AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,33

sur 517 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si on dit Saint Malo, écrivain dépressif, histoire de famille, on pense inévitablement Olivier Adam. Fidèle au cadre où se situe la plupart de ses romans, il nous convie à nouveau au spectacle d'une famille dont l'harmonie semble menacée, par des choix stratégiques maladroits (quitter Paris), des coups de canifs dans le contrat de mariage, et des ados enclins à s‘éclipser sans prévenir.

Le scénario démarre lentement, donnant le temps au narrateur de bien développer le contexte qui conduit le personnage principal à tant de frustrations, pour finir sur une ambiance de thriller mouvementé.

Pas de surprise : même sans couverture et premières pages, on reconnait le décor et l'ambiance propres à l'auteur. C'est agréable à lire , avec tout de même une impression de déjà vu. Ni la construction du roman, ni les thèmes abordés (monde de l'édition, couple) ne viennent étonner le lecteur fidèle d'Olivier Adam. Si l'on aime, on ne sera pas déçu, avec le petit risque de se lasser cependant.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          1081
Après avoir passé plus d'une dizaine d'années en Bretagne, Paul Lerner s'est installé à Paris avec toute sa petite famille. Un changement radical mais nécessaire pour l'auteur qui semblait avoir fait le tour de cette région. Malheureusement, malgré cette ville-lumière, les projecteurs se sont peu à peu détournés de lui et de ses romans. le succès et les lecteurs ne sont plus au rendez-vous. Difficile alors de vivre au coeur de la capitale au temps des vaches maigres. C'est ainsi qu'après 5 ans, la famille est de nouveau de retour sur la côte d'Émeraude, à Saint-Lunaire. Un déménagement qui n'enchante guère Manon, la jeune lycéenne, qui tire la gueule à longueur de journée, qui indiffère Clément, âgé de 10 ans et qui pèse sur Sarah, son épouse, qui doit alors parcourir plus de 2 heures de voiture pour enseigner dans la banlieue rennaise. Paul, lui, n'écrit plus une ligne pour ses romans mais pour le journal local, 'L'Émeraude'. Il n'est pas vraiment heureux et ce ne sont pas les déconvenues et les mauvaises nouvelles qui vont embellir son quotidien déjà un brin morose...

Un succès littéraire en deçà de ses précédents romans, des revenus insuffisants pour pouvoir mener une vie parisienne... Paul Lerner, écrivain en mal d'inspiration depuis 3 romans, est obligé de retourner vivre en Bretagne. Mais, même ici, sur la côte d'Émeraude, la vie ne s'avérera pas aussi paisible que la famille l'espérait. Une lycéenne attristée et colérique, des piges pas des plus passionnantes, un métier d'enseignant un peu trop loin, un couple devenu bien trop routinier... C'est le vent des désillusions qui souffle sur la famille Lerner. Suivi bientôt par d'énormes vagues qui la secoueront. Paul Lerner, c'est en quelque sorte l'alter ego d'Olivier Adam puisque l'on reconnaîtra aisément, ici ou là, quelques éléments autobiographiques. Un personnage attachant malgré son côté bougon, son pessimisme et son détachement. L'auteur dépeint aussi bien les tourments qui secouent la famille qu'une actualité parfois lourde (attentats, migrants, protection du littoral, métier d'écrivain, violence domestique...). Un roman (un peu) moins sombre que ses précédents.
Une lecture ponctuée de passages nuageux et d'éclaircies...
Commenter  J’apprécie          715
Paul est écrivain, il vient de quitter Paris pour se réinstaller en Bretagne avec sa famille où il écrit pour un journal local. le retour en Province est difficile. Ses livres ne rencontrent plus guère de succès, la vie dans la capitale n'est dès lors plus possible.
C'est tout un déroulé de cette vie antérieure qui s'écrit dans le livre. le roman présente la vie parisienne sous un angle particulier mais aussi celle d'un écrivain contraint de quitter cette vie faute de rencontrer un public. Paul se souvient alors de ses amitiés, des soirées entre amis, des discussions avec des gens de la culture des arts et de la littérature, écrivains et éditeurs, libraires de son ami défunt, écrivain comme lui et qui a également échoué dans ses projets littéraires.
Parallèlement aux difficultés professionnelles, les liens familiaux se distendent (épouse et fille s'éloignent.)
Le roman évoque les pérégrinations géographiques mais aussi psychologiques d'un écrivain désabusé, qui a perdu ses illusions, loin du lieu symbolique et central de la vie intellectuelle et culturelle française.
Mon avis sur la lecture de ce roman est mitigé, dès lors qu'on l'a commencé, on a envie d'en savoir plus, de suivre le personnage dans ses pérégrinations mais il reste superficiel et le lecteur reste sur sa faim.
Commenter  J’apprécie          360
Je suis toujours impatiente de retrouver Olivier Adam, d'autant plus lorsqu'il convoque son double littéraire, en la personne de Paul Lerner qui revient à Saint Malo avec sa famille, après l'échec de sa vie parisienne.
En manque d'inspiration, Paul est obsédé par la page blanche et l'impatience de son éditeur, la plupart de ses amis l'ont laissé tomber, sans parler des soucis financiers qui n'arrangent rien.
Et si le retour sans gloire vers sa Bretagne natale était la solution ?
Sauf que parfois, le destin s'acharne.

Olivier Adam dresse le bilan des cinq dernières années de Paul Lerner et nous emmène à la frontière de la réalité et de la fiction.
Il maîtrise à la perfection son sujet car qui mieux que lui peut se mettre dans la tête d'un écrivain en proie aux doutes.
Sont abordés ici les thèmes de la remise en question, de l'évolution de la famille, de la fidélité et de la trahison, des compromis, de la réconciliation.

Une lecture qui reste agréable, même si j'ai trouvé ce nouvel opus nettement en deçà des précédents ouvrages de l'auteur.
Un rendez-vous raté, cela arrive dans la vie d'un lecteur. Pas grave, je resterai toujours fidèle à la plume d'Olivier Adam.

Commenter  J’apprécie          361
Une fois de plus, je vais sans doute aller à l'encontre de la majorité des avis concernant ce livre, mais ma foi je ne vais pas mentir : je me suis ennuyée presque tout du long ! Excepté quand la jeune fille du narrateur provoque une réaction de sa part, et lors des événements des derniers chapitres, je me suis un peu demandé quand l'auteur allait cesser d'étaler complaisamment ses états d'âmes, et de se regarder le nombril (parce qu'il semble que Paul Lerner soit un avatar d'Olivier Adam). Mais je ne suis pas une aficionada de cet auteur dont c'était ma première approche. Les autres critiques que j'ai lues émanaient de lecteurs qui le suivent depuis longtemps, et sont familiarisés avec son style et sa narration, ainsi que ses thèmes favoris. Moi je n'irai sans doute pas plus loin, je lirai peut-être encore "Les roches rouges" qui est dans mon pense-bête et dont le sujet me semble bien différent de celui-ci.
Je n'ai pas aimé non plus ces longues phrases sans respiration, cet auto-dénigrement (sincère ?) constant, cette mollesse de caractère du personnage principal. Sa femme a plus trouvé grâce à mes yeux, au moins elle est actrice de sa vie et ne se contente pas de subir. Et pourtant elle aurait des motifs de se plaindre, elle qui bosse loin, avec un boulot pas toujours gratifiant et donne en plus de son temps pour aider de jeunes immigrants. Et tous ces personnages évoqués ici et là, ces amis-relations perdus de vue, qui font sans doute référence à des personnalités connues, mais me sont passé complètement au-dessus de la tête.
Je ne m'étendrai pas davantage, je suis déçue, je mets quand même la moyenne parce que ce n'est pas un mauvais livre, simplement une rencontre ratée.
Commenter  J’apprécie          2817
Un début un peu poussif où l'on retrouve les thèmes chers à Olivier Adam :
la Bretagne, St Malo, un écrivain en mal d'inspiration, une famille avec des failles……
C'est l'histoire d'un écrivain en mal d'inspiration, à tendance dépressive, hypocondriaque, s'apitoyant sur son sort, cyclothymique, querelleur à ses heures…..
377 pages…. il y en a 200 de trop.
Une impression de tourner en rond, de verbiage, de redites.
Et ces phrases interminables.
J'ai trouvé cette histoire très longue, m'y suis souvent ennuyée.
Mais bon, je suis quand même allée jusqu'au bout.
Commenter  J’apprécie          240
J'ai beaucoup lu Olivier Adam, découvert à la sortie du film Je vais bien, ne t'en fais pas. Mais je l'ai beaucoup lu trop à la suite, et vaincue par trop de ressemblances dans les misères et tristesses de ses personnages, j'ai voulu prendre le large. Je pense qu'il m'a menée loin le large car les derniers livres lus le coeur régulier et Falaises, c'était il y a plus de cinq ans.
Et donc cinq ans après, je reçois une partie de badminton.
L'histoire des déboires d'un écrivain.
Je me dis que c'est malin. Qu'ils s'appellent Amélie Nothomb, Delphine de Vigan ou autres, je n'ai jamais accroché aux biofictions de lécrivain en perte de vitesse.
Je me dis qu'il a changé aussi un peu Olivier Adam.
Le livre est bien épais.
Et ! Oh ! Il y est même résolument optimiste.

Alors je ne vais pas vous mentir, j'ai eu du mal avec cette histoire que je trouvais pleine de longueur, langueur, et un diable passéisme du personnage principal, Paul,qui n'affronte rien, se ramasse les coups à la pelle sans vouloir comprendre et expliquer.
Et puis, malgré tout, une fois le premier tiers passé, j'ai joué la partie comme Paul, n'attendant rien, me laissant juste porter par l'écriture de l'auteur, et les aventures plus ou moins abracanavrantes de sa plume, et c'est passé beaucoup plus mieux bien (oui pour les grincheux de la langue, mes expressions pourrites sont voulues, vou-lues) et surtout bien plus vite.

Je continue de penser que pour des retrouvailles avec l'écrivain, ce n'était sans doute pas le bon bouquin. Mais J'ai aussi compris, un peu, la philosophe de Paul. Tout à un autre goût quand on en attend rien.

[Masse Critique]
Commenter  J’apprécie          142
Ma première rencontre avec Olivier Adam, ce fut avec "A l'ouest" et j'ai tellement peu aimé et compris son texte que je pensais que c'était l'auteur qui était à l'ouest et que je n'aurai pas envie d'aller plus loin avec lui. Puis il y a peu, j'ai lu "Tout peut s'oublier" et mon intérêt pour Olivier Adam s'est réveillé. J'ai décidé d'extirper de ma PAL les 3 romans qui s'y trouvent en commençant par "Une partie de badminton".
Nous voilà en compagnie d'un écrivain, Paul, au bord de la dépression, qui revient en Bretagne, après un séjour de 5 ans à Paris, face au doute, face à ses livres qui ne se vendent plus après avoir connu le succès, obligé d'accepter un travail alimentaire de journaliste local. Cette situation, déjà peu reluisante, s'aggrave et tout se déglingue d'un coup : son meilleur ami vient de mourir , sa femme le trompe, sa fille fugue et il se découvre une demi-soeur.
Le rythme de ce roman est lent, trop lent avec une mise en place des personnages et des situations laborieuse. Il est encore alourdi par de nombreuses redites (par exemple, et entre autres, les raisons qui ont poussé Paul à quitter la Bretagne pour Paris). de nombreux thèmes, peut-être trop nombreux? sont survolés : la vie à Paris vs la vie en province, les relations amicales, les relations familiales, les secrets de famille, la fidélité, l'homosexualité, la politique à l'égard des migrants, les mouvements identitaires, les magouilles immobilières.....
Reste que ce roman est intéressant en ce qu'il décrit une famille ordinaire en proie aux problèmes d'une vie ordinaire, face au quotidien et des adolescents tout à fait réalistes.
Et cerise sur le gâteau, la Bretagne encore et toujours; je ne peux qu'être enthousiasmée par le décor somptueux choisi par l'auteur au fil de ses romans car j'y vis et ne me lasse jamais du tableau qui s'offre à ma vue chaque jour.
Je vais persévérer dans ma découverte d'Olivier Adam afin d'affiner mon ressenti et mon jugement face à ses textes.


Commenter  J’apprécie          114
Olivier Adam faisait partie des auteurs dont je lisais systématiquement (ou presque) ses romans. "Lisais" à l'imparfait car oui il y a eu un désamour ou plutôt une overdose de ses thèmes de prédilection. Les lisières ayant été de trop, je le boudais. Une partie de badminton m'a intriguée par son titre et sans lire la quatrième de couverture, je me suis lancée (je vis dangereusement) à le lire.

Alors me direz-vous ? Si Olivier Adam ne s'est toujours pas converti au roman léger et bien il fait preuve d'une jolie auto-dérision avec son personnage de Paul Lerner. Cet écrivain revenu en Bretagne près de Saint-Malo a connu le succès et à quarante-cinq ans, il croyait que ses livres allaient lui assurer un bel avenir. Lui qui avait embarqué sa femme et ses deux enfants en Bretagne a eu envie de retourner vivre à Paris. Sauf que l'argent s'est tari comme la vente de ses livres : adieu la vie parisienne et re-bonjour les terres bretonnes. Parce qu'il faut faire faire bouillir la marmite, il travaille comme journaliste local, sa femme souvent absente jongle entre ses cours de prof et un centre d'accueil aux migrants. Leur fille Manon adolescente regrette amèrement Paris et l'exprime à sa façon tandis que son frère âgé de dix ans s'est très bien adapté. Pour Paul, sa vie d'écrivain est du passé et il se questionne. A-t-il fait les bons choix pour lui et pour sa famille ?

Il y a du piquant, des réflexions joliment menées et d'autres beaucoup moins. Et selon moi, la fin tombe dans des clichés rocambolesques. Mais j'ai aimé ce Paul Lerner avec ses interrogations sur sa vie, sur son rôle de père et celui d'époux mais aussi avec toutes ses ambiguïtés. Dans ce portrait d'un homme et de notre société, l'auteur m'a surprise par l'humour dont il fait preuve. Malgré des défauts, ce roman m'a presque réconciliée avec Olivier Adam.

Lien : https://claraetlesmots.blogs..
Commenter  J’apprécie          80
Avec Une partie de badminton, je découvre l'écriture d'Olivier Adam et son univers. Ce roman se lit bien et vite. L'histoire oscille entre récit intimiste et récit sociétal, emplie de remises en question, de celles qui nous heurtent très souvent et la maîtrise des personnages dans leurs faiblesses est assez pertinente.
Particulièrement le personnage de Paul, écrivain sur le déclin, sans cesse dans l'hésitation vis-à-vis de lui-même et des siens et confronté à une foule de problèmes. Ses faiblesses sont touchantes, réalistes, en écho avec ce que beaucoup d'entre nous pouvons affronter, le tout abordé sous fond sociétal très actuel.

Je regrette cependant un peu la surenchère de thèmes détaillés sur les migrants, l'adultère, la corruption, les combats pour la préservation du littoral, la précarité, le drame conjugal à la limite du fait divers sordide et j'en oublie volontairement parce que la liste est longue. C'est même dingue tout ce qui se passe dans la vie de Paul en l'espace de quelques semaines. A ce rythme-là, je suis surprise qu'il arrive à tenir la tête hors de l'eau.

Cela dit, il n'en reste pas moins qu'Olivier Adam, brosse avec une sensibilité teintée d'ironie et beaucoup d'acuité, le portrait d'hommes et de femmes d'aujourd'hui. Et l'écriture fluide, offre un agréable moment de lecture. Il serait idiot de bouder ce plaisir.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (1004) Voir plus



Quiz Voir plus

Olivier ADAM : cinéma

Quel acteur tient le rôle principal (Paul) dans l'adaptation cinéma "Des vents contraires", qui sortira à la fin de l'année 2011 ?

Romain Duris
Benoît Magimel
Olivier Sitruk
Edouard Baer

8 questions
156 lecteurs ont répondu
Thème : Olivier AdamCréer un quiz sur ce livre

{* *}