Les Fantômes de Gaunt - Cycle 3, tome 1 : Le Traître

Un cycle, La sainte, s'est terminé avec Sabbat Mater, un autre, Les Egarés, commence avec cet ouvrage.
On a perdu quelques valeureux soldats et on s'est enfin débarrassé de planches pourries dans le tome précédent.

Ce nouvel opus se passe sur la planète Géréon, où l'ennemi exerce une domination totale. Restent quelques cellules de résistance, qui luttent depuis 605 jours. 605 jours de douleurs de morts et de tourments dans l'espoir d'être libérés.
Gaunt, à la tête d'un commando de 12 hommes (et femmes) est débarqué sur la planète, pour une mission officiellement classée par le département tactique comme EZ : Extrêmement dangereux/suicidaire.

12 sal*opards en colère, l'élite du premier et unique, bons au point d'être capables d'affronter et vaincre 5 marines du chaos, c'est dire....
Leur mission, éliminer le traître bien sur.

Ici, terminés les sièges et la résistance épique, finies les grandes batailles rangées à coup de milliers de valeureux soldats. Une mission d'infiltration qui mènera Gaunt et son équipe dans les villes, la campagne et les marais d'une planète désolée, en proie au Chaos, qui s'immisce jusque dans les esprits de nos héros.
Mais que l'on se rassure, les batailles sont bien présentes dans ce tome et remplissent parfaitement leur office, nous offrant encore et toujours de beaux morceaux de bravoure et notre quota de sang ennemi.

Cerise sur la gâteau : on aborde un aspect assez peu développé jusqu'à présent : La politique, l'organisation et les luttes de pouvoir chez les forces du Chaos.

Bref, Les fantômes de Gaunt, une valeur désormais sure de la sf militaire qui se poursuit avec Fantômes de Gaunt Troisième cycle Les Egarés, Tome 2 : Son dernier ordre

Quelque part entre "Quand les Aigles Attaquent "et "Les 12 salopards" sur fond de "L'Armée des Ombres" : très bon du début à la fin !
En territoire occupé et corrompu (je ne veux pas savoir ce que sont les usines à viande, les imagos, les glyfs ou les lycanthroïdes…), notre commando d'élite doit collaborer avec les résistants locaux, ou du moins ce qu'il en reste, pour accomplir leur mission.
Grosse désillusion pour ces derniers d'apprendre que la libération est reportée aux calendes grecques !
L'opération d'infiltration se transforme ainsi en une cavale de 300 pages où on traverse par le fer, le feu et le sang villes, villages et campagnes en passant par une très poisseuse traversée de l'Inex.
Ce qui est très bien pensé c'est que les 2 camps sont mis en avant et on passe de l'un à l'autre au fur et à mesure des chapitres : on se prend à éprouver de la sympathie pour ce traître amnésique et son redoutable garde-vie. On passe autant de temps avec les infiltrés en mission suicide qu'avec ceux qui les traquent ou qu'ils traquent. Et bien sûr tout s'achève par un final pyrotechnique de haute volée !
Sans doute l'une des meilleurs de la saga, sinon le meilleur.

(Attention, cette critique est un gigantesque spoiler, vous êtes avertis !)

Monsieur Abnett, qu'avez-vous fait à vos Fantômes ? Où est passé votre art du coup de théâtre ? vos morts fracassants ? votre mépris total envers la vie de vos héros ? votre sens du réalisme, enfin, dans un monde où chaque vie ne tient qu'à un fil ?

Pourquoi tant de mansuétude à l'égard de héros de votre aveu même engagés dans une mission suicide ? de multiples fois, vous leur faîtes frôler la mort... histoire de nous appâter et de nous faire croire à l'extraordinaire danger ? Mais tous s'en sortent avec seulement quelques blessures. Beaucoup de bruits pour rien, pour paraphraser Shakespeare. Vous nous aviez habitués à mieux.

Alors, certes, les Fantômes sont un régiment d'élite. Ils sont les meilleurs dans leur domaine. Las, il est des limites qu'il vaut cependant mieux ne pas franchir au risque de se couvrir de ridicule. La périlleuse mission devient presque une balade de santé... Malgré les occurrences sur le Chaos qui fait un peu chavirer l'esprit des uns et des autres, tout reste étonnamment facile. Ainsi Rawne, qui met de côté au moment opportun sa légendaire méfiance qui a viré à la paranoïa, afin de sauver la vie de Cirk. Même les personnages secondaires survivront (en même temps, il n'aurait plus manqué que ça, que vous les tuiez pour atteindre votre quota habituel de morts !).

Et puis, où est passé la légendaire discipline de vos troupes ? Et hop, Gaunt passe outre à tout ce qui le caractérisait jusqu'alors : "Chaque membre de son équipe pouvait être sacrifié. van Voytz avait bien insisté sur ce point. Tout ce qui importait était le succès final. (...) Gaunt n'allait pas sacrifier ça. Il refusait d'abandonner un seul d'entre eux." Et hop, par-dessus la jambe, le devoir, par-dessus la jambe, la responsabilité, par-dessus la jambe, la survie d'un nombre inqualifiable de vies humaines... Car l'enjeu de la mission en question dépasse tout ce pour quoi les Fantômes ont jamais pu se battre. Mais ça, Gaunt s'en fout, chacun de ses hommes vaut désormais davantage à ses yeux. Lui qui dit froidement aux résistants de la planète sur laquelle il a été envoyé qu'il ne peut pas les aider à vaincre l'envahisseur, car sa mission est beaucoup plus importante que le destin de toute cette population...

Vraiment dommage, Monsieur Gaunt, car la trame sous-tendant ce triste gâchis était passionnante. Cette infiltration au sein d'une planète occupée par les forces du Chaos promettait beaucoup. Mais la tentation de vouloir faire de vos héros habituels des super-héros à la sauce manga japonais, pour lesquels l'Amitié est plus importante que tout le reste, a fait tourner la recette.

Et même le petit passage dans lequel Gaunt s'envoie en l'air ne pourra pas rattraper ça.

Un autre épisode de la saga des « Fantômes de Gaunt » dans l'univers de Warhammer 40K. le colonel -commissaire et une équipe d'élite est envoyé en mission d'infiltration sur une planète occupée par le Chaos . Il s'agit d'exécuter une vieille connaissance (Voir « In mémoriam ») passée à l'ennemi. Remarquable mise en place d'un décor précis et exotique , récit parfaitement ordonné de combats de type guérilla , personnages variés et fascinants. Abnett à son meilleur.

" Depuis prés de dix millénaires, l'Humanité porte la guerre à travers l'univers pour atteindre l'accomplissement d'un rêve : voir tous les mondes réunis sous la domination de l'Empereur-Dieu qui règne depuis sons trône d'or de Terra, maintenu vivant par des procédés technologiques aujourd'hui oubliés. (...) "

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