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Critiques de Tom Robbins (180)
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B comme bière

Déçue par son oncle qui devait lui faire visiter une brasserie pour son anniversaire, la petite Gracie ouvre le frigo et vide une bière à s'en rendre malade. Arrive alors la fée de la bière qui l'emmène en voyage au pays du nectar pour en connaître la confection et la quintessence.

Comme l'écrit l'auteur lorsqu'il s'adresse à son lecteur, son récit est à lire aux oreilles des enfants, mais au travers d'une lecture orale d'un grand-père à l'adresse du petit fils, c'est-à-dire en l'absence de la génération intermédiaire de l'adulte. Autrement dit, un conte pour enfant averti (ou grands enfants que chacun est plus ou moins susceptible d'être). Néanmoins, il ne s'agit pas pour autant d'un éloge de l'ivresse (bien au contraire) mais d'une approche didactique, poétique et récréative de ce breuvage millénaire dont on peut tirer le meilleur comme le pire.

Voilà donc un court roman agréable à lire, qui ravira les amateurs de bière mais pas seulement, qui nous parle de mystère, de l'humanité et d'humilité, et qui raconte une histoire certes pour (grands) enfants mais sans en polir les angles saillants, le tout sur un ton généreusement badin.


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Un parfum de Jitterbug

J'ai découvert ce roman par hasard sur internet ; il était cité, avec d'autres ouvrages, comme étant à lire impérativement, je ne me rappelle plus pour quelle raison. Curieuse je l'ai immédiatement acheté bien que je n'avais jamais entendu parler de son auteur Tom Robbins.



Comment écrire sur ce livre ? difficile car au cours de ma lecture j'ai eu des impressions très différentes. Honnêtement pour certaines pages si mes yeux ont continué la lecture, l'esprit s'est totalement déconnecté.... heureusement de nouvelles pages arrivaient et c'était alors l' immersion totale.

Il ne fut cependant jamais question d'abandonner ce roman dont je l'avoue, je n'ai ni la prétention ni surtout la compétence pour résumer les 502 pages.



Au tout début du livre on pourrait penser lire plutôt des nouvelles qu' un roman. On découvre des personnages et des existences très différents : deux immortels ( un roi déchu au 8e siècle et sa compagne ,Alobar et Kudra), des contemporains du lecteur (Priscilla, Mme Devalier, V'lu et Marcel Fever) qui reçoivent de façon mystérieuse des betteraves. Le seul objectif de tout ce petit monde, gentiment déjanté, créer le parfum suprême,le parfum magnifique. A ces personnages il convient d'ajouter Pan, le dieu cornu, invisible mais reconnaissable à son odeur...



Dans ce roman au style assez délirant parfois un peu abscons (pour moi), il est aussi question non seulement de parfum mais aussi de vie, de mort, d'amour et du plaisir de vivre.

Une expérience de lecture !
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Féroces infirmes retour des pays chauds

Tom Robbins est le genre d'homme a écrire des choses telles que : "tu t'agitais comme un petit prout dans un four à micro-ondes" ou "il gémit parce qu'il venait de prendre conscience de la ressemblance frappante entre un papillon de nuit et un clitoris ailé". Ces deux phrases justifient à elles seules mon engouement démesuré pour ce mec.



Chacun de ses livres est - pour moi - un incontournable de par leur humour sans limites, toute la recherche qu'il y a autour des thèmes qu'il choisit (l'un de ses principaux étant les religions), mais aussi de par les kilomètres parcourus, la personnalité de chaque personnage qui est poussée au maximum et des idées toujours plus loufoques, toujours plus extrêmes. Ce qu'il y a de bien, c'est que si vous avez aimé au moins un de ses bouquins, vous aimerez tous les autres, donc n'hésitez pas.



Encore une fois, Tom Robbins est allé au bout de son sujet, vous apprendrez tout sur la légende de Fatima, saurez réciter multitude de vers de poésie érotique, passerez quelques temps dans un couvent de nonnes excommuniées dont l'une a servi de modèle à Matisse. Claquant d'humour, déjanté, dans une ambiance tropicale, et avec un air de révolte à la Rimbaud.



(voir la critique intégrale sur le blog)
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Comme la grenouille sur son nénuphar

Tout cette folle aventure en un seul week-end, ça a de quoi faire baver. Tom Robbins choisit ses mots et tourne ses phrases comme si c'étaient des oeuvres d'art, un tableau de Van Gogh à deux millions de dollars, et n'hésite pas à vous faire rire à gorge déployée, soit parce qu'il est fou, soit parce que le monde vous apparait comme un truc hyper démodé, rasoir, et courant à sa perte. Tout en poésie scabreuse et en métaphores métaphysiques, il vous retourne le cerveau comme un steak sur le barbecue et le laisse un peu grésiller, pour le plaisir de tout faire exploser. Bien sûr, toutes ses histoires sont entièrement fictives, surréalistes et loufoques, mais qui, ensuite, n'a pas envie d'y croire à fond les ballons ? Pourquoi la vie ne pourrait pas être aussi démente que les rêves qu'on fait la nuit ? Ou ceux qu'on a, enfant, tout simplement ?



Dans un monde parfait, Tom Robbins, Chuck Palahniuk et Jim Dodge seraient mes papas et m'auraient appris à écrire des livres. En tout cas ils m'auraient raconté des histoires TERRIBLES la nuit avant de me coucher et alors le monde aurait été autre. Ou peut-être pas. En tout cas, je reste intimement persuadée que ces trois hommes-là détiennent le secret de l'univers - pas moins. Et s'ils avaient pas été si vieux, j'aurais voulu qu'on fasse des bébés, juste pour qu'ils deviennent des génies machiavéliques inspirés.



(voir la critique intégrale sur le blog)
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Comme la grenouille sur son nénuphar

Gwendolyn, jeune tradeuse obsédée par la réussite financière, voit la bourse s'effondrer la veille du long week-end de Pâques. Terrifiée par les conséquences de cet effondrement, Gwendolyn cherche à sauver sa mise coûte que coûte... Mais c'est sans compter sur la fugue du singe cleptomane de son petit ami, la disparition de sa meilleure amie liseuse de tarot et surtout l'arrivée dans sa vie d'un ancien broker de retour de Tombouctou...



En quelques 500 pages et un long week-end, Tom Robbins mêle course poursuite, rencontres farfelues, situations improbables et réflexions sur l'origine de l'homme et notre société gouvernée par la finance et la consommation.



Bien que publié en 1994 pour sa première édition, Comme la grenouille sur son nénuphar n'est pas du tout anachronique et les réflexions sur la crise et les incohérences de notre système sont plus que jamais d'actualité.



L'auteur dépeint avec humour les déboires de cette jeune tradeuse, mais si je me suis beaucoup amusée au début du roman, les quelques longueurs m'ont tout de même lassée. Les comparaisons et métaphores sont souvent hilarantes, mais l'emploi de la deuxième personne par la narratrice m'a un peu agacée. Finalement, le rocambolesque et l'humour prennent trop le pas sur le récit et la profondeur des personnages à mon goût.



Reste tout de même un roman divertissant et une analyse de notre société, mine de rien, plutôt pertinente !



Merci beaucoup à Babelio et aux Editions Gallmeister pour l'envoi de ce livre !



Céline



"La nature a toujours mis des limites à la croissance : il y a des limites à la taille des individus de chaque espèce, des limites à la taille des populations. Est-ce qu'on a vraiment cru que le capitalisme faisait exception aux lois de la nature ? Est-ce qu'on a confondu consommation sans fin et progrès sans fin ?"
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Comme la grenouille sur son nénuphar

Le roman relate les mésaventures de Gwendolyn, jeune trader affolée lorsque survient une grave crise boursière.

Une narration à la seconde personne du singulier m’a beaucoup incommodé (par manque d'habitude ?), j'ai persévéré et j'ai en effet trouvé la plupart des dialogues et certaines situations plutôt amusants, avec quelques images ou comparaisons bien trouvées. Il m'est cependant apparu de plus en plus que l'auteur en a rajouté en matière de cocasserie : certaines situations ne m'ont pas permis d'entrer dans le roman faute de crédibilité (la présence de l'astronome amateur à l'entrée d'un établissement financier et une agression dont Gwen ne se souvient pas). Quant à la critique des excès de la dérégulation financière, elle me semble quelque peu facile, puisque nécessairement d'actualité, voire consensuelle, compte tenu du caractère périodique des crises financières...

Le talent de cet auteur est indéniable, mais je l'ai pour ma part trouvé gâché par une surenchère d'effets qui à la longue deviennent lourds et diluent le récit.



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Même les Cow-Girls ont du vague à l'âme

Un roman divertissant et très bien écrit (style enlevant et images amusantes). L'intrigue est extrêmement bien menée quoique un peu chaotique. Les personnes sont colorés et nous offrent une philosophie de vie bien particulière.
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Comme la grenouille sur son nénuphar

ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS



Au début j’avais envie de ne mettre que ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS dans mon billet. Parce que je pense que ça suffira à vous faire comprendre que ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS est un génie et que ses bouquins, et particulièrement Comme la grenouille sur son nénuphar, sont merveilleux. Splendides. Extraordinaires. Avec tout ce qu’il faut de youplaboum, de houloulou et de ouaaaaahaaaaaaa pour me faire sauter partout à leur lecture et m’empêcher de savourer quoi que ce soit après eux. Je voudrais ne plus lire que du Robbins, je voudrais rencontrer Robbins, je voudrais épouser Robbins (oui, non, bon, ok, pas l’épouser) je voudrais qu’il écrive d’autres romans et qu’on force les gens à les lire pour les mettre de bonne humeur et leur faire comprendre que certaines choses, dans la vie, sont cruciales. Les esquisses de Van Gogh et le mucus de grenouille tout particulièrement dans ce roman, mais il y a plein d’autres choses. Tout, en fait, tout sauf le sérieux, les cravates et les tailleurs pantalons.



Lisez Robbins, offrez Robbins, distribuez Robbins ! (mais achetez-le en librairie indépendante, je compte sur vous)



ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS ROBBINS
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B comme bière

Quelle étrange chose, ce bouquin… Forcément, avec Un parfum de Jitterbug, j’avais envie de ressortir les autres romans de Robbins et à la librairie, quand j’y suis allée, il y en avait deux. B comme bière et Féroces infirmes retour des pays chauds. J’ai commencé par le plus court (huhuhu) parfait pour un samedi après-midi d’été et dont le titre m’intriguait assez. Bon, le titre du deuxième m’intrigue aussi, hein, mais fallait bien choisir, arrêtez de pinailler, tout de même, vous n’êtes pas là quand je tends une main ensommeillée vers l’étagère de la bibliothèque de nuit pour piocher ma prochaine lecture ! D’ailleurs, la preuve, si vous étiez là, je vous ferais ranger la bibliothèque qui est dans un bordel innommable, quasiment un an de lectures pas rangées qui traînent sur deux étagères, y’a du boulot, et avec le probable déménagement qui approche, ce serait plus simple si c’était déjà rangé, mais bon. Bref, une fois de plus, vous me faites raconter n’importe quoi ! C’est pas sérieux ! En plus, pendant ma Gallmeister Week ! Au moment où je suis sous les yeux de l’ensemble du monde éditorial français (ouais, tu parles) !



Oui donc bref, c’est une espèce de petit bouquin assez surprenant, un texte auquel je ne m’attendais franchement pas. Un conte, en fait. Un peu trash, forcément, c’est du Robbins, mais y’a une fée, une petite fille, des vœux exaucés et surtout on apprend plein de choses sur la bière, ce qui en ces temps de grandes chaleurs est toujours bon à prendre ! C’est drôle, léger, ça prend le lecteur à partie un peu comme un certain blog que je connais, y’a à boire et à manger comme dans une Guiness et ça fait du bien par où ça passe comme une Leffe !
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Un parfum de Jitterbug

Discussion de début août à la librairie : « Et alors, quel est le meilleur roman de tes vacances ? » « Ben écoute, c’est pas compliqué, c’est un bouquin qui parle de betteraves. » Là, en fait, j’avais l’attention de tous les gens autour de moi. Oui, bon, je parle fort, je sais, mais même, je ne sais pas, les oreilles se sont dressées au moment où j’ai dit le mot betterave. Ce n’est pas un mot qu’on a l’habitude d’entendre dans les librairies, et surtout pas prononcé avec autant d’enthousiasme. Bon, personnellement, en plus, j’adore la betterave.



Alors, puisqu’il faut pitcher un peu (oui, Un parfum de Jitterbug est un roman qui se pitche, c’est comme ça, c’est pas mal pour donner envie de le lire, en plus) il faut imaginer une serveuse de Seattle à la recherche du taco parfait, une parfumeuse sur le retour de la Nouvelle-Orléans et un parfumeur français surnommé « Petit Lapin » qui, tous trois, reçoivent chez eux des betteraves. Pourquoi, on ne sait pas. De la part de qui, on ne sais pas. Et puis il y a aussi un roi du IXème siècle qui ne veut pas mourir. Et en gros, tout ça, ça fait un roman… non, ce n’est pas un roman, c’est une tuerie. J’avais déjà pressenti chez Tom Robbins un mec sévèrement barré, mais là c’est bien trois crans au-dessus de Même les cow-girls ont du vague à l’âme, c’est totalement en-dehors de ce qu’on a l’habitude de lire et c’est plus que jouissif. J’étais là, en train de le lire, complètement hallucinée, en en déclamant des parties à mon entourage et en leur faisant promettre qu’ils le liraient, c’est un énorme coup de cœur, c’est le cadeau que je vais offrir en boucle dans les mois qui viennent (particulièrement à toi, Fabien, si tu me lis).



Donc, comme on disait il y a peu « t’as lu « Même les Cow-girls ont du vague à l’âme ? », il va falloir dire « t’as lu Un parfum de Jitterbug ? »



Et, donc, t’as lu ?







Et sinon, ce billet inaugure la Gallmeister Week, avec trois autres billets tous neufs sur les romans de chez Gallmeister, et trois « rééditions » de billets plus anciens.
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Même les Cow-Girls ont du vague à l'âme

J'espérais beaucoup de ce livre mais j'ai été assez déçue.

Je ne m'attendais pas du tout à ce récit étrange, qui m'a un peu décontenancée. Les adresses incessantes du narrateur au lecteur, les considérations philosophico-loufoques et les allers-retours dans le temps ne m'ont pas aidée à m'intéresser à l'histoire. Dans l'ensemble, j'ai trouvé que le récit comme le style avaient assez mal vieilli.

Bref, je n'ai pas pris beaucoup de plaisir à cette lecture mais je reconnais que c'est sans doute plus du à mon état d'esprit du moment et mes goûts personnels qu'à la qualité littéraire du livre.
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Même les Cow-Girls ont du vague à l'âme

Tom Robbins n'est pas un écrivain qui bourre ses romans de références à la littérature mais plutôt de outes sortes d'anecdotes scientifiques, ce qui n'est pas pour me déplaire. Il prend d'ailleurs souvent la parole pour émettre des commentaires sur ce qu'il vient d'écrire, toujours avec humour et auto-dérision.



Pour ne rien gâcher, Sissy est l'héroïne la plus inspirante des romans que j'ai lus dernièrement. Elle érige la liberté au rang de règles de vie, plus importante même que la poursuite du bonheur. Les autres personnages qui gravitent autour d'elle sont tout aussi entiers et engagés dans leur propre conception de la vie et la poursuite de leur rêve.

Même si la fin est décevante, je vous recommande vivement la lecture de cet objet inhabituel qui remettra peut être en question quelques une de vos idées jusque là fermement établies.

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Une bien étrange attraction

Lachez toutes vos idées préconçues sur la littérature et plongez dans cet OLNI qu'est "Une bien étrange attraction" !



Nous avons Amanda, une belle gitane (sans l'être réellement ), spécialiste de la voyance, végétarienne mystique et adepte du yoga fascinée par les papillons.

Nous avons son mari, John-Paul Ziller, né en Afrique ("ou étais-ce en Inde ?"), musicien accompli pour qui le style passe avant tout et prfère se balader en pagne, avec un os dans le nez.

On oubliera pas Mon Cul, son inséparable babouin, son "fidèle ami, [son] frère par tous les temps, à travers toutes les frictions et les moments sublimes. "

Et enfin Baby Thor, le fils d'Amanda qui, par une nuit d'orage, en a gardé des "yeux électriques".

Un couple peu orthodoxe donc, dont la rencontre fut une évidence.



Ils se marièrent et quittèrent le Cirque Indo-tibétain & le Gypsy Blues Band du Panda Géant pour ouvrir un zoo en bord de route.

Rien de plus normal me direz-vous... (enfin presque...) Et bien, non.

Le zoo se compose d'un cirque de puces que seule Amanda arrive à diriger, de 2 couleuvres et d'une mouche tsé-tsé quelque peu morte. Le tout est accolé à un restaurant de hot-dog, décoré d'une enseigne géante du dit met de choix, visible à des kilomètres à la ronde et agrémenté de centaines de mini hot-dogs sur la façade.



" Une saucisse, c'est une image de repos, de paix et de tranquilité qui forme un contraste frappant avec le chaos et la destruction dont est faite la vie quotidienne. Songez un peu à la nonchalance paisible de la saucisse, comparée à l'agressivité et à la violence du bacon. "



Bienvenue à la réserve naturelle et stand de hot dogs du memorial du capitaine kendrick !



Le quotidien se déroule entre transes d'Amanda, conversations philosophiques et lectures des lettres de Plucky Purcell. Leur ami, à la virilité dynamique et dealer à ses heures, s'est retrouvé dans une communauté religieuse, sous l'identité d'un autre par le plus grand des hasards et par désir de se lancer dans une nouvelle aventure. Il finira par intégrer une armée secrète du Vatican où il fera une étrange découverte...

Aussi, quand ce dernier fuit et débarque avec un mystérieux corps momifié, toute la question est de savoir qu'en faire...



Vous l'aurez compris ce roman ne ressemble à aucun autre. Complètement déjantée et foutraque, l'histoire nous est raconté par un certain Max Marvelous qui, débarquant au zoo, vient postuler pour un emploi qu'il s'improvise. Affligé d'hémoroides, bandant sec pour la belle Amanda et rêvant de la culbuter, il enrobe son récit de multiples digressions. Le lecteur y perdra son latin, le fil et le bébé avec l'eau du bain avant de retomber sur ses pattes et plonger dans la fantaisie de ce joyeux roman qui vous emmènera aux frontières de l'incompréhensible !

La langue est savoureuse et les bons mots constants. On pourra relever des dizaines de métaphores plus mémorables les unes que les autres.



" John Paul s'était débarrassé de son pagne. Il était au dessus d'elle. Son membre rigide reposait contre le ventre d'Amanda comme le manche d'une binette contre une citrouille. En le regardant, tout ce qu'elle trouva à dire fut :

- Le Petit Blanc du Chou possède une trompe enroulée en spirales des plus remarquables. Oh ! "



" Max Marvelous fronça les sourcils comme la gargouille qui haïssait Notre-Dame. "



" Octobre s'étend sur le pays Skagit comme une serpillière sur une salade. "



" Son sourire ressemblait à une tâche de sauce au jambon sur une cravate représentant la Statue de la Liberté. "



Vous assisterez à une scène d'anthologie entre Jésus et Tarzan, à de philosophiques réflexions comme sur la blennoragie :



" Maintenant, supposons que le cafard, le seigneur de la planète, attrape la blennorragie. Est-ce qu’il y survivrait ? Est-ce que la blennorragie échouerait avec cet insecte là où elle a réussi avec l’homme ? Qui triompherait de qui ? Ou est-ce que ça serait simplement le cas de l’objet que rien ne peut déplacer rencontrant la force à laquelle rien ne peut résister ? Ils pourraient s’affronter et se neutraliser éternellement, chacun étant incapable de faire plier l’autre et ce, à tout jamais. Des années après que l’homme se sera lui-même exterminé, transformant la Terre verte en une boule de cendres pour un quelconque malentendu politico-économique puéril, commencera alors le vrai combat. La blennorragie et le cafard aux prises pour la domination de l’univers. Le voilà, votre Armageddon "



Bref, on pourrait citer la moitié du livre sans arriver à rendre un quart de la folie de l'auteur.



Pourtant, malgré l'excentricté de ce roman qui semble en apparence ne mener nulle part, pointe une certaine éloge de la liberté et du je m'en foustisme, propre aux sixties. La religion, la norme en prennent plein la tête !



" - [...] Ma petite dame, j'ai risqué ma vie pour que vous puissiez avoir la liberté, l'éducation et tous ces avantages qu'offrent notre société. [...]



- [...] Le vrai courage, c'est risquer une chose avec laquelle il faut continuer à vivre, le vrai courage, c'est risquer quelque chose qui pourrait vous obliger à revoir vos idées, à supporter le changement et à élargir votre conscience. Le vrai courage, c'est risquer ses lieux communs. "



Si vous n'avez pas peur du bizarre, si vous ne craignez pas de ne rien y comprendre, si vous n'avez pas peur de rire, lisez ce formidable roman !!



Dans tous les cas, vous êtes prévenu :



" Envers les lecteurs qui éprouvent peut-être quelque irritation face à un récit qui fait preuve d'un certaine négligence en matière de progression linéaire et qui ne court pas à un rythme soutenu de point culminant secondaire en point culminant secondaire jusqu'au point culminant principal, comme cela se fait habituellement dans nos meilleurs livres, l'écrivain est moins enclin à s'excuser. "
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Une bien étrange attraction

Difficile de passer après tous les blogueurs qui ont déjà lu ce roman et en ont fait des billets passionnants... Je vais donc rester, une fois n'est pas coutume, relativement succincte, bien que j'aie adoré cette histoire totalement déjantée et abracadabrante. C'est foisonnant, totalement loufoque et totalement invraisemblable mais les personnages imaginés par Tom Robbins sont terriblement attachants, du fait de leur naïveté parfois, de leur personnalité vraiment particulière, mais surtout parce qu'ils sont eux-mêmes, ont un idéal en lequel ils ont foi et vivent leur vie en fonction de leurs convictions profondes. Ils apparaissent aux yeux de toute personne un peu censée comme de doux dingues (ou de dangereux dingues pour certains), mais on peut dire d'eux qu'ils sont "vrais", sans concession, sans critiquer ni déranger personne et sans jugement préconçu envers ceux qui vivent de manière plus traditionnelle. En un mot, on les aime et on n'a de cesse de tourner les pages de cette histoire à dormir debout pour connaître enfin le dénouement (extraordinaire) de l'histoire.



Sachez juste qu'il y a un singe qui s'appelle Mon Cul, que les puces s'exhibent, de même que les mouches tsétsé, que Le Corps a été retrouvé, que le café est mauvais pour la santé, que les champignons poussent en masse et s'entendent à merveille avec les saucisses, que les prêtres portent des mitraillettes, que l'amitié est sacrée, que les membres d'un couple peuvent donner du bien être aux amis, que la transe permet (parfois) de lire dans l'avenir, que les singes jouent aux échecs et trichent, que les sous-sol du Vatican recèlent de trésors... et mille autres choses que jamais vous n'auriez pu imaginer !





Un roman d'une originalité indéniable, que vous adorerez ou détesterez, mais qui ne pourra en aucun cas vous laisser indifférent. A lire de toute urgence !




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Comme la grenouille sur son nénuphar

"Gwendolyn est une jeune trader de Seattle dont les ambitions d’ascension sociale s’écroulent avec les marchés financiers la veille de Pâques. Pour Gwen commence le pire week-end de son existence : alors qu’elle se voit privée d’avenir, le singe kleptomane de son petit ami s'enfuit, un ancien broker de retour d’un voyage à Tombouctou – où il a appris pourquoi les grenouilles disparaissent de la surface de la Terre – s’insinue dans sa vie, sa meilleure amie se volatilise à son tour, tandis qu’un étrange médecin japonais présente un remède miracle au cancer.



Pendant ce long week-end, Gwen devra partir à la poursuite du singe, retrouver son amie et choisir entre le rêve américain et l’aventure de la liberté.



Vilipendant le consumérisme de l’Amérique et ses rêves de gloire, Comme la grenouille sur son nénuphar est le nouveau chef-d’œuvre de Tom Robbins, qui s’en donne à cœur joie dans ce roman aussi drôle que subversif."



Mon avis :



Avant tout, je tiens à remercier les éditions Gallmeister et Babelio pour cette découverte.



Les deux premières choses qui m'ont attirées dans ce livre sont la couverture et le titre assez poétique dont on se demande ce qu'il peut bien vouloir dire. Néanmmoins, nous aurons la réponse au pourquoi du titre et les amphibiens tiennent une place centrale dans ce roman.



Je dois dire que je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en lisant ce roman et bien que le résultat soit d'ensemble positif, je suis quand même un petit peu mitigée.



En ce qui concerne Gwendolyn, j'ai eu plusieurs fois envie de la tarter, sa voix de couineuse, sa façon de rougir à tout-va et son matérialisme évident donnait vraiment envie de lui crier "mais réveille toi, bordel !! ".



Ensuite, il y a Larry ou tonton Larry pour les intimes, c'est le personnage le plus loufoque du roman, une sorte d'ovni et sa façon d'appeler Gwendolyn "mon petit chaton en frangipane, en ..." - remplacez par quelque chose de comestible - m'a fait sourire à chaque fois.



L'écriture de Tom Robbins est très imagée, toutefois cela m'a parfois génée car j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup trop de métaphores et certaines étaient pas tellement évidentes à visualiser ... Et comme on dit trop de métaphores tue la métaphore.



Sinon, je suis d'accord avec le côté subversif de l'oeuvre, Tom Robbins critique la société de consommation, du matérialisme ... mais pour le côté humour, mes attentes ont été quelque peu déçues. Je m'attendais à rire souvent lors de ma lecture mais je n'ai pas eu l'hilarité escompté, peut-être parce que je m'attendais à un roman léger et que ce roman ne l'est pas tellement ?



D'ailleurs, à propos de ce dernier point, attendez vous à tout. Attendez-vous à un topo sur les actions en Bourses, attendez-vous à une histoire loufoque de grenouilles à l'origine du monde et de la civilisation ...



Bref, si vous n'avez pas peur de philosopher pendant 400 pages sur les dents de Georges Washington (le mystère est éclairci par l'auteur dans une note en fin de livre), sur les grenouilles venues de l'espace, sur Sirius et sa naine blanche, sur les Bozos si vous aimez les singes de Barbarie (entre autres choses), ce livre est fait pour vous.



Le petit mot de la fin : La façon dont est décrite Seattle les jours de soleil donnent vraiment envie de voir de ses propres yeux le Mont Rainer et ça doit être quelque chose !
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Même les Cow-Girls ont du vague à l'âme

Que dire de ce roman ? Déjanté, excentrique et drôle ? Oui tout à fait ! On part avec Sissy à la découverte de l’Amérique pour y rencontrer une Comtesse qui n’aime pas trop les odeurs corporelles féminines, des grues qui ne migrent plus, un Chinetoque pas tout à fait Chinois, un peuple de l’horloge avec des règles bizarres, des cow-girls sans vaches et pas mal d’autres personnages haut en couleurs ! Et ça tire à boulets rouges dans toutes les directions ! Car l’auteur, loin de faire parler uniquement ses personnages, s’invite régulièrement dans l’histoire pour dénoncer en vrac les critiques littéraires, le mariage, l’industrialisation, la société de consommation et j’en passe.



On se régale avec un humour décalé, des métaphores hautes en couleurs, des descriptions minutieuses, une histoire et un style parfaitement maîtrisés. Les personnages sont extraordinaires et attachants et j’aime quand l’auteur m’interpelle au milieu du récit, comme si on était au café du coin, et qu’il interrompait l’histoire deux secondes parce qu’il vient de se rappeler un détail important !



Par contre, on a tendance parfois à faire de très longs détours. Et on a l’impression de se retrouver bien loin du point de départ, sans vraiment savoir ce qu’on fait là et pourquoi on nous y a emmené. Alors on décroche un peu de temps en temps. Mais Tom Robbins arrive finalement toujours à nous rattraper au vol et à nous ramener dans le droit de chemin. Celui de Sissy et de son incroyable voyage.
Lien : http://www.tulisquoi.net/mem..
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Même les Cow-Girls ont du vague à l'âme

Lorsque j’ai su que « Même les cow-girls ont du vague à l’âme » était réédité, je m’en suis réjouie : j’allais pouvoir découvrir ce roman qui avait rendu Tom Robbins célèbre, bien avant « Comme la grenouille sur son nénuphar » grâce auquel, pour mon plus grand bonheur, j’avais découvert l’auteur l’année dernière.

Je me suis donc jetée sur ce roman convaincue qu’il allait me plaire… mais autant annoncer tout de suite la couleur, j’ai été déçue et ne suis pas allée au bout du voyage.
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Même les Cow-Girls ont du vague à l'âme

Critique publiée sur Senscritique (2012)



Je vous le dis tout de suite, je n'ai pas réussi à dépasser la moitié de ce bouquin, que j'ai mis pourtant un point d'honneur à atteindre, à la page près. J'ai souffert, je me suis accroché. Souvent j'ai flanché, et j'ai abandonné le bouquin le temps d'en lire un autre, comme une bouffée d'oxygène dans une lecture en apnée, étouffante. Revigoré, plein de bonne volonté, je reprenais la lecture, jusqu'à sentir le poids des profondeurs sur mes poumons, et qu'un nouveau roman salvateur ne retrouve mes faveurs.



Alors oui, je suis déçu d'avoir abandonné, mais je suis déçu de ne pas avoir aimé.



Pour Even cowgirls get the blues, un vieux bouquin de 1976 publié chez Totem (mais si vous savez, la collection poche de Gallmeister) tout récemment, je partais confiant, encore bercé par le souvenir adolescent de Féroces infirmes, retour des pays chauds, dévoré comme un exutoire psychédélique pendant des vacances d'été à l'époque de l’acné et de l'orthodontie.



La déception est là, mais très sincèrement, depuis que j'ai pris la décision de ne pas le finir, de le ranger avec le marque page en place, comme dernier témoin d'un abandon honteux, je me sens beaucoup mieux. Je respire.
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Nature morte avec Pivert

Un hors la loi, le Pivert, s'entiche d'une princesse en rupture de bans venant d'un pays lointain et exilée à Seattle. C'est le début de cette histoire loufoque écrite en 1980 par cet écrivain barré qu'est Tom Robbins. Les pérégrinations de la princesse donnent lieu à des traits d'humour - noir le plus souvent - mais pas seulement. Le récit de l'épopée est égrainé de réflexions philosophiques aussi bien à propos des pyramides que de l'origine du paquet de Camel ! Tourbillonnant !

Extrait de la page 50 (écrite en 1980 je le rappelle) :

[...] Non, il me paraît plus probable que la technique battra les artistes sur leur propre terrain et qu'un jour nos romans seront écrits par des ordinateurs, les mêmes qui exécuteront nos peintures murales et composeront nos morceaux de musique. [...]
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Comme la grenouille sur son nénuphar

Lorsqu'on aborde un roman de Tom Robbins, il ne faut s'attendre à rien de connu ni d'habituel dans les situations et leur traitement.

L'héroïne est ici trader, très peu sûre d'elle (physiquement et intellectuellement), cherchant avec une volonté de fer (et des résultats moyens) à atteindre une réussite matérielle qu'elle juge nécessaire à sa légitimité - en tant que personne intégrée à la société dont elle rêve. Elle court après les dollars pour (faire) oublier sa mère poète et son père musicien, et son métissage. On pourrait la croire accro aux cours de bourse, aux statistiques et la rationalité, mais sa meilleure amie est medium et lectrice de tarots, et son fiancé, bien sous tous rapports, l'ennuie au plus haut point. J'ai vraiment aimé ce personnage ambivalent, dont on est forcément proche puisque la narration se fait à la seconde personne du singulier : l'auteur "me" tutoie ... difficile de prendre de la distance ;-)

Les développements de l'histoire sont pour partie réalistes et contemporains (crach boursier mondial, émergence d'un gourou guérissant le cancer et déclenchant une passion internationale) et pour partie ésotériques (d'où viennent les cultures anciennes, certains mythes anciens sont scientifiquement fondés etc).

J'ai lu ce roman avec énormément de plaisir, par petits bouts pour ne pas être totalement submergée par toutes les théories et les discours qui soutiennent le déroulé de l'intrigue, tout en reconnaissant qu'on peut être totalement hermétique à la plume de Tom Robbins . Pour ma part j'aime ces histoires à la limite du réalisme mais toujours étayées, ses personnages forts et son style dynamique et percutant.
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