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EAN : 9782743624491
342 pages
Payot et Rivages (06/02/2013)
3.03/5   15 notes
Résumé :
Dara Barr réalise des documentaires dans l'air du temps : le viol des femmes bosniaques, les néo-nazis, La Nouvelle-Orléans après Katrina. Décidée à se lancer de nouveaux défis, elle part pour Djibouti afin de filmer les pirates des temps modernes en action. Mais le soleil de la région a manifestement tapé sur certains crânes. Est-il vrai, par exemple, que l'explosion d'un superméthanier peut libérer autant d'énergie qu'une bombe atomique ? Cela expliquerait pourquo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Dans Dieu reconnaîtra les siens, paru en France en 2003, Elmore Leonard abordait de manière quelque peu anecdotique la question du génocide rwandais. C'était jusque là une de ses rares incursions du côté de l'histoire récente et de l'actualité géopolitique. Avec Djibouti, il s'empare réellement pour la première fois d'un sujet d'une actualité brûlante, à savoir la piraterie dans le golfe d'Aden et l'activité d'Al-Qaïda dans cette région du monde. Réalisatrice de documentaires, primée aux Oscars, Dana Barr débarque à Djibouti avec Xavier, son assistant septuagénaire, pour filmer les pirates somaliens à l'oeuvre dans cette région, carrefour entre l'Orient et l'Occident où se croisent barbouzes, millionnaires texans en quête d'aventures, marines de guerre, méthaniers, islamistes radicaux et, donc, pirates embarqués dans des yoles et amateurs de 4x4 Toyota.

Les lecteurs qui connaissent Elmore Leonard s'en doutent, il n'est pas là pour faire un cours de géopolitique. Malgré tout, l'auteur américain dépeint à sa manière et avec sans doute une documentation assez importante, les jeux de faux-semblants et de pouvoir qui sont à l'oeuvre dans ce lieu stratégique. Et la manière d'Elmore Leonard, c'est quelque chose de particulier, une patte unique à base de dialogues à la fois criants de naturel et particulièrement amusants, de personnages ultra-cools qui en côtoient d'autres particulièrement bêtes (mais qui peuvent aussi être cools et méchants) et des situations à la fois incroyables et crédibles.
Tous ces ingrédients sont bien présents dans Djibouti, quasiment ad nauseam tant les personnages sont nombreux et tous aussi fous les uns que les autres : Dara dont le détachement extrême confine à l'inconscience, Jama le membre américain d'Al-Qaïda assouvissant avant tout des pulsions psychopathes, Billy le millionnaire texan alccolique obsédé par l'idée de devenir un héros américain, les chefs pirates businessmen avertis, Buck l'ancien Navy Seal qui ne sert à rien… Et Elmore Leonard de nous jouer une valse étourdissante quitte à nous perdre un peu parfois dans cette folle atmosphère.
Si l'on sent que l'intrigue a parfois un coup de mou, l'auteur, fort de son expérience, réussit toujours à accrocher le lecteur par le biais de son sens aiguisé des dialogues qui font mouche et d'une constante surenchère dans les situations débridées. Il nous livre là un roman d'aventures moderne bien mené et efficace, pas complètement surprenant pour qui le connait un peu, ni même inoubliable – on peut légitimement penser que l'oeuvre de Leonard a connu son apogée il y a déjà quelques années – mais qui tient bien son rôle de divertissement de bonne qualité.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Voici encore un exemple de rendez-vous manqué. Djibouti trônait depuis quelques mois sur mes étagères, je l'avais acheté quelques jours avant le décès de l'auteur, au mois d'août 2013. J'avais un très bon souvenir de la Loi de la cité, un polar très sombre situé à Détroit, aux dialogues vifs et savoureux, parfois grossiers…J'ai passé quelques années à Djibouti, ce n'est pas une contrée souvent évoquée dans la littérature aussi j'ai saisi cette occasion !

Elmore Leonard nous embarque donc vers Djibouti et le Golfe d'Aden à la rencontre de Dara Barr, documentariste oscarisée pour son film sur la Nouvelle-Orléans après l'ouragan Katrina. Cette fois-ci Dara, accompagnée de son caméraman Xavier le bo, s'intéresse à ces pirates d'un nouveau genre qui sévissent dans le Golfe d'Aden, ils sont les nouveaux caïds de la région. Dara et Xavier forment un sacré tandem, Xavier a 72 ans, une carrure d'athlète, il protège Dara et l'aide dans ses investigations. Les deux complices vont faire pas mal d'étranges rencontres, dont un milliardaire texan, accompagné de sa compagne, un mannequin sur le retour partis faire le tour du monde en bateau. Ceux-là vont les mener aux fameux pirates, venus à Djibouti pour dépenser leur butin dans les bars de la ville. Petit à petit, Dara et Xavier pénètrent ce cercle très fermé, où se mêlent tous les trafiquants possibles et les terroristes. Pourtant l'un d'eux, Idriss Mohamed s'avère bien sympathique, en dépit de ses liens avec le mystérieux Ari Ahmed Cheikh Bakar, un négociateur entre les différents groupuscules terroristes. Bientôt le film de Dara prend une curieuse tournure, la réalité est tellement romanesque qu'elle semble dépasser la fiction. D'où le dilemme de Dara, partie pour tourner un documentaire, elle se retrouve avec les rushes d'un parfait film d'action digne des grosses productions hollywoodiennes.

La force du roman d'Elmore Leonard tient dans l'originalité de son intrigue, où la fiction permettrait de mieux faire passer les idées. Les personnages sont surprenants, pourtant je ne m'y suis pas attachée, j'en ai confondu certains. Arrivée au milieu du roman, l'intrigue m'a lassée, ça redémarre vers la fin, mais globalement je n'ai pas été séduite, quelques très bons passages ne font pas un très bon roman. Sur un sujet qui me tenait à coeur, en dépit des critiques élogieuses, Djibouti a terni le souvenir que j'avais de l'écriture d'Elmore Leonard.
Lien : http://bene31.canalblog.com/..
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Elmore Leonard maîtrise le suspense à la perfection. Entre les Somaliens, la CIA, Al-Qaïda, le lecteur sait qu'il peut tout attendre. Alors, il tremble pour les personnages centraux. Un seul coup de plume de l'auteur et tout le monder meurt. Elmore Leonard en est capable. Alors il mène le lecteur par le bout du nez. Il montre l'ironie des situations, leur caractère décalé et vain. A quoi bon faire des reportages qui ne changeront rien, semble-t-il nous dire. Et c'est le point final du livre... un documentaire ne touchera pas aussi bien les foules qu'un film avec Will Smith. S'il n'y a qu'une morale à ce roman (alors qu'Elmore Leonard nous en assène de nombreuses, avec violence et réalisme), ce sera celle-là: nous sommes à l'ère du show, du show-business. Même les pirates somaliens l'ont compris et en maîtrisent les rouages.
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Je suis très déçue par ce polar dont j'avais entendu le plus grand bien
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Impossible d'accrocher
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critiques presse (1)
Lexpress
16 avril 2013
Le vieux maître nous surprend encore, avec les aventures d'une fameuse documentariste partie enquêter sur les pirates du golfe d'Aden. Qui ne constituent pas forcément le plus grand danger de la région...
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Assise sur le canapé, elle posa son verre pour regarder Billy. Il était on ne peut plus sérieux. Exactement le personnage que jouait Sterling Hayden dans Docteur Folamour, Le Général Jack D. Ripper. Sous-titre du film : Comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe. Sterling Hayden était d'un tel sérieux qu'il donnait l'impression d'être complètement allumé. Comme quand il parlait, avec un calme absolu, de la conspiration communiste pour mettre dans notre précieuse eau potable du fluor destiné à foutre en l'air nos précieuses sécrétions corporelles. [...] Billy avait dit qu'il l'avait vu au moins six ou sept fois, et que pour lui Jack D. Ripper était un martyr, vu qu'il donnait sa vie pour défendre nos précieuses sécrétions corporelles. Pages 106/107
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Etre un terroriste, c'est vraiment chiant quand on n'est pas occupé à répandre la terreur. (p.253)
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