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Critiques de Yôko Ogawa (1423)
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Amours en marge

Une jeune femme, que son mari a quittée, perçoit des sons que personne d'autre n'entend, un bourdonnement qui ressemble au son que produisait un jeune violoniste de sa classe voici 10 ans. Un homme mystérieux, rencontré par hasard, lui fait comprendre que la musique qu'elle perçoit est l'écho de sa mémoire et qu'il faut qu'elle y mette de l'ordre pour en guérir.



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Amours en marge

Insolites pour moi, occidentale, les réactions de l´héroïne atteinte d´une maladie d´oreille.

Déroutant ce livre, mais poétique, plein de sensibilité.

C´est un bon livre.
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Amours en marge

J'ai lu de bout en bout ce roman. Malgré une certaine forme de poésie, je n'ai absolument pas compris où voulait en venir l'auteur.
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Amours en marge

Amours en marge est ma première rencontre avec Yoko Ogawa. Emprunt de tendresse et de poésie ce roman m'a beaucoup touché. L'étrangeté des personnages et de l'histoire rappelle un songe et nous laisse souvent pensif.

Une belle découverte !
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Amours en marge

Douceur et poésie sont une fois de plus les premiers mots qui viennent à l'esprit en lisant Yoko Ogawa.

Ici on évolue dans une atmosphère onirique.

La narratrice est une jeune femme qui à la suite du départ de son mari, rencontre des troubles auditifs. Lors d'un témoignage qu'elle donne pour un magasine de santé, elle va être fascinée par les doigts du sténographe. De cette fascination va naître une relation amoureuse, relation tout en douceur, pleine de pudeur.

Bien que très poétique, l'étrangeté de l'histoire m'a quelque fois déroutée et je n'ai pas totalement adhéré. J'ai préféré "la formule préférée du professeur" ou encore "parfum de glace".
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Amours en marge

J'ai abandonné ce livre au milieu de ma lecture. L'histoire ne m'a pas conquis, l'écriture est tantôt très plate, tantôt très alambiquée (surtout quand il s'agit de décrire les sensations ou les sentiments de la narratrice).
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Amours en marge

Mémoire et mots-maux. Mémoire souffrance qui se traduit somatiquement chez une jeune femme dont le mari vient de partir. Accablée d'acouphènes qui lui parlent brutalement, elle accepte de raconter expériences et symptômes à un magazine de santé. Elle découvre, fascinée, le ballet des doigts du sténographe qui prend note des divers témoignages. S'ensuivra un long échange doigts-mémoire pendant lequel les sons incongrus évolueront et feront évoluer l'héroïne. Il s'agit du premier roman "long" de Yoko Ogawa, paru en 1991 au Japon. Ce thème de la mémoire douloureuse est à la fois ardu et accessible. Il nous renvoit à nos propres expériences, à nos propres chaînes, à l'impact mental/corps et au décodage qu'il n'est pas toujours aisé d'accomplir.



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Amours en marge

Comme souvent dans les romans de Mme Ogawa tout commence par un perte par laquelle est ouverte une brèche vers de nouvelles voies : ici la narratrice à la suite du départ de son mari est en proie à des troubles de l’audition . Ceux-ci von l’amener à lier amitié avec un sténographe dont la beauté des doigts la fascine. Un sténographe capture les paroles dans ses signes et cette capacité à figer l’intangible , à préserver la mémoire est au cœur du récit dont la douceur égale la profondeur dans l’analyse des sentiments
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Amours en marge

Sublime comme toujours chez Yôko Ogawa. Délicat et sensible, l’auteur nous fait un récit dans les méandres du souvenir, au cœur de la mémoire, entre souvenirs auditifs et la complexité des sentiments qui se réveillent. Un récit qui explore les remèdes de l’amour.











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Amours en marge

Lu en 2021. Premier roman qualifié de "long" de l'auteure, publié au Japon en 1991.

Un récit introspectif et très métaphorique, qui parle de solitude, de mémoire et de traumatisme affectif. Même si je n'avais pas saisi tout le sens de cette histoire, la plume (que j'apprécie beaucoup) m'avait été agréable à lire, poétique, envoûtante et sensuelle.

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Amours en marge

Un bien curieux roman de Yogo Ogawa sur les ... oreilles (oui, oui, c'est possible !). Yogo Ogawa dont j'avais déjà beaucoup aimé La formule préférée du professeur.



Une jeune femme vient d'être quittée par son mari. Enfermée dans les méandres des réminiscences de cette amour perdu, elle est victime de troubles auditifs et croit entendre le son d'une flûte, et est soignée dans une clinique spécialisée dans les oreilles. Elle accepte de témoigner dans un magazine de santé, pour lequel un journaliste et son sténo se déplacent à la clinique. Le regard de la jeune femme est accroché par les mains du sténographe, et une relation s'établit peu à peu, entre frôlements et regards, entre les deux personnages.



C'est vrai que, comme ça, ça n'a pas l'air enthousiasmant. Mais ça l'est ! Simplement les romans de Yogo Ogawa sont des romans lents, qui prennent leur temps, où, de fait, il ne se passe pas grand chose, mais qui exercent une attraction presque magnétique assez étrange. Une écriture du quotidien, du menu détail, des espaces intérieurs, des sens.



Toujours cette grâce délicate, cette légèreté et cette fragilité. On est clairement transporté dans un ailleurs presque cristallin, s'attachant aux tours et détours de la mémoire - son thème central et récurrent - et des sentiments . C'est poétique et léger comme un voile, reposant et troublant à la fois.
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Amours en marge

Dans ce roman subtil et original, l’héroïne, une jeune femme délaissée par son mari qui a demandé le divorce, ressent un douloureux malaise auditif, des bourdonnements agressifs envahissent ses oreilles et vont l’obliger à se soigner dans une clinique. A cette occasion, elle fait la connaissance d’un jeune sténographe, dont les doigts agiles et leur habileté à transcrire en signes énigmatiques les sons et les paroles, la fascinent. Une relation toute de pudeur et de non-dits se noue entre eux, et la jeune femme va vivre comme une thérapie la sténographie du récit de ses malaises, se focalisant sur les souvenirs enfouis dans sa mémoire, dont les doigts du sténographe sont les médiateurs…

Beaucoup de finesse et d’étrangeté dans les notations liées aux sensations auditives, visuelles ou tactiles, un roman tout en nuances et en subtilité, qui relate la lente évolution de l’héroïne du traumatisme de l’abandon, à la guérison par le souvenir, par les mots, dits et écrits sous sa dictée, et par l’empathie de celui qui l’assiste de son écoute et de sa graphie attentive.
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Amours en marge

Une jeune femme se réveille un beau matin au son d’une flûte.

Mais il n’y a pas de flûte.

Il n’y a que le silence laissé par son mari qui vient de la quitter, son absence, le vide, et c’est alors que le bruit le plus infime devient assourdissant.

Etrange maladie dont souffre la narratrice, qui nécessitera plusieurs hospitalisations avant qu’elle l’apprivoise et apprenne à vivre avec : "Au contraire, je m’étais habituée aux replis de mes oreilles comme à un chandail bien chaud porté depuis longtemps.".

Au cours d’une interview pour un magazine de santé, elle rencontre un sténographe et tombe amoureuse de ses mains : "Mais lui, son unique particularité, c’étaient ses doigts. Rien d’autre ne m’attirait.".

Une étrange relation se noue alors : "Les doigts seuls existaient entre nous, et tout le reste, les mots, les lèvres et les sourires, était inutile.", focalisée sur les mains du sténographe et son silence résultant de son activité d’écriture, et les oreilles hyper-sensibles de la narratrice qui ne souffrent aucun bruit.



Comme d’habitude chez Yoko Ogawa, c’est étrange du début à la fin, cela flotte dans une atmosphère surnaturelle, dans une réalité qui s’évapore, où les personnages ne sont pas sûrs d’avoir vécu un évènement ou d’avoir été dans un lieu et sèment alors le doute dans l’esprit du lecteur.

C’est dans un style poétique et métaphorique que l’auteur raconte cette histoire.

A la beauté des mots se mêle celle du Japon, d’une atmosphère à la fois étrange et apaisante, une sorte de cocooning littéraire qui enveloppe le lecteur d’une certaine tiédeur.

Mais au-delà de cette atmosphère, Yoko Ogawa traite dans ce roman, son premier n’ayant publié jusque là que des nouvelles, d’un thème récurrent dans son œuvre : la mémoire et tout ce qui s’y rapporte : les sensations, les souvenirs notamment.

La chute est dans un sens inattendue car durant tout le récit le lecteur s’interroge et cherche où veut en venir l’auteur, mais dans un autre elle est aussi attendue car trop de détails interpellent ce même lecteur qui finit par avoir des doutes et se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond dans cette belle histoire à la limite du conte de fées.

J’ai tout de même ressenti quelques passages de flottement au cours de ma lecture, l’auteur passant pour la première fois de la nouvelle au roman.

Cela se ressent dans ce récit, qui s’apparente presque à une longue nouvelle plutôt qu’à un roman.



"Amours en marge" est un roman de Yoko Ogawa dans la veine de son œuvre générale qui mérite que le lecteur s’attarde dessus pour en saisir toutes les subtilités et s’imprégner de l’univers si particulier mais si beau de cette auteur.
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Amours en marge

Une jeune femme que son mari vient de quitter souffre d'une étrange maladie : alors que tout est silencieux, elle entend en permanence dans sa tête des sons d’instruments de musique et le moindre bruit extérieur résonne douloureusement en elle. En dépit de nombreuses visites à l’hôpital, l'origine de son mal reste mystérieuse. Elle accepte de raconter son expérience à un magazine de santé et est irrésistiblement attirée par le balais des doigts du du sténographes, aérien et sensuel. Commence une relation mystérieuse et subtile entre les deux personnages qui tissent des liens....



Quel plaisir de lire Amours en marge de Yoko Ogawa ! L'auteur signe là un de ses meilleurs roman, et nous entraine dans son univers si particulier fait de subtilité, de nuances et de sentiments.



La qualité première de Yoko Ogawa est de maîtriser à la perfection la gamme infinie des sentiments qu'elle appose sur ces personnages. L'histoire d’amour entre les deux personnages n'est pas de celles qui semble évidente. On sent que les deux personnages, unis par le hasard, peuvent séparés aisément par les aléas de la vie. L'amour n’est dans ce livre qu'un lien ténu prêt à se rompre qui unit deux personnages, ignorant tout l'un de l'autre mais attirés l'un vers l'autre par une attraction confuse, basée sur des choses qui semblent presque insignifiantes (le mouvement des doigts du sténographe...). Yoko Ogawa traduit la fragilité des sentiments humains et la difficulté que l'on rencontre à aller vers l'autre pour mieux le connaitre.

A aucun moment la femme ne semblera comprendre le sténographe qui reste mystérieux. Cette distance en dépit de la relation que les deux personnages entretiennent est marqué par l'usage permanent par la narratrice du mot sténographe pour désigner cet homme qu'elle ne connait pas et que d’ailleurs elle ne nomme jamais nommément.



C'est d'ailleurs ce qui fait le talent de Yoko Ogawa, qui en nous mettant face à des personnages qui se dévoilent par une focalisation à l’extrême sur des détails, nous permet de comprendre ce qui motive ces personnages, tout en laissant une large part de choses suggérées et non dites qui laissent un lecteur dans un état d'incertitude permanent. Cet état, loin d’être frustrant constitue, à mon sens, le plus grand facteur d’intérêt de l’œuvre de Yoko Ogawa : les métaphores et suggestions de l'écrivain obligent le lecteur à faire travailler son imagination pour découvrir le sens caché des actions en appendice insignifiantes de ces personnages d'allure désespérément lisse, qui cachent des significations profondes.



Ce qui étonne positivement dans le texte, c'est la maitrise maximale du schéma narratif de Yoko ogawa, qui traite avec talent d'un thème délicat : celui du souvenir, de la manière dont il peut être conservé. L'auteur nous montre que la mémoire, suite de souvenirs épars, est défaillante. Les hommes sont incapables à la fois d'entretenir des amours entiers mais aussi de se souvenir de leur vie. Le personnage principal ne vit telle pas le fil de sa vie après le choc du départ de son mari par cette maladie qui lui fait entendre des sons éphémères et multiples qui suggèrent le vaste écho informe des souvenirs ? Son attirance pour les doigts du sténographe ne vient elle pas du fait que ces doigts capturent des instants de vie ?

Cette interprétation de la manière dont l'homme veut se souvenir mais n'y parvient jamais est remarquable .

Au delà de l'acte du souvenir, Ogawa questionne le pouvoir de l'homme à laisser un souvenir durable. L'auteur semble nier une quelconque capacité de l'homme à faire cela. Les lieux sont déshumanisés et ne semble qu’être des espaces ou les personnages se meuvent, plongés dans leur états d’âme. La présence de l'univers hospitalier, symbole de la déshumanisation est d'ailleurs récurrente chez Yoko Ogawa. Même dans ses rapports à l'autre, l’homme ne semble pas capable d'imposer son souvenir à l'autre. L'impossibilité d'une relation durable entre les deux personnages semble faire écho à cette dimension. En dépit d'échanges de réflexion, les deux personnages restent étrangers l'un à l'autre.



Un des meilleurs romans de Yoko Ogawa, qui fait montre d'une réelle maitrise stylistique. Un livre qui nous questionne et nous attire de manière intrigante, en nous plongeant dans un univers subtil et incertain sous des apparences d'immobilité et de lenteur.
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Amours en marge

La narratrice, une jeune femme de 24 ans mariée est hospitalisée dans un service O.R.L. à la clinique F. pour des problèmes d’audition "mes bourdonnements, provenaient d’un abîme" . (Peut-être ce même bourdonnement que l’on retrouve dans la nouvelle "Les abeilles" ) Puis invitée lors d’une table ronde, chaque participant nous conte ses problèmes d’oreille ainsi que la relation qui pourrait exister avec des évènements de leur vie : une rupture, un décès. Lors de cette conférence elle croise le regard de Y, mais plus que le regard elle est attirée, subjuguée par les doigts de Y. qui sténographient tous les échanges de cette table ronde.



Puis l’histoire se porte sur cette fascination que porte cette jeune femme pour les dix doigts de Y.. Puis cet attrait pour ces doigts longs, soignés, graciles et magiques va peu à peu se transformer en amour, un amour chaste. Y. se plie aux demandes de la jeune femme de ‘rencontrer’, ‘prendre en main’ ses doigts, de le voir sténographier des moments de sa vie. Y. reste toujours en retrait de ses doigts. "Il savait très bien que ce n’était pas à lui que je m’adressais. Je parlais pour ses doigts"



Cette relation amoureuse complexe est indicible, car elle met en scène des doigts de Y et non l’individu en lui-même. Il(s) se plient à cet amour. Les dix doigts vont retranscrire la mémoire et les souvenirs de la jeune femme. Mais ces retranscriptions sténographiées de souvenirs seront emportées à chaque fois par Y. et conservées et classées précieusement, elle ne pourra pas en garder trace.



Je reste face à des questions : Quelle est la part du réel de la réalité, à part Hiro personne n’est nommé. Quelle réalité auront ses transcriptions de souvenirs ?. Y. existe-t-il ou est-il un rêve, un souvenir ?, Y a -t-il un rapport entre le marquis et Y. Quel est cet étrange tâche sur la main de Y ?



J’ai ressenti énormément de sensibilité, cela m’a même ému à certains moments. La poésie est omniprésente, la délicatesse extrême : "Au moment où, ayant bien erré sur la mer du sommeil, poussé par un lent courant j’abordais le rivage de l’éveil". Tout est écrit en douceur tel le bruit délicat d’un flocon de neige qui se laisse tomber.



Le roman peut paraitre parfois lent,mais il captive, envoute. il se mue doucement en conte fantastique.



Je poursuis ma découverte de Ogawa …
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Amours en marge

Régalez-vous de l’histoire d’une jeune femme qui souffre de bourdonnements d’oreilles. Ces derniers prennent des formes variées : bruissements de fond qui couvre tous les autres bruits, notes d’un violon qui viennent lui caresser les tympans, ou encore sons de l’ordinaire qui s’amplifient et qui l’assourdissent.



Elle rencontrera un sténographe qui n’existera pour elle presque que pour ses mains. Persuadée que des doigts aussi fascinants peuvent guérir ses oreilles, la jeune femme va se confier à lui, qui immortalisera ses paroles sur son calepin.



L’univers est enchanteur et quasi-fantastique. Peut-être faut-il une autre lecture afin de trouver tous les indices subtilement déposés par l’auteure tout au long de l’intrigue, mais une seule suffit pour nous toucher.



Une belle ballade dans un monde bruyant et silencieux à la fois. Une lecture si douce que c’est comme si l’on marchait dans de la neige, si apaisante que l’on a presque envie d’en parler en chuchotant.
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Amours en marge

Amours en marge est une oeuvre plaisante à lire. On y retrouve les thématiques habituelles de l'auteure.

Une jeune femme, récemment séparée de son mari et souffrant de bourdonnements qu'elle n'arrive pas à expliquer, se rend dans une clinique. Elle explique son problème lors d'une table ronde et fait la rencontre d'Y.

A partir de là commence à la fois une histoire d'amour et une psychanalyse du personnage principal.

Histoire de désir plutôt, où la jeune femme ne peut quitter des yeux les mains d'Y. Dans cet élan fétichiste, l'objet du désir n'est pas nommé. Au contraire, les corps sont fragmentés, les organes deviennent des parties presque autonomes. On peut penser à la scène où la jeune femme demande à Y. de toucher son oreille.

Nous sommes devant le livre de Yoko Ogawa comme le son de la flûte qui habite la jeune femme, troublés.

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Amours en marge

Dans ce premier "long" roman, Yôko Ogawa entraine le lecteur dans le labyrinthe des souvenirs .



Une jeune femme , lorsque son mari la quitte, entend des sons étranges : flute ou violon qui emplissent son esprit et la coupent de la réalité sonore du monde .



Après plusieurs séjours dans une clinique spécialisée, elle est sollicitée par un magazine avec d'autres patients pour raconter son expérience de malade et lors de cet interview elle fait la connaissance de Y. un jeune sténographe et tombe amoureuse du ballet de ses doigts transcrivant l'entretien .



S'en suit une amitié amoureuse où le jeune homme note, à l'occasion de leurs rencontres , sur des carnets les impressions sonores et les souvenirs de son amie qu'il classe ensuite chez lui.



Comme dans l'Annulaire, on retrouve ce besoin de classer et de ranger les souvenirs dans des tiroirs bien étiquetés , ces tiroirs sont ceux également de notre mémoire qui s'ouvrent souvent de manière inconsciente , réminiscence en l'occurence de musique entendue dans l'enfance et qui revient lors d'un événement perturbateur .



J'ai vraiment eu l'Impression au cours de ma lecture que les mots se déposaient délicatement comme sur la neige en flocons légers, même la façon de lire s'en ressent, on retient les mots , la respiration ralentit, les sons apparaissent assourdis et le temps est suspendu ...
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Amours en marge

J'ai lu [u]Parfum de glaces[/u], du même auteur, il y a peu de temps et ai retrouvé ici les mêmes thèmes : le souvenir, la mémoire, la perte, le rapport de chacun à son corps.

Mais j'ai beaucoup moins aimé ce roman, c'est sans aucun doute celui de Yoko Ogawa qui m'a le moins plu.

Tout d'abord, le personnage central, la narratrice : je ne suis pas arrivée à éprouver de l'empathie, ou même de la sympathie pour elle. Après deux ans de mariage, son mari lui a annoncé qu'il la quittait car il aime une autre et compte l'épouser. Dans un état que je qualifierai de dépressif, cette très jeune femme semble errer dans son incapacité à prendre sa vie en main.

Les décors dans lesquels elle évolue m'ont semblé froids, et le mot "décor" d'ailleurs ne m'a jamais semblé si approprié : les maisons m'apparaissaient comme des suites de façades et les personnages eux-mêmes semblaient fantomatiques. Sauf le neveu de la narratrice peut-être, mais qui paraît comme déplacé dans ce jeu de miroirs et de souvenirs. Même l'ex mari et sa future femme, à peine croisés, m'ont paru plus consistants que le personnage principal. C'est sans aucun doute fait dans un but précis, et j'aime beaucoup la façon d'écrire de Yoko Ogawa, très poétique, mais je ne suis pas arrivée à m'intéresser à "l'intrigue". La fin ne m'a pas surprise d'ailleurs.

Je suis donc un peu déçue par ce roman, mais je vais cependant continuer ma plongée dans la bibliographie de Yoko Ogawa.
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Amours en marge

Comme à toutes les rares fois que j'ai ouvert un roman japonais ou chinois, ce n'est pas l'histoire qui m'a séduit dans Amours en marge, mais la musicalité du texte. Autant les oreilles de la narratrice manquaient de synchronisme et de paix, autant le texte dégageait une musique douce et apaisante. Ca semble peut-être complètement fou de dire qu'un roman chante ou qu'il fait de la musique douce, c'est pourtant l'impression dominante que j'ai eue tout au long de ma lecture. Il est donc inutile de raconter l'histoire, puisqu'elle ne représente pas l'essentiel du roman. Faites confiance et lisez le si vous aimez les mots et la musique. Enchantement garanti ! Chapeau à la traductrice qui a su si bien transcrire ces impressions dans une autre langue. Quel beau travail !
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