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EAN : 9782021075380
285 pages
Seuil (13/09/2012)
3.58/5   124 notes
Résumé :
Ennatown, la "ville des serpents d'eau" en langue iroquoise : sans histoires, avec son Comité de charité, sa bonne conscience, son lot de mâles chasseurs si conventionnels, et leurs Desperate Housewives. Une sérieuse ombre au tableau, toutefois : il y a une quinzaine d´années, l'un des leurs, forcément un des leurs, a enlevé cinq petites filles. Quatre ont été retrouvées au fond d'un lac ou d'une rivière. D'où le surnom du mystérieux criminel : le Noyeur. La dernièr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
3,58

sur 124 notes
Que préférez-vous en guise d'apéritif ? Une histoire sordide de séquestration avec jeune enfant ? Ou les tourments d'un flic alcoolo, mis sur la touche suite à une énorme bavure ? Eh bien pas le choix, vous aurez les deux, et dès les premières minutes... Heureusement, la suite du menu se révélera plus digeste. L'ex-flic et un ancien rappeur vont revenir sur des affaires de meurtres pédophiles non résolues treize années plus tôt, tout en traquant parallèlement et 'par hasard' un adorable colosse déficient mental accompagné d'une fillette.

Une énième histoire de séquestration (cf. Twist, Room, Séquestration) ; la jeune femme autrichienne inspire décidément nombre d'auteurs, et les résultats sont plus ou moins réussis. Ici, l'affaire est traitée brillamment et subtilement. Après quelques pages fortement perturbantes, le ton devient supportable, hormis quelques brefs passages. La petite victime qui porte un regard tout neuf sur le monde extérieur est touchante, elle m'a moins agacée que le garçon de Room - question de langage, probablement. Et la plupart des protagonistes sont vraiment convaincants et attachants, notamment Black Dog, le géant noir.

Je me suis laissée emporter par le suspense - suspense d'autant plus fort et agaçant que le lecteur a longtemps une longueur d'avance sur les enquêteurs, ce qui le fait piaffer comme un enfant apercevant le gendarme derrière Guignol… J'ai donc dévoré cette intrigue à un rythme frénétique, d'autant que j'avais oublié si Brigitte Aubert préférait les happy end ou les dénouements tragiques... A votre tour de le découvrir !
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Il y a 13 ans à Ennatown, 5 fillettes disparaissaient. Dans les torrents glacés de l'Amérique du Nord, on ne retrouva pourtant que 4 corps. Et voici qu'un jour, surgit de nulle part une petite fille sale et terrorisée, qui s'enfuit aussitôt avec Black Dog, l'individu le moins fréquentable de la ville. Alors que l'inquiétude revient parmi les habitants, Limonta, un ex-flic alcoolique à la conscience chargée, décide de mener l'enquête. Cette fillette de 5 ans mènera t-elle sur la piste du tueur en série qui a sévit depuis des années ?

Un suspense complètement dingue !
Une histoire complètement incroyable !
Un récit complètement hilarant !
...
En un mot : génial !

C'est un magnifique livre, et très bien écrit par Brigitte Aubert, qui est décidément une excellente découverte pour ma part cette année.
Et en plus on rit beaucoup, tellement c'est drôle.
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Brigitte Aubert a de nombreuses cordes à son arc qui se traduisent par des écrits de genres très variés. Personnellement, je la préfère en reine du polar comme dans "La mort des bois" ou "La mort des neiges".

Ennatown, la ville des serpents d'eau (de l'iroquois ennaton : serpent d'eau), la petite bourgade américaine se souvient encore qu'il y a quinze ans, une série de drames avait troublé son apparente tranquillité. En deux ans, cinq fillettes âgées de 5 à 7 ans, avaient successivement disparu. Le corps mutilé de quatre d'entre elles avait été repêché dans un étang mais celui que l'on surnommait le Noyeur n'avait jamais été arrêté. Aucune trace non plus de sa dernière victime, Vera Miles. Mais voilà qu'à quelques jours de fêter Noël, un SDF, Black Dog, bien connu des habitants de la ville comme simple d'esprit tout à fait inoffensif, est aperçu avec une petite fille dans les bras. Bien qu'aucune disparition n'ait été signalée dernièrement, rapidement les "bien-pensants" y voient la réapparition du Noyeur. Pourra-t-on enfin mettre un nom sur le tueur d'autrefois ? Deux ex-enfants du pays revenus au bercail par obligation, vont mener l'enquête. Vince Limonta, ex-flic alcoolique limogé pour bavure et Snake T., ex-star du Gangsta rap sont persuadés que le géant noir Black Dog est innocent dans l'affaire malgré sa fuite.

J'ai adoré la construction du roman. Bien que le lecteur soit au courant d'une partie de la vérité car la fillette, muette, porte son identité sur un bout de papier écrit par sa mère, que son sauveur SDF, illettré, ne peut malheureusement pas déchiffrer, il devra attendre les toutes dernières pages afin de connaitre le nom du coupable. Peu à peu, pourtant l'étau se resserre. Petit à petit, l'auteure lâche des indices qui laissent à penser qu'il est parmi l'élite de cette ville qui se prépare à festoyer. Brigitte Aubert a mis mes nerfs à rude épreuve car au gré de ma lecture, j'ai soupçonné tous les protagonistes à tour de rôle. J'ai beaucoup aimé aussi le duo d'enquêteurs improvisés, ces deux cabossés de la vie sont attachants et souvent drôles. Par un jeu subtil et un vocabulaire adapté qui décrit successivement les pensées du Noyeur, de la fillette et de Black Dog, une intrigue étonnante se construit. En plus de l'enquête, l'auteure en profite pour égratigner un peu cette soit-disant "bonne société américaine" très puritaine et à majorité blanche, qui accepte dans ses rangs quelques personnes issues des minorités comme justificatif de sa bonne foi.

Malgré quelques ficelles assez grosses, l'histoire m'a convaincue, beaucoup plus que "Ténèbres sur Jacksonville" où Brigitte Aubert surfait sur la vague de l'horreur et du fantastique, que j'avais détesté. Un 18/20 pour ce bon polar où se côtoient l'innocence, la monstruosité et les faux-semblants.
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Je ne suis pas familière de ce genre d'ouvrage,même si j'ai lu les Millenium
un peu par hasard, j'ai acheté "la ville aux serpents d'eau" grâce à Babelio,(comme l'enfant aux cailloux).
Dés les premières pages j'ai eu un choc:l'auteur ne nous épargne rien, une scène d'ouverture difficile à supporter , glaçante à souhait, je me suis demandée si j'allais continuer:"Je suis morte il y a treize ans.
J'avais 6 ans.
On m'a retrouvée noyée dans le lac, sous la glace.....
Les poissons avaient dévoré mes doigts et mon visage.....
Moi, je croupis dans ce trou noir.....
Vraiment, un choc, puis la tension se relâche quelque peu...
Brigitte Aubert mélange une affaire de séquestration et d'assassinats de fillettes en série, non élucidés,il y a 13 ans,5 petites filles disparaissaient, on ne retrouve que quatre corps, et un jour, surgit de nulle part, une petite fille en jogging rose, maigre, sale et terrorisée avec à la main, un bout de papier....
Le mystère, c'était elle.qui était -elle?
D'où venait - elle?
Pourquoi suivait - elle un géant noir illettré mais pas méchant du tout?
Est que cette fillette menait sur la piste d'un tueur en série qui sévissait il y a des années?
Avait - elle un rapport avec les meurtres de fillettes treize ans auparavant?
Brigitte Aubert réussit à construire un bon suspense autour de l'évasion de la fillette d'abord grâce au handicap dont elle l'a dotée,d'un côté la violence, la soumission et l'humiliation que Daddy exige d'elle, de l'autre ce qu'elle a appris par les livres....
Cela rend délicat le succès de sa mission: porter le message rédigé par sa mére....qui pourra les aider....
Un suspense et une course poursuite qui m'ont tenue en haleine jusqu'à la dernière page...
L'auteur dresse un portrait caricatural d'une petite ville de province américaine avec ses secrets, ses préjugés , son hypocrisie, ses faux semblants, ses castes,ses non -dits, ses rumeurs.....un enquêteur alcoolique déchu et dépressif,un rappeur déglingué,des femmes nymphomanes et dépendantes à l'argent de leur mari...alcooliques aussi....
Seuls les personnages Black Dog et Amy sont attachants.....
La langue familière parfois m'a un peu déstabilisée, l'auteur incite le lecteur à suspecter tour à tour tous les personnages.....
Le dénouement est mélodramatique, à dessein, je suppose....
Ce n'est que mon avis , tout à fait novice dans ce genre angoissant et excessif....
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Un choc dès la première page ! La scène d'ouverture m'a complètement tétanisé. A un tel point que je n'étais pas vraiment certaine de pouvoir aller plus loin. Heureusement (ou pas selon les goûts), la tension diminue d'un cran dans les chapitres suivants.
La recette du nouveau polar de Brigitte Aubert ? Un solide mélange d'une affaire de séquestration à la Kampusch et d'assassinats de fillettes en série non élucidés, saupoudré de personnages emblématiques de tout bon roman noir qui se respecte (l'enquêteur alcoolo déchu, le géant inquiétant qui cristallise toutes les peurs mais se révèle être un gentil nounours, les vrais méchants dissimulés sous de beaux costumes de notables…) avec comme toile de fond Ennatown, banale petite ville américaine.
Le cocktail fonctionne avec plus ou moins de bonheur selon les chapitres et les protagonistes. Il faut d'abord souligner le courage, sinon l'audace, pour un auteur hexagonal d'oser camper son histoire aux Etats-Unis. L'american way of life y est particulièrement bien restitué sur un mode ironico-critique. le traitement des scènes de traque sont, quant à elles, d'une efficacité avérée. Cependant, l'introduction de nombreuses références culturelles françaises tombe souvent comme un cheveu sur la soupe. L'abus des ficelles habituelles du genre provoque finalement l'inverse de l'effet recherché. Quant aux références régulières aux séries télés à la mode (Desperate housewives, Cold Case …), elles manquent un peu de subtilité et deviennent rapidement indigestes.
Autre bémol, il est vraiment dommage d'avoir quasiment donné le nom du meurtrier au milieu du livre (et dieu sait que je ne suis vraiment pas une experte dans ce genre de découverte …), sans pour autant le transformer en ressort dramatique de choix. A ces réserves près, « La ville des serpents » sait retenir l'attention de ses lecteurs.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Il lui fallait du café. Des litres de café. Comme autrefois, à la brigade. New York, le petit matin glacial, les beignets, le café. Un vrai cliché de polar. Et lui, le lieutenant Vince Limonta, de la brigade criminelle. Un autre cliché. Le bagarreur basané et alcoolo. Le flic au caractère bien trempé. Le "lonesome cow-boy", clope au con des lèvres, barbe mal rasée. Il y croyait, pourtant. Il y croyait, à ce personnage qu'il jouait avec tant de conviction. Comme un vieil acteur ridicule qui ne voit pas que le public a changé et qu'il commence à se prendre des gamelles.
Les avertissements. De plus en plus nombreux. L'ivresse, de plus en plus fréquente. Et pour finir, la bavure. Ce jour-là, le ténébreux lieutenant Vince Limonta coursait un dealer soupçonné d'avoir cramé vif un clochard. Le type était recherché pour d'autres crimes. Un vrai méchant. Le vengeur lieutenant Limonta avait dégainé son arme de service au milieu de la rue. L'intrépide lieutenant Limonta avait appuyé sur la détente. L'ivrogne lieutenant Limonta avait raté son coup. La balle était partie un poil de travers et avait fait sauter le tête d'une maman qui revenait de l'école avec son gamin.
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- En tout cas, le type est très fort. Approcher ces gosses sans se faire remarquer, ne pas laisser d'indices...
- Pas forcément (...) La plupart des pédophiles bénéficient du trompe-l'oeil de l'intégration sociale. Ce sont rarement des marginaux ou des gars avec un casier. Ils agissent au nez et à la barbe de leur environnement parce qu'ils se fondent dans la masse. On ne les remarque pas. Non pas parce qu'ils sont suprêmement habiles, mais parce qu'ils n'ont rien de remarquable. (...) Le vilain méchant loup n'a pas à montrer patte blanche, il a les mains propres, il est des nôtres. (p. 217)
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Black Dog [handicapé mental] en était arrivé à la même conclusion. Les chasseurs étaient ivres. En colère. Les hommes ivres et en colère aimaient faire du mal, avec leurs poings, leurs couteaux et ce qu'il y avait dans leur pantalon. Il avait assisté à plusieurs viols collectifs au cours de sa longue errance. Chaque fois il s'était enfui, le visage caché entre les mains pour ne plus entendre les cris. (p. 107)
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Laura se tenait de nouveau à ses côtés, un verre à la main. Plein à ras bord de vodka. Curieux comme quand on commençait soi-même à déraper on repérait soudain tous les autres, tous ceux qui vous étaient semblables. Ils devenaient visibles, tels des cafards jaillissant d'une faille dans un mur quand tout le monde dort.
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Après s'être farci des listes effrayantes de tueurs sadiques et le détail abject de leurs méfaits, S.T. en vint à la conclusion que la plupart de ces assassins d'enfants n'en avaient pas eux-mêmes. Ceux qui étaient mariés et pères de famille étaient une minorité. Cela avait-il un sens ? Il n'était pas psy, il n'en savait rien. Il ne pouvait que constater que d'un côté il y avait les parents, hélas trop nombreux, qui martyrisaient leur propre progéniture et de l'autre les prédateurs esseulés à l'affût des enfants d'autrui. (p. 184)
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Notre chroniqueuse du jeudi, Carole S. ne connaissait pas les ouvrages de Brigitte Aubert avant de lire "Funeraium" (éditions Points). Et on peut dire que notre serial-lectrice est tombée sous le charme de ce thriller...
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