Avant de commencer cette critique qui je le crains va être négative, je tenais à remercier les éditions Albin Michel et le site Babelio de m'avoir offert cet ouvrage! J'apprécie beaucoup ces échanges (j'ai déjà pu bénéficier deux autres fois de leurs largesses avec les livres « Gauguin en Polynésie » et « DicoAtlas de la sculpture ») qui me permettent de lire des ouvrages que je n'aurais pas forcément pensé acheter.
Commençons, déformation professionnelle oblige, par la couverture. Etant professeure d'arts plastiques, je suis d'autant plus sensible à l'aspect extérieur du livre. On ne peut nier que l'image est importante, elle attire ou repousse le futur lecteur. Et dans ce cas précis, c'est la couverture qui m'a motivée en grande partie à cocher ce livre dans la liste des ouvrages proposés lors de cette dernière « Masse Critique » de Babelio. Cette illustration littérale du titre « Nuit d'Eté » est superbe, un grand coup de chapeau donc au concepteur graphique.
Le résumé m'a paru attirant, j'adore
Shakespeare, et l'idée d'une réécriture, avec l'action transposée à notre époque, me plaisait beaucoup.
Il y a 2 semaines, j'ai donc eu la joie d'ouvrir ma boîte aux lettres et d'y trouver ce bel ouvrage. Je n'ai pas pu résister à faire mon dada: le test de la page 99 (voir l'article sur ce thème en cliquant ici! ). Voilà l'extrait: « Will avait perdu une chaussure et ne parvenait pas à savoir s'il s'agissait d'une calamité ou d'un coup de veine déguisé. Il y tenait, à cette chaussure, mais il aurait au moins une anecdote amusante à raconter à la fête, et s'il était blessé ou en donnait l'air, peut-être que Carolina tournerait un instant la tête vers lui, le regarderait marcher en clopinant ou viendrait examiner son pied meurtri , un pied à qui elle parlerait peut-être, qui sait? »
Autant être honnête, des pages 99 pourries, j'en ai lues, ce n'est pas toujours très représentatif de la qualité du livre, mais là, on atteint un summum quand même! Un type qui perd sa godasse et une fille qui parle à un pied, c'est inquiétant.
Et le livre dans son ensemble ne m'a pas plu. L'univers des fées, que je me faisais une joie de retrouver, m'a déçue. Il est sinistre et peu novateur. On est loin d'une mélancolie romantique ou d'élans shakespeariens: Titania et Obéron se disputent comme des chiffonniers et la disparition du roi fait écho à une dispute conjugale des plus banales, désolée.
Les personnages modernes sont je trouve peu attachants et leurs histoires redondantes. J'ai peu apprécié le côté cru de certaines anecdotes (j'ai un grand côté prude, je sais).
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