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EAN : 9782266330329
256 pages
Pocket (26/01/2023)
3.92/5   183 notes
Résumé :
Avec Dans la nuit blanche, Olivier Adam nous offre un roman choral sensible mâtiné de thriller, entre nuits blanches et faux-semblants.

C’est blanc. Partout.
Un champ de neige immense, sous un ciel incroyablement lumineux.
Je flotte à quelques centimètres du sol.
Des sons assourdis me parviennent comme à travers un mur.
À un moment j’ai senti que je quittais mon corps.
Je ne sais plus quand c’était.
Il y a deu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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Antoine a encore du mal à croire que sa soeur, Léa, a quitté le domicile familial pour aller étudier à Paris. Encore tout à ses pensées, il se dépêche pour aller retrouver son ami, Hugo, qui l'attend pour l'entrainement de tennis. Ce dernier remarque combien son adversaire tape fort, comme s'il avait besoin d'évacuer quelque chose. Lorsque la nuit s'apprête à tomber, les deux amis se séparent. Hugo va retrouver sa maison vide, sa mère passant une soirée entre copines et son père étant décédé deux ans auparavant. Antoine, sur son vélo, décide de rentrer par la forêt..
Le lendemain, Hugo ne verra pas son ami en classe et s'inquiétera, au fil des heures et des messages sans réponse... Au parc Monceau, Léa, à qui sa mère avait pourtant promis de ne pas l'appeler toutes les trois secondes, décrochera pourtant. de là où elle est, elle ne peut rien faire pour son frère qui, après s'être fait renverser par une voiture, est dans le coma...

Antoine est plongé dans la nuit blanche. Percuté par une voiture qui ne s'est pas arrêtée pour lui porter secours. Son entourage est dans l'angoisse. Va-t-il revenir de cet entre-deux si apaisant, si cotonneux, si léger ? À tour de rôle, sa famille, ses amis et l'entourage proche vont prendre la parole pour décrire les événements depuis l'accident. Que ce soit Léa, sa soeur ; Hugo, son meilleur ami ; Chloé, Gabriel et Nathan, respectivement l'amie, l'amoureux secret et le voisin de palier de Léa. Chacun, à tour de rôle, se dévoile aussi en portant un regard lucide sur le monde qui l'entoure et sur les difficultés qu'il rencontre (les études, l'amour, leur place dans le monde, leurs doutes...). Des personnages extrêmement touchants. Avec la même sensibilité et la même tendresse qui le singularise, Olivier Adam aborde dans ce roman, destiné aux adolescents mais qui plaira aussi aux adultes, les thèmes qui lui sont chers, à savoir la famille, le deuil, l'absence... Un roman émouvant et lumineux...
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Quel plaisir de lire un ouvrage de cet auteur !

Comme on se sent bien dans ses livres !

Décrire avec bonheur son regard acéré, au plus près des tribulations de chacun des protagonistes : lycéen, jeune adulte ou étudiant ….parents ….

Toucher la réalité comme personne, suivant les états d'âme de ces jeunes héros déjà bousculés, cabossés par la vie ! .
Nous allons à la rencontre dès les premières pages d'Antoine, Léa, Nathan , Hugo et d'autres…..

Une galerie de portraits minutieux, intenses , pris sur le vif, détaillés au petit point selon sa belle habitude .
La soeur aînée d'Antoine, Léa , dont les parents habitent dans un lotissement au coeur de la banlieue de Rouen , commence sa vie d'étudiante. .
Elle s'installe à l'étage des chambres de bonnes d'un immeuble haussmannien .
Elle y croise , un alcoolique invétéré , une drôle de femme paranoïaque, une Chinoise pourvue de remèdes et Nathan, aspirant écrivain .

Elle n'a pas le temps de se glisser dans la légèreté de la vie d'étudiante : son petit frère Antoine est plongé dans le coma, son vélo renversé par un chauffard qui a filé ….

Les personnages accrochés à leurs rêves , solitaires ou solidaires , taiseux, amoureux qui s'ignorent , aimant en secret ….tentent de rester eux - mêmes ,au fil des pages , debout malgré l'attente , la peine , le désespoir …..

L'auteur aborde avec bonheur les liens familiaux , le déterminisme et les jeux sociaux , l'amitié , la découverte des premiers émois amoureux , les sensations ouatées que vit Antoine , l'adolescence, entre tendresse, déception et émotion, qui se cherche …

Une magnifique construction subtile , au style direct, sans fioritures.

Un auteur séduisant qui a l'art de nous capter , nous parler au plus profond.
Il réussit à la perfection à mettre en évidence les sentiments qui font mal, le jeu social, les désirs bien cachés, les odeurs et les bruits de la ville, les remous et les chahuts de l'adolescence, la vie , quoi ! .
Une plume alerte , fine, solide , ancrée dans la réalité , sensible, juste , d'une simplicité qui touche au coeur !
C'est mon septième ou huitième ouvrage de cet auteur !
Je signale que c'est un ouvrage jeunesse , ce que je n'avais pas remarqué en le choisissant à la médiathèque.
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Olivier Adam for ever! Qu'est ce que je me sens bien dans ses livres!
Son regard acéré et sensible sur les gens, les événements est toujours aussi intense . Sa galerie de portraits est irrésistible. Il y a des pauvres, des riches, des taiseux, des prolixes, des amoureux ignorés, un alcoolo tonitruant , une complotiste mystico perdue ,un exhibo serbe, des solidaires, des solitaires,des tendres, une cathédrale orthodoxe, une fac chic succursale du Medef

Certains d'entre eux se retrouvent autour du lit d'Antoine, jeté dans la nuit blanche du coma par un chauffard.

Olivier Adam analyse et peint les liens familiaux comme personne. Il dissèque les relations amicales, il les met à l'honneur avec ses mots qui sonnent juste

Encore une fois une lecture régal!
Ecrit pour adolescents et jeunes adultes, mais les vieux adultes (comme moi) peuvent s'inviter sans problème
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Le brouillard, le blizzard. Il fait froid. Pourtant, je ressens une chaleur intense, brûlante même sur le front. du blanc, dans le noir. Comme une brume en plein milieu de la nuit. Antoine s'est fait renverser. Depuis quelques jours, il erre dans le coma. Personne ne sait où est Antoine, son esprit, son âme ? Cette blancheur, cette lumière faut-il s'y enfoncer ou la suivre ? Au chevet de son lit, des êtres, des parents, des amis, tous se relayent. Pourquoi ? Est-ce que la conscience continue de percevoir, de ressentir, dans cet état-là ? La nuit est blanche…

Beaucoup de questions, donc… Avant cet accident et ce chauffard qui s'est enfui, ce sont des histoires d'adolescences, des amitiés, fortes, des amours, cachés, des études, esseulées. Après cet accident, on s'interroge, on se découvre, on pleure. La tristesse se ressent, et le coma intrigue autant qu'il inquiète. Plusieurs voix s'élèvent de la brume, de cette étendue de neige venue tapissée, choralité de la douleur, pour nous conter la bienveillance des sentiments humains.

Olivier Adam m'entraîne dans cette nuit blanche, une nuit de plusieurs nuits où les âmes se recueillent, se délivrent, se pleurent. Olivier Adam peut m'entraîner où il veut d'ailleurs, je le suis les yeux fermés, même pour une littérature « adolescente ». Je mets des guillemets parce qu'il n'est nul besoin d'être ado pour être ému par l'histoire, pour être pris dans l'ambiance, pour suivre la perception de ces personnes qui gravitent autour de la « vie » d'Antoine. Un très bon roman, comme d'habitude, un auteur que je suis particulièrement et apprécie sans modération, que la nuit soit blanche ou noire, que la brume soit électrique ou lumineuse.
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Encore un excellent Olivier Adam ! Comme souvent ses personnages sont approfondis et il sait analyser les difficultés, ici, de la nouvelle génération. Un groupe de jeunes aux parcours différents. Ils vont tous être concernés par Antoine qui va plonger dans la nuit blanche suite à un chauffard qui l'a renversé et a pris la fuite. L'accident, habiter dans la grande ville pour ses études, l'homosexualité, le spiritisme, la différence quotidienne des fils à papa et des enfants de prolos. Je me suis fait un plaisir de le lire sur les plages que fréquente l'auteur et qu'il nomme. Mais je ne l'ai pas vu. Snifffff !!!!! ⭐️ ⭐️ ⭐️ ⭐️
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
J'ai traversé le pont et j'ai marché à travers les bois en direction de l'étang. Arrivée là, je me suis assise sur un banc et j'ai sorti un roman. Depuis la rentrée il faisait doux. Ca sentait la fin de l'été mais on était bien dehors. Je me suis demandé ce que je ferais de mes pauses déjeuner quand il se mettrait à pleuvoir et à cailler. J'irais peut-être à la bibliothèque. En réfléchissant à ça je me suis rendu compte que je me projetais toute l'année comme si rien n'allait changer. Comme si j'étais condamnée à rester seule dans cette fac. Comme si tout allait demeurer pour toujours dans cet état transitoire. Antoine dans les limbes, entre la vie et la mort. Mon sixième étage et sa galerie de dingues. La fac et ce sentiment de solitude qui ne me quittait pas. Je me suis sentie tellement triste soudain. Des larmes ont commencé à couler sur mes joues.
- Ca va pas ?
Je me suis redressée et un mec de mon âge s'était assis à côté de moi et me proposait un kleenex. Je me suis mouchée. J'ai essuyé mes yeux du revers de la main.
- Je te dérange ? Si tu préfères, je te laisse seule, hein.
- Non non, ça va... Tu peux rester.
Il m'a tendu la main en souriant. Je l'ai serrée tandis qu'il me donnait son prénom.
- Simon. Et toi c'est Léa, il a ajouté comme s'il était parfaitement naturel qu'il sache comment je m'appelais et moi non. Tu lisais quoi ?
Je lui ai montré la couverture de mon livre. Des nouvelles. Ils les avaient lues lui aussi, et les avait beaucoup aimées. D'ailleurs il avait lu tous les bouquins de Carver.
- Moi je lis ça en ce moment. C'est super. Je te le prêterai quand je l'aurai fini, si tu veux.
Je l'ai regardé d'un air interrogatif. Je ne connaissais ce type ni d'Adam ni d'Eve et il me parlait de me prêter son roman d'Ito Ogawa.
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Ma sœur, je l'aime bien. Et j'arrive pas à imaginer ce que va être la vie sans elle, désormais. Les repas à trois. Les soirées tout seul dans ma chambre. La fin de nos balades à vélo en forêt. De nos parties de ping-pong. Des films qu'on s'enfilait pelotonnés sous la même couverture. Des bandes dessinées qu'on se passait d'un bout à l'autre du canapé du salon. Des blagues débiles et des fous rires qui nous prenaient parfois rien qu'à se regarder. Tout ce quotidien ordinaire dont on ne se rend pas compte qu'il est la matière première du bonheur tant qu'on ne l'a pas perdu.
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Il raconte aussi qu'il écrit. Qu'il veut devenir écrivain. (…) Que [ses parents] ont honte de lui parce qu'il est du genre un peu fragile, un peu torturé. Je crois qu'il pipeaute. Qu'il s'invente un personnage. Ce qui fait peut-être de lui un écrivain après tout. Les écrivains sont des menteurs. C'est leur profession, au fond. Même ceux qui prétendent raconter vraiment leur vie. Dire la vérité. Tous des menteurs. C'est pour ça qu'on aime ça d'ailleurs. La vraie vie on l'a sous les yeux et elle est boiteuse, hachée, mal foutue. Elle ressemble à rien. Ça n'a aucun intérêt de la raconter telle qu'elle est. Au minimum il faut la réarranger.
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J'ai tout le temps honte de tout. De ma gueule. De mes vêtements. De ma timidité. De ma façon de parler. De mon manque de conversation. Tu les verrais les autres. Ils ont des trucs à dire sur tout. La marche du pays. La politique. L'économie. N'importe quelle connerie à la télé ou sur YouTube. Je suis d'accord avec rien de ce qu'ils disent mais je suis incapable de répliquer. Et puis surtout ils parlent que de trucs qui ne m'intéressent pas. Il y en a pas un qui lit.
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Je I'avais tellement vue comme ça, après la mort de papa. Ça avait été tellement dur. Et ça l'est toujours. Le chagrin est toujours là, inamovible. Il est juste plus discret qu'avant. Il joue en sourdine. Mais il ne s'en va pas pour autant. Et je sais qu'il ne s'en ira jamais. Je sais qu'on ne « fait » jamais son deuil. Que c'est impossible. Je sais que la résilience, ça n'existe pas. Juste, on a un mal de chien et on continue à vivre. On n'oublie pas la douleur. On apprend à vivre avec, c'est tout. Parce qu'à moins de se tirer une balle on n'a pas le choix. C'est comme quand t'as mal à la jambe et que rien ne peut te soulager. Tu serres les dents, tu continues à marcher mais tu boîtes. Maman et moi on savait qu'on boiterait toute notre vie.
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