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Decimus Webb, inspecteur à Scotlan... tome 1 sur 3

Alexis Champon (Traducteur)
EAN : 9782264042323
288 pages
10-18 (05/04/2007)
3.08/5   49 notes
Résumé :
A la fin du XIXème siècle, Londres est une cité tenculaire aussi monstrueuse que fascinante où le crime s'épanouit sans vergogne. Cette capitale est le terrain de chasse de Decimus Webb, inspecteur de Scotland Yard au flegme tout britannique...
Lorsqu'une jeune femme est étranglée dans le métro fraîchement inauguré, la presse s'empare de l'affaire, et le public en émoi réclame l'arrestation du "meurtrier du métropolitain".
L'inspecteur Webb aura besoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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1864, à Londres, le Métropolitain, cette toute nouvelle machine infernale et souterraine, fait beaucoup parler d'elle, surtout depuis qu'une jeune femme y a été découverte assassinée.
Une enquête va être menée par un inspecteur un peu particulier, l'inspecteur Decimus Webb, adepte du vélocipède et avec des préjugés et des opinions très tranchés sur les gens en général, mais surtout envers les couches de la population les moins aisées.
Cynique et caustique à la fois, il va tenter de comprendre qui a pu tuer cette femme et pourquoi, et cela va l'emmener dans les bas-fonds de la capitale, là où le crime et le vice prennent racine.

J'ai aimé parcourir les rues mal famées de Londres, cette histoire se déroule à la même époque que les enquêtes d'Anne Perry, l'époque victorienne, sauf qu'au lieu de se dérouler au sein de la bourgeoisie où tout est feutré et raffiné, ici, ce sont les bouges infâmes et les taudis qui sont au coeur de l'histoire.
Ici, pas de tasses de thé et de robes en soie, mais des pintes de bière à la chaine et des haillons poisseux de crasse, pas de discussion futile devant un bon feu de cheminée mais plutôt des échanges de coups dans les ruelles inondées de boue, pas de ruban de velours dans les cheveux et de jolies broches accrochées aux décolletés des femmes, juste des marques de bleus sur les corps et des illusions perdues.
Premier volume d'une série, j'aurais grand plaisir à lire d'autres aventures mettant en scène l'inspecteur Decimus Webb, grand adorateur de vélocipède !
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Le brouillard sort de la Tamise. Un brouillard comme seul ce Londres victorien produisait : froid, poisseux et pénétrant, il s'insinue sous les portes et infiltre toutes les demeures avec une prédilection pour les plus pauvres. Est-ce lui qui pèse à ce point sur les âmes et anesthésie les consciences ?

Au loin les agents de quartier entendent s'approcher un cliquetis familier et désagréable, celui du vélocipède de Décimus Webb dépéché sur la scène du crime. A moins que ce soit la présence même de l'inspecteur de Scottland yard qui les insupportent, trop rigoureux, trop exigeant et surtout trop prompt aux remarques acerbes ?

En 1864, Londres vient de se sortir les trippes pour inaugurer le Métropolitain crachant sa fumée en sous-sol pour ensuite sortir de terre tel un monstre furieux. Et déjà, un meurtre dans les 3ème classes, décidemment cela n'aura pas tardé. Une femme. Un suspect tout désigné s'est enfui, laissant chapeau et calepin annoté. Un peu court peut-être ?

Le vélocipède de Decimus Webb va nous emmener dans un Londres fait de trottoirs, de rues boueuses, de ruelles adjacentes plus sombres encore et par delà dans les noirs détours des âmes dévoiées. Sur ces trottoirs des femmes surtout, telles cette Lizzie White, leurs hommes préférant passer une bonne partie de leur temps au pub, elles, un châle élimé sur les épaules, pour un shilling emmènent le marin ou le chaland sous une discrète porte cochère ...

Une autre femme est découverte dans un puit : un meurtre certes, une délivrance ...

L'enquête est d'un clacissisme de bonne facture mais c'est essentiellement la peinture sociale que j'ai vraiment aimé. Les personnages ont tous leur part de noirceur. Et cette prétencieuse Mrs Harris si méprisante, pour peu je l'étranglais, cela m'aurait valu quelques ennuis. Et même cet Henry Cotton scribouillard n'est pas exempt de reproches de s'amuser ainsi de la déchéance qui l'entoure.

Il y a eu meurtres, mais est-ce un crime ?
En tout cas une bonne lecture pour relativiser ses petits malheurs, facile et plaisante.
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De la boue, du brouillard sale, un marché où les marchandises sont défraichies pour ne pas dire avariées, et bien sur la nouveauté, le métro qui vous transporte si vite mais dans la poussière de charbon, bienvenu dans le Londres de 1860.
Nous ne sommes pas ici dans l'atmosphère des whodunit de la bonne société, mais dans le monde des femmes qui n'ont pour tout bien que leur corps qu'elles vendent dans les ruelles. C'est justement le cadavre de l'une d'elles, pensionnaires d'un foyer pour femmes repenties que l'on découvre dans un wagon au terminus de la ligne de métro. L'homme qui était assis à côté d'elle s'est enfui en laissant un étrange carnet de notes.
L'inspecteur Webb qui se déplace sur l'un de ces vélocipèdes dont les forces de police vont bientôt être détentrices, mène l'enquête du foyer pour femmes, à la demeure d'un bienfaiteur en passant par les garnis où a séjourné le jeune homme au carnet.
Ce policier vaut plus, à mon avis pour l'atmosphère, que pour l'originalité de l'enquête. J'ai aimé la présence de ces nouveaux moyens de transports qui sont un indice du changement de la société. La série Monk d'Ann Perry nous mène aussi dans un hôpital où les prostituées peuvent se faire soigner et reprendre un peu de forces avant de retrouver leur quotidien, est toutefois plus fouillée, plus prenante.
Un policier honnête, mais à priori pas inoubliable.

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Quand on parcourt les critiques sur les romans de Lee Jackson, on tombe souvent sur des constats tels que « sympa, mais sans plus » ou « plutôt bien écrit mais histoire peu originale ». Même si les critiques sont, par essence, subjectives, je crois comprendre ce genre de propos. J'ai aimé lire le cadavre du métropolitain pour son ambiance, pour son époque, pour son décor mais d'un point de vue enquête, c'est vrai qu'on a déjà fait 1000 fois mieux.

Le résumé : Londres. Fin du 19ème siècle. le crime est à tous les coins de rue. L'inspecteur Decimus Webb enquête sur la mort d'une jeune femme à l'identité inconnue et qu'on a retrouvé morte dans une rame de métro -un moyen de transport fraîchement inauguré-. Selon les témoins, un homme voyageait en face d'elle mais s'est enfuit dès que le cadavre a été découvert. Mr Webb va tenter de le retrouver mais le chemin est long jusqu'à la vérité !

Dans ce livre, l'enquête n'est presque qu'un prétexte puisque l'auteur semble vouloir avant tout nous décrire les bas fonds du Londres victorien. Et dieu sait que j'aime ça ! Je me suis donc pourléchée les babines pendant tout le bouquin mais je n'en conseillerais pas la lecture à ceux et celles qui ne partagent pas ce centre d'intérêt : ils seraient forcément déçus et déploreraient sans doute la relative absence de l'enquêteur au sein du roman. On revient souvent vers Decimus Webb mais il n'est presque jamais au coeur de l'action et souvent relégué au second plan. C'est un comble pour un polar, non ?

Les chapitres sont courts et morcellent pas mal l'histoire… un point qui ne m'a pas gênée plus que ça. J'étais trop occupée à suivre les aventures de Clara White, de sa mère, ancienne prostituée et droguée au laudanum, de sa soeur Lizzie que son mari envoie sur le trottoir et ainsi de suite… Une faune haute en couleurs, des quartiers sordides, de la misère… Les quartiers malfamés de l'époque hein et qui finiront pas être détruits et remplacés par des constructions plus modernes ! Henri Cotton, ce journaliste étrange, reste bel et bien le meilleur personnage du roman.

Inutile de rechercher une enquête très poussée dans le cadavre du métropolitain. le suspens va crescendo, certes, mais ça ne vous stressera pas non plus comme c'est le cas dans certains polars. Pas vraiment d'émotions dans ce roman, plutôt une peinture sociale enthousiasmante mais dont l'intérêt peut avoir des limites (pour certains lecteurs). Pour ce qui est du style de l'auteur, c'est plutôt simple et agréable à lire !
Lien : http://cellardoor.fr/le-cada..
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Le "métro" de Londres fut inauguré le 10 janvier 1863. C'est le premier au monde, il s'appelait "Metropolitan Underground Railway". Il faut imaginer une locomotive tractant des wagons en bois, certains sans toit ! Malgré les nuisances pour les passagers ( bruits, fumées de suie ) ce fut un immense succès. La première ligne reliait Farrigdon ( centre de Londres au nord de London Bridge ) à Paddington ( au nord - ouest de Londres ) via Baker Street.

C'est à Baker Street que l'histoire commence. Une femme reste seule dans un wagon à l'arrêt. Elle est morte. Elle a été assassinée. Baker Street, un lieu symbolique pour le commencement d'un suspense policier. Il y a un suspect, l'homme qui se tenait à côté du cadavre et qui s'est enfui en courant en abandonnant son chapeau et un mystérieux carnet aux pages couvertes de notes manuscrites décrivant Londres et ses habitants, notamment les plus pauvres.

L'enquête est prise en charge par l'inspecteur Decimus Webb du commissariat de Mary lebone Lane. Son entrée en scène est magistrale, il arrive sur les lieux du crime en vélocipède ( le vélo à pédale de Pierre Michaux ). Mais comme l'écrit l'auteur page 12 " laissons Baker Street pour l'instant ". Il est bien dommage d'abandonner un symbole comme Baker Street. L'histoire perd peu-à-peu de son intérêt. le suspense est très long à se mettre en place. Les nombreux personnages et les situations très diverses constituent une sorte de puzzle que le lecteur se lasse de trier car il n'entrevoit aucun tableau. Decimus Webb brille par son absence. Il faut s'attacher aux pas du suspect, Henry Cotton, pour ne pas se perdre et découvrir le lien entre le métropolitain et l'étrange foyer d'Helborn pour femmes repenties.

Il subsiste un seul point d'intérêt pour le lecteur, une visite approfondie de Londres au début de l'année 1864. La plongée dans les bas-fonds de la capitale est saisissante de vérité, les délaissés tentent de survivre dans la boue de la Tamise, dans les bouges sordides ou dans les taudis surpeuplés où les conditions de vie sont misérables avec les violences faites aux femmes, la prostitution, le vice, les vols. Cette visite permet de poursuivre la lecture jusqu'à la fin de ce roman dont l'intrigue policière est particulièrement ténue.
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Le métropolitain file, creusant son chemin de station en station sous la new road, ébranlant le trafic des simples voitures de louage et des omnibus, sans se soucier des piétons fatigués, qui marchent d'un pas pesant au-dessus de lui. Pur certains, le prix d'aller-retour est tout simplement inabordable; pour d'autres, le train souterrain possède un aspect démoniaque, et d'aucuns jurent qu'ils préfèrent braver le dur hiver londonien plutôt que de descendre dans un puits de mine. Le cheminot qui travaille en sous-sol s'en moque. Il ne prête pas attention aux préjugés de ces ignorants, même s'il admet volontiers que le train fonce comme un démon, vomit de la fumée par sa cheminée, dégueule de la braise en guise de bile et crache des étincelles sur les murs de brique noircis.
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Le jeune homme range son carnet dans la poche de son manteau, s’incline au-dessus de la jeune fille et lui tire la manche d’un geste hésitant. Comme elle ne réagit pas, il adresse un sourire contrit au contrôleur et tire plus fort sur la manche. Elle penche en avant, roule sur le côté, tombe de son siège et atterrit la tête la première sur le sol poussiéreux. Elle gît sans un murmure, le cou légèrement de travers, immobile, inerte, regardant d’un œil vide l’homme qui vient de la pousser.
- Seigneur ! s’exclame le contrôleur, ne sachant s’il doit monter dans le compartiment ou rester à l’écart.
Finalement, il opte pour la dernière solution.
- Seigneur, vous l’avez tuée !
Le jeune homme secoue la tête, mais il est impossible de savoir si c’est un signe de déni ou d »incrédulité. Il s’agenouille, touche le visage. Il est froid.
- A l’assassin ! hurle l’employé.
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- A l’assassin ! hurle l’employé.
Son cri monte, se répand sur le quai, résonne dans la gueule des tunnels sombres et désolés ; mais il ne reste plus personne pour l’entendre. Les deux derniers passagers se retournent, mais se hâtent de grimper l’escalier afin de rentrer chez eux au plus vite. Dans le compartiment, le jeune homme reste un instant figé. Puis il se rue dehors et perd son carnet en route. Il pousse l’employé qui n’ose offrir de résistance, fonce sur le quai et avale les marches qui mènent à la salle du guichet.
Le contrôleur contemple le corps sans vie.
- A l’assassin ! gémit-il faiblement, presque sans voix.
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- Terminus, monsieur ! Le dernier train ne va pas au-delà de Baker Street ce soir. La station Paddington est en travaux, désolé.
- Oh, excusez-moi. J’avais la tête ailleurs.
Il semble perdu, comme s’il sortait d’un rêve. La jeune femme au ruban dans les cheveux dort profondément.
- Dois-je réveiller ma… euh… compagne de voyage ? propose le jeune homme.
- Si ce n’est pas trop vous demander, merci beaucoup.
- Je vous en prie.
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