s'interpose et prenne à son tour des coups. Plusieurs études ont démontré que ces enfants avaient jusqu'à trois fois plus de chance de reproduire le même schéma à l'âge adulte et c'est probablement une des raisons pour lesquelles Klara s'est retrouvée avec le mari le plus immonde qui soit : Martin.
"Habituellement, les coups sont suivis d'excuses et de cadeaux. Ce que Martin trouvait excitant, c'était de briser une femme adulte, puissante."
"Il jouissait littéralement de voir le bonheur mourir dans les yeux d'une femme."
"Ecraser des cigarettes sur moi, m'uriner dessus, me donner des coups de pied, me mordre, me frapper. M'arracher les cheveux était le plus inoffensif."
Bien que jaloux, Martin n'hésite pas à partager son épouse avec d'autres hommes avides de cruauté, avilissant la mère de leur petite fille Emilie.
Elle aussi amenée à reproduire le schéma de la femme brutalisée une fois à l'âge adulte ?
"Il peut taper aussi fort qu'il le veut, te violer aussi souvent qu'il le veut, tu retournes toujours auprès de lui. Pourquoi ?"
Bien que qualifié de thriller psychologique, on est loin de la finesse d'un roman tel que PN d'Anaïs Corteus. L'auteur passe relativement rapidement sur les causes, les effets, ou le phénomène d'emprise.
D'autant qu'il y a bien pire danger que ce conjoint immonde et amoral.
Des souffrances encore plus insoutenables qui se profilent à l'horizon.

A l'autre bout de la lignel, Jules, ancien pompier, devient donc accompagnateur au pied levé en remplaçant un de ses amis et se voit menacé de mort par le psychopathe surnommé "Tueur au calendrier".
"Dès qu'il découvrira que nous avons été en contact, il voudra vous trouver et vous éliminer."
Jules a un passé des plus douloureux et il ne se laissera pas distraire par ces menaces, restant concentré sur son objectif : Calmer cette jeune femme. Son empathie est palpable. Il lui faut la localiser et l'empêcher de mettre fin à ses jours comme l'a fait avant elle son épouse Dajana, dans d'horribles circonstances.
Très vite, ils se rendront compte qu'ils ont de nombreux points commun, comme si leur mise en relation durant cette interminable nuit ne devait rien au hasard.

Avec ce roman, après avoir pris le temps de présenter ses personnages, leur passé, leur entourage, leurs forces et faiblesses, Fitzek a déjà commencé à tisser sa toile sans même qu'on ne s'en rende compte. Puis soudain le roman va s'accélérer et pour ma part il m'a complètement retourné le cerveau. Je ne comprenais plus rien. Impossible de relier entre eux les différents évènements qui ne cessaient de se contredire. Vrais indices et fausses pistes, parfois évidents avec le recul et certes parfois à la limite de la crédibilité mais souvent d'une logique si implacable qu'on s'en veut de s'être encore laissé avoir comme un bleu. Parce que tout se tient.
J'ai raconté progressivement l'histoire à ma nièce, curieuse de savoir ce que je lisais.
Le lendemain elle a voulu connaître la suite alors que j'avais bien avancé entre temps et j'ai eu un mal fou parce que la moitié de ce que je lui avais dit la veille n'était que poudre aux yeux, et que le livre fourmille de détails qu'il faut réinterpréter et remettre progressivement dans le bon sens.

Dur, parfois insoutenable, je n'ai cependant pas trouvé que l'auteur se complaisait dans l'horreur.
Juste avec le matelas à eau peut-être, les lecteurs comprendront mon allusion.
Le passé et le présent de Jules et Karla provoquent un attachement immédiat pour ces deux parents que la vie n'a pas épargné.
Même s'il est pris à contre-pied, le sujet de la femme battue qui répète encore et encore, de génération en génération, le modèle parental, est un phénomène contre lequel on a envie de s'insurger. Et par le biais de ses personnages Sebastian Fitzek trouve de nouvelles façons assez originales pour permettre à ces victimes de s'en sortir et de rompre la malédiction familiale. Ca n'est plus une fatalité.
J'ignore quel personnage vous trouverez le plus ignoble dans cette galerie de sociopathes aux motivations différentes.
En tout cas ça faisait longtemps que je ne m'étais pas senti angoissé pendant une lecture. Pleine de suspense une fois les pions mis en place, entre angoisse sourde et purs moments de terreur. Bousculant jusqu'au bout tout ce qu'on pensait avoir compris.
Dans le genre, Fitzek n'est pas seulement le plus grand auteur allemand, il est un des meilleurs au monde.
Certes c'est un sujet sérieux, certes il y a une bonne dose de noirceur, mais c'est avant tout un divertissement, pour tous ceux qui aiment se perdre sur le chemin du retour, dans le dédale d'une intrigue machiavélique à souhait.
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Nous sommes donc à Berlin. Cette nuit, Jules remplace, au pied levé, son copain Kaiser au standard du service d'accompagnement pour les femmes en danger, lorsqu'il reçoit un appel de Klara qui semble terrorisée, car elle se sent poursuivie par un psychopathe qui lui a promis de la tuer si elle ne quittait pas son mari violent. Elle a fait sa connaissance par hasard a priori et après une relation sexuelle harmonieuse, il s'est soudain changé en monstre (Dr Jekill et Mr Hyde ?)

Il s'est introduit dans sa chambre où il a peint la date de sa mort en lettres de sang, comme le tueur en série que l'on surnomme « le tueur du calendrier ». Klara n'a plus que deux heures devant elle pour échapper à l'ultimatum.

Jules va essayer de garder Klara en ligne pour la protéger, n'hésitant pas à lui raconter ses propres malheurs. Elle panique d'autant plus, qu'elle a semble-t-il composé le numéro de manière involontaire, et pense que son mari a placé un traceur sur son portable.

Ce roman traite de crimes en série, sur fond de violence conjugale et dès le prologue, on sait que cela va être dur, les détails ne nous sont pas épargnés. le mari de Klara dépasse en violence et en idées tordues, jeux sexuels immondes qui n'amusent que lui, faisant du lit conjugal un enfer, mais elle ne se résout pas à le quitter ou du moins à porter plainte. Une femme sous emprise caractéristique, d'autant plus devenue incapable de réagir parce qu'elle a une fille qu'elle veut protéger même si elle reste persuadée que son époux ne s'en prendra pas à elle.

L'intrigue est rondement menée, le suspense haletant comme toujours avec Sebastian Fitzek qui n'hésite pas à nous envoyer sur plusieurs pistes, rebondissements qui nous égarent et rendent la lecture addictive. Qui est ce fameux tueur au calendrier et quelles sont ses victimes ?

J'ai bien aimé retrouver la plume de l'auteur que j'ai découvert avec « Thérapie », et « le briseur d'âmes » et plus récemment « le cadeau » car il s'agit chaque fois d'un polar psychologique haletant avec des héros psychologiquement (très) perturbés, qui ont l'air de sortir tout droit d'un hôpital psychiatrique.

Sebastian Fitzek décrit très bien la répétition des scenarii de vie : les enfants battus, ou dont la mère a été battue devant eux reproduisent la même chose quand ils sont en couple. Ce n'est pas une lecture facile, car les scènes de violence sont décrites de manière très explicite. le sujet est hélas d'actualité, les violences conjugales et les féminicides ayant encore atteint des niveaux record pendant les confinements.

J'ai terminé ce livre en apnée, avec une insomnie car je voulais le terminer à tout prix mais, je mettrais un bémol : Klara a tout d'une femme battue, certes, mais ce qu'elle subit est tellement caricatural, la violence atteignant des niveaux difficiles à imaginer, que cela laisse parfois planer le doute, mais il s'agit d'un roman. En fait, ce qui est curieux quand même, je mets toujours un bémol quand je lis un roman de l'auteur mais chaque fois que j'en vois un nouveau je me précipite !

Un grand merci à NetGalley et aux éditions de l'Archipel qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur.

#LACCOMPAGNATEUR #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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J'ai été une fan de la première heure et, dès que j'en ai l'occasion, je continue à recommander Thérapie, le roman avec lequel Sebastian Fitzek s'est fait connaître. Depuis, j'ai eu d'autres coups de coeur, mais nombre de ses derniers thrillers m'ont déçue. Je continue pourtant à explorer l'univers de ce romancier allemand car j'ai envie de me laisser surprendre à nouveau. Aussi, quand j'ai su que L'Accompagnateur était sorti, je n'ai pas hésité bien longtemps.
C'est un thriller qui a le mérite de tenir le lecteur en haleine mais, à l'instar d'autres titres de l'auteur, il est parfois un poil too much… j'entends par là peu crédible. C'est intéressant car Sebastian Fitzek revient lui-même à la fin de son roman sur cette critique qui lui est régulièrement adressée : il considère qu'il est plutôt satisfaisant que le lecteur n'ait pas affaire à des romans trop crédibles, c'est-à-dire trop réalistes, estimant qu'il vaut mieux que les horreurs racontées existent dans la fiction plutôt que dans la réalité. Pour ma part, je considère comme crédible un roman auquel je crois et donc pas forcément un roman réaliste. Juste un roman suffisamment bien ficelé pour qu'il m'embarque et que je ne doute pas une seule seconde de l'enchaînement des événements ou de la psychologie des personnages, par exemple. En l'occurrence, j'ai apprécié la mise en scène très originale de L'Accompagnateur : dès le début du roman, Jules, « accompagnateur » téléphonique pour les femmes en danger, reçoit l'appel Klara, une jeune femme aux propos énigmatiques qui semble bien décidée à mettre fin à ces jours. Leur conversation constitue l'essentiel du roman et la tension ne cesse de croître car, pour Jules, il ne faut surtout pas que la conversation s'interrompe s'il veut mener à bien sa mission, sauver Klara. J'ai également apprécié le twist final que je n'avais pas du tout vu venir, je dois le dire. Quant au reste… je suis beaucoup plus mitigée. Il y a quelques détails sordides qui n'étaient peut-être pas nécessaires, des enchaînements d'événements auxquels on peine à croire, des situations presque cocasses et des personnages caricaturaux. Je n'arrive pas à dire si cela fonctionne, en tout cas je ne suis pas sûre que cela fonctionne totalement, même si l'idée de départ, qui constitue le ciment de ce thriller, est très bonne.
Je remercie Babelio et les Editions de l'Archipel pour cette lecture !

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Lu pour donner un avis sur un auteur que je ne connais pas.
Critiques dithyrambiques partout.
J'ai trouvé le thème en équilibre sur un fil : décrire un tueur psychopathe avec suffisamment de détails dans ses exactions pour susciter l'horreur tout en évitant d'aller trop loin pour rester grand public.
Les tortures sexuelles sont tout justes suggérées et personnellement je ne les ai pas trouvées crédibles. Non que la perversité n'existe pas, mais pas comme ça, pas avec ces scenarii improbables, ce vocabulaire...
Ensuite l'intrigue est tellement tarabiscotée que bien sûr, on est obligé de tourner la page, c'est le but, mais au final que reste-t-il?
La sensation d'avoir été manipulé un peu artificiellement. du coupable à la victime, je n'ai trouvé aucun psyché crédible. Bref, je suis resté en dehors.
Tant pis pour moi.

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Citations et extraits (65) Voir plus Ajouter une citation
Les appelants étaient rarement des hommes. En général, c'était des femmes qui avaient recours au service d'accompagnement téléphonique quand, en rentrant chez elles la nuit, elles devaient traverser des parkings souterrains, des rues désertes, voire une forêt. Peut-être avaient-elles travaillé tard, fuyaient-elles un rendez-vous déprimant, une soirée où leurs amies étaient restées... Soudain seules dans l'obscurité à une heure où l'on n'ose pas tirer sa famille du lit, elles se sentaient peu à peu gagnées par l'anxiété. Terrain vague désert, tunnel sombre ou raccourci mal choisi dans un quartier peu fréquenté leur inspirait le besoin d'être escortées. En cas de besoin, un compagnon téléphonique connaîtrait leur position exacte et pourrait rapidement leur envoyer de l'aide, même si cela n'arrivait que rarement.
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Les appelants étaient rarement des hommes. En général, c'était des femmes qui avaient recours au service d'accompagnement téléphonique quand, en rentrant chez elles la nuit, elles devaient traverser des parkings souterrains, des rues désertes, voire une forêt. Peut-être avaient-elles travaillé tard, fuyaient-elles un rendez-vous déprimant, une soirée où leurs amies étaient restées... Soudain seules dans l'obscurité à une heure où l'on n'ose pas tirer sa famille du lit, elles se sentaient peu à peu gagnées par l'anxiété. Terrain vague désert, tunnel sombre ou raccourci mal choisi dans un quartier peu fréquenté leur inspirait le besoin d'être escortées. En cas de besoin, un compagnon téléphonique connaîtrait leur position exacte et pourrait rapidement leur envoyer de l'aide, même si cela n'arrivait que rarement.
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C’est donc vous qui pourriez prendre les choses en main, mais non : vous laissez vos gamines se ramollir, et plus tard, vous vous plaignez de la domination masculine. C’est pourtant bien vous qui leur achetez des fringues roses et des poupées à paillettes. C’est vous qui les emmenez à la danse et pas aux arts martiaux. Vous leur apprenez, même inconsciemment, à se soumettre et à tout supporter.
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Un simple coup d'oeil lui fit comprendre que la peur et la douleur, une fois infligées à quelqu'un, ne pouvaient jamais être défaites.
Mais, parfois, on peut en rendre le souvenir un peu plus supportable.
Peut-être.
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À bien y réfléchir, Jules se disait que les coups n’étaient pas la seule chose qui avait fait vieillir sa mère prématurément. S’y était ajoutée l’humiliation d’être trompée en permanence par son mari, dont le physique avantageux semblait conservé par tout l’alcool qu’il avait dans le sang. HC buvait de plus en plus, accumulait les liaisons, et ne prenait pas une ride, alors que leur mère s’effondrait toujours plus sur elle-même.
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