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EAN : 9782070379897
656 pages
Gallimard (17/04/2009)
3.39/5   80 notes
Résumé :
Après avoir voulu faire plonger des policiers municipaux impliqués dans le meurtre d’un SDF en pleine période préélectorale, Andreotti, jeune flic idéaliste, a été cassé par sa hiérarchie. Après deux années d’arrêt maladie à moitié forcé, il est intégré à la Brigade des Mineurs, dirigée par le terrible et monstrueux major Nazutti.

Nazutti est un vieux de la vieille, un flic qui a connu les petits commissariats quasi-autonomes perdus en pleines "banlie... >Voir plus
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Versus un roman noir, très noir.
Antoine Chainas, j'en avais entendu parlé à l'occasion d'un entretien donné par Aurélien Masson pour le 70ème anniversaire de la collection Série Noire dont il est le directeur chez Gallimard, dans le cadre du festival Toulouse polar du sud, en 2015, au même titre que DOA et d'autres auteurs de littératures policières.
Ainsi sur l'étal d'un bouquiniste, Versus d'Antoine Chainas me faisait des appels phares, et donc après avoir lu la quatrième de couverture, j'ai foncé à la rencontre de l'Inspecteur Nazutti, de son petit nom Paul.
Ah tiens ! Paul, popaul, le popol c'est peut-être pas un hasard si l'auteur a choisi ce prénom…
Car ma fois, nous suivons Nazutti pour les besoins de son enquête, dans un lieu où le popol fait figure de carte d'identité et là, vous me croirez ou pas, trois mémères tiennent les comptes, en les photographiant et les collectionnant ad vitam aeternam.
Dans ce lieu glauque, décadent et sordide, le client se présente nu comme au premier jour.

Sur les traces d'un tueur en série dont les victimes sont des pédophiles, et les pédophiles il les connaît, il les traque depuis quarante ans. Toujours en chasse, Nazutti est prêt à tout.

Bref après avoir lu l'incipit j'ai failli calé mais la curiosité m'a amené à continuer ; et j'ai bien fait car au final après avoir trouvé mon rythme de croisière (après accélération et quelques rétrogradations) j'ai été appâtée par cet homme, Paul Nazutti : ce major d'une Brigade des mineurs qui est contre tout, qui a la haine et ne s'en cache pas.

Comme certains de ses collègues, j'ai été fascinée et non répugnée par cet affreux personnage , ce type peu recommandable : un véritable bulldozer, un bouledogue, un rouleau compresseur :
« On le disait misogyne, homophobe, anti-jeunes, misanthrope, raciste… à croire que le bonhomme cristallisait à lui tout seul les peurs et les haines de ses camarades. Comment il avait arrêté autant de malfaiteurs ? Ca tenait du mystère. Certains lui prêtaient une pratique des réseaux et des techniques d'infiltration sans égale. D'autres le trouvaient proche… trop proche des gens qu'il pourchassait. »

Son terrain de prédilection, les bas-fonds et les rues d'une ville qu'il aime, surtout la nuit, une mégalopole de la côte d'Azur.
La nuit Nazutti se transforme en prédateur, le justicier de l'obscurité.

J'ai particulièrement apprécié dans ce roman les différents niveaux de langage ou registres de langue et de tons, en fonction des personnages, des ambiances et des situations.

Un protagoniste qui au sein de son travail et donc du commissariat se définit lui-même comme le témoin d'une espèce disparue :
« Il se faisait l'effet d'un rescapé du crétacé, Nazutti. Un putain de reptile trop gros, trop lourd, égaré dans une jungle inconnue dont il entravait plus les règles élémentaires de survie. »
Mais au de-là de ce personnage central, les personnages secondaires gravitant autour de lui sont aussi très intéressants, leur profil et psychologie sont très soignés et fouillés, servant ceux du major.

Un polar qui se déroule sur sept jours afin d'entrevoir le huitième, espérance d'une résurrection, de la naissance d'un homme nouveau apte à construire un monde meilleur.
Un roman en cinq parties aux titres évocateurs (Incision, Kontamination, Illumination, Fusion, épilogue) qui reflètent tout un programme de remise en forme que le major Nazutti concocte pour son coéquipier favori Andreotti, le jeune agent idéaliste, le seul qui semble-t-il pourrait sortir indemne de la descente dans ce gouffre vertigineux car vous le verrez beaucoup d'entre eux non pas tenus le coup.

Un roman noir urbain où le lecteur bascule dans la fange, la marge, et la cloche .
L'anatomie d'une société au corps malade dont les symptômes sont nombreux.

Un roman empli de haine mais qui dit haine dit sentiment et donc il y aura aussi de l'amour, une étincelle d'amour contre la violence et l'horreur. (le personnage de Rose en témoigne)
Un polar à découvrir pour ceux qui en ont, du courage et de la curiosité j'entends .

Une fleur noire sulfureuse qui nous emmène loin des sentiers battus..
Une surprise et une découverte: je me ferais sûrement un autre Chainas.. peut-être une histoire d'amour radioactive.

Pour ceux qui ont le coeur bien accroché et le goût du risque vous pouvez oser, pour les autres passer votre chemin.
Dans tous les cas, un avertissement, la piste est glissante, soyez prudents!

« Rouler, au pas.
Arpenter encore les allées sombres, les rues luisantes des déchets de la nuit.
Scruter les dernières épaves, les extrémistes ou les chanceux qui voulaient encore s'accrocher un peu à l'illusion.
Des mecs lessivés, cassés, au bout du rouleau, qui s'écroulaient dans le caniveau. »
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« Versus » est un pavé de plus de 600 pages. Sombre, compact comme son personnage principal : le major Paul Nazutti. Je n'ai jamais rien lu de tel. L'auteur n'écrit pas : il crache, grogne, vocifère, vomit ses tripes. Ce livre est un cri de rage, une déclaration de guerre contre notre société et la perversion de l'âme humaine. La noirceur et le vice vous attrapent dès le 1er mot et ne vous lâchent qu'au dernier. Pas une lueur d'espoir. On est très loin du politiquement correct et ça ébranle. Si j'ai clairement adhéré au style de l'auteur, si j'ai aimé la profondeur les personnages, en revanche, j'ai moins accroché avec l'intrigue policière. Celle-ci apparaît compliquée, sinueuse et se trouve clairement reléguée au second plan. Mais cette impression n'a pas altéré « mon plaisir » de lecture. Je vais reprendre mon souffle avec un roman plus léger puis continuerai sans aucun doute à parcourir l'univers d'Antoine CHAINAS.
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« Versus » est le second roman d'Antoine Chainas, l'auteur de « Aime-moi, Casanova ».

« Versus » est un roman qui a ses détracteurs et ses défenseurs, la cause, le style, le sujet, le jusqu'au-boutisme de Chainas.

En effet, le sujet choisi par l'auteur a de quoi déjà poser un certain malaise. Un flic détestable au possible qui exècre tout et tout le monde, les pédés, les femmes, les chômeurs, les étrangers, les croyants, les Noirs, les Arabes, les Asiatiques... mais surtout les pédophiles.

Et ça tombe bien, car Nazutti, ledit flic, travaille à la brigade des mineurs.

Le sujet, Antoine Chainas décide d'aller à fond dans les idées glauques à travers son personnage principal en plongeant le lecteur dans les bas-fonds du milieu de la perversion (sadisme, masochisme, pédophilie...).

Le style, enfin, avec, par exemple, une quasi-absence de négation, tant dans les dialogues (ce qui peut se comprendre, car tout le monde n'utilise pas la négation à chaque fois qu'il le devrait), mais aussi dans la narration, ce qui est bien plus gênant, car on finit par ne plus voir que cette absence.
Nazutti, le personnage central du roman, est un condensé de ce que l'on pourrait apprécier et détester dans ce roman. Ce flic est intéressant, a un certain potentiel, mais les excès dont il fait preuve finissent par le nuire et effriter sa crédibilité.

Car on en arrive à douter qu'un mec qui déteste tout à ce point puisse oeuvrer pour sauver des enfants (qui entrent ou entreront un jour dans une des cases qui excèdent le flic). En parallèle, l'auteur nous présente un autre personnage, Andreotti, un tout jeune flic qui se révèle presque aussi jusqu'au-boutiste que son confrère puisqu'il est prêt, pour une enquête qui n'intéresse personne, à s'investir plus que de raison.

Mais on pourrait également parler de la mère de la première victime qui navigue, elle aussi, en dehors des ornières et démontre un excès difficile à cerner.

Je dois confesser que j'ai failli plusieurs fois interrompre ma lecture du fait des défauts cités plus haut et d'une longueur également excessive (plus de 500 pages). Effectivement, le roman gagnerait probablement à alléger son style et son poids en coupant certaines digressions un peu rébarbatives ou certaines scènes qui nuisent à l'ensemble.

Pour autant, un « je ne sais quoi » m'a poussé à m'accrocher à ce livre et à le terminer, mais, au final, je ne suis tout de même pas convaincu ni par l'histoire, ni par le style, ni par les personnages.

En conclusion, « Versus » laisse penser que la volonté de choquer de l'auteur a prévalu sur la qualité littéraire de son ouvrage. À vouloir en faire encore plus, Antoine Chainas en fait trop, tout comme ses personnages qui à force d'aller plus loin finissent par nous laisser sur le bord de la route tant la crédibilité de leurs actes souffrent de ce travers.

Et puis, quelle est cette volonté de retirer quasiment toutes les négations de la narration ?
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Voici, après "Une histoire d'amour radioactive", le deuxième roman que je lis d'Antoine Chainas. J'y ai retrouvé cette capacité de l'auteur à installer une atmosphère extrêmement sombre et désespérée.

A l'inverse de certains romans noirs où le lecteur est soumis à une tension grandissante au fil de l'intrigue, le sentiment d'accablement est ici constant, et fait partie intégrante du récit. le caractère sordide et obscur du monde que dépeint Antoine Chainas ne semble pas être un moyen d'étoffer son histoire d'une ambiance pesante. Il apparaît juste comme étant la composante essentielle et par conséquent incontournable de l'environnement -le nôtre ?-dans lequel évoluent ses héros.

Il faut avouer que lorsque l'on regarde ce monde à travers les yeux de Paul Nazutti, l'un des principaux personnages de "Versus", toute éventuelle poussée d'optimisme est exclue. Ce major de police voue à l'ensemble de l'humanité une haine inextinguible. Il ne supporte ni les homosexuels, ni les étrangers, ni les femmes, ni les touristes, ni qui que soit, d'ailleurs, mais surtout, Paul Nazutti ne supporte pas les pédophiles et les tueurs d'enfants, contre lesquels il est en chasse. Et comme tout chasseur qui se respecte, il est devenu, afin de peaufiner sa technique, un expert "ès pédophiles", dont il fréquente les milieux, et dont il connaît les pratiques, les fantasmes, les habitudes.
La lutte contre les criminels d'enfants impliquant d'être sans cesse sur le pied de guerre, le major, pour s'y consacrer entièrement, s'interdit toute distraction, tout bonheur. Disons qu'il s'interdit de vivre, en somme.
A ses côtés, l'inspecteur Andreotti vient de réintégrer la police après deux ans d'arrêt maladie motivés par sa mise au placard à la suite d'une affaire impliquant des représentants de l'ordre qu'il avait eu la mauvaise idée de vouloir faire inculper. Nazutti va initier son nouvel équipier à sa conception du monde, ainsi qu'aux aux sombres secrets que recèle la vie nocturne et souterraine en milieu urbain. Car si Nazutti est un chasseur, son terrain de chasse est la Ville, non pas celle qui offre aux estivants un visage ensoleillé et paisible, mais celle qui, reine des tentations, offre la possibilité d'assouvir toutes les pulsions, tous les fantasmes, de contenter toutes les déviances. Celle où tout s'achète et tout se vend, l'humain comme le reste.
C'est ainsi qu'à l'occasion d'une enquête visant à interpeller un assassin de pédophiles, les deux policiers vont évoluer dans les bas-fonds de la cité et rencontrer des personnages peu fréquentables, dans une descente aux enfers dont ils ne pourront sortir indemnes.

C'est d'une noirceur à peine supportable, à couper le souffle...
Je me suis même demandée par moments comment l'auteur parvenait à exprimer tant d'horreur et de désespoir sans devenir fou !
Il dépeint une société malade, gangrenée par les frustrations des uns, les perversions des autres, par la folie, la bestialité, une société où le bonheur semble impossible, où les faibles sont en danger permanent.
Mais en même temps, je suis complètement admirative : Antoine Chainas donne à ses personnages une ampleur hors du commun sans jamais tomber dans la caricature, parce qu'il sait aussi les doter d'humanité, et il fait preuve dans la description de leurs états d'âme d'une telle puissance d'évocation, que l'on sort de cette lecture comme hébété, et à la limite de la nausée...

C'est très fort !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Chainas Antoine - "Versus" – Gallimard-Folio policier, 2008 (ISBN 978-2070379897)

Un épais roman de 645 pages, centré sur un policier Nazutti complètement irréaliste, chargé de la chasse aux pédophiles à Marseille, lui-même complètement détraqué, fréquentant les "salons" de sado-masochisme extrême. L'auteur se livre à un étalage complaisant de la pire pornographie violente, parsemée de longs paragraphes de cette psychologie des noires profondeurs à cent sous la tonne distillée par les revues et émissions les plus racoleuses quand ce n'est pas par le corps enseignant lui-même. Une horreur.

Pire cependant, illustrant la situation actuelles des moeurs : ce roman est bel et bien publié par Gallimard, avec un bandeau jaune proclamant qu'il s'agit là de "la découverte du polar français" et je l'ai acheté au rayon librairie d'un hypermarché Leclerc : autant dire que cette ignoble saleté est accessible à n'importe quel quidam en quête d'une lecture quelconque... Un des rarissimes livres que j'ai mis directement à la poubelle.

Du même auteur, j'avais déjà lu "Aime-moi Casanova" (cf recension), avec la même réaction : ce type – incontestablement doué pour l'écriture – a trouvé là un véritable filon qu'il exploite avec la complicité du monde de l'édition et des journaleu(-ses)x ravi(-e)s de se vautrer dans l'ordure la plus sordide. C'est l'air du temps : nous vivons à l'époque de l'acquittement d'un Strauss-Kahn et de son ami Dodo la Saumure, auxquels un juge "impartial" ne trouve absolument rien à reprocher…
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Gyzmo resta muet.
- Il a voulu s'enfuir, il est tombé. Probable qu'il s'est déboîté la tête de l'humérus. La compression du nerf supra-scapulaire de l'épaule a dû entraîner une paralysie du deltoïde avec perte de l'abduction. Très douloureux, probable qu'il pouvait plus se servir de son bras droit. Mais quand je suis arrivé et que j'ai voulu le maîtriser, ce connard a sorti son petit joujou pour essayer de me découper en rondelles. Une mauvaise initiative de sa part. J'ai fait un ago-tsuki qui lui a sûrement pété le processus condylaire avec rupture du ligament stylo-mandibulaire. En d'autres termes, sa mâchoire s'est déboîtée.. C'est pour ça qu'il risque d'être incapable de jacter pendant un moment. Il a encore voulu me frapper. J'ai pas eu d'autre choix que d'opérer un gaeshi au niveau du carré pronateur, juste au-dessus du poignet. L'effet le plus immédiat est de rompre les tendons fléchisseurs profonds. Dans le feu de l'action, j'y suis peut-être allé un peu fort et il est possible qu'une ou deux articulations métacarpiennes aient un peu souffert. Cet abruti continuait de résister, tu le crois ça ? Empi-uchi au niveau de la poitrine, pour bloquer la respiration. Perforation possible et néanmoins involontaire de l'intercostal externe, membrane et ligaments ventraux inclus. Je pense que ni l'aorte thoracique ni le poumon ne sont touchés, mais il est possible que je m'avance un peu. Ushiro-geri au niveau du temporo-pariétal, pour tenter de mettre fin à cette mascarade. Paralysie du nerf facial et traumatisme de la suture sagittale. Normalement, il aurait dû tomber dans le coaltar, mais, va savoir pourquoi, il a continué à s'agiter. J'ai été contraint d'utiliser une technique d'étranglement eri-dori au niveau du pharynx. Atteinte probable du nerf laryngé inférieur et paralysie – temporaire, je précise- des cordes vocales. Il risquera pas de nous emmerder avec ses gémissements de vierge effarouchée jusqu'à ce qu'ion le prenne en charge. Ah, j'oubliais : peut-être aussi qu'à un moment donné une ou deux rotules ont été touchées avec fracture des condyles ainsi que du tibia. Je sais pas quand exactement, j'ai pas fait attention. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il marchera pas avant un bout de temps, Et avec des béquilles, encore. Bon, ça te suffira ou tu veux d'autres précisions ?
Gyzmo ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais Nazutti continua.
- En résumé : il a voulu s'enfuir. Il est tombé. Je l'ai attrapé. Il était armé, point barre, conclut la brute.
Il désigna, à proximité d'un bras disloqué émergeant de l'amas de chair sanguinolente et difficilement identifiable, l'arme blanche sur laquelle on trouverait sans nul doute un tas d'empreintes bien nettes.
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Nazutti se détroncha. Il regarda son binôme longuement, pensif. Puis, lentement sur sa face de grosse brute, naquit un sourire. Un truc qui lui illumina la tronche de manière un peu effrayante.
- Je t'aime bien mon pote. T'es parfois un peu pâquerette, mais je savais que je m'étais pas planté en demandant de travailler avec toi.
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C'est comme ça du jour où tu nais, jusqu'à celui où tu crèves. Chronométré, tout le temps, partout. Deux jours pour une naissance, deux minutes quand tu franchis la caisse pour faire tes courses, sept quand tu passes au guichet pour chercher du boulot ou poster tes putains de lettres, trois jours pour un deuil, une demi-heure pour retourner poussière... L'œil sur l'aiguille, en permanence. Une usine, toute ta vie...
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Les 10 premières lignes:
« Enfoiré ! Espèce de tapette à la con ! Sale fiotte de merde ! Pedzouille ! Putain de bouffeur de terre jaune ! Enfileur de bagouses ! Tu crois que je vais me laisser faire, tata Yoyo ? Tu crois que j’ai peur de toi ? Peur de ce que tu pourrais faire ? Mais je t’emmerde ! Je t’emmerde bien profond. On va aller au bout, et que ça te plaise ou non, tu vas me suivre. T’entends ça, pédé ? Tu vas me suivre. »
L’inspecteur Nazutti se frotta les yeux avec les pognes. Il se lissa les cheveux en arrière en se mirant dans le rétro. Beau mec, Nazutti, beau mec. Visage plein, carré. Maxillaires puissants, front large. Coupe en brosse et regard franc. Encore la trique (…)
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