AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782847421385
300 pages
Le Passage (20/08/2009)
3.63/5   47 notes
Résumé :
François Heurtevent a perdu les élections. Il n'est plus que l’ex-député maire Heurtevent. Un citoyen ordinaire. Son téléphone ne sonne plus et son agenda est désormais vide…

Depuis sa défaite, des souvenirs se bousculent dans sa tête. Principalement ceux liés à André Dercours, dit « Derk », un vieux routier de la politique, auprès duquel il commença sa carrière au début des années quatre-vingt.

Parmi les cartons qui reviennent de sa ma... >Voir plus
Que lire après Carrefour des nostalgiesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 47 notes
5
1 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis

L'humour et la légèreté, le hasard comme principe de base sont déjà présents dans ce livre, antérieur au " Chapeau de Mitterrand" et "La femme au carnet rouge" mais je l'ai moins aimé.

En effet, le hasard prend ici un aspect complètement invraisemblable.Pour donner un exemple parmi d'autres, le narrateur, François Heurtevent,homme politique ( un univers qui semble souvent présent chez cet auteur...) vient de perdre sa mairie aux élections.Par hasard, il retrouve une photo de classe de terminale et décide de rechercher ses copains et copines d'alors.Par hasard toujours, l'un de ces camarades de classe l'aidera à déjouer une fraude électorale, un autre , grâce à une assiette du passé, lui révèlera un secret le concernant.Secret d'ailleurs, que j'avais compris dès le début.

Trop de coïncidences s'enchainent, et même si la lecture reste agréable et virevoltante, le lecteur se sent un peu frustré et agacé. On s'attache néanmoins à François, entre nostalgie, désabusement et émotions fortes, intimes révélations.
Commenter  J’apprécie          120
J'ai lu à sa sortie le "Chapeau de Mitterrand" et j'avais beaucoup apprécié ce livre un peu fantaisiste, cette histoire originale traitée par une plume alerte et chaleureuse à la fois. Et puis , je découvre ce livre, écrit antérieurement mais qui n'avait pas retenu mon attention à l'époque. Et c'est une belle découverte, très addictif ce petit roman! Je l'ai dévoré et j'en demanderais bien encore ! Un personnage politique (Antoine Laurain les affectionne, non?) qui a une vie intérieure, c'est vraiment un scoop ! Bon je plaisante, mais quand même, qu'il est adorable ce François( eh oui encore un François), maire, député et pourtant humain! Nostalgique, aimant les chats, la bonne cuisine, et même les gens! Bien évidemment, il a quelques petits travers, comme celui d'être très attaché au pouvoir, si bien qu'il en devient dépressif quand il le perd(c'est bien vu ça , non? y'en a qui sont passé par là me semble-t'il.....) et aussi d'aimer la Suisse(non non pas pour son chocolat !)
Mais voilà ,il est humain notre François, et il réagit comme il peut à la perte de son mandat; de toute façon, les gens continuent à l'aimer, et cette situation va lui permettre un petit tour en arrière, un petit flash-back dans le temps avec des découvertes extraordinaires et constructives.
C'est bien ce qu'aimeraient tous les hommes politiques , un petit saut dans le vide pour mieux repartir ...
Bref c'est drôle et fantaisiste aussi, comme "le chapeau de Mitterrand". A conseiller pour tous les citoyens, même si ce livre est déjà un peu daté (2009) il est toujours d'actualité . Merci Antoine pour ce moment !
Commenter  J’apprécie          40
Soir d'élection. A Périsac, le maire sortant François Heurtevent vient de perdre les municipales. On le disait pourtant gagnant, la nouvelle est encore plus dure à avaler. La politique, c'est un métier auquel il se consacre depuis de nombreuses années alors cette mairie qui lui échappe, c'est toute une vie qui s'écroule pour Heurtevent. Que faire après ? Comment trouver la motivation de se lever le matin quand on n'a plus d'un coup plus rien à faire ? En une semaine, François Heurtevent adopte le rythme d'Archipattes, le chat de la maison : beaucoup de sommeil en attendant le retour de sa femme, chef renommée de la Musarde, un restaurant qui compte trois étoiles au Michelin. Et l'ancien maire de s'enfoncer dans la dépression. En récupérant ses cartons, somme d'années de travail, François tombe sur une vieille photo de classe. le cours Levert, 1978 : il avait 17 ans. Lui prend alors l'envie de retrouver tous ses anciens camarades, de savoir ce qu'ils sont devenus. Avec l'aide d'un ami des renseignements, il retrouve leur trace et commence son retour vers le passé. Alors que la nostalgie le mène à l'ancienne adresse de son mentor aujourd'hui décédé, Jacques Dercourt, il loue sur un coup de tête l'appartement de ce dernier. L'endroit a changé mais y flotte encore le souvenir de ses premières années et premières armes en politique. Et dans ce quartier général où il peaufine son étrange quête, ce sont des secrets qu'il va déterrer.
'écriture d'Antoine Laurain se découvre avec bonheur tant elle est agréable. J'y ai trouvé une sorte de musique, elle sert de partition à la quête de ce personnage à la recherche de lui-même. Car finalement à travers ces rencontres qu'il provoque, c'est sa propre image qu'il retrouve. Celle de l'adolescent indécis, celle du jeune secrétaire d'un homme politique, celle de l'homme amoureux, celle du politicien reconnu. Avec cette incursion dans le passé, c'est le cours de sa propre vie qu'il remonte. le roman joue subtilement avec l'introspection et les rebondissements aux accents de polar et j'ai trouvé tout cela réussi.
Lien : http://lencreuse.over-blog.com
Commenter  J’apprécie          50
Les lendemains de défaite électorale, je connais.
Tenter de savoir ce que sont devenues d'anciennes connaissances, sur Copains d'avant ou Facebook, j'ai déjà essayé aussi.

Si ces points communs m'ont décidé à faire du roman d'Antoine Laurain mon premier livre de la rentrée, la construction et le style fluides m'ont embarqué illico dans la quête de François Heuretevent.

Malgré quelques grosses ficelles (l'assiette récupérée par hasard à Drouot..), elle est universelle cette recherche de "la photo de la jeunesse enfuie".

Comme son constat sur les difficultés de partager certaines choses (p 170) :
"Les êtres sont souvent désespérés de ne plus pouvoir partager leurs expériences avec qui que ce soit. Leurs conjoints haussent les sourcils devant des histoires qu'ils ont entendus cent fois, les enfants n'en ont rien à faire et les amis se sont évanouis dans la nature depuis longtemps."
Commenter  J’apprécie          50
Carrefour des nostalgies d'Antoine Laurain raconte l'histoire d'un élu politique, François Heurtevent, battu aux élections municipales, qui, pour tenter de reprendre pieds après une victoire qu'il pensait acquise, décide de retrouver quelques camarades de classe de terminale, lorsque la photo de classe tombe accidentellement d'un des cartons rapatriés de son bureau à la mairie. Cela le mènera à se souvenir de ses débuts en politique, à faire le chemin à l'envers.

Je ne connaissais pas l'auteur et c'est grâce à divers blogs que la semaine dernière, me rendant chez mon libraire, je me suis dit: pourquoi pas? Cela se lit très vite et très bien. Quelques tournures de phrases m'ont faite bien rire. Je ne garantis pas que je me souviendrai réellement de ce livre dans quelques années. Pour passer un bon moment de lecture (accessoirement avec théière, petits gâteaux et carrés de chocolat), c'est un bon choix.
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je m'étais souvent demandé à quoi ressemblait la vie d'un André Calfandieu. Je l'imaginais solitaire dans un microscopique appartement kafkaïen encombré de dossiers administratifs, jusqu'au jour où je luis avais posé la question. Il était marié, et avait cinq enfants. Il était aussi président du Club français des maquettistes navals, ces amateurs qui passent des milliers d'heures à monter des modèles réduits de bateaux? J'avais tout faux, le gros homme maussade que je côtoyais avait une vie bien remplie en dehors des horaires de l'Assemblée. C'est ce jour-là, je crois, que je me suis un peu plus intéressé à la politique. Les gens avaient des vies et nous en étions les gardiens, c'était à ce genre de sentences que je croyais.
Commenter  J’apprécie          60
La silhouette brumeuse du jeune homme que j’avais été me traversait l’esprit, sans que je puisse vraiment distinguer ses traits, comme un nom que l’on a sur le bout de la langue sans parvenir à l’énoncer clairement. Je retrouvais la pensée apaisante que la vie est somme toute assez simple, qu’elle est devant soi, pleine de rencontres et de hasards. Qu’elle est longue comme les journées de l’enfance. C’est après que le temps se rétracte. A mon âge, les journées sont déjà plus courtes; plus ça ira, plus elles passeront vite. Enfant, le temps d’une journée durait un siècle. Entre le petit déjeuner d'avant l’école et le dîner avec les parents, s’était écoulé un océan de temps. Les heures comptaient double, voir triple. Le goût de l’œuf dur qui se mêlait au café au lait me ramenait curieusement dans le temps indéterminé des souvenirs, de ceux qui sont remplis d’après-midi ensoleillées. Dans la réalité, il est bien possible que le ciel ait été gris. Le baromètre de la mémoire est différent, les bons souvenirs orientent toujours sur «  chaud et sec ». Le terme « grandes vacances » me vint à l’esprit, pourtant il n’existait aucun lien entre l'œuf dur-café au lait et mes grandes vacances d'enfant. Je me mis à penser aux analystes qui se plaisent à démontrer les milles et un rouages de l'esprit humain. Les associations les plus farfelues révèlent de profonds secrets enfouis dans les strates de la personnalité. Oui, les grandes vacances duraient un temps fou, la fin de l'été paraissait tellement loin lorsque commençaient les beaux jours. Désormais, j'ai à peine le temps de profiter de quelques belles journées de juillet que je me retrouve déjà début décembre.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne sais pas la phrase qu'il venait de laisser en suspens et qui annonçait pourtant bien des surprises. A cet instant j'avais les yeux fermés et respirais le parfum de mon verre : des fruits roses pâles avec une touche impalpable venue de très loin, quelque chose d'une vieille armoire fermée depuis des lustres et que l'on vient de rouvrir. La tête me tournait. Lorsque j'en bu la première gorgée, j'eu l'impression que la Terre s'arrêtait. 1937... C'est la jeunesse du vin qui me surprit le plus, avec ce parfum de framboise qui s'imposait, suivi de notes salines apaisant sa légère acidité, puis sa longueur qui était fascinante.
Commenter  J’apprécie          30
Je reprenais mes vieux réflexes politiques; Appeler l'électeur par son prénom, cela crée une connivence, la connivence est sœur de la confiance, et la confiance est mère de tous les bulletins de vote.
Commenter  J’apprécie          60

Videos de Antoine Laurain (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antoine Laurain
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/antoine-laurain-les-caprices-de-l-astre-53253.html
Certains livres sont comme une rencontre. On ne les attendait pas et ils vous apportent plus que vous ne le pensiez. Ainsi en est-il du nouveau roman d'Antoine Laurain, « Les caprices de l'astre». Antoine Laurain trace discrètement son sillon depuis 15 ans en France comme à l'étranger où ses livres sont traduits en une vingtaine de langues et sont l'occasion pour lui d'accompagner ses personnages de l'Amérique du Nord à la Corée du Sud. Si son titre le plus connu reste « le chapeau de Mitterrand », en 2012, adapté ensuite pour la télévision, ces autres livres révèlent eux aussi un talent certain d'écriture où le style le dispute à la poésie sans renier une pointe d'humour. « Millésime 54 », « Rhapsodie française » ou « le service des manuscrits » font partie de cette bibliographie. Mais sa petite consécration personnelle reste sans doute la fait que Camilla, duchesse de Cornouailles,épouse du prince Charles, ait choisi son livre « La fille au carnet rouge » dans sa sélection de lecture pendant le confinement. Dans son travail d'écriture, l'auteur reconnait volontiers une nostalgie heureuse. Lui qui a, pendant plusieurs années, travaillé dans un magasin d'antiquités s'appuie souvent dans ses romans sur le temps qui passe, les rencontres au-delà du temps et les objets qui créent la transmission. On retrouve cet esprit dans ce nouveau titre « Les caprices de l'astre ». Guillaume le Gentil de la Gournaisière, savant et astronome, est envoyé sur les mers du globe par le roi Louis XV. En parallèle, dans le Paris d'aujourd'hui, Xavier et Alice, malmenés par la vie se croisent sans se trouver. Mais le destin est en embuscade. On entre avec une réelle jubilation dans cette jolie histoire qui parle d'amour, de résilience, de lien aux autres sans mièvrerie, sans pathos mais avec légèreté et poésie. L'écriture est belle et légère, le style permet de retrouve la belle plume d'Antoine Laurain. Quant à l'intrigue, finement amenée, elle nous offre une réelle parenthèse enchantée dans cette période tellement troublée. Et mon Dieu, que ça fait du bien… « Les caprices de l'astre » d'Antoine Laurain, aux éditions Flammarion.
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (97) Voir plus




{* *} .._..