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3,33

sur 519 notes
En ce qui me concerne, je suis une fan assez inconditionnelle d'Olivier Adam et j'ai beaucoup aimé ce dernier roman, j'ai retrouvé le Olivier Adam des Lisières ou de Peine perdue. J'ai beaucoup aimé ce personnage de Paul, sa lucidité, son autodérision. Je partage beaucoup de ses questions existentielles, ses doutes, ses failles. J'ai moins aimé la fin mais ce n'est pas grave, tout le reste vaut bien le détour...
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On m'a offert ce livre. Auteur et style que je ne connaissais pas. Ce livre a été longuement et bien résumé ici, je ne parlerai donc pas de son contenu. J'ai failli l'arrêter, car le style ne me plaisait pas, je trouvais que l'action manquait. Puis...à la page 240, une multitude d'actions et rebondissements ont surgi. Je ne l'ai plus quitté jusqu'à la fin, page 375. Je suis mitigée sur ce livre. Mi figue mi raisin. Comme l'est le livre d'ailleurs
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« Une partie de badminton » nouveau roman d'Olivier Adam paru lors de cette rentrée littéraire 2019 nous présente une tranche de vie qui, s'il ressemblait à un sport, serait un sport de combat plutôt qu'une partie de badminton légère et aérienne du siècle dernier!
Dès le premier chapitre, juste quatre pages : l'univers est posé ! Paul Lerner, écrivain sans bouquin nouveau depuis cinq ans, voit sa vie s'éparpiller. Ses deux enfants, Manon, une adolescente en 3ème et Clément, dix ans, occupent son temps libre de « journaleux » de province, spécialiste des petits potins à publier dans la gazette locale. Sa femme, Sarah, professeur de lettres dans la banlieue de Rennes, passent des heures de bénévolat pour l'alphabétisation de réfugiés. Et, Paul, toujours Paul, complétement acariâtre, perclus de douleurs, devenu asocial depuis son retour de Paris, gaucho-bobo habitant de l'autre côté de Saint-Malo.
La « louze » complète pour un écrivain qui a eu un succès certain en plus de ses percées comme scénariste de film, il y a quelques années. Mais, d'alcool mal digéré, de mal de vivre en mal tout cours, de colères en déceptions, de sensibilités exacerbées en vraies difficultés à vivre, le succès s'en est allé comme neige fond au soleil. Et, le voilà, le Paul, trimballant sa misère au fil des pages, exprimant ses regrets d'avoir fait des choix qu'il ne peut complétement regretter (sinon il se suiciderait), adaptant son comportement à la marionnette qu'il s'est inventé pour traverser sa « partie de badminton » sans trop se faire de mal
Cette partie, je l'ai dégusté comme un bon champagne: ça se déroule en bouche et à certains moments, ça exhale ! D'un coup, une phrase, une expression, une remarque, fait sourire. Cette langue désabusée, je trouve qu'elle décrit fort bien la vie avec suffisamment de dérision, mais sans amertume, pour rendre compte du quotidien et des désarrois de Paul sur sa vie, la société, la réal politique, en fait le monde tel qu'on le vit !
Mais, la vie, surtout celle de ce roman, n'est pas « une partie de badminton » ! La vie de Paul va dérailler : Une demi-soeur apparaît, sa femme le trompe, sa fille qui fugue, etc. Comment va-t-il pouvoir se sortir de cette série qui devrait normalement le mettre complétement K.O… Car, à force de vouloir se protéger de tout, Paul ne vit plus…
Si lors de la précédente partie, j'ai savouré la langue. Dans celle-ci, c'est l'enchainement des événements que j'ai aimé. Car, des problèmes familiaux, Paul va en avoir. Bien sûr, Olivier Adam a forcé la dose pour que son personnage sorte de sa morne grincheuse. « La loi de l'emmerdement maximum », dit son éditeur. Il en faudra beaucoup à son personnage, le double de l'auteur, pour réagir, pour accepter de ne pas tout contrôler, pour avoir peur et l'exprimer, pour douter mais continuer, pour aider les autres sans se placer devant, tout cela avec une auto-dérision qui est la patte de fabrique d'Oliver Adam !
Dans « Une partie de badminton« , Olivier Adam nous chante une ode à la difficulté de vivre en réinstallant son double, Paul Lerner, écrivain complétement oublié de quarante-cinq ans, au coeur de ses problèmes familiaux et aussi au coeur du pays malouin traversé par l'actualité du quotidien. Certes le côté gaucho reste irrésistible pour moi, horripilant pour d'autres. Mais, que voulez-vous ? Que les intérêts ultra libéraux soient encore dénoncés, que des petits nazillons puissent être emprisonnés, que la manif pour tous soit brocardée, et d'autres encore, tout ça sans vraiment y toucher ! Moi j'aime !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Les derniers romans d'Olivier Adam m'avaient déçue, mais cette fois, je suis enthousiaste. On peut reprocher quelques longueurs, notamment quand l'auteur règle ses comptes avec les milieux parisiens, aussi bien littéraires que politiques, mais globalement Une partie de badminton est une belle réussite.
Certes, on peut s'amuser à chercher au fil des pages ce qui est réalité, ce qui est fiction. Mais, au-delà du contenu, j'ai retenu une jolie écriture, un rythme soutenu, un réel travail d'écrivain. C'est juste, parfois beau, incroyablement habile et si proche du lecteur qu'il a le sentiment non pas d'être un voyeur, mais d'appartenir au petit monde de Paul, "gauchiste dépressif alcoolo dénué de valeurs morales" ... mais profondément attachant.
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«Les emmerdes, ça volent toujours en escadrille» et Paul les collectionne les emmerdes.
Paul est un écrivain désabusé « social provincial spécialiste des récits de la réalité quotidienne de la majorité silencieuse». C'est dire.
Grisé par le succès de ses premiers romans , il a quitté sa Bretagne pour vivre la vrai vie d'écrivain à Paris, avec femme et enfants. Malheureusement, ses trois derniers livres n'ayant pas rencontré leurs lecteurs, des revenus en forte baisse, Paul s'est résigné à quitter la capitale pour retourner à Saint-Lunaire, d'où il était parti. Rien ne va plus pour Paul. Certes, Il a trouvé du travail dans le journal local pour lequel il relate les faits divers de la région, mais sa fille Marion qui regrette ses amis et sa vie parisienne, n'accepte pas ce changement, finira par fuguer à Paris pour retrouver son petit ami. Paul découvre aussi que sa femme, Sarah, le trompe avec une autre femme, Lise. Cette liaison aura des conséquences tragiques dans le roman. Il apprend que son meilleur ami, Aurélien, avec qui il était fâché, est décédé. Car Paul a cette faculté, se fâcher avec tout le monde, avec son frère et même sa mère qu'il n'a pas vu depuis longtemps. Ce n'est pas mieux au journal; un article qu'il rédige contre un projet d'aménagement décidé par le maire lui fera perdre son emploi. Et, cerise sur le gâteau, une inconnue le harcèle et prétend être sa soeur.
Bref, pour Paul, la vie n'est pas qu'un long fleuve tranquille.
Dans ce Roman, Olivier Adam aborde les thèmes de l'adolescence, de l'amitié, dépeint les difficultés de la vie de couple, nous brosse le petit monde littéraire de la capitale et des bobos parisiens, évoque les milieux d'extrême droite et les violences sur les migrants. Il nous décrit tout simplement la société. La vie quoi. Et il y a deux façons de la regarder : Soit en la trouvant formidable malgré les contingences, soit à la façon d'Olivier Adam :
« C'était ça, la vie. Des emmerdes, des deuils, des amitiés brisées, des secrets, des mensonges, des enfants qui partaient en vrille, des pépins de santé, des hauts, des bas, le grand manège, du grand n'importe quoi. Et il fallait s'en contenter. La regarder bien en face, telle qu'elle était, et s'y mouvoir debout.» Alain Chamfort le chantait : exister quel sport de rue/ sûr c'est pas du badminton.
Dépressif, s'abstenir.
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J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture.
Dans cette histoire, on va suivre Paul 45 ans, marié à Sarah et père de deux enfants Manon et Clément. Paul est un auteur, dont les derniers livres n'ont pas trouvé l'écho de ses premiers succès, et les voilà lui et sa famille obligés de quitter leur belle vie parisienne pour la côte bretonne. Sa vie est loin d'être paisible et les ennuis vont s'enchaîner...
J'ai adoré l'écriture d'Olivier Adam. J'ai été happée dans l'histoire dès les premiers mots. le personnage de Paul a tout de suite fait écho en moi et je me suis laissée porter au fil des pages.
Cette histoire est aussi l'occasion de faire des critiques sur notre vie et sur nos choix de société.
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Bien que cela ne soit pas le meilleur roman d'Olivier Adam, je l'ai bien aimé et j'ai passé un bon moment de lecture.
Bien sûr, ce n'est pas un chef d'oeuvre qui va laisser des traces. Bien sûr Olivier Adam ne sort pas trop de sa zone de confort. Il y a même une impression de déjà lu parfois.
Mais moi j'aime bien Olivier Adam ! J'aime bien son côté désabusé, son cynisme, son regard sans concession sur la vie. Sa façon de décortiquer l'âme humaine, de montrer du doigt les travers de la société.
Le début est plutôt lent, le décor est planté, un décor assez banal, une vie de famille avec ses joies et ses peines, ses peines en majorité, ses ennuis. Olivier Adam, fidèle à son style, décrit un monde qui est le notre, des tracas qui peuvent être les notres (soucis professionnels, adultère et problèmes de couple, adolescence difficile...)
Ensuite, il y a une certaine accélération, une sorte de bascule façon polar. Qui laisse un peu dubitatif parfois...
Et une happy end façon réunion de famille qui confirme qu'on est bien dans un roman !
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Du Olivier Adam comme on l'aime ...ou non: amertume, désillusions, dépression, paysages urbains grisâtres, passivité face à sa femme qui le trompe, le voisin qui le snobe, son frère qui le méprise, ses amis qui se détournent....Peur des Attentats, famille médiocre, femme adultère, fille fugueuse, chômage, pression politique sur les journalistes.... tout y passe. Alors on aime ou ça gonfle. Les critiques sont sévères. En ce qui me concerne, j'ai aimé. Tout d'abord, car comme Cusset, Ruffin ou Khadra, je l'aime comme auteur, car il est reconnaissable entre tous, je me sens comme chez moi dès la 1ère page et je plonge direct dans le bain. Ensuite, j'ai trouvé qu'il était Plus « multisujets » que d habitude: ses rapports à sa femme, à ses enfants, à sa mère, à ce monde littéraire, ce regard un peu passif sur le monde, sur sa vie , sur sa Bretagne et sur paris. C'était bien.
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Je viens de terminer ce petit bijou d'Olivier Adam. C'est ma deuxième lecture de cet auteur et je me demandais si tous ses romans me feraient le même effet. Et bien non ! "A l'ouest" m'avait laissé sur ma faim, je ne l'avais pas détesté mais j'étais loin de l'avoir adoré. Cette fois-ci je le dis : c'était génial !
Je retrouve dans ce roman le côté sombre, noir, dépressif que j'avais découvert dans "A l'ouest". Mais je ne le perçois pas du tout de la même manière. Ici c'est plus léger, plus surmontable. Je pense que les images de la Bretagne que cela m'évoque y sont pour beaucoup. La météo capricieuse, le vent, la mer déchaînée pour exprimer toutes ces émotions négatives, les évacuer.
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Paul Lerner est un écrivain qui a eu du succès.et qui n'arrive plus à retrouver l'amour de ses lecteurs. Il navigue entre la Bretagne et Paris, il peine à garder sauve sa cellule familiale, entre sa femme qui a une liaison, sa fille fugueuse, sa mère qui cache un secret, son frère qui ne lui parle plus… N'en jetez plus, la coupe est pleine ! Ce livre est la somme de ses errances. Va-t-il se retrouver ?

Celui que, moi, je n'ai pas retrouvé, c'est l'O. Adam que j'aime, l'auteur de « Je vais bien, ne t'en vais pas », « Des vents contraires », « le coeur régulier » …L'auteur-personnage pleure sur ses succès passés et insiste sur ses déboires financiers (la littérature n'est -elle qu'un moyen d'avoir de l'argent ?). Il se laisse porter et n'agit jamais vraiment : il ne sait que se lamenter ! Et je ne parle pas de la pitoyable prise d'otage de la fin qui surfe sur l'air du temps et qui ne correspond en rien au rythme de la majeure partie du récit. Bref, vivement son prochain roman !

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