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EAN : 9782253150411
254 pages
Le Livre de Poche (02/04/2001)
3.76/5   43 notes
Résumé :

Fatéma Oufkir a tout connu du Maroc. Le protectorat, la vie à la cour du sultan Mohammed V, la lutte pour l'indépendance avec un certain Ben Barka, le mariage à seize ans avec un bel officier de l'armée française - Mohammed Oufkir -, la vie de palais quand son époux devient l'homme de confiance d'Hassan II.

Et puis la douleur foudroyante : le général Oufkir officiellement " suicidé ",abattu pour avoir,dit-on, fomenté un complot contre so... >Voir plus
Que lire après Les Jardins du roi : Oufkir, Hassan II et nousVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Survivante des geôles marocaines, la voix de Fatema Oufkir ne pouvait se taire devant le naufrage de sa famille.
"Toute ma vie, j'ai rêvé de liberté" révèle le femme du Ministre de la Défense du Maroc.
Très tôt elle épouse ce général, homme de confiance du roi Hassan II. Dans cette sphère élitiste, vivant dans le luxe et l'abondance, Fatema poursuit une existence insouciante et même frivole.
Mais sa vie bascule subitement après l'échec du coup d'Etat en août 1972. Sous la colère d'Hassan II, le palais évoque la culpabilité du général ainsi que son "suicide de trahison".
S'ensuit une famille persécutée durant dix neuf ans.
Privés de liberté, survivant à la faim, à la maladie, au manque d'hygiène, les enfants et Fatema subissent des privations à la hauteur de l'intransigeance de la monarchie absolue.
Si le roi la soupçonne de complicité, les enfants ne sont pas épargnés. Emmurés dans "les jardins du roi" Fatema va ouvrir les yeux et découvrir les ennemis de son mari et ses bourreaux. Les années s'écoulent sous l'indifférence du roi qui n'admet pas l'ingérence dans son royaume.

Ce témoignage est la révélation de la déstabilisation du pouvoir marocain de cette époque et de l'intransigeance d'un roi inflexible et impitoyable.

Si depuis bien des articles ont prouvés la culpabilité du Ministre et que Fatema récuse, j'ai tout de même été sensible au sort d'enfants innocents dont Hassan II a brisé leurs destins.
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Le livre les Jardins du roi raconte l'histoire de Fatima qui vivait avec ses parents au nord-est du Maroc. Un jour elle épousa Oufkir ministre de l'Intérieur au Maroc. Après le mariage, sa vie changea. En 1972, le général Oufkir se suicida à cause des problèmes politiques. Depuis ce jour, tout bascula dans la vie de Fatima et ses enfants. Ils vécurent 19 ans en prison à cause des crimes commis par son mari. Vont-ils réussir à s'évader et pouvoir reprendre leur vie en oubliant toutes ses années de malheurs ?

J'ai été touché par ce livre rempli de suspens dont le thème est les conflits politiques, qui montre la force et la persévérance qu'à l'être humain dans les moments les plus difficiles. Fatima et ses six enfants ont été enfermés arbitrairement, c'est-à-dire qu'il ont été emprisonnés injustement pendant dix-neuf ans à cause de problèmes politiques. Ils avaient peu de nourritures et privés d'une vie normale. Comme ils sont forts d'avoir survécu! Encore maintenant c'est très navrant et décevant de voir des prisonniers politiques enfermés dans des endroits invivables et dans des conditions inhumaines, seulement à cause de la liberté d'expression. Aviez — vous déjà entendu parler de cette injustice ? Fatima a dit un jour : « nous n'avions plus le droit à rien, en cas de maladie, à nous de nous débrouiller » (p. 166) voilà comment plusieurs personnes sont maltraitées. Lisez ce livre et vous en apprendrez d'avantages sur l'histoire du Maroc et que ce n'est pas partout que l'individu a le droit de s'exprimer librement. C'est en lisant ce livre que je me rends compte que le malheur d'être confiné à la maison n'est rien.
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Ce témoignage de Fatéma Oufkir est bien triste, il dévoile dans toute son horreur la cruauté d'un pouvoir absolu et l'acharnement de ceux qui veulent sa perte et celle de ses enfants. Les événements qui ont précédés cette incarcération remontent jusqu'aux années 60 à l'époque de la fin du protectorat français. Ce témoignage m'a permis de me familiariser avec l'histoire moderne du Maroc que je ne connaissais pas. Bien sûr j'avais entendu parler dans ma jeunesse de conflits au Maroc et de l'opposition de Ben Barka mais tout cela se passait outre-Atlantique et était très flou.

Dans ce témoignage Mme Oufkir en profite pour régler ses comptes avec certains acteurs de cette tragédie mais peut-on lui en vouloir après tout ce qu'elle a enduré. Outre le ton de ce témoignage c'est la précarité des liens qui unissent le détenteur d'un pouvoir absolu et ceux qui gravitent dans son entourage, plus vous montez dans son l'intimité d'un souverain comme Hassan II plus vous êtes en danger.

Évidemment je ne peux attester de la véracité historique des événements que relate Mme Oufkir mais cette lecture demeure instructive.
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˜Ce récit publié en 2000 retrace la captivité de Fatéma OUFKIR et de ses enfants, retirés du monde par la volonté de Hassan II, roi du Maroc, pour le seul motif , d'être l'épouse et les descendants du général OUFKIR, accusé puis exécuté, pour avoir fomenté un attentat pour renverser le monarque. Ce n'est pas une oeuvre littéraire, c'est un récit qui se décompose en deux parties. Dans la première, l'épouse du général, retrace sa vie, et défend la mémoire de son mari, mais on se pose beaucoup de questions sur la réalité des faits qui sont reportés, concernant la tentative d'attentat, mais également concernant son rôle dans la disparition de l'opposant Ben Barka, son rôle dans les répressions sanglantes qui ont endeuillé le pays, comment peut-on être le chef de la police d'un régime totalitaire et ne pas être impliqué dans des arrestations , des tortures? Elle montre également les différentes criantes qui règnent entre le peuple et la caste dirigeante, mais on ne perçoit pas de regrets, cette famille vivait dans l'entourage du roi, elle en profitait, et cela lui paraît normal. Dans la seconde partie, le lecteur vit le calvaire de cette famille qui, quel que soit l'attitude d'un homme, ne mérite pas le sort qu'elle a subit. le traitement qu'elle a enduré, visait à la détruire, peut-être à les pousser aux suicides et grâce à la force de caractère de Fatéma OUFKIR et de ses enfants, ils ont résisté, ont organisé l'évasion de certain d'entre-eux, puis après 19 années de captivité ont été libérés. C'est un récit intéressant.
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Je ne connaissais rien de cette histoire au Maroc. Témoignage de la femme de Mohamed Oufkir.

Le livre se décompose en 2 parties, la première retraçant l'enfance et la vie de Fatéma jusqu'au à la mort de son mari, puis la seconde l'enfermement pendant 19 ans avec ces enfants, les horreurs et le calvaire qu'ils ont vécus.

J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire, je n'ai pas ressenti d'émotions alors que le thème s'y prêtait pourtant, peut-être une écriture un peu trop plate et pudique.

Il y a beaucoup de politique, complot etc... et je n'accroche pas forcément à cela, du coup cette lecture est en demi-teinte, récit intéressant mais il manque des ingrédients pour que le récit soit passionnant.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Certain veulent aujourd'hui nous apprendre à être musulmans, mais nous l'avons toujours été. On n'a pas besoin de ces gens qui veulent faire de l'islam une politique. Nos parents ont prononcé leurs prières, ils ont fait le ramandan, ils ont donné l'aumône. L'intégrisme, c'est de la stratégie politique; il ne devait jamais se dévellopper au Maroc. L'islam, ce n'est pas ça. Si l'on suivait l'islam tel qu'il est écrit, tel qu'il est dit, le Maroc serai un Paradis, le monde sera un Paradis. L'islam est une religion propre qui rend l'homme propre, qui lui interdit la médisance, lui interdit de faire du mal, lui suggère de faire le bien, lui suggère de faire le bien,d'aider les pauvres, de respecter l'orphelin. Peut-on tolérer un islam à la manière algérienne? On n'a jamais vu l'islam à la manière des femmes, des enfants, des vieillards ou à violer des jeunes filles et à les éventer. L'islam est avant tout la religion de la tolérance: personne ne peut vous obliger à prier, personne ne peut vous obliger à jeûner, c'est un lien personnel entre Dieu et l'individu. Le bon musulman règle ses comptes avec Dieu, pas avec les hommes.
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On se demande comment Hassan II, tellement intelligent, tellement intuitif, pouvait parfois aussi mal s'entourer. Comme dit Victor Hugo: "les rois n'ont d'oreille qu'a leurs pieds". Vérité emblématique du Maroc ou les sujets de Sa Majesté, ravalant toute dignité, ont l'habitude d'embrasser les pieds et les mains du souverain...Après tout, n'est-il pas le descendant du Prophète. n'est-il pas celui qui nous dirige et nous représente? Mais tout de même, lui baiser les pieds, se courber jusqu'à terre! Je ne puis le concevoir. On ne doit se prosterner que devant Dieu. Moi, je lui embrassais la main par respect et aussi par amour - parce que je l'aimais infiniment- mais de là à lui tomber à genoux...Lui -même n'aurait pas admis cela de moi. De ceux pour qui il avait une certaine considération, il acceptait quelques marques de déférence, mais rien de plus. En revanche, il laissait volontiers certains courtisans se jeter à terre et les regardait de loin avec hauteur et mépris. à chacun il savait assigner sa place.
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Tant de fois, il a répété:
-Mon dieu, donnez-moi des ennemis à la hauteur pour que je puisse à la fois les combattre et les respecter.
Ses ennemis n'étaient pas à la hauteur. Au Maroc, on se débine facilement devant la force. Et on prend pour des fous ceux qui se lèvent et se battent. Vous passez pour un imbécile ou un irresponsable si vous essayer de montrer un peu de courage, un soupçon d’indépendance d'esprit. La mentalité marocaine est très surprenante.
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La vie ne peut pas être faite que de détresse. Il y a la nuit et il y a le jour, il y a le soleil et il y a la pluie, il y a la jeunesse et il y a la vieillesse, il y a la maladie et il y a parfois la guérison.
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