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EAN : 9782882503497
176 pages
Noir sur blanc (04/09/2014)
3.88/5   1061 notes
Résumé :
New York, 3 novembre 1954. Dans cinq jours, le centre d'Ellis Island, passage obligé depuis 1892 pour les immigrants venus d'Europe, va fermer. John Mitchell, son directeur, officier du Bureau fédéral de l'immigration, resté seul dans ce lieu déserté, remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal les souvenirs qui le hantent : Liz, l'épouse aimée, et Nella, l'immigrante sarde porteuse d'un étrange passé.
Un moment de vérité où il fait l'expérience de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (269) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 1061 notes
En près de 60 ans d'existence, les guichets d'Ellis Island ont accueilli 12 millions de candidats à l'immigration fuyant la misère ou les persécutions de leurs pays.

L'île des 29 questions, auxquelles était soumis chaque migrant, fait face à Miss Liberty que tous les passagers des bateaux bondés voyaient comme l'entrée rêvée de cet Eldorado tant convoité. de ses fonctionnaires plus ou moins zélés, plus ou moins trafiquants, plus ou moins voleurs, plus ou moins voyeurs, se dégage la figure de John Mitchell, dernier occupant d'un bâtiment en fin d'activité, comme lui-même.

Des souvenirs très précis de ses 45 années de service, consignés dans son livre-journal, sont la trame de ce roman à l'écriture parfaite et maîtrisée qui insinue les détails historiques dans les personnages imaginaires.

Ce directeur, intègre en apparence, vit marqué par une tache indélébile et par une prophétie fatale. Il vaut mieux ne rien en dévoiler.

Cette histoire aurait très bien pu être le prélude à une sorte d'"Il était une fois en Amérique" mais l'auteure en a décidé autrement. 167 pages seulement mais intenses et vibrantes. A suivre assurément.

God bless America !






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Il y a « trop d'amour, trop de peine dans ces pages ».
Ce John Mitchell, je l'ai aimé tout de suite ! Un homme droit qui ne transige pas sur les principes. Un homme solide sur qui l'on peut compter. Un serviteur zélé de l'état. Un homme fragile aussi, avec ses fêlures et ses doutes. Un homme seul, incompris des autres, et mis un peu de côté. Un homme vaillant, capable par amour, par passion, de transgresser les règles et d'entrer de plein pied dans des zones obscures, dangereuses. Un homme qui a deux femmes au « creux du coeur ». Deux femmes qu'il a perdues.
En ce début du vingtième siècle, John Mitchell est cette sentinelle qui, de sa tour de guet d'Ellis Island, contrôle les innombrables vagues d'émigrants qui veulent pénétrer en Amérique pour en chasser les indésirables. Un combat de tous les instants, un corps à corps brutal contre ces hommes, ces femmes, ces enfants qui fuient la misère, viennent des quatre coins de l'Europe, ont tout abandonné, tout perdu, et rêvent en Amérique d'un avenir flamboyant.
Au soir de sa vie, John Mitchell se raconte avec amertume et sans concessions. Il tombe les masques, et cours se réchauffer auprès de ses moments de joie.

PS : Pour les personnes qui sont intéressées par ce livre, je leur conseille d'aller sur le site « derniergardiendellis.tumblr ». Vous trouverez des photos d'Ellis Island, ainsi que de ces longues files de migrants qui ont quitté leur pays. Vous les verrez dans leurs costumes traditionnels. Certaines sont saisissantes. Vous trouverez aussi de jolis poèmes et des chansons bien tristes qui racontent l'exil et la séparation.

“L'exil est rond
Un cercle, un anneau :
tes pieds en font le tour,
tu traverses la terre,
Et ce n'est pas la terre
Le jour s'éveille et
Ce n'est pas le tien,
la nuit arrive :
Il manque tes étoiles
Tu te trouves des frères,
Mais ce n'est pas ton sang.”
Pablo Neruda, Chants libre d'Amérique latine






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Il lui reste 9 jours et 9 nuits. 9 jours à errer dans les couloirs vides d'Ellis Island, à entendre ses pas résonner dans les couloirs vides. 9 jours avant que les hommes du Bureau fédéral de l'immigration débarquent ici et le ramènent à la terre ferme. 9 jours avant de devenir un retraité anonyme dans un petit appartement de Brooklyn. 9 jours pour coucher sur papier ses quelques souvenirs. Brûlants. Vertigineux. Parfois encombrants.
Il lui reste 9 jours et 9 nuits pour se rappeler ces hommes et ces femmes, voyageurs au long cours qui ont tout laissé derrière eux. Vêtus de leurs plus beaux habits, le ventre vide mais des rêves pleins la tête devant cette porte dorée...

Gaëlle Josse signe là un roman passionnant et percutant, mêlant adroitement la petite histoire dans la grande. John Mitchell, personnage intègre, droit et amoureux, se livre dans ce carnet de bord. de son épouse tant aimée, Liz, à son interprète italien Luigi Chianese, en passant par tous ces anonymes, italiens ou hongrois, désireux de poser le pied sur cette terre pleine de promesses, il sera l'éternel témoin des vies et de la politique d'immigration des Etats-Unis. L'auteur nous offre un témoignage sensible, émouvant et ô combien utile de tous ces exils. Ellis Island, personnage à part entière, domine tout au long de ce roman, hautaine et intransigeante. Gaëlle Josse, ayant écrit ce récit à son retour d'Ellis Island, a su parfaire cette ambiance si troublante. de son écriture poétique, tout en finesse et en justesse, elle nous émeut, nous happe et nous transporte bien au-delà des mers.

Rencontrez le dernier gardien d'Ellis Island...
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Choix réalisé à la suite d' une flânerie dans une de mes deux librairies préférées , attirée par le sujet et par la photographie en noir et blanc, choisie par l'auteure, en bande-annonce, je me suis décidée…

Une grande émotion à cette lecture , et je fais chorus aux critiques existantes, élogieuses, largement justifiées

Premier texte de Gaëlle Josse que je lis en deux soirées, prise « aux tripes » tant le style fluide, sobre, rend l'histoire terriblement poignante. Derniers jours de ce gardien d'un lieu ou « non-lieu » que représente Ellis Island… Il raconte ces plus de 40 ans de fonction et de responsabilités sur cette île, à « accueillir »,organiser le « contrôle » de ces millions d'émigrants, aux histoires déchirantes, et remplies de courage, aux « portes de l'Espoir »…

Je ne reviens pas sur l'intrigue, largement décrite déjà. le procédé narratif nous prend de plein fouet. John Mitchell, dernier « gardien » et responsable de ce centre de transit écrit son journal, son vécu dans ce lieu si unique et « dérangeant » ; il fait le récit de sa vie solitaire dans ce cadre qui l'a mis au carrefour de millions d'existences sur lesquels il avait un certain pouvoir. Il s'est barricadé dans ses fonctions la majeure partie de ces décennies, où ayant perdu prématurément son épouse adorée, il va se réfugier dans sa « coquille » et l'obéissance stricte aux consignes qui lui sont transmises…


Poste étrange à la fois dans la Vie et hors du monde, dans une sorte de no-man's land…Deux histoires bouleversantes où John Mitchell outrepassera ses fonctions, dérogera aux ordres, pour aider un homme à recommencer une vie dans cette Amérique si convoitée…l'autre histoire est plus troublante et dramatique, concerne la rencontre d'une femme malmenée par l'existence…vers lequel il sera irrésistiblement attiré…Cette femme partie, elle continuera de le hanter, se sentant rempli de culpabilité et de honte, d'avoir involontairement abusé de circonstances de désarroi et de précarité….

Parmi les nombreux passages soulignés, je retiens celui-ci , qui signifie subtilement les déchirements, les douleurs , les résignations, renoncements inhumains des deux côtés : les immigrants qui subissent, et les « fonctionnaires » du bon côté de la barrière, qui obéissent… mais où un jour inévitablement, toutes les souffrances qu'ils ont entrevues ressurgissent et hantent leur conscience:
« Les immigrants, dans le chaudron d'Ellis, dans ces fonts baptismaux gigantesques, ressortaient sous forme de citoyens américains, libres et égaux, priés de travailler dur, de parler anglais et d'utiliser des dollars en lieu et place de lires, de zlotys ou de roubles. Il est pourtant illusoire de penser que les hommes et les femmes qui oeuvrent à la bonne marche de cette entreprise ne sont que des pièces anonymes et substituables, et qu'à trop vouloir oublier ce qui appartient en propre à chacun, c'est un peu de notre âme que nous laissons en chemin » (p.116)

Après l'émotion de cette lecture, j'ai « obtempéré » au conseil de l'auteure, donné au tout début du livre d'aller prolonger ce texte avec des photos, des musiques qui ont précédé, accompagné l'écriture de son livre. Gaëlle Josse nous donne ainsi la possibilité de les partager, sur cet espace numérique, et de nous immerger plus avant dans l'univers qu'elle a déjà su magnifiquement créer avec ses mots.

http://www.derniergardienellis.tumblr.com


Ce très beau texte m'a donné envie d'aller plus loin et d'acquérir les travaux réalisés par Georges Perec, sur ce lieu si particulier, et le sujet délicat de tous les déracinements humains , toujours dramatiquement « actuel »…

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Ellis Island. A l'oreille ça sonne plutôt bien, américain à souhait, dans le genre parc d'attraction qui vend du rêve. Mais popopop, ne vous y trompez pas, ici de Mickey point de museau, et pour l'American Dream on ne visitera que le hall d'entrée.

Porte d'entrée aux Etats-Unis, l'île d'Ellis (moins yankee du coup non?) est essentiellement vouée de 1892 à 1954 à l'accueil des immigrés. le récit se situe précisément neuf jours avant la fermeture définitive du site. Une page de l'histoire de l'Amérique se tourne, et John Mitchell, dernier directeur du centre d'Ellis Island, en solide et digne capitaine de bord est le dernier à quitter les lieux.
Seul sur l'île pour ces quelques derniers jours, il égrène ses souvenirs dans un ultime journal, et s'épanche sur sa laborieuse mission tout en dressant le bilan de cette vie emmurée dans un lieu aussi mythique que lugubre.

Gaëlle Josse profite de la plume de Mitchell pour subrepticement rappeler le parcours de ces migrants fraîchement débarqués à Ellis Island, de ces Européens qui fuient la guerre ou la misère. Sans dèc' ça existait déjà les migrants avant? Des Européens en plus? Naaann? 
Gaëlle Josse nous rappelle au nom de Mitchell, témoin aux premières loges, comme c'est formidable de tout quitter, quitter son toit, sa famille, ses repères, sa terre, sa culture, ses racines. Et que dire de cet indicible bonheur de s'agglutiner dans des cales malsaines de bateaux insalubres, de s'offrir une croisière où l'on peut amicalement mêler sa sueur et autres rejets organiques à ceux d'inconnus crasseux, tout en se refilant sans compter poux ou maladies infectieuses comme souvenir. Sans oublier cette joie sans nom de se faire piller ses maigres biens, derniers vestiges d'une vie passée.
Y a pas à dire, c'est drôlement chouette la vie de migrant.
Puis après quelques semaines de traversée épique, enfin l'arrivée tant attendue au Paradis, devant les mains tendues d'un peuple accueillant. Mais euh... y a pas de pot de bienvenue? Ah non, on les isole, on les parque, on les fiche. Mais heureusement 98% de ceux qui survivent seront gardés aux Younaïtid Stèts et poliment lâchés dans cette jungle inconnue au milieu de populations ravies de les voir arriver par grappes. Welcome and good luck.
Donc au mieux ce sont quelques heures sur l'île, au pire pas de souci, le cimetière est prévu sur place, aux frais de la nation bienveillante.
Pour qui en doute encore, le dernier gardien d'Ellis Island rappelle donc qu'un subit déracinement et un exil contraint de ses terres natales ne sont et ne seront jamais ni des caprices ni des choix d'hallucinés en mal d'aventures.

En réalité, je donne une place trop importante ici au sort des immigrés qui n'est qu'un sous-thème de ce récit. Mais au regard de l'actualité, c'est évidemment une partie de l'ouvrage qui marque, tant il est difficile de ne pas faire de liens avec ces malheureux d'aujourd'hui trop souvent montrés du doigt tandis qu'ils fuient l'horreur et la misère en laissant derrière eux identité et culture au profit d'un European Dream plus qu'incertain...

L'essentiel du récit est en effet davantage dédié à la confession de Mitchell qui regarde dans son rétroviseur ces années écoulées en marge de la société. Il confie son sentiment de solitude permanent, son isolement dans cette masse pourtant grouillante d'individus. Il ouvre sans tabou son coeur sur ses douleurs les plus enfouies et reconnaît, avec humilité et sincérité, les inévitables doutes quant à son difficile rôle dans la gestion de ce centre unique et hors du commun. Enfin il livre son désespoir et ses lourds regrets sur des secrets jusqu'alors inavouables. de ce directeur spartiate en apparence perce l'âme d'un homme sensible, profondément humain, confronté au sempiternel dilemme entre moralité et devoir. 

En résumé : ouvrage court, d'une écriture magistralement travaillée qui n'en reste pas moins très abordable, un style épuré sans sentiments superflus, et un sujet passionnant.
Une auteure à découvrir et dont je ne peux que conseiller la lecture.
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Citations et extraits (215) Voir plus Ajouter une citation
Ici, je suis entouré de gris, d'eau, de ciment et de brique. Je n'ai presque jamais connu d'autre paysage que celui de l'Hudson, avec la ligne des gratte-ciel que j'ai vu s'étendre au cours des ans, s'élever, s'enchevêtrer, s'empiler pour former cette jungle rigide et immuablement dressée que nous connaissons aujourd'hui, avec, à ses pieds, le mouvement des bateaux et des ferries dans la baie, et Notre Dame de la liberté, ou Miss Liberty, comme l'appelaient parfois les immigrants européens en l'apercevant, debout sur son socle de pierre, dans sa robe vert-de-gris, en majesté, visage fermé et bras tendu au dessus des flots.
Quelle que soit la saison, l'eau reste grise, comme si le soleil ne parvenait jamais à l'éclairer en profondeur, comme si un matériau opaque glissé sous la surface l'empêchait d'y plonger et d'en varier les reflets. Il n'y a que le ciel qui change, j'en connais toutes les nuances, du bleu le plus ardent au violet le plus assourdi, et toutes les formes de nuages, effilochés, soufflés ou pommelés, qui donne à chaque jour son caractère.
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Pendant quarante-cinq années - j'ai eu le temps de les compter -, j'ai vu passer ces hommes, ces femmes, ces enfants, dignes et égarés dans leurs vêtements les plus convenables, dans leur sueur, leur fatigue, leurs regards perdus, essayant de comprendre une langue dont ils ne savaient pas un mot, avec leurs rêves posés là au milieu de leurs bagages. Des malles, des cantines, des paniers, des valises, des sacs, des tapis, des couvertures, et à l'intérieur tout ce qui reste d'une vie d'avant, celle qu'ils ont quitté, et qu'ils doivent, pour ne pas l'oublier, garder dans un lieu fermé au plus profond de leur cœur afin de ne pas céder au déchirement des séparations, à la douleur de se souvenir des visages qu'ils ne reverront jamais.
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Pendant quarante-cinq années - j'ai eu le temps de les compter -, j'ai vu passer ces hommes, ces femmes, ces enfants, dignes et égarés dans leurs vêtements les plus convenables, dans leur sueur, leur fatigue, leurs regards perdus, essayant de comprendre une langue dont ils ne savaient pas un mot, avec leurs rêves posés là au milieu de leurs bagages. Des malles, des cantines, des paniers, des valises, des sacs, des tapis, des couvertures, et à l'intérieur tout ce qui reste d'une vie d'avant, celle qu'ils ont quittée, et qu'ils doivent, pour ne pas l'oublier, garder dans un lieu fermé au plus profond de leur cœur afin de ne pas céder au déchirement des séparations, à la douleur de se souvenir des visages qu'ils ne reverront jamais. Il faut avancer, s'adapter à une autre vie, à une autre langue, à d'autres gestes, à d'autres habitudes, à d'autres nourritures, à un autre climat. Apprendre, apprendre vite et ne pas se retourner. Je ne sais pas si pour la plupart d'entre eux le rêve s'est accompli, ou s'ils ont brutalement été jetés dans un quotidien qui valait à peine celui qu'ils avaient fui. Trop tard pour y penser, leur exil est sans retour.
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Il y a de la peur et de l"attente dans leurs regards, et aussi la crainte de dire quelque chose, de commettre un acte qui leur interdirait à jamais l'entrée au paradis, sans même savoir ce que l'on attend d'eux. Aussi la plupart ont-ils revêtu, pour descendre du bateau, leurs habits les plus présentables afin d'affronter l'examen de passage qui les attend. Chemises blanches impeccables pour les hommes, et on se demande comment elles ont pu demeurer dans cet état après deux à trois semaines de mer dans des conditions sordides ; jupes longues, vestes cintrées et corsages clairs pour les femmes. Ils arrivent dans les tenues qui sont leur fierté chez eux, et qui, ici, nous font prendre la mesure de l'écart entre leur univers et le nôtre. Blouses larges ceinturées, gilets brodés, toques de fourrure, longs caftans noirs, casquettes en tweed, foulards dans les cheveux ou avalanches de colliers en perles de verre coloré ou de corail. Tous les mondes se croisent, et America est le seul mot qu'ils possèdent en commun.
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Giòrgy Kovàcs m’avait frappé par une réflexion qu’il m’avait faite, lors de notre dernier entretien, lorsque je lui avais annoncé qu’ils étaient libres de faire route vers le Brésil. J’avais omis les accents de son nom sur ses différents documents. Il m’en fit le reproche avec douceur et fermeté, et ses mots sont encore présents en moi. Nous n’avons plus rien, monsieur, sinon la certitude de demeurer des exilés jusqu’à notre dernier jour, loin du monde qui nous a vus naître et grandir, loin de notre langue natale. Faut-il encore que vous nous priviez des accents sur notre nom ? Puis il sourit, avec une désarmante tristesse. Je n’avais pas su quoi répondre, et m’étais contenté de rectifier l’erreur, comme un écolier pris en faute.
(Le 10 novembre. 10 heures.)
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Vidéo de Gaëlle Josse
Dans son dernier ouvrage, Gaëlle Josse nous invite à plonger dans les méandres de la nuit intime de chacun. À travers une série de microfictions minutieusement ciselées, elle explore les vicissitudes de l'existence, les petites victoires et les grandes défaites qui marquent nos vies. Dans cet univers littéraire, les personnages prennent vie, chacun portant en lui son lot d'émotions lancinantes.
Que ce soit le père éloigné de sa fille, l'homme solitaire repensant à son amour de jeunesse, ou la femme attendant en vain son compagnon promis, tous ces individus traversent des moments de doute, de désir et de désillusion. Gaëlle Josse capte avec finesse les décalages entre les êtres, leurs espoirs et leurs regrets, offrant ainsi un reflet fidèle de la condition humaine.
Parmi ces protagonistes anonymes ou nommés, il y a le pianiste renommé qui sent son art l'abandonner, le petit garçon témoin des tourments de ses parents, et bien d'autres encore. Chacun est saisi à un instant crucial de son existence, révélant ainsi toute la complexité de l'âme humaine.
À travers les pages de son livre, Gaëlle Josse donne vie à ces personnages, les rendant éclatants dans leur vulnérabilité. Son écriture aérienne, teintée de mélancolie et de lumière, nous transporte dans un univers où se mêlent les voix de Billie Holiday et les mélodies de Bach. "Chacun de nous a sa nuit" se révèle être bien plus qu'un simple recueil de récits ; c'est une ode à l'humanité, à ses luttes et à ses rêves, magnifiquement capturée par une plume sensible et poétique
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