Dans la société civile, la femme est l'égale de l'homme ; comme lui, elle peut faire des études ; elle peut hériter, tester, léguer. Ai sein du couple les décisions se prennent à deux.
Dans le domaine royal, la Grande Epouse transmet le sang et l'héritage pharaonique ; elle seconde et conseille le roi. Consécration ultime : une femme sur le trône ; c'est l'extraordinaire histoire de la reine Hatshepsout, pharaonne pacifique, énergique, éclairée ; le récit de l'expédition qu'elle organise à Pount pour y chercher des arbres à encens, des résines, des aromates, en échange de quelques verroteries, est stupéfiant d'audace et d'ingéniosité.
D'autres femmes participent au pouvoir : celles du Grand Harem du pharaon qui vont jusqu'à ourdir des complots ; les vierges souveraines de Thèbes, Epouses du Dieu, qui évincent les grands prêtres pour prendre le pouvoir religieux, concurrent du pouvoir royal.
Quant au monde divin qui imprègne toute la vie quotidienne,il est largement dominé par Isis, la magicienne, le modèle de l'épouse et de la mère dont le poète dit : "Tu as rendu le pouvoir des femmes égal à celui des hommes".
Ce livre est rempli d'anecdotes inattendues, d'histoires parfois cocasses, de faits divers, d'intrigues et de légendes cosmiques. Passionnant.
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Un livre superbe et incontournable pour qui aime l'egypte ancienne et ses traditions !a ne manquer sous aucun pretexte c'est passionnant !
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En revanche, on constate à quel point, au début de la XIIIe dynastie (vers 1785 avant J.-C.), une femme mariée bénéficie bien d'une indépendance légale complète, allant jusqu'à traduire en justice son père afin de protéger ses propres intérêts privés. Ainsi, Téhénout, porte-t-elle plainte contre son père qui a favorisé sa seconde épouse au détriment des enfants du premier lit..
L'importance de la grande épouse royale, la mère de l'héritier, est naturellement soulignée par son habitat terrestre, son palais et son harem sur lesquels règne son autorité. Plus encore que toutes les Dames qui le peuplaient, elle devait bénéficier d'une "demeure d'Eternité" en rapport avec son rang. Il n'était donc pas question qu'une place secondaire lui soit réservée dans la sépulture de son royal époux.
Quand la France, en Égypte, sauvait l'héritage des pharaons. le combat d'une femme au secours du patrimoine mondial. Une épopée saisissante.
Égypte, 1954. Nasser annonce la construction du haut barrage d'Assouan. Les prestigieux temples d'Abou Simbel vont être à jamais engloutis sous les eaux du Nil.
En France, l'égyptologue Christiane Desroches Noblecourt lance aussitôt l'alerte : un patrimoine universel est sur le point de disparaître. Avec un courage et une volonté farouches, elle va dédier plus de vingt ans de sa vie à un combat qui, au départ, semble une pure utopie. Aux côtés d'André Malraux, de René Maheu, directeur général de l'Unesco, et de Saroïte Okacha, ministre égyptien de la Culture, elle ne va cesser de solliciter les Nations unies pour récolter les fonds nécessaires au sauvetage des monuments pharaoniques.
Dans cette course contre la montre où se mêlent enjeux diplomatiques et financiers, Christiane Desroches Noblecourt illustre, par sa détermination sans faille, la vocation culturelle de la France.
Le récit magistral d'une incroyable aventure pour sauver les trésors de l'humanité.
Journaliste et autrice de nombreux ouvrages, dont des biographies consacrées à de grands égyptologues, Claudine le Tourneur d'Ison a réalisé plusieurs documentaires pour la télévision. Elle a reçu le Prix Diane Potier-Boès de l'Académie française en 2000 pour Mariette Pacha ou le rêve égyptien. Elle est l'autrice, aux Éditions du Cerf, de Champollion. le dernier voyage.
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