Il y a une grande injustice dans la procréation.
Celles qui n'arrivent pas à enfanter et celles qui avortent. C'est ce qui créait des romans comme La Servante Ecarlate où l'on pousse au plus grand vice l'appropriation des corps qui peuvent donner la vie.
Ou comme ce roman de Violaine de Charnage, où une femme qui désire à la folie un bébé, kidnappe et séquestre une autre sur le point d'avorter.
L'avortement est sujet à polémique et questionne souvent sur le sujet du bien et du mal, sur est-ce que la vie dans la vie doit éclipser l'autre ?, est-ce que les femmes ne sont sur Terre que pour enfanter ?, Doit-on considérer le foetus comme vivant ?, etc…
C'est un pur hasard si je tombe sur ce roman quelques temps après lu La Chambre de Lactation de Soulier, où une femme qui désire tant avoir un enfant, séquestre un géniteur. C'est le pur hasard si j'ai lu il y a quelques semaines la nouvelle Les Règles du Corps du recueil Lapin Maudit de Bora Chung et que j'avais fait la remarque entre le remake de Faux-Semblants avec Rachel Weizs, le film Horloge de Alexis Jacknow et la dernière saison de American Horror Story que la maternité a le vent en poupe. Je serais bien curieuse de savoir pourquoi ? Peut-être que est-ce la volonté de se réapproprier son corps et que seule la maternité nous empêche encore de le faire ? Entre celles qui veulent des enfants et ne peuvent pas : elles ne contrôlent donc pas leur corps. Et les autres que la société a « kidnappé » et « séquestré » sous le joug du patriarcat se soumettant au rôle de pondeuses? Vaste question…
Evidemment, certaines ont la chance de pouvoir choisir mais ici on parle de celles qui n'ont pas cette aubaine.
Le roman commencera assez classiquement comme un thriller horrifique avec des psychopathes. Mais peu à peu, il deviendra abyssal et organique comme un Cronenberg, et parfois étrange comme un David Lynch : un roman visuel donc, qui utilisera le gore de manière très intelligente et soignée. En effet, j'ai ressenti plusieurs niveaux de lecture car les quatre protagonistes sont complexes et attachants. Pas vraiment de méchants, même la plus déséquilibrée me paraîtra touchante. Au début, on jugera le couple : de simples fanatiques « pro-vie » qui reflètent souvent l'hypocrisie de la religion : les mêmes qui se passionnent pour la chasse et votent pour la peine de morts. Mais Cherry est beaucoup plus délicate que cela. Elle possède ce que toute mère possède : l'Amour Inconditionnel. Certes, elle est une psychopathe (mais on est dans un roman d'horreur, alors ce n'est pas les Bisounours). Et Terence bien que soumis à son épouse, tente de se rattacher à la raison.
Mandy représentera celle dont le corps n'appartient plus. Elle se battra pour récupérer son corps, comme les féministes se battent depuis des décennies. Il sera attaché, souillé, détruit, maltraité, humilié et même lorsqu'elle réussira à se le réapproprier, l'ultime bassesse et la folie de Cherry le profanera dans l'inimaginable… Je préfère vous prévenir pour les âmes sensibles, Mandy va prendre cher. Elle représente ses milliers de femmes partout dans le monde…
Josh, l'anti-social, l'anti-consumériste, le sociopathe qui prépare le chaos, le suicidaire qui ne veut pas se soumettre, se retrouvera confronté à l'inconcevable : celui d'un être désireux de vivre plus que tout.
D'autres détails du roman sont incroyables, comme l'histoire de la chienne et de sa portée, comme les cauchemars arachnides ( me faisant penser à la sculpture "maman" de Louise Bourgeois ou au symbole de maternité derrière le FaceHug du Xénomorphe du film Alien, qui enfante dans le corps des hôtes à leur insu avec violence.) Et encore d'autres évènements que je ne peux dévoiler sinon je vous priverais de surprises autant détonantes que étonnantes.
Dans tous les cas, si vous aimez Cronenberg, Soeurs de sang de Brian de Palma, le film Grace de Paul Solet ou Eraserhead, si vous avez aimé la nouvelle Les Règles du Corps de Bora Chung, je vous conseille ce riche chef-d'oeuvre de l'horreur sur le thème de la maternité.
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Est-ce que cela pourrait être une version horrifique de la chanson de Chantal Goya?
Ce matin, un lapin a tué un chasseur?
Mais il est où Pan-Pan?
Il est où?
Il est où?
Il est où ce gentil lapin blanc tout mignon?
Il est où?
Il est où?
IL EST DANS LA MARMITE PAN-PAN !!!!!!!!
Rappelez-vous la scène dans Liaison Fatale, lorsque le personnage de Glenn Close veut détruire la cellule familiale de son amant d'une nuit (une ou deux? me rappelle plus, peu importe) et qu'elle décide de mijoter le lapin de la fillette? N'est-ce pas la pire scène du film????
Sévèrement traumatisé par le meurtre totalement injuste de son lapin blanc, le petit garçon devenu adulte, travaille vingt ans plus tard, dans une ferme de lapins. Il croit naïvement, que les lapins sont vendus dans des familles comme animaux domestiques. Lorsqu'il découvre l'horreur, PAN-PAN se réincarne dans son esprit et l'incite à venger tous ses gentils compagnons poilus.
N'est-ce pas un peu jubilatoire, qu'une bande de vieux riches se fasse trucider par un lapin géant à la voix de Bugs Bunny?
Bah si.
Hommage à tous les Pan pans de la Terre
🐇
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Shaun Lépreux le leprechaun (oui oui), a tout pour être heureux. Il poursuit une belle carrière d'arracheur de dents en or, la hiérarchie envisage sa promotion et il vient de se fiancer à une belle leprechaun.
Mais sa vie n'a pas toujours été ainsi. Il y a quelques années de cela, il a fait un terrible burn-out, laissant quelques cadavres humains sur son passage. Seulement voilà, si sa mère l'avait informé de sa "maladie héréditaire" dû à sa filiation paternelle improbable, il aurait pu faire plus attention à ne pas virer psychopathe la nuit de la Saint-Patrick…
***
Ce qui est plaisant dans les récits de Violaine de Charnage, c'est qu'il est impossible de ressentir de l'ennui dans sa lecture. On éprouve beaucoup d'autres sentiments, mais jamais de l'ennui. Et elle possède l'art incontestable de nous télétransporter dans un univers absolument dépaysant. Ici, dans une entreprise, pendant la soirée de la Saint-Patrick, fourmillant de Leprechauns vêtus de vert à la pilosité flamboyante, entrecoupé d'un souvenir traumatisant avec Golden Shower puant la bière, caca écu ou écu caca, arrachage de dents, scalpe de blonde et partie de jambes en l'air à trois dans les chiottes avec licorne et rousse pulpeuse…
C'est drôle, c'est trash, c'est unique.
Je me suis explosée de rire avec le même gag que F*** me, I'm a mouche.
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Des bonbons, du miel, des grossophobes, du sang et du caca.
Et un petit hommage à notre pote Candyman. Alors pour ceux qui ne connaissent pas Candyman, c'est un peu le Bloody Mary du HLM. D'abord personnage d'une Nouvelle de Clive Barker, Bernard Rose fera de Candyman le symbole de la souffrance des afro-américains. Fils d'ancien esclave, torturé et assassiné pour être tombé amoureux d'une blanche, Daniel Robitaille deviendra dans la mort, la représentation du Mal, celui qui hantera la ville où il a subi l'arbitraire outrage. Devenant ainsi l'incarnation de toutes les injustices éprouvées par les noirs sur plusieurs décennies (surtout avec la suite réalisée par Nia DaCosta et produit par l'incroyable Jordan Peele).
Mais ici, est-ce que Violaine de Charnage fait de sa Danielle le symbole de la souffrance des femmes adipeuses ?
Je n'en suis pas certaine.
Bien que la grossophobie soit le thème principale, je n'ai pas eu l'impression que la Nouvelle n'avait que pour volonté de s'insurger contre ceux et celles qui oppriment les êtres à la surcharge pondérale excessive. Car si Dani meurt de manière violente, ce n'est pas à cause de son poids mais parce qu'elle s'est faite percutée par un camion, pendant qu'elle poursuivait des petits morveux voleurs de bonbons. Mourir violemment parce que des petits cons dérobent des confiseries ? Moi aussi j'aurais grave la haine.
On pourrait se dire, mais pourquoi a-t-elle pris ce risque de courir pour des bonbons volés ? Sérieux, bizarre comme combat de vie ?
Mais, parce que Dani les fabrique elle-même ses bonbons. Elle y met du coeur et du temps. Ce n'est alors plus une question d'argent, mais une question de principe.
Là où le roman bascule dans la blague, c'est lorsque les gamins, des années plus tard, décident d'appeler Candygirl (la meuf dont ils sont responsables du décès quand même ! Donc ils n'ont vraiment aucun respect. Laissez-là en paix sérieusement). Parce qu'appeler Bloody Mary c'est vraiment trop flippant, ils décident d'invoquer la nénette dont ils sont plus ou moins responsables de la mort (le conducteur du camion aurait pu percuter un des enfants. Il roulait beaucoup trop vite. Pour moi, il est seul responsable mais c'est une question de point de vue). Disons que les mômes devraient au moins se sentir assez coupables pour lui foutre la paix dans la mort!!! Bref, ses imbéciles, invoquent donc Candygirl qui va revenir plus fumante que jamais et obtenir sa revanche de manière très créative.
Et c'est là, que cela devient très très intéressant, n'oublions pas que Candygirl est une artiste culinaire et qu'elle a de la matière à trouver de bonnes idées pour se venger… Et tout le passage avec Lola m'a pris aux tripes entre la nausée et l'éclat de rire : preuve que c'est bien écrit.
Il est clair que la Nouvelle passe beaucoup de temps sur l'embonpoint et la bouffe (problèmes sociaux, problèmes avec la nourriture, la description de sa mort, la description de son enterrement, puis le personnage d'Hélène qui souffre également, l'évocation du harcèlement lié à la différence). Mais si Violaine de Charnage voulait faire de son personnage le symbole de la souffrance des femmes en surpoids, je pense que Dani aurait dû alors se faire assassiner à cause de son poids. Car Candyman s'est fait assassiner parce qu'il était noir. Or Dani n'a juste pas eu de chance. le camion aurait pu percuter un des enfants. D'autre part, on pourrait même remplacer Dani par une femme qui souffre d'une autre différence physique (une femme trop grande, avec un acné excessif, etc...), on pourrait écrire la même histoire. Il suffirait de modifier quelques détails. Car au final, n'est-ce pas le harcèlement scolaire et la solitude ne pas rentrer dans le conformiste moule à bonbon le vrai sujet?
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Rire avec du porno dégueulasse?
Oui c'est possible !
L'imagination et les jeux de mots ne manquent pas.
Et si Cronenberg avait réalisé un porno dans les égouts?
Seth, acteur porno, vieilli.
Pour se donner un peu de fraicheur, il part en Hongrie se faire injecter de l'ADN de mouche dans le zgeg.
Rien que la trame, j'ai envie de rire. Bon déjà, parce qu'étrangement, le mot mouche m'a toujours fait rire. Ouais c'est peut-être bizarre. Le mot troglodyte aussi me fait rire mais on s'en fout. Bref, en dehors du mot mouche, le concept me fait marrer. Alors, cela aurait pu tourner au drame! Mais c'est écrit avec tellement de talent, que mes impressions jongleront entre le dégout et l'éclat de rire.
Mention spéciale pour la bifle assommante et l'addiction au Yop.
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C'est bientôt la Saint-Valentin, c'est le bon moment pour lire de belles histoires d'amour.
Monica est amoureuse de Brandon. Elle écrit dans son journal intime, sa rencontre avec son beau prince charmant et son quotidien sensuel et passionné. Ça sent la pomme d'amour sucrée 🤗. C'est mignon.
Mais, son récit est entrecoupé par l'effroyable réalité : kidnapping, séquestration, viol, tentative de lobotomie et odeurs putrides... L'horreur absolue. Monica est clairement cinglée et Brandon n'a pas de bol.
Ouais, l'Amour c'est compliqué.
Si le fond fait un peu penser à Zombi de Joyce Carol Oates, ( le point de vue détaché par rapport à l'horreur des actions, et des personnages qui ont complètement perdu pied avec la réalité, déshumanisant les autres comme des poupées), la forme semble utiliser, à travers le journal intime, un ton plus léger, plus teenagers, offrant alors un récit d'humour noir putride. Une nouvelle absolument dégoutante et bien écrite.
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Voici mon retour de lecture sur la nouvelle HELL-OWEEN de Violaine de Charnage.
"Un bon humain est un humain mort !
Survivrez-vous à l'apocalypse des citrouilles ?
Survivrez-vous à... HELL-OWEEN ?"
HELL-OWEEN est une nouvelle horrifique d'une cinquantaine de pages pour public averti. Ames sensibles s'abstenir :)
Direction une petite ville où nous sommes le 31 octobre, jour de la fête de Halloween.
Une petite ville des Etats-Unis comme les autres où les citrouilles sont les reines de la fête.
Nous suivons plusieurs habitants, mais aussi une journaliste et son caméraman.
Tous vont vivre une journée éprouvante.. car.. attention les citrouilles s'amusent à foutre la trouille et.. prennent le pouvoir !
J'ai aimé ma lecture toutefois j'avoue que je ne m'attendais pas à tant de violence. C'est pour cela que j'insiste, c'est pour public averti qui n'a pas peur de lire de l'horreur. Il faut parfois avoir le cœur bien accroché ;)
L'écriture de Violaine de Charnage est très parlante et j'avoue que par moment cela fout les jetons lol
HELL-OWEEN est une bonne surprise, que l'on peut lire gratuitement sur le site de l'autrice. Je vous invite à la découvrir à votre tour si vous aimez les histoires d'horreur se déroulant à Halloween.
Ma note : 4 étoiles.
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J'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture, c'est un peu perché et malgré le côté un peu gore, personnellement, j'ai rigolé par moment. Donc c'est violent mais pas en excès.
Cette nouvelle est vraiment bien écrite, il y'a de l'action et c'est facile à lire.
Je vous recommande cette nouvelle sympa à lire.
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Dans ce roman nous allons faire la connaissance de Mandy, une jeune femme qui a pris la décision d'avorter. Cette grossesse non désiré, elle n'en veut pas. Elle va faire une mauvaise rencontre qui va toit changer....
Clairement une très bon roman gore à ne surtout pas lire par tout le monde.
Des les premières pages, je le.suis laissé embarquer dans cette histoire, roman terminé en 24 heure. Un page-turner horriblement gore, ou des sujets assez sensibles abordé permettent à Violaine de nous emmener dans une ambiance malsaine tout le long du roman !
Des scènes très hard, des personnages assez torturé avec une psychologie très bien travaillé, et un roman qui se dévore !
Bravo Violaine, pour ceux qui aiment ce genre de roman je ne peux que vous le conseiller !
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Voici un thriller noir, glaçant, glauque, gore à souhait que je ne suis pas prêt d’oublier. Violaine nous pousse au-delà de nos retranchements et de nos peurs les plus intimes. En un mot, de l'horreur absolue, parfaitement bien élaborée et maîtrisée par l'autrice.
Un livre addictif et bien écrit, truffé de références cinématographiques, notamment de certains films d’épouvante, et rythmé à coup de musique Metal et Grunge. D’ailleurs il y’a un QR code en toute fin de roman qui nous conduit à une playlist génialissime.
Mandy esquive une manifestation d’un mouvement pro-vie à l’entrée d’une clinique pour se faire avorter. Mais un détail lui échappe. Et c’est à ce moment où les choses commencent à basculer.
Malheureusement je ne peux vous en dire davantage sous peine de spolier. Attention ce roman est dédié à un public très averti.
Maintenant c’est à vous d’entrer dans la cour des grands ainsi que dans un monde couleur sang.
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Un vrai changement d’univers même si j’avais déjà lu de l’horreur, là j’allais rentrer dans l’univers bien plus spécial que celui que je connais. D’après tout ce que j’ai lu un peu partout, mon subconscient et ma conscience allaient être chamboulés, voire retournés comme des crêpes.
💭 Les entrailles de l’horreur… Un titre évocateur qui nous donne déjà une première direction, mais une couverture vraiment atypique. J’ai été attirée comme un aimant.
📖 Je vais vous parler de la première moitié du roman
Tout commence comme une histoire qui se veut « passe-partout « ou presque, mais sûrement pas feelgood. Mandy est une jeune femme qui se retrouve enceinte sans l’avoir désirée et qui veut avorter. Un thème très lourd, très tabou, mais surtout qui est rarement au cœur d’un roman. Mais une rencontre va tout changer, chamboulée, mais qui va faire basculer sa vie dans l’horreur absolue. Terence et Cherry, un couple « sans histoire » croise le chemin de Mandy pour son plus grand malheur.
💭 L’Autrice à la plume très soft pour ce début de récit. Elle fait la mise en place du contexte, des personnages et de leur caractère de manière très minutieuse. On explore leurs réflexions, leurs motivations et leurs choix. Tout cela nous met dans un contexte à mieux comprendre la suite qui sera à la hauteur de la couverture 😅. Toute l’histoire tourne autour de 4 personnages qui sont totalement différents et des motivations différentes. J’ai adoré ce début très simple à lire et fluide surtout. Comme on dit chez moi « comme une lettre à la poste « . Mais la suite va changer ma vision et mes émotions…
La seconde partie du roman
💭 nous voilà enfin aux moments que je redoutais tant. L’incursion au cœur de la noirceur humaine, de l’horreur dans toute sa splendeur. Si le début était d’un caractère assez « sobre », la suite l’est beaucoup moins. Je suis pour la liberté de choix, mais soyons sérieux, tout le monde n’est pas du même avis et impose le leur. Terence et Cherry sont pour la vie, mais Mandy a fait un autre choix et en paiera le prix. Mais lequel ? Je ne dirais rien de plus, car il est nécessaire pour, de lire ce roman horrifique qui m’est de par le thème, mais aussi par les conséquences décrites en détail. Horreur au premier plan dans cette seconde partie et qui change complètement mon état d’esprit durant la lecture.
☢️ Je suis certes sensible, mais question lecture je le suis moins et pourtant… C’est ma première incursion dans le monde de Violaine De Charnage et ça ne sera sûrement pas la dernière. Alors attention, cette histoire n’est vraiment pas à mettre devant tous les yeux. L’Autrice à mis les détails de détails de certaines scènes qui ne sont déjà pas faciles à décrire et à lire pour nous lecteur. Non seulement, l’avortement est LE THÈME, mais la torture, les souffrances et la psychologie sont vraiment puissants. Elle insiste, persiste et signe le récit parsemé d’horreurs et d’une ambiance malsaine. Mais ce n’est pas tout, Violaine de Charnage nous dépeint l’univers de la « folie » sous diverses formes en mettant un point d’honneur à séparer chaque « folie ». C’est hallucinant comme la folie peut se décliner en plusieurs versions dans un seul roman.
♨️ En résumé, il est vraiment important que les personnes sensibles ne lisent pas cette histoire. Ce roman est franchement horrible, mais j’ai adoré découvrir la plume ultra sombre de Violaine De Charnage. Ce roman m’a complètement chamboulée par sa sensibilité (je ne plaisante pas), car sans être émotives, il n’est pas possible d’aller aussi loin dans l’horreur. Les sentiments sont vraiment importants et mis en avant malgré les thèmes abordés. Mais toute l’histoire se tient (sans tenir compte de certains passages fantastiques). On pourrait croire que ça retrace la vie ou au moins une partie de quelqu’un. L’horreur dans sa splendeur, mais qui m’a beaucoup plu. J’avais la trouille avant de commencer à lire, mais j’ai été vite conquise par cette lecture. Alors, n’hésitez pas à lire ce roman si vous avez le cœur et l’estomac bien accroché. Encore merci pour votre confiance et à très bientôt j’espère
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Je n'abonderai pas dans cette critique.
J'aime la littérature horrifique, profondément, en témoigneront mes critiques précédentes.
Je ne pense pas être insensible au gore, profitant d'ailleurs pleinement de ma lecture de "Morte Saison" en ce moment.
Mais alors là, c'est vraiment indigeste.
Le problème n'est pas le mauvais goût ou l'irrespect de la convention sociale, comme le laisse sous-entendre la préface, en profitant pour tailler ceux qui ne jurent que par King.
Le problème avec les œuvres violentes, c'est la gratuité. Et ça n'est pas simple de faire l'équilibriste entre débauche gratuite de violence et une violence esthétique ou engagée. J'ai déjà abordé ce point avec le nullisime "Martyrs" dans une de mes critiques (à pondérer avec l'excellent "Midsommar", à titre d'exemple).
Pour venir encore pondérer le propos, on pourra souligner que "Dirty Sexy Valley", dans le "porno-gore", était une réussite.
Mais dans ce recueil, en toute sincérité, il n'y a pas grand-chose à sauver.
C'est dégueulasse, évidemment de très mauvais goût, souvent insoutenable, et pour un bénéfice d'intrigue , de réflexion ou de divertissement inexistant.
C'est juste... Immonde et gratuit.
C'est exactement la littérature horrifique que j'exècre. J'avais beaucoup d'attente pour cette jeune maison d'édition, mais malheureusement, je ne peux que vous conseiller de passer votre chemin.
Et si les goûts et les couleurs ne se discutent effectivement pas, et que oui, on peut évidemment se divertir face à l'horreur via bien des médias, il y a bien une ligne avant l'abjection, qui sépare l'horreur gratuite de l'œuvre qui apporte un peu plus au lecteur, même en résilience.
Autant vous dire que pour le coup, on n'a pas vraiment respecté le terrain.
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LES ENTRAILLES DE L'HORREUR
De Violaine De Charnage
316 pages / 28.10.2023
Venin D'encre
Dès l'incipit, l'auteure installe avec élégance une tension psychologique oppressante.
La maternité, ce moment où se crée en elle, la matrice, la femme, ces enjeux psychiques souvent insoupçonnables.
La souffrance intense que cette dernière peut ressentir lorsque le couperet tombe.
Celui d'apprendre qu'elle n'enfantera jamais alors qu'elle y aspire.
Un récit diantrement bien écrit, très visuel et sardonique avec une plume sans conteste diabolique et venimeuse sous ses apparences affables.
Une fusion de la souffrance et de la déshumanisation avec force.
Des descriptions qui décuplent la violence de notre imaginaire macabre flattant notre voyeurisme sadique.
316 pages imparables pour provoquer nos peurs les plus primales qui vont glisser le long de notre colonne vertébrale en dépit de notre volonté.
De nouveau un pur et dur diamant brut de Violaine, certifiant son rang de reine du trash et d'auteure explosive.
⚠️Pour un public très averti⚠️
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Ne vous fiez pas au titre qui fait référence à la fable que nous connaissons ici, c'est une histoire bien plus gore et trash.
Résumé de l'histoire :
Un petit garçon vit un énorme choc psychologique qui engendre un traumatisme. Ce petit garçon nous le retrouvons des années plus tard, devenu adulte et complètement hors de la réalité et des conséquences. Le petit garçon qu'il était avant était dingue de son petit lapin mais les hommes eux s'amusent à les tuer et les massacrer. Bien décidé, il va prendre la revanche de toutes ces petites bêtes mignonnes.
Mon avis :
Cette nouvelle m'a beaucoup plus surprise, elle offre au final un message ultra important sur la protection animale et les traumatismes que peuvent avoir certaines personnes. Rassurez-vous, il y a un message important mais ce n'est pas pour ça que Violaine a laissé tomber son incroyable écriture et son style particulier et glauque, bien au contraire.
L'imagination et la plume de Violaine arrivent à nous emporter dans des nouvelles glauques, bien détaillées à l'humour noire.
Conclusion :
C'est encore une fois une nouvelle bien trash mais qui fait passer un message important ! Une nouvelle addictive qui nous plonge dans l'univers de Violaine et de son imagination extraordinaire.
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Extraordinairement dérangeant, terriblement dégueulasse et diablement violent nous voilà transporté dans un monde où règne en maître la deviance sexuelle et la cruauté sans nom. En effet, chaque histoire ( parfaitement maîtrisée vu le format) nous entraîne dans un texte sexualise à l extrême en mettant en avant toute une série de pratiques deviantes ( viols, necrolagnies) se déroulant dans une atmosphère macabre en mettant en exergue une série d actes brutaux ( meurtres, tortures ) et de pratiques cannibales ( necrophagie ) inondant nos rétines de substances purulentes et d hémoglobines poisseuses provoquant un certain malaise.
Tout cela grâce à une écriture très imagée, affûtée comme une lame de rasoir, prenante et dont le délire de l auteure va même jusqu'à mettre en scène des créatures fantastiques ou sorti directement de contes.
A la fin du texte on reste dans l expectative face à une nouvelle qui nous présente différents protagonistes mais dont la fin n est pas traitée.
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Blanche Neige et les zombies - Violaine de Charnage
ce que les hommes préfèrent sont faites avec de belles pommes...
Si vous n'avez pas encore eu la chance de lire une des nouvelles de Violaine un peu de patience, son recueil arrive très prochainement pour vous servir. (disponible le 1er juin 2022)
En attendant,installez-vous confortablement, préparez vous une tisane à la saveur hémoglobine sur une note sucrée empoisonnée, ça va saigner. (Mauvais jeu de mots pour le coup)
On connaît tous les réécritures de conte notamment celui de Blanche neige, écrit il y a des années par les frères Grimm, modifié et adoucit par Disney et revu au goût du jour par L-P Sicard des Contes Interdit.
Mais avez-vous lu la réécriture noir et trash de Violaine ? Non? Alors il n'est pas trop tard, à condition d'être assez solide pour ne pas y laisser le contenu de son estomac tant l'histoire peut être indigeste pour les plus sensibles d'entre vous.
Et oui, cette lecture est pour un public averti, entre violence, viol, veangance et soumission la lames est fines, mais elle coupe bien.
J'ai été conquise par cette lecture au goût amère, fan de réécriture de conte, une énième découverte de Blanche neige n'était pas de refus. Et celle-ci vous fait descendre en enfer sans fausse note,il faut dire que l'auteure manie avec précision et perfection sa plume immersive et captivante. De quoi tenir en apnée les plus courageux d'entre nous. En clair, c'est l'une des meilleures réécritures horrifiques que j'ai pu lire. Et j'en remercie Violaine, car grâce à elle j'ai passé un excellent moment.
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Il s’agit d’un recueil de nouvelles parfois très gores. Je ne suis pas franchement sensible et plutôt adepte du genre « horreur » et « trash » mais ce qui m’a gêné c’est que parfois les nouvelles étaient trop courtes pour être vraiment construites mais quand même très crues … âmes sensibles s’abstenir
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