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EAN : 9782070247349
280 pages
Gallimard (29/10/1953)
3.67/5   18 notes
Résumé :
En 1918, Michèle Vilmain qui dirige une maison de couture à Paris, retrouve Philip Walden un jeune peintre autrichien qu'elle a connu dans le tumulte de la guerre. Ardent, mais faible, il aime cette femme de génie qui ne prendra vraiment conscience de sa propre passion qu'au moment où le jeune homme cédant à l'indécision de son caractère et surtout refusant tout engagement profond, va l'abandonner. Après une tentative de suicide, Michèle forme le projet de se venger... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Court roman, très bien écrit, qui se déroule entre la fin de la Grande Guerre et l'entre-deux-guerres, avec un personnage autrichien, qui a un certain talent pour la peinture et une femme française du monde de la mode, très riche, qui connaîtront une histoire d'amour tumultueuse.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
[ Incipit ]

Les lourds chariots sortaient de la nuit, les boeufs pataugeaient et une jeune fille, pâle comme la mort, fixait les brouillards qui encombraient le ciel, comme une autre boue. Le convoi gravit la petite colline couverte d'arbres, le chemin tourna. On aperçut les eaux du Danube. C'était Nikopol.
La jeune fille sauta de son siège et, précédant la colonne, entra dans une rue endormie. Ça et là, des toiles militaires, des caisses à moitié pourries de l'aigle d'Autriche. Un soldat qui portait sur sa capote de toile l'écusson de l'infanterie de marine, apparut. Il agitait le canon de son fusil de gauche à droite. Il reconnut sans doute le fanion de la Croix-Rouge, car il s'écarta. On entendit deux coups de feu qui venait du fleuve.
Le convoi reprit sa marche et s'arrêta devant une sorte de marché, à moitié couvert d'un toit de chaume.
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Beaucoup de gens, disait-il, ont enragé. Il croyait qu'un monde nouveau allait naitre, mais le vieux monde était là, plus solide que jamais. Les seules mailles qui avaient craqué, c'était du côté du plaisir. La morale s'était assouplie, comme ils disent. La morale, ce n'était pas grave. Les gens en ont toujours de reste. C'était donc une imposture, vous comprenez, un mensonge permanent : cette liberté pour Américaines qui veulent s'encanailler.[...] C'était bien ca, tous ces pauvres types demandaient une révolution et on leur avait distribué des gâteaux qui restaient de l'avant-guerre. Car on s'avait s'amuser en 1910.
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On restait en vie parce qu'on n'avait pas toujours un revolver ou la Seine sous la main. Le moindre délai était fatal : une voix optimiste et bêlante se faisait entendre. On prenait patience.
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Dans son genre, pensait Michèle, la lucidité est une passion aveugle. Elle voit tout, mais elle tue ce qu'elle voit. Elle voit tout sauf la vie, qui reste importante même pour ceux qui n'en sont pas amateurs.
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Qu'il est bavard pensait-elle. Mais elle commençait à savoir, depuis qu'elle était libre, que les hommes se fabriquent eux-mêmes avec de la salive. Il faut donc les laisser faire, sinon ils meurent.
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Vidéo de Roger Nimier
Yannick Haenel et son invitée, Linda Tuloup, lecture par Emmanuel Noblet.
Depuis plus de deux décennies, Yannick Haenel éclaire le paysage littéraire français de ses romans singuliers, où se concentrent les désirs multiples et où nous côtoyons, souvent avec jubilation, l'univers de personnages en quête d'absolu. Au cours de ce grand entretien, un format qui lui sied particulièrement, l'écrivain reviendra sur ses passions. La peinture d'abord (il a écrit sur le Caravage un essai inoubliable), mais aussi le théâtre (son Jan Karski a été adapté sur scène par Arthur Nauzyciel), la photographie (Linda Tuloup sera à ses côtés), l'histoire… On parlera aussi de littérature, de celle qui l'aide à vivre depuis toujours, d'écriture et de ce qu'en disait Marguerite Duras dont l'oeuvre l'intéresse de plus en plus, et de cinéma, vaste territoire fictionnel dont il s'est emparé dans Tiens ferme ta couronne, où son narrateur se met en tête d'adapter pour l'écran la vie de Hermann Melville, croisant tout à la fois Isabelle Huppert et Michaël Cimino…
Écrivain engagé, il a couvert pour Charlie Hebdo le procès des attentats de janvier 2015, en a fait un album avec les dessins de François Boucq, et continue de tenir des chroniques dans l'hebdomadaire. Son dernier roman, le Trésorier-payeur, nous entraîne à Béthune dans une succursale de la Banque de France, sur les traces d'un certain Georges Bataille, philosophe de formation et désormais banquier de son état, à la fois sage et complètement fou, qui revisite la notion de dépense et veut effacer la dette des plus démunis. Mais comment être anarchiste et travailler dans une banque ? Seuls l'amour et ses pulsions, le débordement et le transport des sens peuvent encore échapper à l'économie capitaliste et productiviste…
Une heure et demie en compagnie d'un écrivain passionnant, érudit et curieux de tout, pour voyager dans son oeuvre et découvrir les mondes invisibles qui la façonnent.
À lire (bibliographie sélective) — « le Trésorier-payeur », Gallimard, 2022. — Yannick Haenel, avec des illustrations de François Boucq, « Janvier 2015. le Procès », Les Échappés, 2021. — « Tiens ferme ta couronne, Gallimard, 2017 (prix Médicis 2017). — « Les Renards pâles, Gallimard, 2013. — « Jan Karski, Gallimard, 2009 (prix du roman Fnac 2009 et prix Interallié 2009) — « Cercle, Gallimard, 2007 (prix Décembre 2007 et prix Roger-Nimier 2008). — Linda Tuloup, avec un texte de Yannick Haenel, « Vénus. Où nous mènent les étreintes », Bergger, 2019.
Un grand entretien animé par Olivia Gesbert, avec des lectures par Emmanuel Noblet, et enregistré en public le 28 mai 2023 au conservatoire Pierre Barbizet, à Marseille, lors de la 7e édition du festival Oh les beaux jours !
Podcasts & replay sur http://ohlesbeauxjours.fr #OhLesBeauxJours #OLBJ2023
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