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Tout commence par une journée où se levait un soleil couleur sang d'encre.
La Styrie est en guerre. Au grand-duc Orso de Talins qui cherche à unir le pays sous sa bannière, s'oppose la Ligue des Huit. La capitaine général Monzcarro Murcatto, Monza pour les intimes, commande les Mille Épées, la redoutable compagnie de mercenaires au service du duc de Talins. Elle est son fer de lance et l'un de ses meilleurs commandants. Son talent pour la guerre en fait une femme dangereuse.
Trop peut être.
Parce qu'il voie en elle une rivale Orso la fait assassiner elle et son frère...ou du moins essaie.
Avec un corps brisé et une bande de tueurs marginaux Monza prend le chemin de la vengeance.
Quoi qu'il en coûte sept hommes devront mourir.
Joe Abercrombie pourrait être définit comme Tarantino qui écrit de la Fantasy tant son récit s'inspire de Kill Bill avec une touche d'Inglorious Basterds. le livre se divise en sept parties, chacune se focalisant sur la vengeance de Monza envers l'un des responsables de son assassinat.
Mais la ou cela pourrait être redondant et sans suspense Abercrombie de réussit à maintenir tout du long une tension constante en multipliant les trahisons et rebondissements. La plume de l'auteur est comme à son habitude mordante à souhait et ne manque pas d'humour (noir bien sûr).
Un page-turner aux personnages implacables et impeccables et veritablement plaisant à lire. Du très lourd en somme.
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Comme une petite envie de retourner dans l'univers de "La Première Loi" et nous voilà engagées dans la lecture de ce beau pavé. Je me réjouissais vraiment de retrouver la plume de l'auteur et surtout de découvrir quelle autre histoire il nous proposait, du coup j'attendais beaucoup de ce roman. Si j'ai été conquise par certains éléments, d'autres m'ont laissée plus de marbre.

Il faut dire que j'avais vraiment bien acccroché aux personnages si anticonformistes de l'autre série, aussi passer après eux était terriblement difficile. Si dans ce roman l'auteur garde cette particularité et son style qui fait toujours aussi mouche, j'ai été moins séduite par la brochette de personnages qu'il nous présente. Je ne saurais dire exactement pourquoi, mais je les ai moins appréciés alors qu'ils étaient tout autant pathétiques, drôles et anti-héros que les premiers. Ou peut-être justement étaient-ils un peu moins drôles? C'est vrai que j'ai un peu moins eu le sourire aux lèvres et c'est peut-être ça qui m'a manqué: les belles réflexions qui égayaient si magnifiquement les 3 tomes de l'autre série.

L'histoire en elle-même est vraiment sympathique sous fond de vengeance et servie de nombreuses morts. Après comme je n'ai pas pleinement adhéré aux personnages, je l'ai trouvée un peu longue par moment. Malgré tout, les rebondissements sont nombreux et toujours aussi inattendus, car si nous pouvons présager de certains éléments, l'auteur a le don de nous faire tourner en bourrique et de nous prendre complètement à contre-pied et franchement j'adore ça! Impossible de prédire la fin de l'histoire et c'est ce qui fait que ses romans sont passionnants, même celui-ci car malgré le petits reproches que j'ai pu lui faire, j'ai passé un super moment de lecture.

En bref, ce roman aura été une belle découverte malgré des personnages avec qui j'ai un peu moins accroché et quelques passages un peu longs à mon goût. Je reste fan de l'écriture de l'auteur et je ne suis pas prête d'arrêter ma découverte de ses romans.
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Alors je reviens sur Servir Froid lu l'été dernier, c'est mon premier roman de Joe Abercrombie et je dois dire que j'ai été très agréablement surprise par cette lecture.

J'avais acheté ce livre au départ pour sa couverture magnifique et les critiques que j'ai pu en voir sur Babélio à l'époque. ^^

Au début le style assez froid, cru et violent de l'auteur et du récit m'avait proprement et simplement dégoûté mais comme je n'aime pas m'arrêter en plein milieu d'un récit j'ai continué.

Grand bien m'en fasse car je me suis retrouvée à le dévorer, à suivre la vengeance de cette femme blessée et déterminée, à admirer sa froideur et son pragmatisme son comportement brut et violent causé par ses blessures et rancoeurs accumulées.
Le récit dépeint la vengeance de la jeune femme et on en vient à éprouver une fascination et admiration malsaine à la voir l'accomplir, à voir l'évolution de ses rapports humains toujours plus dérangeants, bruts mais tellement justes. On finit même par ressentir de l'empathie et par se demander si dans pareille situation notre comportement serait différent.

De plus l'univers bien que s'approchant de la fantasy médiévale relate très peu de magie (ou alors s'apparentant plus au mythe). Cela permet de voir l'histoire dans un univers plus proche du nôtre, plus déroutante encore donc. A réserver à un public adulte ouvert d'esprit.

En bref, à lire absolument car insolite et avec une écriture très juste, une adaptation au cinéma pourrait d'ailleurs être judicieuse.
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Ce livre est génial. Presque 700 pas en 2 jours, impossible de s'arrêter. On suit une héroïne dure, et je ne sais toujours pas si je l'aime ou la déteste. Sûre en tout cas que sa cause n'est pas juste. Mais surtout par manque de chance.
Elle réunit une belle bande d' inadaptés dont les pires s'avèrent être les plus honnêtes et où le seul qui veut être bon fini par perdre l'esprit. Peut être à cause de ça si je sais pas si j'aime Monza, parce que j'aimais bien Shivers ^^ en tout cas, chaque personnage est impressionnant, travaillé à fond et haut en couleur.
Une histoire terrible, des meurtres, des massacres des trahisons, d'autres trahisons. Je comprends pourquoi G R R Martin aime ça, ça doit lui rappeller un peu ses histoires.
Mais ce qui est surtout remarquable c'est l'humour de l'auteur, ses traits d'esprit, sa façon de jouer d'un paragraphe à l'autre sur les répétitions, sa façon de décrire des drames de façon quasi légère.
Un chef d'oeuvre.
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Un roman de Dark Fantasy que j'ai fini par lire en diagonale.
Le roman démarre fort, avec des évènements importants dés le début. Mais par la suite, ce n'est que déception.
L'histoire en elle-même est d'une simplicité : la vengeance. Et à partir de là, j'ai commencé à décrocher. Car on sait déjà comment l'histoire va se terminer. Il y a bien ici et là des rebondissements, mais rien de bien transcendant.
Il faut aussi apprécier les scènes de batailles sanglantes à souhait, avec leurs lots de membres coupés, de tripes arrachées, et de personnages blessés qui se relèvent et qui s'en sortent quand même.
Sans parler des digressions et des lenteurs qui viennent régulièrement ralentir l'histoire.
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Joe Abercrombie avait non seulement, dans sa trilogie de la Première Loi, tordu le cou du Héros en Quête, mais il l'avait aussi jeté dans une fosse commune avec les cadavres du Sage Mentor et d'autres personnages de Fantasy, avant de copieusement pisser sur leur tombe. J'étais donc curieux de lire ce qu'il pouvait continuer à écrire. Best Served Cold est un roman indépendant situé dans le même univers. Quelques personnes secondaires de ses romans précédents y font leur apparition, mais il n'y a aucune continuité entre les livres. Les lire dans l'ordre permet une meilleure compréhension du contexte politique et culturel de l'univers, mais on peut très bien s'en passer.


La contrée de Styria est divisée entre des cités-Etats. A la tête de la plus puissante d'entre elles, le Duc de Talins est sur le point, après des décennies de guerre, d'écraser définitivement la coalition de ses rivaux et d'enfin unifier le pays. Mais, se méfiant de son général en chef, trop populaire, il décide de l'assassiner, ainsi que son frère avec qui elle commande à leur troupe de mercenaires. Celle-ci en réchappe, grièvement blessée, et, après une longue convalescence, entreprend une vengeance patiente et méthodique à l'encontre de tous les complices du meurtre de son frère. Elle se fait aider, pour y arriver, par un groupe hétéroclite : un ex-criminel, un maître-empoissoneur et son assistante boulimique, un barbare naïf et optimiste, et d'autres.


Le point de départ du livre est évidemment un hommage au Comte de Monte-Cristo : un destin prometteur cruellement brisé, un héros (une héroïne) trahi par ses proches, une vengeance patiemment ourdie, une fortune opportune apportant le confort des moyens matériels... Mais là s'arrête toute ressemblance. Edmond Dantès n'avait pas, avec lui, une telle équipe de bras cassés; mais surtout, sa vengeance n'était pas aussi sanglante, ni ne faisait pas autant de dommages collatéraux. La Geste des Princes-Démons et d'innombrables autres oeuvres nous ont appris, lecteurs de SF et de Fantasy, que la vengeance n'apportait aucune satisfaction, aucun plaisir. Mais rarement avait-elle produit autant de morts, brisé autant de personnes, et répandu autant de tripes sur le sol. Aucun des personnages n'en sortira indemne.


Le livre se lit d'une traite, sans temps morts, même si la greffe entre des genres différents (Fantasy, roman noir) ne prend pas aussi bien que dans son roman suivant (The Heroes, prochain billet). Parmi les faiblesses, on peut relever des éléments comiques, comme l'artisan en poisons, qui viennent atténuer le côté cynique et amer du livre, ou gâcher le traitement réaliste des autres personnages; ainsi que quelques retournements de situation sont excessifs, faisant penser aux twists à la mode à Hollywood après Usual Suspects. Malgré ces réserves, Best Served Cold est un audacieux pari, en très grande partie réussi.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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Une heroine dure, impitoyable comme l'écriture de l'auteur et pourtant on s'attache tout de suite aux deux. Parce qu'en fin de compte est ce qu'au fond cela ne camoufle pas juste une certaine tendresse?
On pense un peu à Tarantino quand on lit Servir Froid, car rien n'est jamais seulement tout noir ou blanc.
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Joe Abercrombie est vraiment très bon. C'est le cinquième roman que je lis de lui et je ne suis toujours pas déçu.
Les personnages sont toujours très bien travaillé (loin des clichés du genre) des anti-héros comme je l'ai aime. Des dialogues toujours excellentissime. Des punchlines qui pleuvent à tout va. Que demander de plus?
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En premier lieu, Servir Froid de Joe Abercrombie peut se lire comme un one shot bien qu'il n'en soit pas vraiment un.
En l'occurrence on y retrouve un grand nombre de personnages secondaires et tertiaires de la trilogie la première loi à qui l'auteur y accorde ici une importance tout autre.
C'est le cas notamment pour le Nordique Shivers "frissons dans la traduction J'ai Lu ", le mercenaire Cosca, le tourmenteur Vitari, le banquier Mauthis, Sulfur le mage-disciple de Bayaz, le Duc Orso, la courtisane Dame Eider etc.

Pour autant, et bien que les événements de Servir froid se passent peu de temps après l'épilogue de "Dernières querelles", Joe Abercrombie réussit le tour de force de concevoir une aventure pouvant se lire comme une suite indirecte à sa trilogie, sans pour autant en révéler à ceux qui ne l'ont pas encore lu, les clefs de son intrigue et de son dénouement.
Je reste toutefois persuadé qu'il est préférable de commencer par la trilogie avant d'entamer ce nouveau chapitre, sous peine de manquer toutes les savoureuses références que l'auteur sème ici ou là et qui ajoute au background et donc à l'intérêt du roman.

Servir Froid nous raconte donc la quête de vengeance dans laquelle se lance la mercenaire Monza Murcatto après qu'elle ait été trahie par son principal employeur "le duc Orso".
Alors que son frère a été violemment assassiné sous ses yeux et qu'elle-même a étée laissé pour morte dans un piteux état, un mystérieux inconnu ramassera son corps disloqué parmi les déchets de la cité, et lui apportera les soins nécessaires à sa résurrection.

De jours qui se transforment en semaines puis en mois, la rééducation est longue pour cette femme qui ne vit plus que pour voir se réaliser son obsession, mettre à mort ses bourreaux.
Ils sont au nombre de sept à avoir participé ou assister aux événements et ils devront fatalement tous payer.
Mais Monza n'est pas dupe pour autant, si elle veut mener à bien ses plans, elle devra opposer à un mal un plus grand mal encore et pour cela il lui faudra des compagnons d'infortune, en quelque sorte de véritables cavaliers d'un apocalypse qu'elle s'apprête à déclencher en Styrie.
Sur une terre sans roi et sans unité, où les duchés jouent d'alliances commerciales ou militaires pour étendre leur influence les uns envers les autres, les agissements de la bande à Murcatto pourraient bien une nouvelle fois replonger la Styrie dans la confusion la plus totale et dans un bain de sang.

Plus encore que dans la première loi, Joe Abercrombie nous régale toujours autant par son style qui lui est définitivement propre et qui donne la part belle aux interactions entre les différents personnages.
L'intrigue se construit en temps réel et à aucun moment nous n'avons le sentiment que les différents "héros" semblent prisonniers d'une destinée tracée à l'avance.
Chacun avance avec ses propres motivations ou états d'âme et nous percevons tour à tour leurs réflexions et leurs incompréhensions entre eux, qui rendent à leurs altercations des moments d'un profond réalisme, et parfois même de savoureux retournements de situation. En fait tout sonne vrai dans la première loi, il n'y a finalement pas de bons ni de mauvais, mais seulement des hommes et des femmes qui marchent vers un destin qu'ils se forgent, bercés par leurs esperances ou leurs illusions...

Servir Froid est aussi un récit d'aventures dépaysant où l'on parcourt un nouveau territoire qui ressemble dans sa philosophie et dans sa diversité à la péninsule Italique du XIV ème siècle avec ses cités-États en perpétuelle opposition, dans cette idée le monde de la première loi se voit une nouvelle fois enrichi par une nouvelle terre sur laquelle l'auteur a particulièrement poussé son travail de world building.

Servir Froid est un grand roman de fantasy où l'on retrouve avec plaisir un auteur au ton définitivement cynique et ironique mais cruellement réaliste pour notre plus grand plaisir.
Le rythme du récit est intense, haletant, avec cette fois un chapitrage plus judicieux que dans la première loi, se focalisant pour l'essentiel sur notre bande de tueurs mercenaires tout en nous faisant vivre l'action selon des points de vue différents à chaque fois.
Il en ressort une meilleure fluidité dans l'évolution de l'histoire, celle-ci réservant bon nombre de rebondissements tout en ne se limitant pas à un enchaînement de meurtres plus ou moins bien orchestrés.

À noter que ce livre ouvre plus de portes qu'il n'en ferme et semble faire le trait d'union avec les prochains romans du même monde.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Je retrouve avec entrain l'univers et l'humour noir de Joe Abercrombie, après la découverte l'an dernier de "la première loi", 3 tomes que j'avais dévoré passionnément.
Ici encore, après 3 pages, on entre au coeur de l'action pour ne plus la quitter pendant les 700 suivantes... L'outrance des personnages et des situations, alternant avec les réparties désopilantes, me faisait espérer une fin un peu moins "hollywoodienne" , seule petite déception mais l'auteur a-t-il voulu préserver certains personnages pour leur créer un avenir improbable ? Dans ce cas, je le lirai avec toujours autant d'envie et de plaisir.
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