Avez-vous faim ? Pas de nourriture, mais peut-être ressentes-vous une insatisfaction, une sensation de vide dans votre existence ? C’est le point de départ d’un thriller policier inquiétant.
Ceux qui ont connu Patrick Sénécal avec la série Malphas, le retrouveront un registre tout à fait différent. Pas de fantastique ici,mais plutôt une horreur psychologique où les seuls démons sont ceux qui hantent l’esprit des humains.
La petite ville imaginaire de Kadpidi, au bord de la rivière Yamaska, un patelin presque sans histoires, jusqu’à ce qu’un cirque bien spécial vienne s’y installer. Le « Circus humanus », composé de gens bizarres, offre un spectacle réservé aux adultes. C’est intense, sexuellement explicite, violent, et certains spectateurs en sortiront bouleversés. Mais c’est toute la tranquillité des alentours qui sera bouleversée lorsqu’on trouvera un citoyen sauvagement assassiné.
Les choses ne sont pas toujours ce que l’on croit et Sénécal joue très fort sur les cordes du mensonge et de toutes les frustrations qui se cachent sous le vernis du petit bonheur de banlieue. Le texte souffre peut-être de quelques longueurs où on ne sait plus où s’en va l’histoire et où on demande si l’auteur n’est pas en train de s’enliser dans son succès. Mais non, la dernière partie retrouvera son rythme d’enfer…
Un thriller noir, une atmosphère lourde, un pavé que je ne recommanderais pas aux gens déprimés par la crise de la quarantaine…
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"Bienvenue à Kapidi une petite ville si tranquille située au coeur d'une région tranquille " Dans cette ville si tranquille, habite une famille normale sans chichis, avec son quotidien banal, il y a Joël le policier et le père de famille, Martine sa femme vétérinaire et propriétaire de sa clinique et leurs deux enfants Nicholas qui entrera au Cégep et Émilie qui entrera en troisième à la fin de l'été.
Pourtant, en second dimanche de juillet, la 32e édition du Bal du Chien-Chaud bat son plein au parc Woodyatt, la journée est normale et magnifique, or au même moment le " Humanus Circus " arrive en ville.
Bientôt tout ne sera plus si tranquille que ça à Kapidi ...
Bon sang, j'ai aimé ce roman, bien différent de ce qu'il a écrit auparavant, mais tout aussi claquant. Il est tellement dans l'air du temps, tellement ancré dans la réalité actuelle.
Je n'ai pas besoin de présenter l'auteur, un auteur qui arrive toujours à me sortir complètement de ma bulle.
" Faims " roman noir psychologique .
Ici place à la vie quotidienne de tous les jours d'une famille normale jusqu'à l'arrivée du "Humanus Circus ".
Tout arrive à Kadpidi, ville si tranquille en apparence.
Tout commence vraiment à déraper à l'arrivée du cirque.
Place à une famille qui se voit rattrapée par le quotidien, Joël policier marié depuis 20 ans qui trouve sa vie morose, trop paisible, trop tranquille, que les années passent et qu'il arrive de moins en moins à faire face à cette vie-là. Il se sent malheureux et dépasser.
Dans tout ça il y a le " Humanus Circus", un cirque pas comme les autres, où les acteurs sont des marginaux et sont loin d'être des enfants de choeur.
Un cirque qui pousse les gens à l'aide de numéros très spécial qu'ils réalisent à déclencher leurs " Faims ".
" Si la bête en vous à faim, nourrit là ".
Pourtant, ses gens, qui mènent une vie si tranquille dans leur ville , ressortent du spectacle avec plusieurs sentiments en eux, frustration, colère, dégoût, choquer, puis admiratif. Au bout du compte ses gens si frustrés parviennent à écouter leur " Faims " et assouvissent leurs pulsions ancrées en eux.
le " Humanus Circus " poussent les gens à être conscient que la vie tourne et que la " Faims " qui les démange doit être assouvie, qu'ils doivent écouter cet " Faims " et non la laisser pourrir en eux. de ne pas laisser leur vie sans saveur, la laisser gagner du terrain. Qu'ils ne doivent pas être spectateur, mais prendre les rênes et devenir acteur de leur vie.
Roman qui fait allusion à toutes les pulsions inavouées et à toutes nos " Faims " intérieur avec toutes ses frustrations qu'elle provoque.
Livre qui pousse à réfléchir au-delà de soi-même...
" Es-ce qu'une seule fois dans notre vie, nous n'avons pas eu un désir de " Faims " inavoué, nous titiller discrètement au cerveau, une envie de commettre une grosse " Faims ".
Quelle régalade ce roman noir très poussé sur la personnalité psychologique de tous ses personnages, et pourtant tout commence par une enquête de police dans une ville si tranquille.
À nouveau complètement bluffé par l'écriture de Patrick Senécal , qui arrive à créer des personnages aux pulsions ancrées en eux qui les mènent souvent à leur perte.
Oui, il y a quelque longueur dans le roman, mais le roman en vaut vraiment la chandelle !
Patrick Senécal ne fait pas dans les romans à l'eau de rose, donc ne pas s'attendre à roman de bisounours où tout le monde et beau et gentille et chante et parle d'amour à tue-têtes " Bisous Bisous ".
Non " Faims " tape fort, cogne fort et, frappe dans l'air de notre temps ^^.
Roman qui va aller rejoindre ses petits copains dans ma bibliothèque.
Ultra CONQUISE ^^ .
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— Assassins, oui. Comme vous tous, comme tout le monde. Et hypocrites. Et lâches. Et envieux, débauchés, frustrés, égocentriques, vils, infâmes, assoiffés de pouvoir, d’argent et de luxure, couverts du vernis de la respectabilité pour mieux camoufler nos désirs qui nous rongent et nous tuent, dégoulinants de bonne conscience avec nos conjoints, nos enfants et notre boulot, et aveugles, volontairement et désespérément aveugles jusqu’à ce que la réalité nous crève les yeux et le coeur
!(p. 354)
Pendant une seconde, l'enfant ne reconnut pas son père et sa peur en décupla.
- Tu sais que je t'aime, hein, trésor ?
Ces mots ne rassurèrent pas l'enfant, qui risque trois pas vers l'arrière. La lèvre inférieure tremblante, il bredouilla:
- Qu'est ce qui est arrivé à maman pis à Patricia ?
Le sourire de son père s'effaça, son visage se vida de toute expression. L'enfant commença à pleurer en reculant à nouveau.
Au premier sanglot de son fils. L’homme leva le pistolet et tira.
Le gamin crut qu'on lui arrachait le bras gauche à partir de l'épaule. Un engourdissement glacial lui fit perdre toute notion de sa propre tangibilité, comme s'il ne possédait plus de corps et flottait dans l'absence. Graduellement, il sentit le sol sous ses omoplates et comprit qu'il était étendu par terre.
Je vous vois dans plusieurs années, je vous vois vieillard… Vous aurez continué à suivre votre régime raisonnable durant toute votre vie, mais votre âme sera rachitique, presque morte d’inanition. Vous serez toujours entouré de votre respectabilité… mais votre faim vous aura bouffé de l’intérieur. Vous serez vide. Vivant, mais vide.
Comme s’il l’approuvait, l’animal grogna avec plus d’intensité, le corps tendu, les babines retroussées. L’enfant soutenait son regard et, tout à coup, il n’eut plus l’âge d’un gamin de huit ans, mais celui de l’humanité.
En rugissant, le prédateur bondit sur sa proie.
Un hispanophone et une Noire se démarquent d'emblée dans une ville presque totalement blanche et le fait qu'ils soient vus ensemble les particularise davantage
1,2,3 BD ! Chez les libraires ! vous présente les BD coups de coeurs de Mathieu & Julie et la librairie L'Octobulle à Castres.
- Speedball de Florian Pige et Etienne Gerin chez Sarbacane
- Aliss par Patrick Senécal et Jeik Dion aux éditions Alire
- Forgotten Blade ; Scénarios : Toni Fejzula , Tze Chun ; Editeur : ANKAMA
1,2,3 BD c'est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture.
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