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EAN : 9782266093842
480 pages
Pocket (17/04/2003)
3.85/5   41 notes
Résumé :
Ils l'ont souillée, tondue, marquée. Pourtant, elle était parfaitement innocente ; mais c'était durant l'été 1944 en Corrèze, au temps des règlements de comptes expéditifs.

Virginie n'a pas sombré dans la folie, mais la neige glacée de l'amnésie a enseveli son passé.Elle fuit. Elle ne sait plus qui elle est.

Pour les mineurs polonais de Saint-Étienne qui la recueillent, elle est Anna. Elle est Anna encore pour Aristide, le fantastique... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dans les premiers jours de la Libération, en Corrèze, un propriétaire terrien et son fils sont exécutés sommairement sans en raison de leurs supposées sympathies pour le Maréchal Pétain. Ce double assassinat dont on ne cherchera jamais les auteurs marque le début de l'Epuration qui va se déployer avec ses règlements de comptes aussi injustes qu'expéditifs. Ainsi, Virginie, l'épouse du fils, se retrouve accusée d'avoir couché avec un milicien alors qu'elle est toujours restée fidèle à son mari. Elle sera néanmoins battue, humiliée, torturée, violée et finalement tondue et couverte de purin sous les yeux de Pascal son fils aîné. Virginie ressort de cette épreuve très gravement perturbée psychologiquement et surtout totalement amnésique. Il lui faudra plus de vingt ans, traverser de nombreuses épreuves et survivre sous diverses identités, avant de parvenir à se reconstruire et de retrouver sa mémoire et ses deux fils.
Un roman de terroir sur fond historique décrivant l'évolution de toute une famille corrézienne avec ses côtés sombres ou lumineux, ses honnêtes gens et ses salauds, ainsi que la vie des mineurs polonais, des petites gens de Saint Etienne et des ouvriers chez Manufrance entre autres dans l'immédiate après-guerre. L'histoire est dramatique mais avec une fin optimiste en forme d'ode au courage et à la ténacité. Rien n'est jamais totalement et définitivement perdu. Même les pires horreurs finissent par se diluer comme la neige qui fond toujours au printemps... Ce livre donne à réfléchir sur la prégnance du mal et à ses conséquences pour une malheureuse femme et des enfants innocents. le lecteur ne peut que compatir à toute cette souffrance, le destin n'étant pas particulièrement tendre avec eux jusqu'à quelques encablures de la fin de l'histoire. Bordes est un excellent conteur, son style est facile à lire et ses personnages bien campés. Intéressant et instructif.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Gilbert Bordes est un conteur d'histoires fantastique. Son écriture est facile à lire, très fluide mais quand même de bonne qualité. Je l'apprécie beaucoup. Comme je l'ai déjà dit, Gilbert Bordes devient l'un de mes auteurs favoris que je lis toujours avec plaisir, du bon terroir corrézien.
Cette histoire, quoique fictive aurait pu être vraie car le sujet : des femmes ayant eu une liaison avec un allemand( fait avéré ou pas) se font tondre la tête de force, une humiliation terrible. Ce traumatisme lui fait perdre la mémoire, elle ne sait plus qui elle est, non seulement son nom, mais aussi tout ce qui lui est arrivé avant cet événement.
Gilbert Bordes fait partie de l'école de Brive, comme Christian Signol que j'apprécie également.
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SUPER , histoire d'une tondue
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le malheur est écrit partout en ce début de mois d'août 1944, sur la poussière de la cour, sur les feuilles du marronnier, sur chaque pierre de la grande maison de la Veyriere. On l'attend, comme le premier coup de tonnerre quand le ciel s'obscurcit, comme la neige milieu de l'hiver, en s'étonnant qu'il ne soit pas déjà là.
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La dernière nuit de Pompéi - Gilbert Bordes
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