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EAN : 9782383980476
136 pages
éditions Lunatique (07/02/2024)
5/5   2 notes
Résumé :
Une invitation à déjeuner s’affiche sur l’écran du mobile, et le fragile équilibre d’une vie de famille ordinaire menace de s’effondrer sous le poids des souvenirs. Les coups, les mots, qui n’épargnaient ni la fille ni le garçon, la colère du père, la passivité de la mère, et l’insupportable douleur d’une enfance brisée que la mort parfois tentait. Alors, elle fera comme la docteure l’a conseillé, lâcher l’affaire sinon elle va pas s’en sortir. Les poèmes ainsi s’é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
On pourrait dire, en opérant un raccourci langagier, qu'Aline recolle ici les morceaux cassés, ceux d'une enfance et d'un amour qui ne sont pas nécessairement siens. Ainsi, dans le poème « avant-propos » elle se dit « éléphante » portant « [son] poids de souvenirs » et « avançant dans un magasin de porcelaine ». Mais, ne confondons pas le « je » de la narration avec l'auteur.

« Se souvenir, mais ne pas se rappeler la nuit » (p. 21), car, comme « la docteur l'a conseillé, lâcher l'affaire » et le mieux à faire. Mais, dans cette première partie « Le tablier déchiré », l'amour transparaît avec force, la fêlure scandée étant un hommage certain.

La violence est suggérée avec une certaine pudeur, et progressivement au fil de la narration poétique, mais elle ne surgit que plus fort.

Les portraits qu'Aline tisse de page en page sont à charge, mais aussi à décharge d'une certaine manière. Comprendre, permettrait-il de ne plus « se rappeler la nuit » ?

Autre échappatoire, le livre qui permet à l'enfant de « Fuir la chambre/la main/les cris ou/
le silence » (p. 35), et cette « douleur froide qui dure » (p. 40).
L'expiation comme une question de « survie » (p. 83) !

J'aime énormément le style d'Aline qui, par des images épurées consigne des idées très fortes.

Qu'est-ce l'amour familial ?

« Un néant relationnel
orchestré
du vent dans les os
des taches dans le sang » (p. 69).

La troisième partie me semble plus lumineuse, éclairée par la lumière de l'amour que la petite fille de jadis, cette « orpheline de parents vivants » (p. 75), porte à son propre fils et à d'autres autour d'elle.

À noter que le dernier mot est « rire ». Rire à sa « course d'orientation », se rire de tout.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J'ai entendu un maraîcher
dire au Biocoop
Donner des noms de femmes
à des patates et des salades
c'est curieux
Là, j'étais d'accord

(p. 111)
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J'ai vu un ange de village
beau d'ange
yeux d'ange
bouche d'ange
bleu de travail
au comptoir

(p. 78)
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