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Critiques de Téa Obreht (67)
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La femme du tigre

Un livre moyen,de bons passages mais rien de transcendant a l'arrivee.J'ai trouve l'histoire assez confuse et j'ai eu du mal à y rentrer.Peut etre est ce moi qui ai mal compris ou n'est pas reussi a comprendre le fond de cette nouvelle.Que cela ne vous empêche pas de vous faire votre propre avis !
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Inland

L'histoire met du temps à s'installer, on s'imprègne au fur et à mesure de cette atmosphère désertique, difficile, où les armes à feu ne sont jamais loin. Au fur et à mesure du voyage de Lurie, je suis rentrée dans ce récit, doucement, je me suis attachée aux personnages. Les descriptions de l'environnement sont riches et nous permettent de visualiser les décors dignes des films western. Le spiritisme et les légendes locales contribuent à l'originalité du récit. J'ai beaucoup aimé le suspense qui monte crescendo et la manière dont les deux histoires se rejoignent. Inland fut une belle surprise, j'ai apprécié cette découverte littéraire.
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La femme du tigre

Sous une trame apparente de récit familial quasi anecdotique pour le lecteur occidental du XXIème siècle (retrouver les affaires perdues d'un homme mort dans l'hôpital d'une ville reculée), Téa Obreht nous emmène dans un dédale de contes et d'histoires de famille, magiques ou pas, qui révèlent subtilement, presque en passant, par touches détournées, l'histoire de l'ex-Yougoslavie, pays dont l'éclatement fut fratricide, et dont la tradition populaire reste vivace.

On y voit des légendes magiques, l'irrationnel accepté et finalement recherché, L Histoire passe aussi devant nous, l'humanisme de certains cherchant à soulager les souffrances des autres ... et la guerre en filigrane, les guerres mondiales et la dernière qui trancha le pays, pas encore vraiment apaisé semble-t-il, bientôt 30 ans après le conflit.

On pourrait évoquer aussi le poison des secrets de familles, qui traîne et se répand de génération en génération, et qui se renforce en période de conflit et d'instabilité des repères, mais ce n'est pas l'aspect du roman qui m'a le plus frappée.
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Inland

"A demi somnolente, elle s'immobilisa parmi les jeunes sidéroxylons et poursuivit sa feinte observation.

Le soleil s'était insinué en elle. Elle avait passé toute la fichue matinée, ou presque, à ne plus penser à sa soif.

Il avait dû se produire quelque chose de miraculeux pendant son sommeil pour que cette sensation lui parût désormais aussi banale que le fait de respirer.

Elle avait chaud, était sans vivacité, à présent contente que son départ pour la ville eût été retardé par Toby."



En quelques mots :

- Arizona, 1893

- le Far West

- 2 histoires parallèles

- Lurie, vagabond orphelin

- Nora, mère de 4 enfants qui attend le retour de son mari dans son ranch

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Inland

Le destin de Mattie Lurie, convoyeur de chameaux amenés du moyen Orient vers les États Unis de la conquête de l’Ouest percute celui de Nora Lark, pionnière sédentarisée avec sa famille dans un Arizona hostile et asséché.

J’ai eu du mal tout du long du récit. Les récits concernant Mattie et Nora se font de manière parallèle, sans la même temporalité (on assiste à une journée climax dans la vie de Nora alors que toute l’existence de Mattie est relatée assez chronologiquement). Il y a de nombreux personnages ou évènements accessoires qui ne servent à rien. L’écriture est alambiquée avec en permanence des sous entendus pour expliquer des faits ce qui amène à relire plusieurs fois des paragraphes pour comprendre ce que l’auteure veut dire. C’est épuisant...mais j’ai tenu bon jusqu’à la fin (je suis passée néanmoins en lecture en diagonale vers les 3/4 du livre). La fin est satisfaisante, l’idée de départ semble bonne mais réellement, l’exécution n’est pas réussie.
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Inland

Aujourd’hui, préparez vos montures, chaussez vos bottes, je vous emmène au Far West. Vous allez respirer la poussière, être assoiffés comme jamais et croiser le chemin de quelques malfrats peu recommandables.

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Lurie, jeune orphelin qui ne fait pas dans la dentelle et qui a déjà joué de la gâchette, est recherché par les autorités locales. Pour sauver sa peau et se rendre invisible, il rejoint une équipe d’hommes qui traverse de multiples contrées au sud-ouest des États-Unis à dos de chameaux.

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Pendant ce temps, en Arizona, Nora, une jeune mère courageuse, vit seule la plupart du temps avec ses garçons, dans l’attente que son mari leur ramène la précieuse eau dont leur ville manque cruellement.

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Comme vous l’aurez peut-être compris, nous sommes sur un récit entremêlant deux destins de personnages, mais sur une seule temporalité. Et je dois vous avouer que mes impressions ne sont pas égales suivant le protagoniste que nous suivons.

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En effet, autant, j’ai éprouvé une réelle admiration pour Nora ! Sa combattivité face à l’adversité et son souhait de protéger les siens ne peuvent que forcer le respect. J’ai ressenti sa soif, son envie d’améliorer les choses, de ne pas croire à toutes les histoires de croyance plus ou moins effrayantes narrées autour d’elle, sa volonté d’affirmer sa place en tant que femme dans une communauté où l’homme règne en maître…

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À l’inverse, je n’ai rien éprouvé à la lecture des aventures du jeune Lurie. Ma concentration s’échappait à chaque fois que le récit nous narrait son parcours. Une impression d’une avancée sans fin, d’une errance sans but, malgré quelques péripéties…

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En revanche, les cent dernières pages ont été un enchainement de faits et de révélations qui m’ont complètement happée !

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Bref, une lecture agréable dans son ensemble, malgré quelques longueurs, qui aura su me faire remonter le temps et plonger au cœur des terres hostiles du Grand Ouest américain !

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Certains d’entre vous sont-ils amateurs de littérature américaine ? Et plus particulièrement des récits se déroulant au temps du Far West ?
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Inland

Arizona, 1893 Dans son ranch, Nora attend désespérément le retour de son époux parti chercher de l’eau, tandis qu’elle tâche d’apaiser les craintes de son plus jeune fils, convaincu qu’une bête mystérieuse rôde sur leur domaine.



En parallèle, Lurie vagabond orphelin à la « tête de Turc » et recherché par les autorités, se retrouve à accepter une mission insolite traverser la Californie à dos de chameau.



Les existences de Nora et de Lurie finiront par se télescoper lors d’une improbable rencontre dans un décor spectaculaire de beauté.





Troisième et dernière lecture de la sélection de février du prix des lecteurs avec Inland de Téa Obreht.



Malheureusement je n’ai pas du tout été emportée par l’histoire au point que j’ai même abandonné ma lecture. Je la qualifierai de très laborieuse.



Si vous aimez les westerns et les lectures lentes, vous pouvez quand même tenter. Ça vous plaira peut être plus qu’à moi.
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La femme du tigre

Dans le cadre du prix roman FNAC 2011, j’ai reçu ce livre. Après « Venir au monde » de Mazzantini, c’est le second livre qui se passe en Ex Yougoslavie en partie pendant la guerre. C’est une première œuvre pour une écrivaine de 25 ans… C’est un très bon premier livre.



J’ai aimé cette histoire rocambolesque qui mêle le folklore, les mythes à une réalité difficile. Racontée par la voix de Natalia, jeune doctoresse, l’histoire se partage entre le passé et le présent, l’enfance et la jeune adulte. Natalia part vacciner des orphelins dans une partie des Balkans détruite par les forces Serbes. Elle-même Serbe, elle apprend que son grand père vient de décéder dans un village inconnu. Elle part alors à la recherche de son passé et de ses racines. Elle raconte son grand père, son histoire. On découvre un homme immortel, un tigre et sa femme, un homme ours, un village ravagé par les ragots et la violence quotidienne. A cela se mélange, la vie dans ces pays Balkans ravagés par la guerre. On découvre que même au début du vingt et unième siècle (même ou surtout ?) le folklore, la superstition jouent un double rôle: à la fois destructeur mais aussi une aide à la vie / à la survie quand le monde s’effondre.



C’est une écriture étonnante. Ce roman m’a rappelé ce film de Kusturica vu à Oslo où je ne comprenais pas les paroles (Serbe sous titré en Suédois, cela dépassait mes compétences) mais où j’ai apprécié les couleurs, les sons, l’atmosphère d’une façon très personnelle. Dans La femme du tigre, il y a ce même genre de scènes très vivantes, très décalée (le zoo, le passage en douane, les vignobles, …)



Même si ce livre n’est pas sans défaut… la fin, en particulier, m’a interloquée et m’a parue un peu bâclée, dans tous les cas, je l’ai lu avec grand plaisir et je vous le recommande. J’ai hâte également de voir comment va évoluer l’écriture de cette écrivaine d’origine Serbe.



Merci à la FNAC et à Calmann Levy.



1ère phrase : "Dans mon plus lointain souvenir, mon grand père, chauve comme un caillou, m'emmène voir les tigres."
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Inland

Si j'apprécie la lecture de "pavés", avec Inland de Tea Obreht, j'ai été servi !

Un bon "Paris-Roubaix" à lui tout seul, où l'arrivée se mérite à chaque coup de pédales.



Le cul talé par les pavés, qu'est ce que le voyage a été beau ! Au fil des 500 pages, la plongée au coeur de ce western a été totale.



Des décors incroyables, une ambiance parfaitement retranscrite et des personnages haut en couleurs.



Comme Nora et Lurie à la recherche d'eau, j'ai eu soif. Soif de tourner les pages et de découvrir leurs histoires, dures, authentiques.



Vous l'aurez compris, ce "pavé" m'a fait voyager et m'a embarqué dans son univers (même si maintenant, j'ai envie d'avoir un chameau dans mon jardin ! Les risques de la lecture)
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Inland

Un récit qui peut paraître long mais nécessaire pour implanter l'histoire d'un pays dont l'Histoire est riche.

Dans ce récit, il y a :

- Lurie Mattie un jeune Turc et chamelier en proie à des années d'errance et il y a Nora Lark attachée à sa maison

- Il y a la quête de l'or et la quête de l'eau : toutes deux très précieuses

- Il y a des morts et des fantômes. Lurie en a plusieurs et Nora a sa fille décédée bébé

- Il y les êtres penseurs, les rêveurs comme Emmet le mari de Nora et les éleveurs, les propriétaires terriens

Il y a de nombreux personnages gravitant autour des deux personnages principaux. Cela pourrait perdre le lecteur mais tout comme les personnages ont su se retrouver, ne pas se perdre dans cette grande contrée aride et désertique, l'auteur arrive à nous intéresser et à ne pas perdre le lecteur. Un récit à la façon western pour les amoureux de ce pays, de son histoire, de ses peuples.

Mes sentiments :

+ Je me suis plus attachée à Lurie qu'à Norah. Il est très proche et prend soin de son fidèle compagnon le chameau

+ Tout est bien décrit et on s'imagine des paysages à couper le souffle

+ Le récit est riche et bien documenté et nous en apprend plus sur cette période de l'histoire avec son immigration et la création de certains états

+ Lurie bien que solitaire et indépendant a développé de fortes amitiés contrairement à Nora

+ J'ai aimé Toby le dernier fils de Nora : son innocence, son imagination, sa foi, sa bienveillance envers Josie

- le personnage de Nora

- Un peu long
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Inland

Ce western est composé d’un double récit :



Lurie Mattie, un vagabond orphelin d’origine turque, se retrouve malgré lui sur le bateau débarquant les chameaux importés par l’armée américaine afin de servir de bêtes de somme. Il y fait la connaissance de Hi Jolly d’origine orientale et chef du Camel Corps. Afin d’échapper à ses traqueurs, Lurie se fait engager comme chamelier et se voit ainsi confier un chameau dénommé « Burke » avec lequel il a pour mission de traverser la Californie.

C’est à ce fidèle compagnon qu’il s’adresse lorsqu’il conte son histoire de 40 ans d’errance dans les régions arides et impitoyables de l’Amérique.



Nora Lark, mère de 4 enfants, vit à Amargo, en Arizona avec sa famille. Elle attend le retour de son mari Emmett parti chercher de l’eau, une denrée rare dont les réserves s’amenuisent sous le soleil brûlant et la sécheresse qui fait rage dans la région. Il tarde à revenir, elle s’inquiète. Ses deux fils aînés Rob et Dolan, qui dirigent un petit journal « le Sentinel » en l’absence de leur père, disparaissent subitement à leur tour. Seule, elle cherche à comprendre si ces disparitions sont liées à une histoire d’intérêts pour le déplacement du siège du gouvernement du comté d’Amargo à Ash River.



Alors que Lurie parcourt ces grandes plaines sans jamais réussir à se poser, Nora s’accroche désespérément à cette maison qu’elle a bâti avec sa famille et qui a jadis abrité sa défunte fille.



Deux êtres d’origines et d’horizons bien différents qui nous emmènent au cœur de l’histoire des pionniers du Wild West et qui tentent de survivre sur une terre d’accueil peu hospitalière où résonnent les voix des fantômes des personnes qui n’ont pas survécus à la chaleur ou à la violence du chacun pour soi de cette vie rude et dépourvue de justice où les puissants dictent la loi.



Téa Obreht est une conteuse hors pair et nous livre un roman poignant, documenté et riche en détails sur la colonisation de l’Ouest américain au XIXe siècle et nous fait découvrir un pan peu connu de cette conquête de l’Ouest au travers de l'histoire du Camel Corps.

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Inland

C’est un western lent et grandiose, au fond des terres centrales américaines, avec des zooms sur les vissages, sur des gestes, ou des histoires. Il y a de scènes magnifiques, des regards pleins d’émotions, de bravoure et de vie. Malgré tout, si l’on n’adhère pas rapidement au style, on finit par s’ennuyer et attendre la fin avec impatience.

(Plus sur Instagram!)
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Inland

je ne suis ni passionnée ni contre les western, mais ce roman ne m’a pas convaincue! il traine en longueur, quoique l’intrigue et les deux personnages principaux soient bien pensés! Ce n’est pas suffisant pour en faire un page turning. Sans plus, vraiment ..!
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Inland

Téa Obreth nous offre ici le roman des grands espaces arides et désertiques de l’ouest américain et la vie des colons qui s’y installent.

Nous sommes en Arizona en 1893, année de grande sécheresse, l’auteure nous raconte la vie de Lurie Mattie et de Nora Lark que rien ne prédestinait à se rencontrer.

Lurie Mattie est un gamin d’origine Turque qui débarque en Amérique pour y travailler et n’en repartira plus. Devenu bandit de grand chemin dont la tête est mise à prix, il se mêle à une caravane de chameliers venue d’Afrique pour transporter des charges dans les immensités désertiques pour la construction des chemins de fer ou l’exploitation des mines. Il fût sa vie durant pourchassé par le Marshal John Berger. Avec Lurie, nous découvrons la vie de nomade, les camps de chercheurs d’or, la violence de cette vie où chacun tue pour voler le minerai de son voisin.

En parallèle et par chapitres alternés, nous suivons la vie de Nora Lark qui vit dans un ranch isolé du territoire de l’Arizona. En pleine période de sécheresse, elle lutte pour survivre avec ses trois fils et son mari Emmett. Avec Nora nous découvrons à rudesse de la vie de ces colons, la violence sous-jacente de ses congénères, riches propriétaires terriens au cheptel immense qui n’hésitent pas à acheter le shérif, à menacer, voire assassiner, ceux qui leur résiste, hommes, femmes ou enfants en toute impunité.

En somme, c’est une grande fresque de la conquête de l’ouest américain. Ici, les Apaches, Comanches, Peaux rouges ne sont qu’entre aperçus, le focus est fixé sur les colons aux prises avec la rudesse du climat et celle des hommes, sur l’avènement du télégraphe et de la première ligne téléphonique, sur la transformation des camps de toile des premiers colons en de petites villes, sur la ruée vers l’or, sur la domination des plus riches avec leurs alliances et leurs méthodes peu recommandables, sur la transformation des Territoires en Etats.

Un roman intéressant historiquement parlant pour qui est curieux des Etats Unis mais que j’ai trouvé par moment très long, le rythme, en quelque sorte, épouse parfaitement l’immensité des paysages arides et désertiques ou souvent rien ne se passe et personne n’apparait.



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Inland

Inland ou l'histoire d'âmes solitaires dans les profondeurs du far-west.

De cette profondeur, je suis assez dubitatif. Il y a quelques phrases qui m'ont marquées et j'ai découvert de nouveaux mots. C'est un point non négligeable.

Toutefois, j'ai trouvé le roman vraiment trop long. Celui-ci est souvent abrupt, je reconnais que l'autrice a carrément placé sous de beaux paysages quelque chose qui va au-delà de cela. Pourtant ce ne me fut pas satisfaisant. Je me suis perdu dans et entre les personnages comme un chameau sans chamelier en plein désert (et encore le chameau est capable de s'en sortir tout seul).

Je n'ai éprouvé aucune empathie ni de sympathie pour les personnages. Certains disparaissent sans jamais revenir, les conflits se font sous une tension désertique. Une nervosité fébrile comme le coté roman historique et je reconnais qu'il y a du fond dont je n'ai pas saisis toutes les significations.

La construction de l'histoire est vraiment très longue que je me suis assoiffé dans la touffeur du Wyoming ou d'un autre état. Un état intérieur.

Encore heureux que nous sommes en hiver, car en été, j'aurais littéralement crevé de chaud en le lisant.
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Inland

IL ETAIT UNE FOIS DANS L'OUEST



(Livre lu dans le cadre du prix des lecteurs - Editions le Livre de Poche - sélection littérature 2022)



▶️1893, Amargo, Arizona : Nora, dans son ranch isolé, lutte contre la chaleur et la sécheresse ; elle attend le retour de son mari parti chercher de l’eau à la grande ville et qui aurait déjà dû être de retour...

▶️...Ses deux fils aînés, Rob et Dolan, sont partis au bourg s’occuper de la presse familiale qui édite une gazette locale - enfin, c’est ce qu’ils lui ont dit!... En attendant, Nora tente d’occuper son plus jeune fils, Tobie, un gamin craintif et rêveur qui dit avoir vu une bête rôder sur le domaine...

▶️En parallèle, Lurie Mattie raconte son histoire qui commence près de 50 ans plus tôt ; orphelin très jeune, placé en maison de correction, en cavale depuis l’âge de 6 ans, détrousseur de diligence et recherché pour meurtre par tous les marshals de l’ouest américain, il s’est enrôlé dans l’armée - le CAMEL Corp, qui utilise des chameaux pour leur résistance et leur capacité de portage afin de défricher ces terres arides et relier les territoires entre eux...

▶️C’est là que Lurie rencontre Burke...un chameau, qui devient son compagnon d’infortune - une existence faite de fuite et d’errance - témoin fidèle de cette itinérance, de cette vie de misère et de débâcle, jusqu’à ce soir funeste où le chemin de Lurie va croiser celui de Nora...

▶️ Un roman historique dense et complexe, très cinématographique (on pense à un western de Tarantino, la violence en moins, quoi que!..) qui ravive un far-ouest méconnu et qui retrace le peuplement de ces territoires sauvages et inhospitaliers, peuplés alors d’indiens acculés à défendre leur terre et de bandits de grand chemin - au climat hostile , avant qu’ils ne deviennent des États indépendants - l’histoire de la construction des États-Unis en somme...

▶️C’est aussi le récit de deux destins entre-chassés - des personnages rudes, incarnés, attachants, jusqu’à l’Arizona, personnage à part entière...Et Burke, le chameau, placide et nonchalant, intuitif pour sentir le danger, à l'écoute de son maître - d'ailleurs, c'est à lui que Lurie s'adresse tout au long du roman, pour lui rappeler leur pérégrination commune, les (mauvais) choix qui les ont conduit là...

▶️Un western épique, au long cours, qui a suffisamment de souffle - avec ses personnages secondaires multiples, des digressions nombreuses, pour tenir le suspense jusqu'aux dernières pages... Une construction narrative ingénieuse sur deux temps ; le récit de Nora, raconté sur une journée et demi et celui de Lurie, qui court sur 50 ans - les deux destins finissant par se télescoper lors de circonstances improbables et pourtant!, dans un décor crépusculaire et grandiose - apothéose de cette épopée...

▶️Une belle écriture, travaillée, descriptive et naturaliste, qui rend parfaitement la beauté âpre de ce grand Ouest américain brûlé de soleil...tandis que la caravane passe... Coup de cœur !!...
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Inland

La lecture de ce roman me laisse dubitative mais je ne le rejette pas en bloc. La langue et la narration sont accessibles. On fait face à deux types de récits. L’un est une vue extérieure de la situation d’une héroïne, Nora. L’autre est une histoire intérieure, celle de Lurie, émanant d’un souvenir. Les éléments développés tout au long du roman sont cohérents. Les récits se font écho, se rapprochent et s’éloignent, pour finir par se télescoper. Le tout est entrecoupé d’autres histoires plus ou moins détaillées autour de personnages adjuvants et opposants.

Ce qui m’a posé le plus de difficulté ce sont les nœuds que la relation entre les récits induit. Ces enchevêtrements de personnages, de lieux, de situations, d’époques, font que le roman se densifie, à tel point que l’ancrage du lecteur que je suis a été mis à mal. Dommage car les décors des récits sont bien rendus. L’atmosphère lourde et chaude contribue à se projeter dans le panorama de l’ouest américain de la seconde partie du XIXème siècle. La vie des pionniers, leurs idéaux et leurs errances sont magnifiquement décrits. L’épopée américaine, le roman national, apparaissent en toile de fond et contribuent à enrichir la culture du lecteur.

Au final j’ai eu affaire à un roman en montagnes russes. Tantôt les passages accrochent ma curiosité et je me prends à suivre l’histoire. Tantôt le récit se traine, je me perds et la lecture devient frustrante. Les deux personnages principaux inondent le roman. Mais chaque personnage secondaire pourrait faire l’objet d’un récit à part, tant ils sont complexes.

Je ne peux pas dire que je n’ai pas apprécié cette lecture. Mais elle n’éveille pas non plus de sentiment particulier me concernant. Peut être suis-je passé tout simplement à côté.

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Inland

Lurie est un jeune orphelin vagabon. Recherché pour vol et meurtre, il parcourt la campagne et travers les villages en se cachant.

Nora est inquiète. Il n'y a plus d'eau dans le puits, son mari tarde à revenir. Deux de ses fils sont en ville et, elle est seule avec son plus jeune fils Toby en proie à des terreurs provoquées par la découverte de traces d'un animal autour du domaine.



Atmosphère western garantie avec ce roman de Téa Obreht. Il s'agit de ma troisième lecture pour le prix des lecteurs du Livre de Poche. Un voyage dans le sud des États-Unis à la fin du XIXe siècle. Une immersion dans les ranchs, les villages, le désert, la poussière, les truands et les règlements de compte, les shérifs.





Si le résumé de la 4e de couverture m'a tout de suite attiré, j'ai trouvé le texte long et très lent à se mettre en place. Beaucoup de digressions qui m'ont perdu dans le fil du récit. Un récit que j'ai trouvé assez brouillon. J'avoue avoir beaucoup peiné dans ma lecture avant de réellement trouver une accroche. Accroche qui a eu lieu lors des 150 dernières pages. À ce moment là je n'ai pu décrocher.



Une lecture en demi-teinte. J'en ressors un peu déçue, car j'en attendais plus.

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Inland

En 1893, dans son ranch, avec la disparition et le silence de son mari, ainsi que les remontrances ingrates et cruelles de ses fils, Nora Lark doit répondre aux quotidiens pour s’approvisionner en eau à Amargo, une partie aride des E-U. Elle doit aussi faire front pour conserver une presse que certains souhaitent pouvoir acquérir. Cela est sans compter sur une bête qui rôderait et ferait peur à son dernier fils.



Parallèlement, Lurie, vagabond orphelin recherché par les autorités accepte une mission insolite et traverse la Californie à dos de chameau.



Les deux existences vont se télescoper…



Pour son deuxième livre, Téa Obrecht à osé un Far West dans une écriture aboutie, mais sur une forme spéciale qui peut je reconnais déplaire.

Le décor est bien décrit. L’Ouest américain montre bien ses difficultés à s’épuiser pour de l’eau et à la recherche de l’argent pour survivre.

Les personnages principaux offrent avec plaisir des échanges compliqués dans une atmosphère épaisse et d’odeurs de terre sauvage. Habitée par sa fille disparue, Nora porte encore en elle un chagrin superstitieux.

Je regrette un nombre important de personnages qui pourraient avoir un sens à travers un film, mais qui dans un roman littéraire perd le lecteur à vouloir entretenir une interaction les uns envers les autres. Il est fort probable que l’autrice ait écrit son roman dans le cadre d’une sortie souhaitée d’un film qui pourrait tout à fait convenir.



Néanmoins, le livre dégage le trouble, l’inquiétude, des bribes de suspens avec l’histoire de la bête.



C’est un livre aussi qui m’a donné soif par cette quête d’eau !

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Inland

Pas fan de western, j’aurais du me douter en commençant ce livre qu’il ne me séduirait pas. Lecture imposée dans le cadre d’un Prix j’ai persévéré pour aller au bout des 572 pages, mais quelles furent longues!! J’aurais même pu abandonner tant ma lecture était laborieuse mais j’ai voulu lui donner sa chance, sans succès.

Au cœur de l’Arizona en 1893 on suit deux personnages principaux et une myriade de personnages secondaires. Lurie, orphelin qui pour fuir les autorités rejoint un convoi en route pour la Californie et qui se prend de passion pour un chameau. Nora, mère de famille qui vit dans un ranch isolé et qui attend désespérément le retour de son époux parti chercher de l’eau alors que sévit une canicule sans précédent. Deux personnages particuliers: lui, parle à son chameau Burke; elle, parle au fantôme de sa fille Évelyn, décédée à l’âge de quatre mois.

C’est un récit extrêmement dense, trop assurément, dans lequel nous entraîne l’auteur. Un récit tellement détaillé qu’il rend la lecture compliquée, tant nombre de détails sans intérêt sont accumulés au fil des pages. Malgré mes efforts, je n’ai pas trouvé les personnages attachants. L’intrigue trop mince a eu du mal à retenir mon intérêt. Quant au recours au surnaturel et aux esprits, il m’a paru bien fade après ma lecture récente de Louise Erdrich. Il y a bien ça iet la quelques pointes d’humour, quelques saillies poétiques mais cela n’aura pas suffi à m’empêcher de sombrer dans un profond ennui, faute de rythme. Rendez-vous manqué, hélas.
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