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La mer éclatée tome 0 sur 4
EAN : 9781028104369
Bragelonne (20/09/2017)
4.24/5   51 notes
Résumé :
« J’ai fait le serment de venger la mort de mon père. Je suis peut-être la moitié d’un homme, mais ce serment était entier. »

Né faible aux yeux de son père, le prince Yarvi a juré de récupérer un trône dont il n’a pourtant jamais voulu. Mais il doit d’abord affronter la cruauté de sa propre famille, les humiliations de l’esclavage, ainsi que les eaux amères de la Mer Éclatée. Tout cela avec une seule main valide. C’est au côté d’une étrange assemblé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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S'il y a un aspect pour lequel les romans de Joe Abercrombie sont réputés, c'est bien leur noirceur. C'est ce qui faisait tout le charme de la trilogie « La Première loi » et des trois one shot qui ont suivi (« Servir froid » ; « Pays rouge », et, mon favori entre tous, « Les héros »), et c'est justement la raison pour laquelle l'étiquette « young adult » accolée à sa nouvelle trilogie m'inquiétait un peu : l'auteur se serait-il assagi au point de nous offrir un récit édulcoré à mille lieu du cynisme et de la violence de ses autres romans ? Les critiques élogieuses de L'ours inculte, de même que la superbe couverture de l'édition intégrale réalisée par Didier Graffet, ont toutefois fini par venir à bout de mes réticences. Et ce fut tant mieux, car si l'ouvrage n'est, à mon sens, pas vraiment à la hauteur de ceux précédemment cités, il n'en reste pas moins de très bonne facture.

La construction, d'abord, est plutôt intéressante puisque l'auteur opte pour un changement et une multiplication des points de vue en fonction des tomes : à Yarvi, héros de la première histoire, succèdent ainsi Épine et Brand (second tome), et enfin Skara, Raith et Koll (troisième tome). En dépit de ces modifications, on retrouve chaque fois les protagonistes précédents, seulement ces derniers sont désormais ravalés au rang de personnages secondaires. le décor se compose pour sa part de différents royaumes, tous situés autour de la Mer Éclatée et tous placés sous l'autorité d'un Haut-Roi dont l'emprise se fait de plus en plus forte et donc de plus en plus oppressante pour les chefs des autres clans. Abercrombie pioche allègrement dans la culture nordique, non seulement en ce qui concerne les paysages et le climat, mais aussi le mode de fonctionnement des différents royaumes, les croyances, ou encore la manière de faire la guerre. Celle-ci occupe d'ailleurs une place centrale dans le récit, mais, contrairement à ce que pourrait laisser entendre l'étiquette « young adult », la violence n'est en rien atténuée ni les combats édulcorés. le surnaturel occupe quant à lui une place très limitée dans le récit et se résume à l'utilisation de quelques puissants artefacts magiques, seuls vestiges d'une mystérieuse civilisation elfique désormais disparue. Sauf que l'on comprend très vite que ces elfes sont en fait très probablement des hommes ayant autrefois atteint le même degré d'évolution technique que nous, et que les terribles armes qu'ils ont laissé derrière eux sont en fait des armes à feu. Un choix intéressant qui ouvre un certain nombre de perspectives dans le dernier tome et qui aurait sans doute mérité d'être davantage exploité. Venons-en maintenant à chacun de ces trois tomes qui, s'ils s'enchaînent de manière cohérente et se complètent à merveille, n'en sont pas moins très différents les uns des autres. [Attention, si j'ai évité dans la mesure du possible de laisser passer de gros spoilers, il est possible que quelques petites révélations traînent dans les lignes qui vont suivre.]

Abercrombie introduit avec « La moitié d'un roi » l'un des personnages clés de cette trilogie et le seul à se voir consacrer un tome entier : Yarvi. Fraîchement couronné roi du Gettland après la mort soudaine de son père et de son frère aîné, le jeune homme a la malchance de posséder une main atrophiée qui fait de lui un piètre guerrier et un souverain peu respecté. Alors forcément, lorsque le nouveau roi est victime d'un coup d'état quelques semaines seulement après sa prise de pouvoir, personne n'est vraiment surpris. Seul le principal intéressé ne s'y attendait pas ! le voilà désormais simple esclave, vendu à la cruelle capitaine Shadikshirram au profit de laquelle il exerce à présent comme rameur. Un travail ingrat et laborieux qu'il attend la première occasion pour fuir, avant de se lancer à la reconquête de son trône. le récit est bien construit, même si la première partie est assez convenue et n'offre aucune véritable surprise. La fuite du personnage et les épreuves traversées ensuite au cours du voyage donnent toutefois un peu plus de rythme à l'ensemble et relancent l'intérêt du lecteur. La fin offre quant à elle un retournement de situation plutôt bien amené qui rebat complètement les cartes et pose les fondations du second tome. La plupart des personnages mis en scène sont plutôt sympathiques mais auraient mérité d'être plus étoffés pour être vraiment convainquant. C'est le cas notamment de tous les anciens esclaves qui constituent l'entourage hétéroclite du héros et dont le rôle se limite trop souvent à celui des braves camarades à la fidélité inébranlable. Certaines personnalités se distinguent heureusement du lot, à commencer par le guerrier Personne, qui rappelle par bien des aspects quelques unes des figures emblématiques des autres romans de l'auteur. Bref nous avons affaire ici à un premier tome solide mais trop classique et qui manque du mordant qui font d'habitude le charme des romans d'Abercrombie.

Si Yarvi est toujours très présent dans le second tome, se sont pourtant deux nouveaux personnages qui se partagent l'affiche : Épine et Brand. La première est une jeune fille hargneuse désireuse d'obtenir une place parmi les guerriers du Gettland ; le second un jeune homme calme et généreux qui attend lui aussi s'être intégré à la classe des guerriers mais dont la générosité se retourne trop souvent contre lui. Ainsi, lorsqu'Epine se fait exclure par leur instructeur après avoir perdu un combat truqué, le voilà à son tour mis au ban des guerriers pour avoir pris sa défense. Fort heureusement, Yarvi cherche à recruter un équipage pour un voyage à l'autre bout du monde, et tant mieux s'il s'agit de gens désespérés, ils n'en sont que plus aisément manipulables... On reconnaît davantage dans « La moitié d'un monde » la patte d'Abercrombie qui adopte un ton plus cynique que dans le précédent opus. L'auteur renoue également avec une description crue et lucide des combats qui sont bien plus au coeur du récit que dans le précédent roman, même si avons affaire ici à de simples escarmouches et pas encore aux vraies batailles qui se profilent à l'horizon. L'intrigue se fait quant à elle plus subtile, moins prévisible, même si ce second tome souffre toujours de sérieux problèmes de rythme. Les deux nouveaux protagonistes sont eux aussi moins « classiques » que Yarvi et leur intérêt vient surtout ici de leur opposition : difficile en effet de trouver deux caractères aussi éloignés l'un de l'autre. Si on s'attache très facilement au personnage de Brand, celui d'Épine est ainsi bien plus difficile à cerner. L'auteur brosse le portrait d'une guerrière sans concession, et s'il est difficile de passer outre son caractère exécrable et sa vantardise, on peut néanmoins saluer le fait que le personnage sonne vrai et échappe à la plupart des clichés qui collent habituellement à la peau de ce type de figure. On peut cependant regretter un traitement un peu trop mièvre de la relation entre elle et Brand. Relation qui évolue de manière prévisible en dépit des faux rebondissements instaurés par l'auteur (ils s'aiment mais passent leur temps à se persuader que l'autre n'éprouve rien si bien qu'on tourne en rond encore et encore et encore...). Un second tome d'un meilleur niveau, donc, mais loin d'atteindre l'intensité et l'originalité des précédentes oeuvres de l'auteur.

Le titre du troisième et dernier opus laisse en tout cas peu de place au doute : cette fois rien ne pourra empêcher la guerre d'éclater. Aux armées du Haut-Roi de Skeleken et de ses nombreux et puissants alliés vont ainsi s'opposer celles de la fragile union rassemblant le Gettland, le Vansterland et le Trovelande. Trois royaumes qui sont plus habitués à se faire la guerre qu'à unir leur force. Mais à situation désespérée... « La moitié d'une guerre » met l'accent sur trois nouveaux personnages, tout en laissant Yarvi, Epine et Brand en arrière-plan. La première est Skara, très jeune reine du Troveland, qui doit faire face à l'invasion de son pays et tente tant bien que mal de préserver l'équilibre entre ses deux belliqueux alliés. le second est un guerrier du Vansterland, violent et bourru ; quant au troisième il s'agit de Koll (que l'on connaît déjà), apprenti-ministre tiraillé entre son ambition et son affection pour une jeune fille. On retrouve avec ce troisième tome l'Abercrombie que l'on connaît, celui qui aime jouer des tours cruels à ses personnages et qui ne fait pas dans la dentelle. Et cela fait du bien ! L'auteur a corrigé ici ses problèmes de rythme et tisse les derniers fils d'une intrigue plus ambitieuse et palpitante que prévue. Les personnages gagnent encore un peu plus en profondeur, les nouveaux arrivants aussi bien que les anciens, ce qui permet au roman de jouer plus efficacement sur le registre de l'émotion. Certains évoluent d'ailleurs de manière assez inattendue et on comprend ainsi mieux le choix de l'auteur de varier les protagonistes au fil des tomes, laissant ceux qui se tenaient autrefois dans la lumière agir un peu plus dans l'ombre. Après les escarmouches des précédents tomes, l'auteur nous offre aussi de belles batailles qui, si elles comprennent inévitablement leur lot de moments épiques, sont toujours dépeintes de manière aussi peu glorieuse. La guerre c'est sale, c'est moche, et Abercrombie n'entend pas en faire autre chose. L'auteur nous évite également un happy-end convenu qui aurait fait tâche après un tel déchaînement de violence et nous offre une fin douce-amère qui répond à toutes les interrogations du lecteur tout en laissant la plupart de ses personnages soulagés mais insatisfaits.

Joe Abercrombie signe avec « La mer éclatée » une trilogie convaincante qui se bonifie au fil des tomes. Si on peut ainsi regretter le manque d'originalité du premier tome et les faiblesses de rythme du second, le troisième volume vient heureusement redresser la barre et nous offre un final très réussi, plein d'émotion, de batailles épiques et de rebondissements inattendus.
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Celui qui cherche la vengeance devrait creuser deux tombes : une pour son ennemi et une pour lui…

Yarvi sait de quoi je parle, lui qui a décidé de venger la mort de son père et de son frère, alors que les deux le méprisaient ouvertement.

Allez savoir pourquoi notre jeune homme, qui ne possède qu'un bras (pas de chocolat ?) valide, l'autre étant une sorte de moignon, qui ne sait pas se battre, à peine tenir une épée, a prononcé ce serment totalement fou.

Yarvi n'avait sans doute pensé que sa vengeance entraînerait d'autres personnes, étrangères à tout cela, à mourir pour sa cause ou à cause de sa vengeance. Des amis, des soldats, des innocents, autrement dit, un bain de sang pour n'avoir qu'une faible satisfaction une fois la vengeance accomplie.

Quand aux serments, ils ont tendance à un peu trop lier les gens qui les prononcent. Enfin, pas toujours, Yarvi en a respecté certains et en a bazardé d'autres. On s'arrange comme on peut avec sa conscience et si on juge que l'acte accompli est un moindre mal, on pourra dormir sur ses deux oreilles.

Voilà dans la fantasy comme je l'aime ! Déjà, les personnages ne sont pas ce que l'on pense, ils changent, cachent leur jeu. Yarvi n'a rien d'un guerrier badass, il est faible, ne sait pas se battre et ne possède que son enseignement de futur ministre, ce qui lui donne une langue acérée et la possibilité de se jouer des autres.

Les dialogues sont soignés, on a de l'humour noir, des vérités à imprimer, à mettre en action, à ne pas oublier et bien que nous soyons dans de la fantasy, le fond du récit est hautement contemporain de notre Histoire : guerres pour le pouvoir, pour être encore plus calife que l'on n'est déjà calife, posséder les autres, les faire plier sous notre joug, leur imposer notre croyance (la déesse unique alors que les autres croient en plusieurs dieux), peur de ce que les autres pourraient faire, peur de leur pouvoir qui est de mettre l'or sur papier (l'invention de la lettre de change ou du chèque), la place des femmes, la possession d'armes de destruction massive…

Si la première partie est consacrée à Yarvi, la suivante (qui est le tome 2) sera pour Épine et Brand et la troisième pour Skara, Raith et Koll (tome 3). Ce n'est pas pour autant que l'auteur laisse tomber les autres, ils sont toujours présents, évoluent, changent et jamais je n'ai réussi à savoir où se situait exactement Yarvi tant il pouvait être sage et tout autant où il aurait pu être un parfait tyran.

L'auteur n'a pas oublié les femmes dans son récit et elles se tailleront une belle place parmi les hommes, en tant que combattantes, forgeronnes, reines, sorcières, navigatrices, esclaves. Vraies salopes, femmes perfides, femmes lucides, femmes de fer ou femmes essayant de ménager la chèvre et le chou (tout en comprenant, un peu tard, qu'il est très difficile à garder l'équilibre), évoluant aussi au fil des pages, prenant de l'ampleur à certains moments ou disparaissant ensuite du récit.

Pas d'édulcorants dans cette histoire, les morts saignent, les tripes sortent, la guerre est sale et le comportement des soldats, mercenaires et autres dirigeants n'a rien de glorieux. C'est sale et monstrueux. Soyez pas dans leur passage, fuyez pauvres fous.

Le ton de l'auteur est cynique, ses personnages aussi, personne n'est tout à fait blanc ou noir, tout le monde étant teinté de gris et comme nous, ont parfois des réactions qui ne les mets pas en valeur, des actes condamnables, des choses qu'ils regretteront ensuite (ou pas) car personne ne connait à l'avance les répercussions que pourraient avoir la pose de l'acte X au jour J.

N'ayant jamais lu les autres romans de l'auteur, je n'ai aucun point de comparaison, mais je compte bien remédier à cette erreur et me plonger dans ces autres trilogies afin de voir si son univers est toujours aussi réaliste et cynique (j'espère) ou si, comme d'autres, on retrouve toujours les mêmes recettes cuisinées (Gemmel).

Les manigances des ministres et des dirigeants avaient un goût machiavélique. L'auteur a réussi à tenir la barre de son scénario et à ramer sans jamais faiblir dans son récit que j'ai dévoré très vite (pour un gros pavé). Il est cohérent dans les actions de ses personnages et nous réserve quelques petites surprises durant son histoire.

En attendant, je suis contente d'être repartie dans de la très bonne fantasy (ceci n'est que mon avis, hein), réaliste, cynique, noire, sans concession, sans happy end bisounours (même si je pleure la disparition de certains personnages), où la guerre était vraiment ce qu'elle est (sale et monstrueuse) et où les personnages ne se soucient pas d'être aimé, car être craint dure plus longtemps !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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L'intégral de la Mer Éclatée de Joe Abercrombie est un roman qui mêle trahisons, meurtres, traîtrises, pouvoirs et guerres. Une histoire fantastique magnifique avec des paysages et des villes impressionnants.


Dans ce premier tome nous suivons les aventures de Yarvi qui est proclamé roi après la mort de son père et de son frère. Mais Yarvi ne veut pas gouverner le Gettland car il est infirme, il lui manque une main, et cela l'handicap pour combattre. Il ne se décrit pas comme un roi mais la moitié d'un roi. Il va prononcer un serment sur la vengeance de la mort de son père et de son frère devant son peuple et il part à la guerre. Mais ce qu'il croit être vrai et en faite un mensonge. 

Nous allons suivre son aventure dans la mer éclatée et apprendre à connaître les coutumes des peuples, leurs religions ainsi que leur monde. Yarvi qui est un jeune roi faible va mûrir pendant son aventure et va au fil de la lecture devenir fort. Nous allons le découvrir et il nous impressionne. Nous rencontrons aussi ces nouveaux amis et alliés qui vont l'aider à devenir fort.

Nous allons suivre une Galère et nous voyons la misère des esclaves, des rameurs. Une histoire émouvante et surprenante qui nous montre la vie des Galeriens dans l'ancien temps.
Une fin impressionnante où on ne s'attend pas à ce retournement de situation, ce livre est fabuleux.

Un premier tome émouvant qui nous fait comprendre ce monde qui est la mer éclatée qu'à imaginer Joe Abercrombie. Un écrivain talentueux qui nous plonge dans cette histoire bien écrite et qui nous transporte dans cette univers de guerriers, de gouverneurs et de galères. Spectaculaire,  je n'ai pas de mot.


Dans le deuxième tome nous suivons les aventures d'Épine, une jeune femme, qui veut devenir une guerrière et se battre pour son Roi et de Brand, qui est un homme bon et qui veut gagner de l'argent en devenant guerrier pour subvenir à ces besoins et celle de sa soeur.
Ils se sont connus au carré d'entraînement où ils apprennent à se battre pour partir aux champs de bataille. Mais leur envie de combattre va vite être exténuée par un événement qui va avoir lieu pendant leur entraînement.
Mais Épine et Brand on soif de vivre et de se battre coûte que coûte et vont vivre une aventure incroyable dans la mer éclatée et vont partir dans des pays éloignés où le danger est présent.

Nous retrouvons nos personnages du premier tome Père Yarvi qui est devenu Ministre, Rulf un guerrier qui navigue sur le Vent du Sud et protège Yarvi, la reine Laithline, ainsi que le Roi Uthil et plein d'autre. Je suis très fière de les retrouver dans cette suite car même si ce sont des personnages de second plan il reste quand même très présent et important. Les aventures sans eux auraient été trop tristes.
De plus Épine et Brand ramène de la fraîcheur et ils sont un duo très complice et complémentaire.

Ce deuxième tome emmène de la féminité avec Épine une fille forte et caractérielle
Il y a une vrai évolution dans ce tome du côté de Brand comme d'Épine, et suivre leurs aventures était grandioses et riche.
Joe Abercrombie a encore su nous épater par son talent d'écrivain. Il nous a transporté dans le monde de la mer éclatée avec des personnages, des paysages et des interactions bien décrites. Il était impossible de lâcher la lecture...


Dans le troisième tome de la Mer Éclatée intitulée La Moitié d'une guerre, le grand combat contre le Haut Roi arrive. Les alliés se font, les plans s'établissent et la guerre approche.

Dans ce dernier tome, nous suivons trois personnages. La première est Skara, la princesse du Trovenland qui porte en elle le sang de Bail. Elle fuit le massacre de sa ville pour rester en vie et se venger de l'assassinat du roi et de la ministre. le deuxième c'est Koll que nous retrouvons avec plaisir dans ce dernier tome en tant que personnage principal et non plus que second personnage. Il apprend aux côtés de Père Yarvi à devenir ministre, il est son apprenti. Mais son coeur balance entre son devoir et l'amour, de plus il garde sa passion qui est de sculpter le bois. Et le troisième est Raith, un guerrier du Vansterland, qui cache un secret qui le tourmente. Un tueur naît, esclave de Grom-gil-Gorm et porteur de bouclier du Roi.

Ces trois personnages vont se rencontrer dans cette guerre qui les opposent au Haut Roi. Leur peuple respective Trovenland, Gettland et Vansterland vont se réunir pour combattre le Haut Roi, grand-mère Wexen et la déesse unique. le chemin de Skara, Koll et Raith vont se croiser et ils vont chacun à leur manière apporter un édifice à cette guerre.
Nous allons bien évidemment rencontrer tout au long de cette histoire des personnages des tomes précédents que nous les retrouvons avec plaisir.

Les guerres se préparent, les alliés se font et se défont, les héros meurent, les vengeances frappent, les sentiments changent, les serments se citent et les haines et les rancoeurs se mélangent.


La mer éclatée l'integral est une pépite, une écriture soignée qui nous transporte dans ce monde incroyable imaginée par Joe Abercrombie. Une histoire magnifique entre alliances et ennemis, politiques et guerres qui ne cesse pas de nous surprendre. Une imagination extraordinaire de l'auteur qui ne me fera jamais oublier ce monde et ces personnages touchants. Et bien sûr un voyage extraordinaire autour de la Mer Éclatée.
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Avec la mer éclatée, on voyage, on prend le large, on sent la brise nous caresser le visage.

L'intégrale comporte 3 tomes.
Dans la moitié d'un roi, on fait la connaissance de
Yarvi qui après avoir été propulsé au rang de roi puis trahi par les siens, se retrouve esclave et rameur sur "Le Vent du Sud" sous les ordres de Shadikshiram, la capitaine du navire. Il fait alors le serment au soleil et à la lune de se venger de tout ceux qui lui ont fait endurer cela.
Dans la moitié d'un monde, c'est Épine et Brand qui vont nous accompagner. On refait un tour de bateau et on visite le monde, toujours dans le même but, la vengeance de Yarvi, qui a bien évolué depuis le premier tome.
Enfin, dans la moitié d'une guerre, Skara et Raith font leur apparition. Les conflits se font plus insistants et la guerre est imminente.

L'histoire en elle même est simple mais pleine de rebondissements. Il se passe continuelle quelque chose.
J'ai beaucoup aimé suivre l'évolution de chaque personnage. Ils sont tous extrêmement bien travaillés. Que ce soit Yarvi, l'infirme; Épine, la folle furieuse; l'énigmatique Personne qui est prêt à tout pour aider Yarvi et bien d'autres. Certains Héros on vraiment des noms qui en jette et un charisme fou : Gorm Gil Grom, Grand mère Wexen, et mon préféré, Yling l'eclatant.Le panel de protagonistes est varié. Chacun à une histoire et même si Joe Abercrombie ne les développe pas toutes de la même façon il est toujours agréable de découvrir une anecdote, un secret sur chacun d'eux.
Entre complots, trahisons et guerres sans merci, c'est chacun pour soi et ils sont prêt à tout pour arriver à leurs fins. Ils ont juste un plan a suivre et tous les coups sont permis.

Pour résumé se fut un vrai plaisir de voguer sur la mer éclatée.
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L'intégrale de "La Mer éclatée" se compose des trois ouvrages suivants : La Moitié d'un roi, La Moitié d'un monde et La Moitié d'une guerre.

Abercrombie, fidèle à son style imagé, y décrit le parcours de plusieurs protagonistes, pris au piège des intrigues d'un conflit géopolitique, économique et religieux s'exacerbant entre quelques contrées autour de ladite mer éclatée, intrigues dont ils deviennent pour certains des acteurs majeurs.

On découvre ainsi la destinée du Prince Yarvi (la moitié d'un roi), adolescent doté d'une main atrophiée, voué à intégrer le Ministère (qui forme les conseillers politiques, religieux et guérisseurs des royaumes). Tour à tour prince apprenti du Ministère, puis roi du Gettland, puis esclave, on suit ses pérégrinations et sa compréhension du monde et des intrigues qui s'y jouent, au travers de sa quête vengeresse.

Puis c'est au tour d'Epine (la moitié d'un monde), jeune guerrière getlandaise têtue qui cherche à se faire une place parmi les hommes de guerre, et dont l'apprentissage rude est marqué par la mort d'un jeune guerrier. Condamnée à mort, elle ne doit son salut qu'à Yarvi, toujours en quête de vengeance, qui l'emmène avec lui dans des intrigues qui dépassent le seul royaume du Gettland.

Enfin, on découvre la princesse Skara, fragile mais assagie par les leçons d'éducation qu'elle a du subir depuis son enfance. Dernière héritière du Trovenland, contrée à feu et à sang, elle va chercher à unir les nations ennemies que sont le Getland et le Vansterland pour récupérer le trône de son père et venger sa mort. On y retrouve bien sûr Yarvi, qui poursuit la vengeance entamée dans le premier opus.

Plutôt bien brossé sur le premier opus, lecteur encore avide de la découverte de cet univers que j'étais, et malgré mon affection particulière pour l'auteur, j'avoue que les deux ouvrages suivants m'ont un peu laissé sur ma faim.
Certes, ils restent d'une lecture agréable, mais ce n'est pas le style incisif de la trilogie "La Première loi", ni la fraicheur de plume de "Pays rouge".
Les personnages sont trop lisses, presque manichéens à l'exception de quelques uns. L'intrigue traîne parfois en longueur. Heureusement le dénouement reste intéressant et le rythme est assez soutenu pour tenir le lecteur en haleine.

Je le conseillerai donc avec néanmoins une réserve pour les fans de l'auteur : ne vous attendez pas à retrouver l'allégresse de lecture que vous aviez pu nourrir pour les aventures du Sanguinaire, de Glokta et consorts, cette nouvelle saga est un cran en deçà.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
A ceux qui nous ont rejoints récemment [les nouveaux esclaves sur la galère], je suis Ebdel Aric Shadikshirram, votre capitaine et soigneuse. Vous avez peut-être entendu parler de moi, car mon nom est connu tout autour de la Mer Éclatée et bien au-delà, jusqu’aux murs de la Première Ville et ainsi de suite.
Sa célébrité n’avait pas atteint Yarvi, mais mère Gundring disait toujours : Le sage orateur apprend d’abord à se taire.
— Je pourrais vous régaler de palpitants récits concernant mon glorieux passé, poursuivit-elle en jouant avec une boucle d’oreille dorée ornée de plumes, qui pendait bien au-delà de son épaule. Comment j’ai commandé la flotte victorieuse de l’impératrice à la bataille de Fulku, comment j’ai été un temps l’amante favorite du duc Mikedas en personne, avant de refuser sa demande en mariage, comment j’ai démantelé le blocus d’Inchim, vogué à travers la plus grande tempête depuis la Brisure des dieux, fait échouer une baleine, et bla bla bla, mais à quoi bon ? (Elle tapota affectueusement la joue de l’esclave le plus proche, assez fort pour qu’on entende claquer les gifles.) Disons simplement que ce navire constitue désormais votre univers, et que sur ce navire, je suis grande et vous êtes petits.
— Nous sommes grands, reprit Trigg en balayant les bancs d’un regard noir. Vous êtes petits.
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Si on donne aux hommes la chance d'être meilleur, pour la plupart, ils la saisissent.
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Je prête serment au soleil et à la lune. Qu'il soit un poids en moi et une chaîne autour de mon cou. Je ne me reposerai que lorsque le roi légitime du Gettland aura retrouvé sa place sur le Trône noir
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Il manquait surtout de courage, mais n'avait pas le courage de l'admettre.
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Vidéo de Joe Abercrombie
Une longue discussion autour de "Premier sang", le premier tome de La Première Loi de Joe Abercrombie, par la Garde de Nuit.
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