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Mémoires de Sud et colères noires
Liste créée par Alzie le 10/10/2017
26 livres.

La littérature afro-américaine face à l'oppression esclavagiste, au racisme et à la ségrégation raciale dans les genres et les registres les plus divers.

(Autres récits, essais, autobiographies, témoignages et romans car il existe de nombreuses listes sur le thème).



1. Underground railroad
Colson Whitehead
3.98★ (5136)

Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d'avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu'elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s'enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les États libres du Nord. De la Caroline du Sud à l'Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d'esclaves qui l'oblige à fuir, sans cesse, le « misérable coeur palpitant » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté. L'une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l'« Underground Railroad », le célèbre réseau clandestin d'aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme. À la fois récit d'un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l'Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une oeuvre politique aujourd'hui plus que jamais nécessaire
2. Une colère noire : Lettre à mon fils
Ta-Nehisi Coates
4.09★ (876)

Voilà ce qu'il faut que tu saches : en Amérique, la destruction du corps noir est une tradition ? un héritage. Je ne voudrais pas que tu te couches dans un rêve. Je voudrais que tu sois un citoyen de ce monde beau et terrible à la fois, un citoyen conscient. J'ai décidé de ne rien te cacher.« Je me suis demandé qui remplirait le vide intellectuel après la mort de James Baldwin. Sans aucun doute, c'est Ta-Nehisi Coates? Une lecture indispensable. »Toni Morrison, Prix Nobel de Littérature.National Book Award 2015
3. S'il braille, lâche-le--
Chester Himes
4.12★ (298)

Un livre précurseur sur la question noire aux États-Unis. Un nègre ne cesse de brailler, or il est jeune, il est fort, il a une Buick, un bon emploi sur un chantier naval, une fiancée à peine noire. Il pourrait être tranquille, heureux même, s'il acceptait de rester à sa place. Mais il veut être reconnu pour un homme comme les autres. Au premier incident qui l'oppose à une Blanche, on l'accuse de viol, il n'échappe au lynchage que pour être envoyé à la guerre: c'était en 1943.
4. Le chant de Salomon
Toni Morrison
4.04★ (819)

Héritier de la tradition orale et des légendes africaines, Le Chant de Salomon est un retour aux sources de l'odyssée du peuple noir. Mêlant burlesque et tragique, entre rêve et réalité, cette fresque retrace la quête mythique de Macon Mort, un adolescent désabusé parti dans le Sud profond chercher d'hypothétiques lingots d'or. Mais le véritable trésor qu'il découvrira sera le secret de ses origines. Sur un air d'éternité, Toni Morrison tisse les voix ancestrales des esclaves pour composer un hymne à la mémoire afro-américaine.
5. L'homme qui fouettait les enfants
Ernest J. Gaines
3.31★ (70)

Il a crié "fils" et il lui a tiré dessus, en plein tribunal. Puis le vieux Brady a demandé que le shérif lui laisse deux heures, et il est parti. Si tout le monde connaît les faits ici, à Bayonne, en Louisiane, ils sont peu nombreux à pouvoir les expliquer. Sauf peut-être les vieux du salon de coiffure qui passent leur journée à discuter... Eux connaissent Brady, l'homme qui fouettait les enfants, et savent bien pourquoi il agissait ainsi autrefois. Pour eux tout est clair, mais il faudra que le narrateur, jeune reporter au journal local, passe la journée à les écouter pour comprendre. Et pour que se dessine le portrait d'un homme au passé et à la personnalité complexes, et d'une communauté noire confrontée depuis toujours aux mêmes difficultés... Un récit plein de verve et d'humanité.
6. Jubilee
Margaret Walker
4.29★ (230)

Considéré comme l'Autant en emporte le vent des Noirs américains, cette vaste épopée raconte l'histoire de Vyry, l'arrière-grand-mère de Margaret Walker: esclave, fille d'esclave et d'un maître blanc, son destin se confond avec la longue marche vers la liberté. Partagée entre son amour de jeunesse et son époux, passionnément dévouée à ses enfants, Vyry incarne la promesse d'un monde nouveau.
7. Colère en Louisiane
Ernest J. Gaines
4.27★ (158)

Dans la chaleur moite du bassin du Mississippi, un coup de fusil vient ébranler la plantation Marshall. Le Cajun Beau Boutan a été abattu devant la porte du vieux Mathu, Noir indépendant et fier, que tout accuse du meurtre. Pour sauver du lynchage celui qui l'a élevée, la fille du propriétaire, Candy Marshall, se déclare coupable. L'enquête du shérif Mapes agira comme un puissant révélateur des conflits et solidarités entre communautés - Noirs, Cajuns, Blancs, Créoles-du Sud profond.
8. Autobiographie de Miss Jane Pittman
Ernest J. Gaines
3.97★ (95)

C'est à plus de cent dix ans que Jane entreprend de raconter l'histoire de sa vie. L'esclavage pendant la guerre de Sécession, l'errance pour tenter de rejoindre l'Ohio, la terre des Yankees libérateurs, le labeur dans les plantations blanches de Louisiane, le combat pour l'égalité. Jane Pittman, héroïne et narratrice, mène dans son langage imagé cette émouvante chronique. Inspiré par le récit d'une ancienne esclave, ce roman pourrait s'intituler " Cent ans de servitude ".
9. Damballah
John Edgar Wideman
3.92★ (53)

Damballah constitue le premier volet de la "triloge de Homewood" qui a porté John Edgar Wideman au rang d'auteur américain majeur. Homewood, c'est ce quartier de Pittsburgh où s'installa, vers 1840, un couple mixte formé d'une esclave évadée et du fils de son maître. De leur union naquit une dynastie dont Wideman, dans ce cycle de récits, réinvente les destins sur plus d'un siècle, s'appropriant les lieux de son enfance pour en faire une contrée mythique. Ce bouleversant roman familial est tout à la fois un oratorio de voix, une célébration de la mémoire d'un peuple, et l'histoire d'une utopie détruite. Il est aussi, malgré tout, un hymne à l'espoir, incarné par d'inoubliables figures de femmes qui réaffirment obstinément, par-delà la douleur, la grandeur humaine face au silence des dieux. Cette épopée lyrique joue de tous les registres - du gospel au rap, de la Bible aux cadences africaines, du sacré au trivial - pour construire une langue admirablement charnelle et sensuelle qui atteint à la plus grande poésie et acquiert une résonance universelle. Ce chant de vie, ce chef-d'oeuvre s'impose d'ores et déjà comme un classique de la littérature américaine. Né à Washington en 1941, John Edgar Wideman a passé sa jeunesse à Homewood, le quartier noir de Pittsburgh. Diplômé de l'Université de Pennsylvanie, il a également étudié à Oxford. Il a obtenu à deux reprises le PEN/Faulkner Award. Reuben, L'Incendie de Philadelphie, Le massacre du bétail et Deux villes ont paru aux Editions Gallimard. John Edgar Wideman vit à Amherst et enseigne à l'université du Massachusetts.
10. Où se cacher
John Edgar Wideman
4.33★ (32)

Où se cacher constitue, après Damballah, le deuxième volet de la " trilogie de Homewood ", sommet romanesque de John Edgar Wideman. Il n'en a pas moins une existence autonome. Car à l'épopée familiale, à la généalogie mythique succède ici, dans les ruines du ghetto noir de Pittsburgh, une tragédie intimiste à trois personnages: Miss Bess, la veuve recluse dans sa cabane surplombant le quartier; Tommy, le mauvais garçon en fuite, accusé de meurtre ; et Clement, le simple d'esprit qui capte toutes les rumeurs du voisinage. Trois solitudes, trois exilés, trois voix déchirantes. Mais lorsque Tommy se cache chez Miss Bess, tout bascule: elle va devoir renouer avec ses semblables, il va devoir assumer ses responsabilités. Sous le regard de Clement. Et au péril de leur vie. Wideman poursuit ici son inlassable projet littéraire : redonner voix, dignité et mémoire à une communauté sacrifiée et tentée par l'autodestruction. Il y parvient superbement, par la grâce d'une histoire simple et poignante, une histoire de douleur et de rédemption, restituée dans une langue somptueuse, aux accents de gospel et de doo-wop, qui marie le parler de la rue le plus familier et l'exigence poétique la plus haute. L'ampleur de la vision, la puissance de l'écriture confirment que John Edgar Wideman a la stature d'un Faulkner : un géant littéraire, un contemporain capital.
11. Le rocking-chair qui bat la mesure
John Edgar Wideman
3.25★ (24)

Né en 1941 dans une dynastie de Homewood, le ghetto noir de Pittsburgh, John se souvient. De son enfance, mais surtout de la génération précédente : Carl le peintre prometteur, son grand amour Lucy, et Brother Tate, le " nègre albinos ", pianiste autodidacte et génial. " Trois mousquetaires " qui auraient pu connaître le bonheur et la réussite artistique si la guerre n'en avait décidé autrement. Et le récit, éclaté, onirique et incantatoire, remonte plus loin encore, jusqu'à d'autres figures mythiques et tragiques de ce quartier maudit, évoquant non seulement tout le vingtième siècle, mais cent cinquante ans de vie afro-américaine. " Les vies passées vivent en nous, à travers nous. " De fait, la mémoire est au c?ur du projet de Wideman : comment transmettre le souvenir des morts et en même temps, malgré la douleur, aller de l'avant ? Avec le blues pour modèle, ce livre déchirant, d'une grande musicalité, apporte une réponse miraculeuse, dépassant le deuil pour affirmer, malgré tout, la beauté de vivre. Après Damballah et Où se cacher, Le rocking-chair qui bat la mesure vient clore la " trilogie de Homewood ", Ce triptyque, dont chaque volet peut se lire de façon autonome, constitue un sommet absolu de la littérature contemporaine.
12. L'incident
David Bradley
4.00★ (7)

Utiliser l'acte du suicide comme moyen d'affirmer son droit à vivre, précipiter la mort comme choix que l'on fait plutôt que supporter une vie dans laquelle on ne dispose d'aucune possibilité de choix... c'est peut-être, dirions-nous à présent, une idée de Noir. Cette idée est aussi ancienne que les sauvages. Il est important de ne pas oublier que nous avons été, que nous sommes tous des sauvages, les plus sauvages d'entre nous étant ceux qui se décrivent comme civilisés. Lisez ce livre. Il est essentiel de comprendre ce que cet Européen qui est devenu Blanc, en Amérique, a fait de lui-même, de l'Amérique et du sauvage. Car, comme on l'a dit et comme on doit le répéter, ce monde n'est plus un monde de Blancs. Ainsi s'exprime l'auteur de La prochaine fois, le feu, James Baldwin, à propos de ce récit où l'on voit un jeune historien noir, John Washington, enquêter sur la mort ambiguë de son père et, au-delà, sur la vie et la mort violentes de son arrière-grand-père, C.K., l'un des initiateurs de ce réseau d'évasion des esclaves fuyant les plantations du Sud au XIXe siècle que l'on appelait le Chemin de fer souterrain. Grand roman d'une intensité bouleversante, à la fois lyrique et glacial, dramatique et secret, mais aussi travail historique moderne qui, à partir de faits minuscules, de données économiques ou juridiques précises, déploie pour la première fois l'authentique hisroire de l'esclavage aux États-Unis avec son cortège de morts anonymes ? parce que privés de leur identité personnelle et collective par leurs maîtres ? auxquels l'auteur rend ici hommage.
13. Le passager
Charles Richard Johnson
3.00★ (11)

En 1829,la Nouvelle-Orléans est le royaume du crime et de l'escroquerie,une ville tentaculaire et fantasque,un paradis sulfureux. Aussi,dès son arrivée,Rutherford Calhoun,un esclave récemment affranchi,affamé de liberté et de sensations fortes,abandonne-t'il vite l'idée de trouver un travail honnête pour se jeter à corps perdu dans la valse enivrante des plaisirs. Mais à trop souvent croquer la pomme,à trop invoquer les démons du jeu,l'impénitent Calhoun s'attire les pires ennuis. Pour sauver sa vie et échapper à la jeune femme qui s'est éprise de lui,il s'embarque sur le premier bateau venu.Le "Republic",navire négrier en route pour l'Afrique,l'entrainera tout droit aux enfers...
14. Une femme noire
Zora Neale Hurston
4.30★ (157)

Premier roman explicitement féministe de la littérature afro-américaine, Une femme noire retrace l?errance d'une jeune Noire qui veut échapper à une vie toute tracée, où "l'homme blanc jette le fardeau et y dit au nèg' de lramasser. Le nèg', y lramasse pasqu'y faut bien, mais y lporte pas. Y lrefile à ses femmes. Les négresses, c'est les mules du monde aussi loin quje vois." Janie, élevée par sa grand- mère, est mariée très jeune à un vieux paysan pour lui éviter le sort funeste de toutes les jeunes filles noires. Elle le quitte pour Joe Starks, un homme ambitieux qui devient le notable le plus en vue, maire d'Eatonville, petite bourgade noire et qui fait d'elle une bourgeoise installée "sur le haut siège où- on-fait-rien" Janie s'ennuie ; à la mort de Joe, elle épouse Ptit-Four, un joyeux moins que rien et part avec lui pour la récolte des haricots dans les Everglades, dits "le Bourbier". Là-bas on accepte Janie telle qu'elle est et elle se trouve enfin. Elle finira par revenir à Eatonville. "J'ai été vers l'horizon et j'en suis revenue." A présent elle peut "tirer l'horizon à elle tel un immense filet de pêche" et "le draper autour de ses épaules", tant il a "de vie dans ses mailles ! "
15. Spunk
Zora Neale Hurston
4.25★ (13)

" Y a pas une loi sur terre qui peut faire d'un homme un gars décent s'il a pas ça en lui. Y a plein dtypes qui prennent femme comme on prend un bout dcanne à suc'. C'est rond, juteux et sucré quand y la prennent. Mais y pressent et y broient, y pressent et y broient, et y tordent jusqu'à c-qu'ils en tirent la dernière goutte de plaisir. Quand y sont convaincus qu'elle est tordue-essorée, y la traitent comme on fait d'une mâchouillure de canne. Y la jettent. Y savent c-qu'y font au moment même, et y sdétestent de lfaire, mais y s'accrochent à elle jusqu'à c-qu'elle est vide. Après, y la détestent pasqu'elle est qu'une mâchouillure de canne sur leur chemin. "
16. Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage
Maya Angelou
4.12★ (1858)

Écrit en 1969, le premier volume des mémoires de Maya Angelou (née Marguerite Johnson) raconte l?enfance d?une femme exceptionnelle, devenue une figure emblématique des États-Unis. Je sais pourquoi chante l?oiseau en cage est une oeuvre majeure de la littérature américaine du XXe siècle, un précieux témoignage qui explore les thèmes de l?identité, du racisme, de la résilience et de l?apprentissage du langage et de la littérature.
17. Effacement
Percival Everett
3.98★ (285)

Thelonious Monk Ellison, romancier noir américain que la réussite n'a cessé de fuir, se voit un jour reprocher de ne pas écrire dans un style "assez black". Révolté par l'audience phénoménale d'un roman médiocre consacré à la réalité des ghettos, il en rédige, sous pseudonyme, une parodie incisive et vengeresse qu'il soumet par défi à un éditeur. Le succès est aussi fracassant qu'immédiat. Mais ce jeu schizophrène reste sans effet sur la vie du "vrai" Monk au moment d'affronter les tragédies personnelles et les crises familiales qui bouleversent son improbable existence d'artiste... Très politiquement incorrect dans son approche de la question raciale, ce roman, où l'autodérision et l'ironie côtoient le lyrisme, est pétri d'une érudition jubilatoire, d'une redoutable connaissance du milieu littéraire, et, plus que tout, d'une intime fréquentation des passions de l'âme...
18. Les enfants de l'oncle Tom
Richard Wright
3.79★ (116)

Dans le sud profond des Etats-Unis, le tragique destin des hommes noirs entre courage et soumission compose le récit de ce roman en trois parties - dur et tendre. - Le feu dans la nuée : Le révérend Taylor est un homme noir pacifiste et raisonnable ouvert au dialogue avec les blancs. Mais quand les industriels font pression sur le maire de la ville pour éviter une manifestation des ouvriers noirs qui meurent de faim, il devra choisir entre la défense de son peuple et les forts arguments des blancs qui détiennent la possibilité de nourrir tout le monde - entre détermination et raison. - Le départ de Big Boy : Quatre adolescents abandonnent l'école par un jour de grande chaleur pour aller se baigner dans une mare privée appartenant à un militaire blanc. Sur les lieux, ils aperçoivent une jeune femme qui, surprise, alerte son mari. Celui-ci revient armé. S'ensuit une bataille entrecoupée de coups de feux... - Long chant noir : Une jeune mère noire attend son mari partit bâtir son destin comme un blanc depuis des jours, guettant sans relache sa possible arrivée... Mais sous un nuage de poussière ce n'est pas son mari qu'elle aperçoit mais un jeune homme blanc...
19. Black Boy
Richard Wright
4.12★ (2758)

« Black boy » est le récit autobiographique de l'enfance et la jeunesse de l'auteur Richard Wright. Il y évoque ses souvenirs, ou entre misère et pauvreté, il dénonce tout les difficultés que vivaient les Noirs dans la Sud au début du XXème siècle : prédominance de l?Eglise, les violences et les injustices des Blancs envers les Noirs, la ségrégation raciale?
20. Une faim d'égalité
Richard Wright
4.20★ (127)

En 1944, Richard Wright accepta que l'on publie seulement la partie de son autobiographie qui traitait de son enfance dans le Sud, Black Boy. Le livre remporta un immense succès. Sur la suggestion de son éditeur, Wright réserva pour un volume à venir le récit de sa jeunesse à Chicago, Une faim d'égalité. Richard Wright dresse un tableau sans indulgence de l'Amérique des années 30, de sa lutte quotidienne pour survivre dans un ghetto décimé par le grand krach économique de 1929 et condamne sans appel le racisme. Il retrace ses débuts d'écrivain, ses démêlés avec le club communiste John Reed et sa découverte des chefs-d'oeuvre de la littérature. Le témoignage émouvant et passionné d'un écrivain révolté par l'injustice sociale et l'oppression spirituelle.
21. Racines
Alex Haley
4.54★ (2914)

"Sous la lune et les étoiles, seul avec son fils, Omoro procéda au dernier rite de l'imposition du nom. Il marcha jusqu'aux confins du village, et là, élevant le petit en lui tournant le visage vers le ciel, il murmura tout doucement : "Regarde, cela seul est plus grand que toi". "Alors qu'il ramassait du bois pour en faire un tambour, le fier Kinté, fils d'Omoro, est capturé par des toubabs qui l'envoient récolter le coton de l'autre côté de l'Océan, en Virginie. Le destin de sa race est scellé : ses descendants seront esclaves de père en fils, humiliés, battus, vendus au plus offrant, séparés de ceux qu'ils aiment. En faisant revivre son aïeul et sa lignée sur sept générations, l'auteur retrace l'histoire terrible, déchirante et véridique de ses ancêtres africains. Une immense saga.
22. Le coeur noir
Alice Walker
4.62★ (20)

Réfugiées d'Amérique latine, filles ou femmes de missionnaires, exploratrices, aventurières ou rescapées d'une tribu africaine décimée, toutes les femmes du Coeur Noir cherchent à retrouver le goût de l'amour. Zedé, la couturière dont les vêtements de plumes semblent redonner la joie de vivre à ceux qui les portent, découvre soudain l'amour avec Arveyda, le mari de sa fille. Qu'est-ce donc qu'Arveyda cherchait en Carlotta et qu'il trouve finalement chez Zedé ? Et Fanny, qui ne rêve que de personnages disparus, peut-elle aimer à la fois les esprits qui l'habitent et son mari, Suwelo ? C'est dans un passé mythique, où les anges sont noirs et les femmes détentrices de vérités ultimes, que réside peut-être la solution de ces déchirements. C'est en tout cas dans le souvenirs de leurs vies antérieures que Lissie et Hal trouvent un bonheur qu'ils tentent de réapprendre à Suwelo. A travers ces trois couples, Alice Walker dresse une formidable épopée de la femme noire, de l'Afrique à l'Amérique, dans un foisonnement de personnages et de fables où l'érotisme se confond avec le merveilleux.
23. Chronique d'un pays natal
James Baldwin
4.11★ (57)

Ce recueil groupe de courts essais parus dans la presse et réunis en 1955. Baldwin y décrit avec franchise et simplicité la condition des Noirs aux États-Unis et explique ce qui l'a gêné, à chaque moment de sa vie, pour devenir « un honnête homme et un bon écrivain ». Le récit de la mort de son père, suivi de la description d'une émeute dans Harlem, est des plus révélateurs de la constante menace d'explosion qui pèse sur les États-Unis. En Europe où Baldwin a éprouvé le sentiment d'irresponsabilité du touriste, il a également découvert que son sort était lié à celui de ses compatriotes blancs. Problème noir ou problème blanc, c'est une histoire d'amour et de haine.
24. La prochaine fois, le feu
James Baldwin
4.17★ (952)

En dépit des bouleversements psychologiques et sociaux qu'il exige, cet ouvrage ne veut que proposer la solution de bon sens au problème de la place des Noirs dans la société américaine. Malgré le ton parfois menaçant, malgré la satire souvent mordante, La prochaine fois, le feu est avant tout un appel à la modération, une ultime tentative de compromis (en 1963) entre les extrémistes des deux bords aveuglés par la passion. Tant par l'actualité des phénomènes dont il présente l'analyse irréfutable que par le mélange de douleur contenue et d'ironie cinglante qui lui donne ce ton si particulier, ce témoignage ne manquera pas d'attirer l'attention du lecteur qui en retiendra les qualités littéraires autant que l'importance politique.
25. Mon histoire : une vie de lutte contre la ségrégation raciale
Rosa Parks
4.16★ (132)

Rosa Parks is best known for the day she refused to give up her seat on a segregated bus, sparking the Montgomery, Alabama, bus boycott. Yet there is much more to her story than this one act of defiance. In this straightforward, compelling autobiography, Rosa Parks talks candidly about the civil rights movement and her active role in it. Her dedication is inspiring; her story is unforgettable. "The simplicity and candor of this courageous woman's voice makes these compelling events even more moving and dramatic."--Publishers Weekly, starred review
26. Le peuple du blues
LeRoi Jones
3.98★ (162)

Esclave importé d'Afrique, objet brusquement plongé dans une société puritaine et rationaliste, le Noir n'a pas d'âme aux yeux des meilleurs chrétiens. Il s'en fait une en la chantant. Les autres arts n'ont pas survécu à la déportation. Mais la musique renaît d'elle-même, infatigablement. Et, de la mélopée qui couvre les champs de coton aux trompettes les plus célèbres de Harlem, ses rythmes successifs racontent l'histoire du peuple noir aux États-Unis. "Le Peuple du blues" est un témoignage et un essai. C'est le premier livre sur le jazz d'un écrivain noir qui fut hier l'un des dandys les plus en vue de Greenwich Village et qui est, par la plume et l'action, profondément engagé dans la révolution noire.
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