rien de magique dans ce livre juste une compréhension profonde de notre être il fait partie de ces livres qui sont à lire et relire et si nous avons la chance d'évoluer un peu avec le temps chaque nouvelle relecture nous ouvre davantage notre regard sur nous même et les autres.
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L'ouvrage me faisait envie a priori car il présentait une approche très originale et très profonde de l'héritage judéo-chrétien et de la Bible, touchant au corps, aux énergies, à quelque chose de plus vivant et incarné que les discours religieux habituels. Mais il s'est avéré très frustrant à lire car l'auteure n'a pas le souci d'expliquer les choses à un lecteur néophyte, c'est comme si elle se résumait à elle-même les longues recherches qu'elle a faites. Je dis bien frustrant car on a souvent l'impression de comprendre jusqu'à ce que l'on se rend compte qu'on est en fait dépassé par la complexité et la densité de l'ouvrage, ainsi que la non-explication de l'auteure. Il serait intéressant de lire des livres ou des cours qui font la vulgarisation de cet ouvrage.
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Je compris que dans cette aventure grandiose, chaque membre et chaque organe du corps a un rôle dont la fonction physiologique immédiate est la manifestation. J’entendis le nom de chacun de ces lieux du corps résonner du sens de sa fonction et je sus pourquoi les premières vertèbres sont dites « sacrées », pourquoi le cervelet est appelé « arbre de vie », les couches optiques « couches nuptiales », etc.
Perturbé, désorienté par rapport à cette vocation fondatrice, le corps souffre ; il parle au niveau de l’organe signifiant l’origine du trouble, et le manifestant.
Il parle, il vit, ce corps ; il transmet l’exigence de croissance du noyau de l’être dont chacune de ses cellules est porteuse et dont chacune est faite pour en libérer l’énergie. Sa finalité est le « corps divin », son modèle, que Moïse a vu et dont il nous a transmis la mémoire sous le dessin de l’Arbre des Sephiroth.
Voilà le corps tel que je l’ai vu, tel que je l’ai ressenti. J’ai conscience des lacunes importantes que comporte l’étude que je viens de faire, lacunes dues pour une bonne part, certes, à l’étendue des domaines que j’ignore, ou dont je n’ai pas l’expérience, mais aussi aux nombreuses « circoncisions » auxquelles il m’a fallu m’astreindre en écrivant ce livre.
Il a, lui aussi, poussé comme un arbre et, pour que la sève puisse jaillir assez drue, sans se laisser boire par les nombreuses branches secondaires qui la sollicitaient, j’ai obéi à la loi selon laquelle l’arbre doit être taillé pour être mis à fruit. Le danger était grand de faire de chaque branche un arbre en soi et d’offrir au lecteur l’inextricable taillis d’une forêt vierge.
Retrancher une partie du corps, c’est mutiler l’unité de l’Homme, son harmonie. Arracher une dent, procéder à l’ablation des amygdales, quoi de plus bénin en apparence ?
Oui, apparemment. Il est certain, et je l’ai déjà signalé, que lorsque je parle d’un organe, je ne parle pas uniquement de cet organe en soi mais essentiellement de sa fonction qui se rejoue au niveau de chaque cellule du corps, en tant que celle-ci est un corps potentiel total.
Lorsqu’on procède à l’ablation d’un organe, sa fonction ne disparaît pas totalement, mais on ne peut nier qu’elle est considérablement blessée jusque dans sa dimension la plus subtile.
Et je vécus alors la jubilation de l’un des aspects de ce « jour un » de la Création où, soudain, « la Lumière est ».
Joie, ivresse même ! Tout était relié. Tout prenait un visage signifiant. Tout vivait. Tout ! Y compris le corps.
Et je découvris le corps de l’Homme, image du « corps divin » dont la Tradition rapporte que Moïse en vit la « forme » (Nb 12, 8), image appelée à retourner au modèle dont elle procède, dans un mariage ineffable image dimension symbolique du corps !
Les symboles sont les éléments de notre monde sensible dont chacun est signifiant et image de son correspondant archétypiel "en haut", le signifié. Il en porte la puissance et vibre avec lui en même temps que toutes les harmoniques rencontrées de l'un à l'autre,[...]
Ce "en même temps" correspond étroitement à la loi de la synchronicité dont parle Jung. Jung aborde ce sujet en s'appuyant en grande partie sur la tradition chinoise, sur le Tao. Par cette voie il dégage la correspondance qui existe entre un archétype et la série des symboles qui lui sont liés, ce qui amène, au plan du manifesté, l'apparition de plusieurs événements convergents comme d'étranges coïncidences aux yeux de l'ignorant qui les met sur le compte du hasard
Les soufis invitent la personne à faire de chaque épreuve un tremplin de croissance en entrant dans l'amour et la non-peur.
- Annick de Souzenelle -
Aujourd'hui, l'on peut croître en conscience à travers la quête spirituelle qu'offre le soufisme, cette mystique de l'Islam qui se veut le contraire absolu de l'intégrisme et du fanatisme. Dans ce récit bouleversant, les auteurs montrent que la quête initiatique reste une affaire de discernement individuel et de cheminement intérieur.
Écrit à la première personne, ce livre, nourri de leurs échanges, réflexions et expériences réciproques, nous enseigne combien la paix développée en soi peut se manifester en Présence, en actes et en paroles dans les vicissitudes de la vie quotidienne et les urgences des situations actuelles.
Infos : 288 pages, 130 x 200 mm, 318g
Parution : mars 2023
Editeur : LE RELIÉ
EAN : 9782354902926
ISBN : 978-2-35490-292-6
https://www.editions-tredaniel.com/au-seuil-de-laube-p-10836.html
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