Le Pont des tempêtes, tome 2 : La Reine traîtresse

[Lecture commune avec Suzy mars 2024]
Avant de commencer, je tenais à adresser un petit mot à ma meilleure amie avec qui j'ai pu partager, mes joies, mes appréhensions, mes agacements et mon fangirlisme, durant cette LC. Sans toi, ce livre n'aurait sans doute pas eu le même impact, alors merci pour ce moment, et on remet ça quand tu veux. ❤️

Ceci étant dit, je rédige cette chronique à chaud, j'en suis encore toute retournée et je me sens vide de quitter cet univers riche avec son panel de personnages attachants. C'est comme quitter une famille et ça m'est toujours douloureux, je crois que n'importe quel mordu de lecture connait ce sentiment de perte au moment où se tourne la dernière page d'un livre que l'on chérit. Cette suite est un véritable coup de coeur, je l'ai même trouvé meilleure par rapport au premier tome. À mesure que l'intrigue se dessinait, tous les défauts que j'ai pu reprocher comme le manque de développement des personnages secondaires, l'absence d'approfondissement dans l'intrigue, la froideur de Lara, un scénario un peu trop centré sur la romance, tout ceci est balayé d'un revers de la main.

On en apprend davantage sur le Royaume de Maridrina tenu d'une main de fer par Silas, et j'ai beaucoup aimé découvrir son harem, notamment Coralyn, mais aussi Keris aux côtés de Zarrah qui laissent entrevoir une perspective intéressante pour la suite. Les soeurs de Lara ont également un rôle prépondérant, ça a été une très belle surprise de les voir sur le devant de la scène une bonne partie du roman, je ne m'attendais pas à ce que ça prenne un tel tournant ! En réalité, dans ce tome nous faisons la connaissance de nouveaux personnages, certains anciens qui n'avaient jusqu'alors été que survolés, sont approfondis, l'univers gagne donc en relief. On a aussi un approfondissement en ce qui concerne les différents Royaumes grâce à la quête menée par Lara et Aren, on voyage beaucoup alors que nous étions cantonnés à Ithicana. Sans oublier le passage effroyable dans le désert rouge où Lara et ses soeurs ont été retenues et entrainées. Il y a de véritables réflexions sur certains sujets, la difficulté du climat est au coeur des enjeux, des dilemmes auxquels les protagonistes sont confrontés et qui les font évoluer. C'était très réaliste.

Danielle L. Jensen nous offre une intrigue riche, de l'action à n'en plus finir, avec Suzy nous étions en apnée, ne sachant pas si les choses allaient bien finir. Cette imprévisibilité dans les événements et ce rythme effréné ont tout de suite séduit mon côté amatrice de l'imaginaire. La romance n'est plus aussi centrale qu'elle l'était dans le premier tome, la politique et les complots prennent le dessus pour offrir une explosion de violence, d'actions et de retournements de situation, le procédé est rondement mené. La romance n'est pas mise de côté pour autant, il y a juste ce qu'il faut, l'autrice a su innover et doser cet aspect pour ne pas risquer de tourner en rond. Quelque part, même si Aren a été très dur et têtu envers Lara, toutes les difficultés qu'ils traversent et la manière dont leur relation évolue, donne un côté réaliste à l'histoire puisque c'est un cheminement cohérent. Pour moi, ça renforçait leur lien et leur amour indéfectible, ils m'ont conquise. Mais celle qui me restera en mémoire est sans conteste Lara, son évolution est remarquable, si ce n'est spectaculaire. Elle achève une sorte de rédemption et toutes les épreuves qu'elle traverse pour se punir m'ont fait larmoyer. Je n'oublierai pas de sitôt cette redoutable héroïne.
Quant au dénouement, je ne déplore aucune déception, rien ne m'est apparu comme étant bâclé ou précipité. Pour moi, tout s'imbriquait de manière naturelle, montrant la maitrise de l'autrice dans son univers et toutes les ficelles de son intrigue. le seul regret que j'ai et qui est partagé avec Suzy, c'est l'absence d'un épilogue. Habituellement, j'y suis plutôt réfractaire, car j'ai tendance à trouver qu'ils sont trop niais, mais après cette effusion de sang, de retournements de situations et d'angoisses, un épilogue aurait été le bienvenu.

Je vais m'arrêter ici, j'ai l'impression d'être désorganisée dans mes idées, c'est un exercice délicat de rédiger une chronique lorsqu'on a tout adoré. J'ai essayé d'être la plus objective possible, mais à mes yeux, ce deuxième tome clôture cette duologie sans aucune fausse note. J'ai été happée par l'univers, l'intrigue et ses complots politiques, mais aussi par ses personnages à la fois attachants et hauts en couleur. Ça aura été une expérience de lecture intense en émotion, mais ça me rappelle la raison pour laquelle je lis et qu'est-ce que j'aime ça ! C'est avec une tristesse non dissimulée que je quitte Lara et Aren, je me suis d'ores et déjà procuré la suite, même si je sais que ça ne sera jamais pareil sans eux. Je ne peux que vous recommander cette première duologie, et je ne cesserai d'en faire ma propagande. Lisez cette pépite !

Avec ce tome, Danielle l'Jensen signe la fin des aventures de Lara et Aren, la fin de la première duologie, même si nous ne disons pas encore au revoir à l'univers. Et pardon mais : QUELLE FIN.

Le pont des tempêtes avait déjà été un coup de coeur pour moi. Depuis que je l'ai lu je mène une propagande assidue invitant TOUT LE MONDE -- mes copines de lectures peuvent en témoigner, à lire ce livre. Maintenant je les invite à lire cette sage. Cette lecture est juste incroyable.

C'est vrai que je suis plutôt une lectrice "facile". J'ai peu de déception, j'apprécie beaucoup lire en général. Mais si je passe la majeure partie du temps un agréable moment c'est rare que j'ai des coups de coeur intersidéraux comme c'est le cas avec le pont des tempêtes et la Reine traîtresse. TOUT EST JUSTE : la politique et les complots, les jeux de pouvoir, la relation entre les personnages et les personnages eux-mêmes, leur développement, leur présence, leur prestance. Il n'y a AUCUNE fausse note. J'ai ris, j'ai pleuré, je me suis énervée (bon sang Aren tu es TETU), je me suis amusée, j'ai vraiment vécu chaque seconde de cette lecture sans jamais avoir envie de refermer le livre, sauf pour le faire durer plus longtemps tellement je sais à quel point les quitter serait difficile.

Dans ce livre, il y a certes moins de romance et plus de fantasy, mais tout était terriblement bien mené, la relation était déjà présente et introduite dans le second tombe, ce n'était pas la peine d'en faire trop, et l'autrice a su le faire en ne faisant justement pas tout reposer sur cette romance, même si elle est là, même si elle compte.

L'évolution de la relation entre Lara et Aren est belle, leur amour est touchant, et Lara excusez-moi mais, QUELLE FEMME ?

Non vraiment, si je ne devais dire qu'une chose, ce serait :

LISEZ LE PONT DES TEMPETES, LISEZ LA REINE TRAITRESSE

La duologie concernant Aren et Lara se termine et je suis plutôt contente de cette suite même si j'ai préféré le tome un. Cette fois c'est le désert, les dunes, le sable qui serviront principalement de décor. Et c'est une partie que j'ai apprécié dans le livre, le fuite de deux personnages à travers le désert. Découvrir un peu le monde que l'on peut voir sur la carte. On a aussi le dénouement de la guerre, de l'histoire d'amour donc c'est toujours aussi sympa à suivre. Mais j'ai tout de même l'impression d'avoir un peu survolé les enjeux politiques, les autres royaumes... ce n'est pas assez développé à mon goût. C'est dommage de ce côté là !
Challenge Mauvais genres 2023
Challenge auteure sfff 2023

Dans La Reine Traîtresse l'autrice nous offre une suite digne du premier tome.

Lara est une héroïne forte et complexe que l'on voit évoluer au fil des pages et qui est prête à tout pour sauver ceux qu'elle aime.

On est rapidement plongé dans l'action qui ne s'arrête pas jusqu'à la dernière page pour notre plus grand plaisir.

Sans surprise ce second opus est aussi un coup de coeur. J'ai adoré ce que l'autrice nous propose et je suis impatiente de pouvoir lire la suite de cette histoire d'amour pas comme les autres.

Pfiouu! Quel tome! Une parfaite suite au premier qui m'avait déjà bien séduite!

Le résumé est très simple : la première partie est centrée sur la libération d'Aren, et la seconde sur la libération d'Ithicana.

Mais quelle épopée! le récit est très rythmé, alternant les points de vue de Lara et Aren, ce que j'ai beaucoup apprécié.

Lara est remarquable dans ce tome. C'est une battante, une survivante.. Elle lutte contre ses sentiments pour Aren dans le 1er tome, puis contre ses préjugés malgré une enfance entière d'endoctrinement. Elle tient bon face au rejet d'Ithicana, et vit avec son propre dégoût d'elle même. Elle sacrifie tout son être pour sauver Aren, puis Ithicana, et manque de mourir un nombre incalculable de fois, sans réussir à combler ce puit de culpabilité. Elle affronte ses phobies avec terreur plus d'une fois sans broncher. Mais elle survit, un vrai « petit cafard ».
Toute la forteresse de haine érigée par des années de propagande anti-inithicanienne s'est écroulée avec l'entrée d'Aren dans son coeur, et alors qu'elle commençait à se reconstruire, à retrouver un sens à son existence avec son nouveau statut de reine d'Ithicana, et à vouloir vivre et non plus survivre, le rejet d'Aren à la fin du premier tome a brisé les fragiles fondations de son bonheur.
Mais malgré tout, elle s'accroche aux derniers vestiges de ce bonheur, à l'espoir de le reconstruire, alors elle encaisse. Elle encaisse la haine des autres, la colère d'Aren, et son propre dégoût d'elle même. Et probablement pour la première fois de sa vie, elle décide d'elle même, décide de se battre pour ce/ceux qui lui est/sont chers, décide de se sacrifier pour ce qui lui semble juste. Elle n'est plus un pion. Et c'est beau cette émancipation.
Elle est si courageuse, guerrière, battante, il n'y a plus de manipulation, plus de haine, il n'y a plus qu'un grand vide et un immense besoin de se racheter.
Aren le voit bien, il est en constant dilemme intérieur. C'est un personnage intelligent et il sait très bien que Lara ne souhaitait pas tout ce qui s'est passé, qu'elle a été guidée par des années de mensonges. Mais malgré tout, c'est arrivé. Et les pertes humaines de son peuple le hantent. Elle est l'ennemi numéro 1 à Ithicana et malgré la femme émancipée et remarquable qu'elle devient, le passé ne peut être effacé..
La colère et la culpabilité rongent Aren de l'intérieur, le brisant petit à petit. Il les projette sur Lara en apparence, mais c'est surtout contre lui qu'il est en colère. de lui avoir fait confiance, de lui avoir donné son coeur, son foyer, son peuple, et surtout de l'aimer.

Leur amour est si beau ! Malgré cette situation insolvable, dont on redoute l'issue durant tout le tome - j'ai versé un paquets de larmichettes à chaque prise de conscience -, ils arrivent quand même à se reconstruire l'un auprès de l'autre, aucun des deux n'arrivant à se défaire de l'autre. Ils se sauvent l'un l'autre en continu, littéralement mais aussi plus métaphoriquement.

Je ne donnerai pas d'indices sur la fin, mais je lui reproche simplement d'arriver brutalement. J'étais tellement frustrée de ne pas avoir 2 ou 3 chapitres supplémentaires!!!

J'ai adoré tout simplement.

Si j'ai bien compris, la suite est sur Keris, le frère de Lara. Très très hâte de lire ce tome, Keris m'a clairement convaincu comme personnage.
Il semble doté d'une grande intelligence et avoir acquis l'art de la manipulation. Il a un caractère taquin, provocateur mais maîtrisé. Lors des échanges avec Aren durant sa captivité, ce dernier paraissait bien insipide à côté de Keris - et dieu sait que j'aime le personnage d'Aren, mais il le faisait passer pour un « guerrier stupide ». Keris a réfléchi à tout, il a 3 longueurs d'avance, et sait ce qu'il veut. Il agit de façon réfléchie et ne fonce pas dans le tas. Ça le rend hyper dangereux.. et assez sexy ! À voir..