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Simone Veil (Préfacier, etc.)
EAN : 9782266162012
208 pages
Pocket (21/09/2006)
3.69/5   35 notes
Résumé :
Bordeaux, 1943. Au cours d'une rafle, Sidonie et ses jumeaux âgés de cinq ans sont arrêtés : ils sont noirs et vont être déportés. C'est dans l'angoisse et la puanteur du train que commence le long voyage qui mènera Sidonie et ses enfants jusqu'à Auschwitz. A leur arrivée, Désiré, son fils, lui est enlevé ; le sort de sa fille sera plus funeste. Quant à Sidonie, son destin l'attend à Ravensbriick. Puisant dans ses racines martiniquaises et dans sa foi, elle lutte co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Un témoignage dur et poignant d'une Antillaise déportée dans un camp de travail.
A chaque livre que je lis sur ce sujet, une question me revient, toujours sans réponse : Comment cela a-t-il pu arriver ?
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Un récit témoignage sur la déportation des noirs pendant la seconde guerre mondiale ,récit émouvant d'une jeune antillaise : Sidonie ,travaillant dans une famille juive près de Bordeaux ,pour qui tout va basculer un soir de décembre 43.
Ayant réussi à cacher un minuscule carnet en moleskine noir et un crayon elle va raconter sa déportation. Mère de jumeaux ( garçon et fille) elle nous raconte sa déportation en wagon à bestiaux ou elle rencontrera Suzanne véritable soeur pour elle qui l'aidera à protéger ses enfants .
Après Un court " séjour " à Auschwitz ,séparée de son fils,elle arrivera dans le camp de l'horreur le camp des femmes : Ravensbrúck. .C'est un livre choc ,un récit mémoire ,un livre à faire lire aux jeunes générations afin de ne pas oublier et que jamais nous ne revivions de telles horreurs!! A conseiller (un bémol pour les âmes sensibles) pour le devoir de mémoire. ⭐⭐⭐⭐
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Sidonie est une jeune femme de 25 ans, d'origine martiniquaise. En décembre 1943, elle est arrêtée par les nazis, avec ses deux enfants, Nicaise et Désiré, 2 jumeaux de 5 ans. Son crime ? Etre employée par les Dubreuil, qui sont juifs. Mais peut-être aussi, elle n'en doute pas, du fait de sa couleur de peau… Elle est déportée dans un camp en Allemagne, à Ravensbrück. Elle nous décrit, par le biais d'un petit carnet sur lequel elle vole des instants d'écriture et de mémoire, ses errances, ses doutes, ses découragements, mais aussi ses espoirs, la foi en Agénor et en la vierge Marie, qui lui permettent de survivre.

Un roman très intéressant qui permet de prendre conscience d'une réalité souvent méconnue : la déportation et la persécution des Noirs par les nazis au cours de la seconde guerre mondiale. La forme est romancée, Sidonie n'a jamais existé, mais pour écrire ce récit, l'auteur a fait une étude très poussée de divers documents et témoignages de Noirs qui ont été déportés. le roman est très sombre et très réaliste, on sent que Michèle Maillet s'est beaucoup documentée. Malgré tout, sont présentes des périodes d'espoir qui aident Sidonie à faire face et à s'adapter au réel. J'ai beaucoup aimé les « pauses » souvenirs sur l'île d'origine de la narratrice, Sidonie : on découvre l'aspect culturel de l'île, à travers ses fêtes, comme les carnavals, ou des recettes de cuisine très colorées, qui permettent de nous évader de l'enfer du camp et de découvrir une nouvelle culture. J'ai apprécié l'attitude courageuse et volontaire de Sidonie qui se ménage des instants de liberté, à travers un devoir et un besoin d'écriture, support nécessaire à la mémoire. A découvrir !
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Les livres traitant de la Seconde guerre Mondiale m'intéressent beaucoup. Au vu du résumé, j'ai choisi de lire celui-ci.

Sidonie est une jeune mère martiniquaise de jumeaux, domestique chez un couple âgé juifs. Détail qui a son importance dans ce livre évidemment

Un jour de rafle, ses employeurs sont emmenés. Malgré sa couleur de peau, elle est emmenée également, ainsi que ses enfants. Commence alors la descente aux enfers : les voyages dans des camions, des trains, des wagons à bestiaux, et l'arrivée dans les camps de concentration.

Ses jeunes enfants de 5 ans sont épuisés, et la peur de Sidonie ne va qu'en grandissant. Elle connaît les affres de la séparation, du travail forcé, des coups, des brimades, et découvre une situation de plus en plus dégradantes. Malgré tout, elle garde la foi quant au fait que cela ira mieux un jour. Elle prie beaucoup et espère.

Au-delà de la situation cauchemardesque, l'auteur donne au personnage principal un fond mystique. Elle ne jure que par Agénor, un dieu pouvant l'aider. Elle lui parle sans arrêt, et la narration finit même par ne plus passer que par ce dialogue religieux.

J'ai beaucoup moins apprécié cette fiction, à cause de ce côté éthéré. Cela m'a semblé très lourd, car arrivait même parfois à étouffer le sujet principal.

A côté de cela, le regard d'une personne ne sachant pas ce qui l'attend face à ce moment sombre de l'Histoire donne un aspect encore plus dramatique, si c'est possible, à cette extermination systématique. Evidemment, dans ces cas, il n'y avait pas que des juifs : gitans, noirs, et d'autres particularités s'y retrouvaient. Et cette fois, c'est ce côté-là qui est raconté.

Ce n'est pas un récit aussi fort que ce que j'ai l'habitude de lire. Néanmoins, je pense qu'il devait également faire partie de mon parcours dans les méandres historiques de cette époque.

Lien : http://au-fil-des-pages477.b..
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L'auteur nous immisce dans la vie de Sidonie, une jeune antillaise vivant en France, déportée vers les camps de concentration en Allemagne, pendant la seconde guerre mondiale. Ce qu'on lui reproche ? Etre noire. C'est un véritable enfer qui l'attend, accompagnée de ses deux enfants. Alors c'est en s'évadant psychologiquement vers l'air chaud de son île natale que Sidonie tente de lutter contre l'horreur humaine qu'elle est en train de vivre.

C'est un roman bref et intense en émotions.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
A part les SS, il n'y a que des femmes dans ce camp : des prisonnières et des femmes soldats. Comment peut-on, étant femme, devenir soldat ? Les femmes SS, dans leurs longues pèlerines noires et leurs uniformes gris, sont une vision difficile à soutenir, et les responsables de chaque baraque, ces femmes qu'on appelle blockowa, ne semblent pas valoir mieux. Sont-elles ici par force, comme nous ? Est-ce leur métier que d'être garde-chiourne ? Ont-elles des enfants, des maris, des amants, qui les attendent en dehors de cet univers absurde ?
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A perte de vue, je ne vois, dans cette monstrueuse ville de planches et de pierre, qu'une danse macabre. Nous ressemblons toutes à des épouvantails, marqués de triangles ou d'étoiles, de matricules, les jambes sanglées dans des chiffons, des morceaux de papier, la taille liée par de la ficelle.
Depuis combien de temps suis-je ici ? Quelques heures sans doute, mais j'ai l'impression d'y être depuis toujours. Je me sens vide, laide, ridicule, humiliée. Mais déjà aussi, peut-être, indifférente. Le comble de l'horreur, n'est-ce pas d'accepter l'horreur ?
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L'univers de ce compartiment n'a rien d'enfantin ; et les enfants qui sont dans ce train ont déjà un passé aussi lourd que celui des adultes. Jeunes ou vieux, nous avons tous le même âge, et nous faisons le même voyage.
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Agénor,viens ,apporte-moi mes dernières forces.Si ma mort m'appartient,fais que j'en dispose ainsi: Je veux m'endormir un soir de grandes caresses,face à la mer intense.Je veux dormir du dernier repos sous un Olivier en fleurs,couchée dans un beau caisson orné d' orchidées et de roses de porcelaine ,et que sur moi la rosée sécrète ses passions.Quand ,a l'heure avancée, le grand régisseur de l'infini rangera pour la nuit ses barils de rhum vieux ,sur les derniers foulards de madras tirés du répertoire, j'entends qu'on dise : 《 Son âme était sans rides,son corps aux seins fragiles n'a pas trahi! Elle s'est enracinée dans l'acajou-pays. 》 Et qu'on m'enterre ave mes crabes,ceux qui se frappent la poitrine en marchant vers la mer,et semblent dire : 《 C'est ma faute,c'est ma faute!》
Mais moi ,Agénor etait-ce ma faute? ( page 220)
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Autour de moi, il n'y a que des femmes. Mais physiquement, nous sommes toutes dissemblables, grandes, petites, blondes, brunes. Il y a même, là-bas, une jeune femme de type asiatique. Nous sommes toutes différentes et pourtant semblables. Nous ne sommes plus personne. Plus rien. Pas même des animaux. Des animaux auraient-ils accepté sans une plainte de se laisser charger dans un nouveau train ?
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