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EAN : 9782350825267
124 pages
Gros textes (01/11/2022)
5/5   3 notes
Résumé :
Marchand de sable

Le dessin du marchand de sable
Apoutsiak s’endort
prend du sable dans son sac
où trouvent-ils le sable les esquimaux
Apoutsiak joufflu
une goutte de citron dans l’œil
sel de ce livre usé corné
Apoutsiak a ressuscité beaucoup de fois
juste en tournant les pages
à l’endroit à l’envers

Couverture : Karine Fellous
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
11 décembre, journée internationale de la montagne.
Elle est loin la montagne, mais elle se rappelle à moi, tantôt par le souvenir du livre de Nestor Urechia, Dans les Bucegi, que j'ai publié en 2017 après en avoir aligné la version originale en français sur la version roumaine, tantôt par de sublimes textes comme ceux d'Aline Recoura.
Pichenette dans les mots est un livre que je découvre, un peu chaque jour, et qui m'éblouit par la richesse des thèmes abordés et par son style. Mots qui font résolument mouche, mots qui me font vraiment voir « les jours sous un autre jour ».
En plus de ma citation du 17 novembre sur la montagne je rajoute ici la fin du poème intitulé précisément « Montagnes » (p. 117-118) : « Des montagnes de dossiers et / d'arrangements/ avant de pouvoir faire ce que je veux/ après les montagnes ». Je me retrouve dans cette image limpide. J'ai récemment changé de cap professionnel et je ressens une délivrance similaire.
Même s'il m'est difficile de choisir un poème à retenir avant tout, je garde une pensée émue pour « Libération » (p. 69) et je félicite l'équipe éditoriale pour le choix du format (10 x 20,5 cm).
C'est aussi une belle pichenette dans les maux qui panse bien des bobos. Lecture coup de coeur.
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Pichenette dans les mots
Aline Recoura

Elle écrit son quotidien mais pas exactement.
Elle écrit comment elle habite ce quotidien, elle se le prend, elle se le triture, elle se l'effleure.
Elle nous le rend dans un élan heureux, chargé, léger, mélancolique, aussi haut que les montagnes et aussi près qu'un abri bus pressé. Elle semble ne rien s'interdire.

Justesse des mots, entre ses mains.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Libération

Souvent de mon rien à dire
sort l’inattendu
on pense souvent qu’il ne se passe rien
dans notre vie
ou trop tellement qu’on a pas le temps
que rien n’est intéressant
même si rien est intéressant
quand il faut toujours être quelque chose
ou quelqu’un
je dis raconter ma vie
c’est pas vrai
je ne raconte pas
quand je me lave les dents
quand je mange des avocats
quand je me délecte d’une cuillère de miel
aux fleurs
quand je fais l’amour
si j’écrivais à chaque fois
ce serait répétitif et lassant
le vrai quotidien
j’improvise au jour le jour

(p. 69)
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Roche II

[…] Je surveille la roche où mes pieds se posent en sandales. Heidi Peter les enfants de mon enfance les œuvres complètes bleues Est-ce que ce sont eux qui m’ont poussée vers Ramuz ?Cet univers de montagne et d’odeur de vache mystique de paysans d’une écriture décriée il ne sait pas écrire ce Ramuz c’est pas du Giono et pourtant l’écriture de Ramuz me touche dans son rythme dans ses répétitions. Une marche de la montagne. La petitesse de l’homme en face englouti si vite. En sandales je grimpe sans bâtons. Je vois d’un drôle d’œil tous les encombrements occidentaux. Hier j’ai vu un vieux monsieur en sandales. Les sandales ont des crampons. Je grimpe plusieurs heures. Un bout de pain un bout de fromage au bord du sentier. La fonte des glaciers les cascades bercent mon repos. Grimper est bien plus agréable que descendre. Descendre impossible d’écrire. Chaque pas se contrôle. Impossible de lever la tête. Une pierre roule équilibre précaire. […]

(p. 59)
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Que veulent-ils nous dire ?

Avec les réseaux sociaux
et mes lectures contemporaines
j’ai perdu une littérature
celle de Walser Ramuz Dhôtel
des univers que j’affectionne
qui me font vagabonder
dans l’humain et ses croyances
Aujourd’hui on dirait
qu’on fuit le brouillard
le trouble
le temps qui oublie
de se lever

(p. 67)
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Cinéma

Tournage à l'épicerie
tournage au Burger Shop
chevalier de la série
carnaval dans la cité
une dame passe
acheter des côtes d'agneau
insolite jusqu'au terrain de jeu
l'air s'étire dans l'imaginaire

(p. 6)
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Malaisant mot

Fleur des réseaux sociaux
blogosphère
prépubère
origine québécoise
il est bien source
de malaise linguistique
j’acquiesce cette nouveauté
venue d’une jeune bouche
me disant
je ne vais pas regarder des youtubeurs
qui sont malaisants
t’inquiète pas
langue bourgeonne
de la rue et des cours de lycée
de collège
d’un monde mutant
mutation
mal à l’aise

(p. 90)
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