Ce n'est pas un hasard si l'Hymne homérique consacré à Hermès, "le plus ami des hommes d'entre les dieux" selon Aristophane, constitue en quelque sorte un évangile, une bonne nouvelle de l'enfance chapardeuse ((Evangélos est d'ailleurs le surnom du dieu lorsqu'il est porteur d'une bonne nouvelle) : le désinvolte Hermès y apparaît en nourrisson, ou garçonnet ; ses hauts (et bas) faits d'"adulte" - mais qu'est-ce qu'une "grande personne", pour parler la langue de Bernanos, surtout pour un dieu ?- sont consignés dans d'autres textes : à l'enfance la sacralité hymnique et liturgique !