Sue Grafton

Ce qui me fascine dans la vie, c'est de voir le passé ressurgir de temps à autre et prendre la parole.

Tout est inquiétant chez lui. La façon dont il occupe l'espace, dont il absorbe la lumière, dont il respire

Le matin du 24 décembre, je fis trois kilomètres de jogging, puis je me douchai, avalai un bol de céréales et jetai des affaires dans un fourre-tout. A 8 h 45, je partais pour Colgate. J'avais relu le dossier pendant mon petit déjeuner, et, très franchement je ne voyais pas où était l'urgence. La coupure de journal indiquait que l'entrepôt avait brûlé corps et biens, mais il n'y avait aucune allusion à un incendie criminel, à une enquête en cours, ni même à des spéculations permettant de supposer que l'origine de l'incendie était suspecte. Le rapport des pompiers figurait également au dossier. Je l'avais lu deux fois.

La bonne chère est le seul vice qu'il me reste et je suis bien décidée à vivre dans le péché aussi longtemps que mon palais m'y autorisera.

Ce que j'aime chez les riches, c'est le silence dans lequel ils vivent- la magnitude merveilleuse de l'espace. L'argent achète des plafonds hauts et lumineux, six fenêtres là où une seule aurait suffit.

Au courrier du matin, j'avais reçu un avis m'informant qu'un dépôt de 5000 dollars avait été effectué sur mon compte. Un fait incompréhensible venait brusquement de trouver son explication. Cette histoire de pot-de-vin est un coup monté.

I welcome the occasional insomnia. (…) What I do is think about the book in progress, going over the construction of the chapter I’ll work on in the morning. Either of two things happens: The mental effort puts me to sleep, or I wind up with a totally thought-out chapter.
(Dick Lochte, “On Work Schedules”)

A rule that makes a lot of sense is that the author must introduce the culprit early. I believe that the name or label of the character who is to be the culprit should be introduced in the first few chapters, with the actual face-to-face meeting of the investigator and the culprit occurring before a third of the novel is gone.

C'est l'inconvénient des relations avec les hommes: on devient narcissique, obsédée par des problèmes de "beauté" dont on se moquerait éperdument en temps normal.

Même si j'étais folle de lui, je ne l'avais jamais considéré comme mon chevalier servant, mon prétendant attitré, mon autre moi, mon seigneur et maitre ( ou ce que vous voulez mais qu'il aille se faire pendre! ).

Je m'imaginais ses poumons comme deux bulles de B.D, hachurées de noir, s'envolant dans un sifflement s'asthmatique.

Elle avait des bagues aux dents et le menu du déjeuner s'emmêlait encore dans les fils de métal.

La coquetterie, et alors ? Vu la panoplie des imperfections humaines, l'égocentrisme ne fait de mal à personne comparé à d'autres défauts que je ne citerais pas.

Je n'éprouvais absolument rien. En arrêt sur image, comme si on avait pressé le bouton PAUSE d'une télécommande.

Personnellement, je combats la déprime en m'attaquant à des corvées si odieuses et si répugnantes qu'en comparaison la réalité se pare d'agréables couleurs.

J'étais à la dérive. Un bateau lancé à pleine vitesse mais sans cap, tournant en rond et décrivant de grands cercles.

Le fond dépend si souvent de la forme. Il n'est pas vrai que nous sommes gentils avec les personnes que nous aimons... nous aimons les personnes avec lesquelles nous sommes gentils. Ça marche dans les deux sens. Je suppose que c'est à ça que servent les bonnes manières...

Quelquefois, ça vaut la peine de se faire avoir par amour. Au moins, vous savez que vous êtes vivant et capable d'éprouver des sentiments, même si vous ne récoltez finalement qu'une douleur dans la poitrine.

comme sa mère, elle s’était fait engrosser hors des liens du mariage et avait mis au monde un garçon

(...) la compassion, la générosité, le désir de venir en aide aux personnes dans le besoin.