Le palimpseste d'Archimède

Eliette ABECASSIS. le palimpseste d'Archimède.


Dans ce roman, Eliette ABECASSIS nous plonge dans les mystères d'Éleusis, le monde de l'élite intellectuelle , quel que soit le domaine, les langues mortes, les mathématiques, les sciences. Nous fréquentons, l'ENS, et parcourons les couloirs de la rue d'Ulm ; Un crime est commis. La victime, Robert Sorias est professeur de mathématiques dans cet établissement réservé à une élite. Son corps est découvert au pied de l'Obélisque, place de la Concorde. Une mise en scène démoniaque : il est éviscéré, les jambes en partie brûlées. Quelques jours plus tard, une nouvelle victime, Jean Andrieux, encore un enseignant :son corps est dissimulé dans les sous-sols d'une galerie marchande de l'avenue des Champs-Élysées. le cadavre présente les mêmes caractéristiques que celui de Robert Sorias. Pourquoi de tels assassinats ? Qui a donc tué ces deux éminents enseignants. Quel lien entre ces deux crimes ? Quel est le mobile ?

La veuve de Robert Sorias vend un codex inestimable. Ce document incunable est acheté une petite fortune et il va être décrypté. A travers le temps, nous voyageons depuis la Grèce jusqu'au Moyen-Age, suivant le périple accompli par ce texte. Ce codex a été sauvé des mains impies lors des croisades. Il émane de la destruction de la grande bibliothèque d'Alexandrie. Et au moyen-Age, le velin coûte cher, les moines copistes effacent les textes et réécrivent sur les parchemins récupérés : c'est la définition même du palimpseste. Toute son histoire mêle l'histoire du monde, en particulier celle des religions, le lien entre histoire et mathématiques, la supériorité du christianisme sur les autres religions, l'importance accordée par la papauté à la Compagnie de Jésus, sous couvert d'évangélisation des peuples autochtones. Beaucoup d'ésotérisme, des rituels anciens, de la philosophie, l'utilisation de drogues, de l'encens nous promène d'une époque à l'autre et nous déambulons plusieurs millénaires. Suspendu au chiffre Pi, celui qui explique le monde, son origine et justifie son avenir…. Mais de fins limiers parviendront peut-être à résoudre l'énigme et a retrouver le coupable de ces sordides crimes ? de nombreuses questions, des bouleversements et des rebondissements dans cette quête de la vérité.

Un thriller palpitant mais qui me laisse sur ma faim. Trop d'imbroglios, d'invraisemblances et une fin fort décevante. J'attendais plus de cette lecture. En effet, il y a quelques années, j'ai lu « Qumran » et j'avais adoré cette découverte. L'écriture est agréable, limpide. Les personnages sont bien campés et leurs caractères brossés avec finesse, justesse. Pour moi, une lecture en demi teinte. Ce roman est peut-être réservé à une certaine élite culturelle. J'ai cependant appris beaucoup sur la scolarité et le monde étudiant privilégié de l'ENS. ( 07/08/2022).

Lien : https://lucette.dutour@orang..

Quelques phrases pour résumer la trame de ce thriller où concourent l'érudition bien connue de l'auteur, son goût des crimes sanglants (se souvenir de Qûmran !), ses constructions savantes et son addiction pour les religions et la philosophie :

« Joachim, élève de Normale Sup, est l'étudiant préféré d'Elsa Maarek, belle et charismatique professeur de philo, passionnée par l'Antiquité. Ce qui les amène à être invités par la police à enquêter discrètement sur une série de meurtres atroces perpétrés sur le personnel enseignant de la rue d'Ulm. Les crimes portent le signe du chiffre Pi et répondent à un rituel bien connu d'Elsa, qui a écrit sa thèse sur les sacrifices d'Eleusis. Après l'assassinat du premier professeur, sa veuve vend à un riche acquéreur, resté anonyme, un ancien codex identifié comme un palimpseste. Et si, comme en court la rumeur, le manuscrit contenait le code secret de l'univers, que certains seraient prêts à tout pour ne pas révéler ? »

Paradoxalement, et comme je venais juste de lire le dernier Dan Brown bâti sur la même veine, je n'ai pas vraiment accroché cette fois pour ce roman d'Eliette Abécassis, la belle normalienne surdouée de la littérature. Ce que j'y ai surtout apprécié, c'est la description des us et coutumes des élèves (et de leurs professeurs) de Normale Sup', le langage codé de ces jeunes gens qui se préparent à occuper les places les plus en vue de notre société, et qui viennent de tous horizons, en particulier de la Province, leur candeur pour tout ce qui ne touche pas à leur domaine de compétences… Cela fera sans doute plaisir à certains anciens condisciples du lycée Henri IV de ma fille Florence qui ont persévéré dans cette voie de l'excellence à la française, ou les fera grimper aux rideaux.

L'intrigue est compliquée à souhait, comme il se doit, on nage entre culture classique, sectes ésotériques, obsession criminelle, on soupçonne tour à tour chacun des protagonistes, jusques et y compris le jeune narrateur …qui apparaît comme le « double » masculin de l'auteur. le genre se vend bien en ce moment. On voyage beaucoup aussi dans l'espace et le temps : Alexandrie, Syracuse, Constantinople, Jérusalem et le Quartier Latin ainsi que plusieurs monuments emblématiques de Paris. La technique éprouvée du « Page Turner » est ici parfaitement maîtrisée. En prime, on apprend plein de choses ou on en révise, ça ne fait jamais de mal (le mythe de la caverne de Platon, entre autres). Par exemple, j'ai buté sur le mot « trance » avec un C, qui est une variante de musique techno … ce n'est plus de mon âge, mais je retiens.

Ce qui m'a le plus étonnée est que ce scénario abracadabrant soit fondé sur une réalité : le codex recelant le texte du palimpseste d'Archimède a réellement existé, il suffit de se reporter sur Wikipédia pour en lire le cheminement historique …

En définitive, quelques heures de loisirs, mais hélas pas de quoi grimper aux rideaux ! J'en attendais davantage après les louanges lues dans la Presse.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..

L'enquête pour expliquer les meurtres et pour retrouver les auteurs est trop diluée dans des narrations superflues, la couleur des cheveux d'untel, la couleur de la jupe d'une autre. L'écriture n'est pas celle d'un écrivain qui me touche et que j'apprécie, beaucoup de faits et descriptions semblent venir de la vie privé de l'auteure. Lassé par cette lecture je préfère l'abandonner après avoir insister jusqu'à 1/3.
Je note 3* principalement pour les passages sur Pi.

livre qui nous tient en haleine.Livre très plaisant qui nous emmène vers des sentiers littéraire, philosophique et mathématique.Livre a suspens qui me plait autant que le fameux da vinci code! Hate de le terminer!!

Et bien ma chère Eliette toi qui m'a fait découvrir mon premier thriller ésotérique avec ton Qumran, il y a déjà quelques années tu m'as un peu déçu avec celui.
Trop intello et le mystère du palimpseste, qui est certes lié au nombre pi, c'est un peu court.
Par contre j'ai appris plein de choses et ça vaut mon 3 :
- Ce qu'est un palimpseste
- L'arche de la défense a la forme de Pi
- J'ai découvert la vie des étudiants de l'école normale supérieure, rue d'Ulm où tu as toi-même fait tes études et puis quelques détails sur l'école des Chartes.
- Des détails sur la vie d'Archimède
Pour tout ça je te pardonne et te remercie en espérant que tu pardonneras mon tutoiement qui n'est qu'une marque d'admiration.

J'ai été plutôt déçue par ce livre que je m'attendais pourtant à savourer, ayant auparavant lu The Archimedes Codex qui raconte l'histoire extraordinaire de ce trésor longtemps caché du savoir. Rassurez-vous, je ne m'attendais pas à trouver une version française de cette histoire, je savais qu'il s'agissait d'un thriller et que l'oeuvre était entièrement fictive. N'empêche, fan de thrillers et de polars, j'ai trouvé celui-ci bien fait mais un peu plat, en demi-teinte.

J'ai aimé la description du Collège de France, le voile qu'Eliette Abecassis lève sur ce haut lieu du savoir avec ses protagonistes, de brillants professeurs et étudiants, ses lieux chargés d'histoire, ses codes propres à un établissement un peu hors-norme. J'ai aimé l'ambiance que je qualifierais de sournoisement menaçante, avec un danger omniprésent mais un peu flou. Et j'ai aimé l'idée de base derrière l'intrigue, que je ne dévoile naturellement pas ici.
Le palmipseste d'Archimède
Sur l'intrigue, je me contenterai de dire qu'un crime qui a pour principal enjeu une question philosophique avait à priori tout pour me plaire. Mais elle est développée à mon sens de manière un peu creuse. D'abord, je trouve que le lecteur n'est pas précisément tenu en haleine. Les crimes commis sont en fait assez horribles, il y a de la violence, du sang et d'autres détails plus ou moins pittoresques et romantiques (on reste très sage de côté là), égrènent le livre. Mais je ne me suis sentie à aucun moment happée par l'action. Ma critique principale porte cependant sur la caractérisation des personnages principaux qui est à mon avis insuffisante, faute d'un peu plus d'”épaisseur psychologique” dans la description de leurs personnalités et de leurs actions.
Lien : https://helenewilkinsonbookr..

Impression mitigée sur ce roman . Les plus : le roman est très bien écrit, Eliette Abecassis nous entraine dans l'univers des philosophe et des mathématiciens, dans l'univers des grandes écoles aussi qui est très bien décrit ici, pour tout dire en finissant le roman j'ai eu envie de lire platon et de redecouvrir l'histoire d'archimède. Les moins : des personnages peu attachants, et un mobile de crime disont douteux ... le meutrier commet des crimes horrible pour CA ???? bon je n'en dirai pas plus pour ne pas vous gacher la fin

Voilà un nouveau thriller ésotérique; son originalité vient du fait qu'il est aussi philosophique.

Joachim, jeune élève de Normale Sup, assiste son mentor, Elsa Maarek professeur de Philosophie, et un commissaire dans l'enquête sur plusieurs meurtres commis dans l'enceinte de la célèbre école de la rue d'Ulm. Ces crimes portent le signe du chiffre Pi et répondent à un rituel bien connu d'Elsa : les mystères d'Eleusis.

L'auteure étale son érudition (un glossaire n'aurait pas été inutile) et nous fait voyager à travers les concepts philosophiques et mathématiques, les mythes grecs, le temps et l'espace pour nous narrer l'histoire de ce palimpseste qui existe réellement. L'intrigue disparaît quasiment sous les questionnements philosophiques que propose Eliette ABECASSIS, nous amenant à réfléchir sur le Bien/le Mal, l'Origine/la Fin, la Raison/le Sens, L Infini, etc...

J'ai regretté la soumission de l'auteur à la mode de ce genre qui veut que l'Église Catholique (içi les jésuites) soit accusée de toutes les forfaitures, la fin qui laisse quelques questions de l'enquête en suspens, et que cette normalienne ne nous aie pas mieux introduit dans la vie de Normale Sup, mais se soit contentée d'en livrer quelques codes de langage.

J'ai mieux aimé l'approche philosophique (j'y ai appris ou revu pas mal de choses), et les réflexions qu'elle entraîne.

Chacun y trouvera ce qu'il est venu y chercher : Une intrigue facile ou un livre apportant des connaissances nouvelles et amenant à réfléchir sur les importants concepts philosophiques abordés.

En résumé : quelques heures de loisirs, un livre entre Dan BROWN et Umberto ECCO malheureusement plus proche du premier tout en lui restant supérieur en qualité littéraire.

Lien : http://0341736c.esidoc.fr/ru..

Un thriller dont j'attendais beaucoup. L'intrigue est brillante mais je me suis perdue dans les données mathématiques quelque peu lassantes. Un peu déçue, je l'avoue !