Un troisième tome dans la droite ligne des deux précédents, qui confirme (si besoin était) tout le bien que je pense de la saga, où chaque volet apporte son lot de révélations et soulève de nouvelles questions !
Sans être gros lecteur de BD ni expert en aventures post-apocalyptiques, je suis entré dans cette étrange histoire de cavalier solitaire et de monde en ruine sans la moindre difficulté, au point même de connaître une vraie frustration quand j'ai appris que ma médiathèque préférée n'avait pas encore fait l'acquisition du tome 4 et qu'il me faudrait patienter un peu savoir ce qu'il adviendra du Convoyeur.
Avec Minerva, la chasseresse lancée à ses trousses, nous étions pourtant à deux doigts de découvrir le pot aux roses, et voilà que ce fourbe de Tristan Roulot, comme à son habitude, nous laisse cogiter sur de nouveaux mystères !
Certes, la question des œufs distribués par le Convoyeur en échange de ses services est à présent résolue, et le long flash-back sur le passé de Minerva apporte un éclairage nouveau sur le combat que les deux protagonistes se livrent à distance ... mais il reste tant de points à élucider !
Nul doute que l'auteur sait où il va, puisque "tout se tient" dans l'univers qu'il conçoit et étoffe au fil des épisodes, alors faisons lui confiance : un jour nous connaîtrons l'issue du mano-à-mano qui oppose la chasseresse au Convoyeur.
D'ici là je continuerai à errer entre ces carcasses rongées par la rouille, dans ces paysages grandioses et ces campements rendus à la végétation. A mes côtés se tiendra le Renifleur, le troisième personnage de l'aventure, brave créature aux allures de "Jar Jar Binks" (®Star-Wars) candide et froussard qui colle aux basques de Minerva et dont les interventions, en plus de détendre un peu l'atmosphère pesante qui règne en ces lieux maudits, ont le mérite de relayer auprès de la guerrière toutes les questions que le lecteur se pose.
Vivement la suite, donc !
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Cette série BD mélange contexte financier et aventures et repart avec ce tome 4 pour un deuxième cycle, qui débute alors que Franck Carvale, sorti de prison, dirige désormais un fond d'investissement auquel il veut donner un sens éthique. Plus facile à dire qu'à faire, entre la pression des investisseurs, qui veulent du rendement, et sa bonne volonté qui se heurte à la réalité des politiques locales. Carvale propose ainsi au président de l'Érythrée de financer un projet de développement de terres agricoles, en association avec une ONG. Évidemment le chef de l'État, qui n'est qu'un dictateur cherchant à s'enrichir toujours un peu plus aux dépends de sa population, va manipuler Carvale, tout en poussant les intérêts de ceux qui récupèrent des terres africaines dans leur propre compte : les Chinois.
Paru en 2017, cette BD mettait le doigt sur des évolutions économiques majeures en cours sur le continent africain, tout en les pressentant de façon assez claire. Ce premier épisode (sur deux) est celui qui met en place le contexte. La suite sera plus « musclée »...
Les dessins permettent de se croire à New-York ou à Asmara. Le scénario fait dans la présentation des phénomènes économiques en cours. Le tout se lit avec plaisir si on aime ce genre de BD, proche de Largo Winch par exemple.
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On l'avait laissé fourbu, exténué mais victorieux de son combat face à Nymphe, l'une des innombrables créatures étranges qui peuplent ce monde de mutants.
À l'occasion de ce tome 2 il nous revient en pleine forme - mais plus ténébreux et moins loquace que jamais ! - avec le même manteau de cuir, les mêmes lunettes rouges, le même cheval noir et la même mission, celle consistant à convoyer tout et n'importe quoi sur les routes dangereuses de ce pays malade, rongé par la Rouille et grouillant d'êtres hybrides.
Son prix non plus n'a pas changé : pour valider la prestation, le client s'engage à avaler sans rechigner le petit oeuf blanchâtre, d'origine douteuse, que lui remet le Convoyeur en contrepartie du service rendu.
La seule nouveauté, finalement, c'est l'apparition d'une mystérieuse Chasseresse, lancée aux trousses de notre cavalier solitaire et bien décidée à lui faire la peau. Quel est l'objet du différend qui les oppose ? de ces deux énigmatiques personnages, qui est le bon et qui est le méchant ? D'ailleurs qu'adviendrait-il si tous deux finissaient par se liguer en tandem contre un ennemi commun ? Et ces oeufs peu ragoûtants que le Convoyeur distribue à tour de bras, d'où proviennent-ils et à quoi sont-ils destinés ?
Autant de questions qui trouvent (partiellement) leurs réponses dans ces pages haletantes, toujours pleines de surprises et superbement illustrées par Dimitri Armand, dont le trait de crayon s'est encore un peu affiné par rapport au tome précédent.
Paysages joliment détaillés et colorés, scènes de désolations impressionnantes, mutants très expressifs aux difformités effrayantes, combats épiques plein d'énergie et de mouvements, dialogues vivants et scénario solide : quel plaisir de replonger avec Tristan Roulot dans cet univers post-apocalyptique de plus en plus abouti ! Il s'étoffe et se révèle au fil de l'aventure ... tout en conservant sa part de mystère !
Comme dans le premier tome, les zones d'ombre restent en effet nombreuses et j'ai regretté le format un peu trop court de la BD, qui impose certaines ellipses et qui ne permet pas à l'intrigue de prendre toute l'épaisseur attendue. Peut-être une telle histoire méritait-elle de plus amples développements ?
Peut-être aurais-je dû attendre l'achèvement complet de la saga avant de lire tous les opus les uns à la suite des autres ?
Ce qui est fait est fait, j'ai quand même passé un très bon moment en compagnie du Convoyeur et j'espère avoir l'occasion prochainement de me pencher sur la suite de son épopée, pour comprendre enfin à qui j'ai vraiment affaire...
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Les enfants de la pierre , bonne bd où on voyage avec les cinq enfants pour retrouver le morceau de pierre manquante avant que le temps reprenne ses droits . Course contre la montre les enfants devront affronter des créatures et monstres pour poursuivre leur quête . J'attends avec impatience la suite ...
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Merci à Masse Critique, tout d'abord, de m'avoir fait parvenir cet album. Album que j'avais coché parmi la liste, plus par curiosité que par véritable intérêt pour le sujet. Bien m'en a pris, car contrairement à toute attente je me suis laissée embarquer avec plaisir dans cette histoire financière autour d'un jeune trader aux crocs très, très aiguisés.
Ce premier tome, dont l'action se situe à Hong-Kong, va crescendo. Franck Carvale, personnage principal, galère à placer des assurances auprès d'une clientèle huppée. Sur le point d'être viré, il fait la connaissance d'un homme très influent dans les hautes sphères de la finance internationale. La chance, du moins le croit-il, lui sourit enfin. Il devient trader et se montre d'autant plus doué et roué que scrupules et morale ne l'embarrassent pas du tout, même auprès de ses rares amis. Je ne vous en dirais pas plus afin de ne pas dévoiler l'intrigue, mais sachez que même inculte dans le domaine boursier on ne se sent jamais perdu, les explications - notamment au travers d'une opération de bizutage très drôle - sont claires et accessibles. Le héros, tout amoral qu'il soit (c'est le moins que l'on puisse dire) semble cependant cacher des failles et le manichéisme que l'on pourrait facilement plaquer à ce milieu et à ceux qui le représentent n'est qu'une façade. Du moins ai-je perçu cette histoire ainsi.
Le dessin, dans une veine que je qualifierais de "réaliste" (je ne connais en matière d'école de bd que la "ligne claire", je manque de qualificatifs pour les autres styles) colle bien à l'histoire, très urbaine et qui se déroule plus en intérieurs qu'en extérieurs.
La bande dessinée prouve depuis de nombreuses années qu'elle peut faire feu de tous bois. Elle excelle même à mon avis lorsqu'elle se tourne, comme ici, vers des sujets complexes et techniques qu'elle donne à découvrir avec intelligence et simplicité mais sans jamais simplifier.
J'attends les tomes suivants avec impatience, l'intrigue est lancée et bien lancée.
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Merci aux éditions Soleil, et à Babelio et l'opération masse critique pour l'envoi de cet ouvrage
Le gobelin est, comment dire.... peu futé !
( On pourrait même dire, après la lecture de cet ouvrage, qu'il y a deux choses infinies : les dimensions de l'univers, et la bêtise du gobelin )
Pour bien nous ancrer cette vérité en tête, l'album va nous fournir de nombreux exemples, sur le modèle 1 page = 1 scène, à l'exception de la dernière, plus développée, qui en nécessite plusieurs.
Beaucoup d'humour donc, mais parfois trash, violent, se soldant souvent par la mort du (des) gobelin(s).
On y trouve de la parodie ( seigneur des anneaux ), du décalage, de la récurrence avec le running gag de Gobelin des bois.
Un humour puisant dans les références de la fantasy, du jeu de rôle, dans leurs bestiaires, leur pop culture, mais qui fait aussi un parallèle avec la société actuelle.
Des dessins et colorisation simples mais efficaces.
Un agréable moment passé avec le premier tome de cette série humoristique, bourrée de références fantasy et JdR, et ne manquant pas de réflexions sociétales ( mais on peut passer outre ce dernier point et juste s'éclater).
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Cette bande dessinée nous mène dans un univers imaginaire : un village situé au coeur d'une forêt où le temps est suspendu par l'effet d'une pierre magique.
Un beau jour, une voleuse atteint la pierre et la brise. Même si les cristaux issus de cet accident continuent de protéger le village, en dehors de ce dernier, le temps reprend sa course.
Une expédition composée d'enfants va partir à la recherche de l'un des cristaux manquant pour reconstituer le pierre.
Les graphismes sont plutôt agréables. Les détails sont soignés et les personnages ressemblent parfois à ceux de mangas avec de grand yeux.
Le scénario est plutôt bon et tient bien le lecteur en haleine.
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De la diplomatie dans les années 50. Iran, 1953, jeune diplomate Jean d'Arven est en poste à Téhéran. Démocratie, le pays a eu un seul défaut : réclamer 50% des bénéfices des extraction de pétrole sur leur sol aux anglais, américains et français. Offusqués ces derniers refusent, aprés tout ils ont construits les installations. Les américains vont plus loin, ils vont fomenter un coup d'état pour déstabiliser le premier ministre . Pour éviter u'il se tourne vers les russes, ils vont aussi aider les fondamentalistes religieux? Ce qui aboutira à la révolution de 1979. Le jeune diplomate va se retrouver, avec son ami Jacques, au sein de ses multiples intrigues et va tenter de tirer son épingle du jeu, même si rien n'est facile.
Une histoire solidement documentée, une intrigue politique multiple passionnante et un peu complexe, des personnages un peu caricaturaux (le jeune diplomate bien sous tous rapports, le barbouze chargé des missions peu orthodoxes...), classique mais bien fait.
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Je n'ai pas arraché le moindre sourire sur ces gags tournant autour du monde de l'héroïc fantasy que pourtant j'apprécie grandement.
Je ne pensais pas qu'une oeuvre magistrale comme le Seigneur des Anneaux pouvait créer ce genre de produit.
C'est froid et impersonnel dans le dessin. Cette colorisation à outrance a du mal à masquer les nombreuses imperfections comme l'absence de décors par exemple.
Je n'arriverais jamais à adhérer à ce genre de bd si les auteurs ne réalisent pas un minimum d'effort. Après tout, peut-être ne suis-je pas le bon public... Quoiqu'il en soit, j'oublierai vite Goblin's.
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La sélection au hasard, sur une intuition, a parfois du bon.
J'ai bien aimé cette histoire avec un personnage un peu particulier, bloqué par accident sur une île et qui fini par se faire rattraper par son besoin de vérité.
Je ne suis pas fan du dessin, mais il y a un bon rythme sur le scénario. Je regrette juste que la médiathèque n'ait pas investi dans les tomes suivants
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Très beau dessin, très belles couleurs, et le crayon se lâche pour les scènes de combat !
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Les Gobelin's est une série de bandes dessinées vraiment très drôle et très gore. On suit un village avec des gobelins qui en ont marre de se faire tout le temps tuer par les elfes, les gardes, les nains etc... A chaque planche les personnages principaux meurent pour réapparaitre dans la suivante pour mieux mourir. Les dessins sont vraiment sympas et au fil de tomes les planches de gags laissent place à des aventures excellentes ! Je conseille !
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Une bande dessinée très drôle où les gobelins animent avec entrain chaque histoire. Les petites créatures vertes ne sont pas très chanceuses et leurs mésaventures raviront les lecteurs de 10 à 100 ans.
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Un monde d'après où seules les armes blanches règnent, chacun en possède au moins une. La loi du plus fort s'est à nouveau installée et nous suivons un groupes de jeunes cambrioleurs skaters qui volent la mauvaise personne. Les conséquences de ce larcin sont inimaginables. Elle entraine une lutte des clans féroces. On trouve dans cette BD une longue série de règlements de comptes et d'assassinat banalisant la violence. Des personnages ressemblent à certains vrais hommes connus et l'auteur a inclus une scène inspirée de Kill Bill et d'autres d films d'horreur. Un monde qui semble vivre sans aucun système policier parait peu crédible et aucune morale ne s'en dégage. Nous sommes face à une sorte de GTA de la BD.
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Le pitch de départ, une bactérie dégradant le fer, y compris le fer dans notre organisme, est vraiment excellent. Le convoyeur, personnage mystérieux et réputé invincible, évolue dans ce décor apocalyptique et accepte des missions contre le seul fait pour les commanditaires d'avaler une sorte d’œuf. Cette énigme sera sûrement résolue lors de prochains tomes. Pour le premier, le scénario reste correct même si j'espérais un peu plus de surprises. Les dessins sont bien réalisés. L'histoire reste très sombre, mais donne envie de connaître la suite.
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Une belle surprise.
Un univers post-apocalyptico-mystico-médiéval qui m'a tout de suite parlé.
Une présence d'éléments fantastiques qui aurait pu me freiner mais qui fonctionne très bien.
Une qualité de dessin, de couleur, de mise en planche indéniable.
Un scénario qui tient la route et qui se densifie tranquillement au fil des pages.
Une construction narrative dynamique et agréable. Presque un page-turner....
Un personnage principal très charismatique mais pas omniscient ou omniprésent.
Des personnages secondaires typés et travaillés.
Un nombre certains de questions qui restent, pour l'instant, sans réponse...
LA SUITE !!!
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Ce diptyque est un récit sur la piraterie avec son éternelle chasse aux trésors ainsi que tous les poncifs du genre. L'originalité sera sans doute le destin de ces cinq enfants de putain à qui le capitaine Crown promet un héritage digne de ce nom. Un seul arrivera à tirer son épingle du jeu. Reste à savoir lequel.
Je m'attendais sans doute à quelque chose de mieux. Cela reste malgré tout divertissant. Bref, un pitch classique mais bien mené. Il est vrai que dans le même genre flibusterie, la série "John Long Silver" se situe deux cran au-dessus. En conclusion, une bd de plus sur la piraterie qui remplit son quota d'aventures.
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