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Critiques de Sigmund Freud (335)
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Deuil et mélancolie

Dans cette œuvre magistrale, le père de la psychanalyse se propose d'éclairer l’essence de la mélancolie en la comparant avec l'affect normal du deuil.

Reprenant pas à pas chacun des deux états et élaborant en profondeur à la fois l'affection mélancolique et le travail du deuil, Freud offre dans cette ouvrage une réflexion passionnante sur la dépression. "Deuil et mélancolie" a d'ailleurs été source de nombreux travaux ultérieur et la richesse de ce texte a notamment inspiré les travaux de Melanie Klein sur la position dépressive.

Grand apport théorique à l'ouvre Freudienne, cet essai ne se lit pas toujours aisément mais vaut son pesant d'or! Je le recommande à tous les lecteurs avertis et curieux!
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Conférences d'introduction à la psychanalyse

Bien que censé être pédagogique, « Conférences d’introduction à la psychanalyse » reste un ouvrage plutôt difficile d’accès dans lequel Sigmund Freud fait preuve d’une grande rigueur scientifique pour justifier sa théorie de la psychanalyse et la défendre contre ses opposants qui lui réfutent sa crédibilité.



On parcourt ainsi tout le panel des concepts freudiens, qui ramènent inéluctablement nos problèmes psychiques à notre inconscient et à notre sexualité construite par un mélange d’atavisme et d’expériences liées à la petite enfance.



Qu’on adhère ou pas à la théorie de la psychanalyse, on ne pourra qu’être séduit par l’audace des théories avancées au début du XX ième siècle, en faisant fi des préjugés moraux, religieux et scientifiques de l’époque, dans le but de faire avancer la compréhension et le traitement des maladies mentales.



De mon coté, j’en suis ressorti convaincu de l’importance des mécanismes inconscients sur notre comportement, tout en étant un peu plus dubitatif sur la souveraineté écrasante de la sexualité, quoique…



A lire néanmoins pour acquérir une vision d’ensemble de l’œuvre freudienne quitte à creuser ensuite pour avoir plus de détails sur des thématiques particulières qui ne sont ici que traitées de manière volontairement didactique.


Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Correspondance 1906-1914 : Sigmund Freud / ..

La relation épistolaire entre Freud et Jung n’est pas particulièrement consacrée aux échanges d’idées qui se produisaient plutôt lors de leurs rencontres. Nous lirons leur correspondance moins pour y observer des joutes intellectuelles que pour constater les progressions et régressions d’une relation pour le moins houleuse.





Dès les premières lettres, les signes annonciateurs de la future discorde apparaissent assez clairement. Jung essaie de faire revenir Freud sur sa manière de concevoir la libido du point de vue de la sexualité, jouant sur la mauvaise presse que suscite une telle conception dans le milieu de la psychiatrie. Par ailleurs, l’investissement épistolaire n’est pas équivalent, Freud répondant presque immédiatement aux lettres de Jung tandis que Jung le fait parfois attendre un mois, mettant sa lenteur sur le compte de son « complexe d’autoconservation ». Les échanges restent cependant amicaux, chacun s’efforçant de faire preuve du plus grand esprit de conciliation et d’autocritique.





Cette correspondance nous prouve, si besoin était, que les rencontres entre les deux hommes furent également intenses – en témoigne l’enthousiasme de Freud qui écrit à Jung, après leur première rencontre : « votre personne m’a rempli de confiance en l’avenir, je sais à présent que je suis remplaçable comme tout autre, et je ne souhaite pas d’autre et de meilleur continuateur que vous pour achever mon travail, tel que j’ai fait votre connaissance. » Ces rencontres, sans doute, furent également propices à des échanges plus profonds que ce dont témoignent ces lettres, surtout consacrées à la stratégie de déploiement de la psychanalyse sur le territoire européen, à l’information sur la publication des derniers textes consacrés à la psychanalyse, et à divers ajustements théoriques et pratiques.





Dès la fin de l’année 1909, Jung se consacre de plus en plus amplement à l’étude de la mythologie, espérant éclaircir par ces matériaux les recoins les plus hermétiques de la psychologie. Freud l’encourage mais tempère aussi son enthousiasme : ce qu’il nous reste des mythologies antiques doit souvent être reconstitué, le temps agissant sur eux comme les processus de l’inconscient sur le rêve (condensation, déplacement, etc.).





Freud se montre d’ailleurs assez peu empressé à lire les premières ébauches de l’œuvre essentielle à laquelle se consacre Jung en ces années (Métamorphoses de l’âme et ses symboles). Et pour cause puisque, à travers cet ouvrage, Jung remet radicalement en question la nature sexuelle de la libido telle que la conçoit Freud. Autrement dit, Jung cherche à refluer vers l’unité lorsque Freud pose comme principe de la psychanalyse la sexuation (la division subjective). Il faudra quelques lettres catastrophées d’Emma Jung pour que Freud se décide enfin à adresser à C.G. quelques encouragements formels.





Les lettres se font plus courtes, plus espacées. C. G. est atteint d’une bougeotte frénétique qui le pousse à élargir son cercle de connaissances dans le monde de la psychiatrie/psychanalyse d’un coin à l’autre du monde et jusqu’en Amérique, comme s’il s’agissait de prouver la validité de ses idées naissantes en dépit de la trahison faite à une voie d’orthodoxie freudienne. Les lettres de rupture témoignent de la part de Jung d’un certain orgueil, de l’envie peut-être de maintenir la relation sous le mode de la perversion (« Je me tiendrai publiquement de votre côté, en gardant mes opinions, et je me mettrai en secret à vous dire toujours dans mes lettres ce que je pense de vous. Je tiens cette voie pour la voie honnête »). Il estimait n’être plus du tout névrosé, c’est-à-dire qu’il s’estimait plein, sans faille, sans manque, et il l’était d’une certaine manière puisqu’il avait rejeté le discours de la psychanalyse, navigant en eaux troubles dans cette voie de dissolution qui dérive du discours du maître au discours capitaliste.



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Totem et tabou

Un essai intéressant sur les tabous en général, ceux que l’on a à la naissance et ceux qui viennent avec la société, c’est toujours intéressant de lire le père de la psychologie car on peut constater l’évolution des travaux sur le sujet. Maintenant, c’est pas facile à lire, le but est de vulgariser pour ses pairs et non pour le grand public, donc il faudra s’armer de vos meilleures connaissances en psychologie et psychanalyse pour comprendre l’écrit.

Il reste toutefois intéressant et relativement lisible, on y parle des sociétés primitives aussi bien que des sociétés modernes (et futures), mais les plus important ce sont les réflexions de Sigmund Freud sur le sujet du tabou, il offre de bonnes pistes, censé et claires pour qui sait les décrypter.

Intéressant mais pour public ayant déjà des bases solides en psychanalyse et je n’ai moi-même pas compris tous les propos de l’auteur.

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Malaise dans la civilisation

J'ai très souvent eu le sentiment d'avoir le cul entre deux chaises, ou plutôt entre une multitudes de chaises tant et si bien que je n'ose plus jamais m'asseoir! (d'ailleurs je suis nul à la chaise musicale)

Avec Freud, on essaie de comprendre ce qui se passe dans nos petites têtes d'individualistes patentés en proie à l'irrésistible envie de tourner le dos à la civilisation, au collectif, voir même à la culture...

Vaste sujet, éternel débat, choisir entre Soi et les autres, son égoïsme ou l'altruisme prôné par notre bonne conscience morale.

Ce qu'il y a de fascinant là dedans, c'est que le simple discours sur la genèse du sentiment de culpabilité semble tant expliquer les ressorts de notre inconscient, et que cela puisse s'étendre à l'ensemble de nos sociétés humaines.

Une approche claire, à la portée de tous, par le père fondateur de la psychanalyse, même si celui-ci est désormais controversé, has-been, pas assez scientifique, pas assez philosophe, désuet, sexiste...j'en passe.

Personnellement je n'ai pas encore épuisé le sujet pour me permettre de tuer ce père là!

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L'Interprétation des rêves

J'ai voulu comprendre mes rêves, mes cauchemars pour mieux cerner mon inconscient.



J'ai découvert que tout rêve s'identifie différemment dans chaque être humain. Tous dépens de son histoire, de son passé...



Et puis pour comprendre son rêve, rappeler vous tous bonnement de la veille (ce que vous avez vécu, dit ..., etc.) et vous comprendrez la signification.



Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Malaise dans la civilisation

En classe de terminale, il y a seulement 21 ans, j'avais lu l'avenir d'une illusion. Je me souviens de la forte impression que cet ouvrage m'avait laissée. Je n'avais jamais rien lu de tel ...dans les postulats de départ... une description des interdits majeurs que pose toute culture et dans quelle mesure, si structurée, synthétique, une formulation si claire et concise de ce que l'on a pu observer soi-même confusément ou que l'on n'avait même pas remarqué tant c'était une évidence. La théorie qui l'analyse quant aux mécanismes psychiques qui explique la croyance religieuse reste plus sujette à caution mais reste interessante.



Je viens de lire malaise dans la civilisation et l'émerveillement est le même. C'est très dense, pour éclairer un sujet aussi large, on ne se perd pas en développements superflus, en démonstrations alambiquées peu convaincantes et autres conjectures, cela va droit au but, sans fioriture, sans redondances.



C'est comme si à la fin, il nous restait à l'esprit un schéma du panel de stratégies qui nous aident à vivre avec leurs avantages et leurs faiblesses, ce que la civilisation nous apporte d'une main, à cette fin et ce qu'elle nous reprend de l'autre... C'est assez drôle d'être si impressionnée par ces observations du monde, pendant que Freud les considère comme allant de soi.

et de la même façon qu'il y a 21 ans, passée la description, je reste dubitative sur des concepts explicatifs tels que " des liens d'ordre libidinal inhibés"
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Cinq leçons sur la psychanalyse

J'ai eu énormément de mal à accrocher à l'ouvrage de S. Freud. Ce n'est pas tant que ce qu'il y raconte ne m'intéresse pas, c'est surtout le fait que ses propos sont expliqués dans un langage lourd et indigeste. Je me suis forcée à le finir pour en tirer le plus d'informations possibles, mais je dois malheureusement constater qu'il ne m'en reste plus beaucoup de souvenirs...
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La transmission de pensée

Le texte de Freud sur « Psychanalyse et télépathie » n’occupe qu’une partie succincte de cet ouvrage. Il est fondamental pour comprendre la prise de position de Freud à l’égard de l’occultisme.





« Il ne va pas de soi que le renforcement de l’intérêt pour l’occultisme signifie un danger pour la psychanalyse. Entre les deux, c’est au contraire à une sympathie réciproque que l’on aurait pu s’attendre. Ils ont en commun d’avoir subi de la part de la science officielle le même traitement dédaigneux et hautain. »





Freud cultive ce qu’il pense être un trait caractéristique de la pensée psychanalytique : l’ouverture au champ de l’inconnu, auquel l’occultisme appartient. Il relate quelques cas cliniques foireux de médiumnité. Les prédictions tombent à côté de la plaque, mais si elles font malgré tout si forte impression, c’est parce qu’elles révèlent au consultant un grand espoir tenu hors de portée de la conscience. « […] ce n’est pas un fragment quelconque de savoir indifférent qui s’est transmis par voie d’induction d’une personne à une autre » mais « un souhait extraordinairement fort [qui] […] peut se trouver une expression consciente légèrement voilée à l’aide de quelqu’un d’autre », en l’occurrence le médium.





Freud reconnaît la possibilité, pour un individu (le médium) de métaboliser sous forme de paroles les pensées et les désirs les plus insistants d’un autre, venu à la consultation médiumnique dans l’espoir d’entendre quelque chose de sa vérité – position proche de celle de l’analysant lorsqu’il s’adresse à l’analyste. Mais alors que le médium ignore et ne veut rien savoir de ce qui se produit, renvoyant à l’autre ses pensées comme si elles venaient d’ailleurs, d’une autorité surplombante, d’un autre fantasmatique, le positionnement éthique de l’analyste implique de ne pas jouer sur cette illusion qui ne fait que continuer à éloigner le sujet de la possibilité de devenir responsable de sa parole, en quête de son désir.





Alors que « la grande majorité des occultistes n’est pas poussée par une soif de savoir, ni par la honte de la négligence et de la méconnaissance où la science s’est tenue par rapport à des problèmes indéniables, ni par le désir de s’approprier de nouveaux champs de phénomènes », et qu’elle entraîne ainsi la résurgence de « la vieille croyance religieuse, celle qui a été repoussée par la science dans le cours du devenir de l’humanité, ou une autre plus proche encore des convictions surmontées des primitifs », Freud rappelle sa volonté d’inscrire la psychanalyse dans une démarche continuellement critique. « On apporte des attentes dans le travail, mais on doit les repousser. Par l’observation, l’on est amené à rencontrer tantôt ici et là quelque chose de nouveau, les fragments ne tiennent d’abord pas ensemble. On fait des suppositions, on fait des constructions auxiliaires, que l’on retire, si elles ne se vérifient pas, il faut beaucoup de patience, il faut être prêt à toutes les éventualités, on renonce aux convictions prématurées pour que leur pesée n’empêche de voir des facteurs nouveaux et inattendus, et pour finir la dépense s’avère payante, les trouvailles éparses s’assemblent, on acquiert une vue sur tout un pan du Seelischen Geschehens, la tâche est accomplie et l’on est libre dès lors pour la suivante. »





Le court essai de Freud est accompagné d’un commentaire de Wladimir Granoff et de Jean-Marie Rey consacré aux questions de la traduction et de l’intertextualité freudienne, plutôt lourd et imbuvable par son style, imitation ratée (car forcée) de Lacan. Voici un exemple type : « car il s’agit ici d’un livret. Il est fourni en plus. Qu’il soit court ne devrait pas empêcher de le voir en position tierce. Non seulement un de plus, lorsqu’il y en a déjà deux, mais encore effet de la place tenue par le tiers. Qu’en toute rigueur le tiers soit en position quarte, nous le concéderons par avance à la critique de l’esprit chagrin. » On comprend cependant que Wladimir Granoff et Jean-Michel Rey se sont défoncés pour nous fournir une traduction dont chaque mot a été minutieusement pesé, et nous les en remercions.

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Considérations actuelles sur la guerre et sur..

Considérations actuelles sur la guerre et sur la mort / Sigmund Freud

C’est en 1915 que Freud, alors que la guerre fait rage, décide d’analyser les relations complexes unissant la guerre et la mort. Les acquisitions culturelles que l’on croyait immuables se révèlent n’être qu’une illusion et volent en éclat pour laisser resurgir les pulsions primitives, et les mauvais penchants réprouvés par la société que l’on croyait disparus, tels que l’égoïsme et la cruauté refont surface. Chemin faisant, Freud soulève les questions cruciales de la psychologie sociale. Pourquoi les humains qui vantent tant la paix et la joie et mettent en avant des règles morales sévères en viennent-ils à des extrêmes de violence et de cruauté ? Pourquoi l’éducation et la culture ne sont-elles pas parvenues à mettre un frein à des pulsions primitives ? Certes l’homme peut être bon dans certaines conditions, mais aussi le pire des sauvages dans certaines autres. Nous avons trop cru que notre intelligence était une force indépendante et savait ne pas être subordonnée à la vie affective. En vérité il apparait que les arguments logiques ne peuvent rien contre les intérêts affectifs et c’est pourquoi la lutte à coup de raisons est si stérile dans le monde des intérêts. En fait les hommes ne mettent en avant les intérêts que pour rationaliser leurs passions. C’est l’effet de groupe qui est l’élément déclencheur des conflits majeurs : « On dirait qu’il suffit qu’un grand nombre, que des millions d’hommes se trouvent réunis, pour que toutes les acquisitions morales des individus qui les composent s’évanouissent aussitôt et qu’il ne reste à leur place que les attitudes psychiques les plus primitives, les plus anciennes, les plus brutales. »

Dans la seconde partie relative à la mort, est mise en avant l’idée qu’il nous est absolument impossible de nous représenter notre propre mort, et toutes les fois que nous l’essayons, nous nous apercevons que nous y assistons en spectateurs. Au fond personne ne croit à sa propre mort, ou bien ce qui revient au même, dans son inconscient chacun est persuadé de sa propre immortalité. En fait l’homme se cache de sa mort. Jusqu’au jour où… !

Une lecture tout à fait salutaire, mais comme l’ont dit certains, désespérante.

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Correspondance : Sigmund Freud / Stefan Zweig

Sigmund Freud est autrichien (1856-1939). Il est médecin et initiateur de la psychiatrie. Juif, il a dû fuir le régime nazi. Il a rejoint sa fille à Londres.

Stefan Zweig, austro-hongrois et juif (1881-1942) est essayiste et écrivain.

Cette correspondance entre les deux hommes est intéressante d'un point de vue historique et littéraire. En effet, Stefan Zweig reconnait l'apport des travaux de Freud dans la libération de la littérature qui se modernise. La littérature s'affranchit du carcan religieux et puritaniste.

"Tout ce que j'écris est marqué par votre influence." Les lettre de Zweig commence presque toujours par Cher Professeur ou Monsieur le Professeur, puis vers 1938 Cher et estimé Professeur. de son côté, Freud commence toujours par Cher Monsieur. On ressent l'admiration qu'il y a entre les deux hommes. Il y a aussi de la reconnaissance pour leurs travaux respectifs, scientifiques pour Freud, littéraires pour Zweig.

J'ai emprunté cet ouvrage à la médiathèque car je m'intéresse particulièrement à Stefan Zweig que j'ai découvert avec le roman "Le joueur d'échecs" puis apprécié avec son essai sur Montaigne.
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L'inquiétant familier (L'inquiétante étrangeté)

Lu à la suite du "Marchand de sable" d'E.T.A Hoffmann (ou "l'Homme au sable" dans d'autres éditions) qui inspira Freud à théoriser "l'inquiétant familier".

Ma toute première lecture de Freud et je l'ai trouvé - à ma surprise- lisible. Du début à la fin sa théorie est compréhensible et liée avec le texte, tout devient clair.

Je fus étonné de pouvoir approfondir la réflexion sur plusieurs autres textes étudiés auparavant et de dévorer ces idées avec un plaisir rarement égalé.

Une lecture très intéressante que je recommande vivement !



P.S : le plus intéressant serait de lire Hoffmann avant Freud, l'édition nous met l'étude de Freud avant le texte d'Hoffmann mais tout est plus compréhensible si l'un est lu avant l'autre.
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L'homme Moïse et la religion monothéiste

Vers la fin de sa vie – il avait plus de 80 ans – Sigmund Freud dans son dernier livre L'homme Moïse et la religion monothéiste fait émerger quelque chose de nouveau. Sans abandonner son athéisme, il commence à voir la foi juive dans laquelle il est né comme une source de progrès culturel dans le passé et d'inspiration personnelle dans le présent il commence même à en reconnaître la poésie.



Dans son dernier livre, écrit alors qu'il était vieux et malade, gravement atteint d'un cancer de la mâchoire, Freud offre une autre perspective sur la foi. Il soutient que le judaïsme a aidé à libérer l'humanité de l'esclavage du monde empirique immédiat, ouvrant de nouvelles possibilités pour la pensée et l'action humaines.

Le livre présente des choses étranges et dérangeantes. Le plus surprenant, c'est que Moïse n'aurait pas pas été juif. Comment Freud a-t-il su ? Tout d'abord, selon lui, Moïse n'est pas un nom juif mais égyptien ; deuxièmement, l'étude de Freud sur les rêves et les contes de fées l'a convaincu que la Bible avait inversé les choses. Dans l'histoire de l'Exode, la mère de Moïse, craignant l'ordre de Pharaon de tuer tous les garçons juifs, laisse l'enfant Moïse dans un panier au bord de la rivière, où il est découvert par la fille de Pharaon. Mais Freud soutenait que les Juifs étaient ceux qui l'avaient trouvé au bord de la rivière. (



Freud affirme également que le monothéisme n'est pas une invention juive mais égyptienne, issue du culte du dieu solaire égyptien Aton.



C'est un livre passionnant, à condition, toutefois que Moïse ait réellement existé...

Moïse trouvé dans un panier sur le Nil est la reprise de la légende qui a accompagné la naissance de l'empereur Sargon – lui aussi trouvé dans un panier mais sur l'Euphrate...


Lien : http://holophernes.over-blog..
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Cinq leçons sur la psychanalyse

Petit recueil reprenant les cinq conférences prononcées par Freud aux Etats-Unis en septembre 1909, ce récit est avant tout une oeuvre militante. Une écriture très orale qui nous plonge dans les débuts de la psychanalyse, telle que la présentait Freud, autant qu’une approche partiale de ses concepts, font de cette oeuvre une découverte ambitieuse. Dans une volonté de rendre accessible des idées abstraites, de retracer l’histoire de ses travaux et de ses combats, Freud dévoile les polémiques suscitées par ses recherches autant que les influences qu’il a utilisées pour dévoiler ses concepts clés : l’interprétation des rêves, la sexualité infantile, le refoulement et la résistance etc.

Une oeuvre intéressante, notamment pour les novices en la matière et surtout dans sa première partie, qui rapproche les lecteurs de la complexité des découvertes de l’auteur mais qui n’en demeure pas moins assez difficile à appréhender.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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Une difficulté de la psychanalyse

Je n'ai pas noté Une difficulté de la psychanalyse, car je trouve particulièrement malsain de noter un ouvrage à thématique scientifique, puisque cela signifie que l'on porte un jugement sur un savoir scientifique, que l'on est prêt à le remettre en cause. Ce que l'on peut noter, à la limite, c'est la clarté de l'auteur, mais je note un ouvrage en totalité et non en partie. Ceci n'est donc pas une critique. Je me répète : ceci n'est absolument pas une critique.

Les ouvrages de Freud sont à découvrir de toute urgence, car ils questionnent un sujet de la plus haute importance : la nature humaine. La psychanalyse est et sera toujours remises en cause. Luttons contre la remise en cause de ce Savoir, et du Savoir en général. Toute personne remettant en cause le Savoir a besoin de l'aménager, par soif de pouvoir ou pour se rassurer sur le monde dans lequel elles vivent. Voilà. C'est tout ce que j'ai à dire. Voilà.
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Psychopathologie de la vie quotidienne

Freud a publié "Psychopathologie de la vie quotidienne" assez tôt dans la carrière. L‘auteur y étudie en détails les oublis, les lapsus, les erreurs et maladresses, qui sont involontaires mais ont une signification importante quoique cachée. Selon Freud, ils sont tous la partie émergée de l'iceberg que constitue l'ensemble des idées refoulées. Le travail du patient sur ces anomalies est donc l'une des voies royales pour découvrir certaines des représentations de son inconscient.

Cet ouvrage est important sur le plan théorique mais, pour le lecteur lambda, il peut apparaître comme un peu fastidieux.

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Introduction à la psychanalyse

100 ans séparent la "matière" première de ce texte, à savoir des leçons données en 1916, et la première lecture que je viens d'en faire.

100 années durant lesquelles le regard "savant" sur la question de la psychanalyse a évolué, s'est étoffée, a malaxé cette approche "nouvelle" du début du XXe siècle, pour s'en détourner par la suite. Un peu.

100 années, où le grand public, Monsieur et Madame Toutlemonde, a goûté aux plaisirs de la libre réflexion, a eu de plus en plus accès à des savoirs jusqu'alors réservés à une certaine élite intellectuelle.

100 ans durant lesquels la "conscience de soi" (pas forcément au sens psychanalytique du terme) s'est affirmée à un point tel que les sociétés humaines s'en sont trouvées métamorphosées.

100 années secouées par les guerres de plus en plus vastes et générales.

100 ans de progrès techniques et technologiques rendant les connaissances et la communication universelles.



C'est dans ce décalage des hommes, des sociétés, des connaissances, des échanges (destructeurs ou créatifs)..., dans cet "entre deux mondes" que j'ai pris plaisir à lire ce livre (à mon niveau de Madame Toutlemonde). Bien plus que dans sa "célébrité" dépassée ou non, qui, elle, n'a aucun intérêt à mes yeux.
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Le moi et le ça

écrit de Freud qui aborde le moi, le ça et le surmoi dans sa théorie de psychanalyse.

Explication des différents concepts et des topiques de Freud qui constituent sa théorie nommée la métapsychologie
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L'inquiétante étrangeté et autres essais

Freud était un malade, son analyse de la statue de Michel-Ange n'est pas inintéressante, que du contraire, mais elle montre aussi sa propension maladive a toujours vouloir avoir raison, à trouver toujours de quoi justifier sa vérité... Comme dans ses théories... Et cela me fait toujours un sale froid dans le dos. Le même reproche pourrait être fait à Nietzsche mais, allez savoir pourquoi, là ça passe beaucoup mieux.

Toutefois toutefois, toutefois, et là je lui tire mon chapeau, il semble conscient de ce fait, et il s'en amenderait presque. Conscient que parfois il pourrait exagérer, voir trop où il n'y aurait finalement pas tant à y voir, à y interpréter... Bravo, monsieur Freud, je n'étais pas conscient jusqu'ici de votre lucidité à votre propre égard et à celle de votre psychanalyse.

Dans ce recueil de différents textes (appelés pompeusement essais dans le titre francophone), Freud joue les détectives, les Sherlock Holmes et part à la recherche et à l'interprétation du détail, qui expliquerait les intentions ou les pathologies, et ce tant dans des anciens patients, que dans des oeuvres d'art diverses. Démarche qui comme je le disais plus haut n'est pas sans intérêt.



Le texte, la langue de Freud (certes traduite) est fluide et se lit sans trop de peine. Les concepts sont suffisamment éclaircis selon moi et donc tout cela reste accessible. Ce qui n'est pas une mince affaire.



Beaucoup de liens entre la création et la névrose ou la pathologie, la criminalité tout au long des divers "essais".

J'ai particulièrement peiné sur "Le motif des choix des coffrets" et "Une névrose diabolique au XVIIe siècle" pour moi peu intéressants, les autres essais ont leur valeur.

Bien évidemment ce recueil est surtout connu pour "L'inquiétante étrangeté" et "L'humour"... Qui sont tous les deux des concepts, des idées, des pistes de réflexion puissantes, convaincantes, utiles et heuristiques.



Conclusion : Livre de Freud accessible, où on y trouve les excès du personnage, mais en toute connaissance de cause. Et certains des thèmes sont quand même très importants et pas seulement historiquement (pour une fois). Donc, oui, pourquoi pas...
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Trois essais sur la théorie sexuelle

J'ai étudié cer ouvrage pendant mes études de psychologie clinique et malheureusement je fais partie de ces gens qui n'adhèrent pas aux théories de Freud. Elles étaient sûrement révolutionnaires à l'époque mais maintenant je les trouve largement obsolètes. Toutefois c'est un auteur à étudier pour comprendre l'histoire et les avancées de la psychologie et de la psychanalyse.
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