La conclusion ( ou le début sourire ) d'une excellente trilogie ...
Ce cycle est un magistral exemple de livre univers .
Les trois volumes ont en commun de grandes qualités ( même si le troisième tome est de loin mon préféré ).
Un style irréprochable que ce soit le rythme , la caractérisation , la cohérence .
Un univers crédible aux fondements solides avec des personnages denses qui nourrissent la trame narrative .
Un récit assez complexe , pour ne pas dire foisonnant , avec un très grand sens du détail et des nuances qui alimentent une intrigue complexe . cohérente et multiple à souhait .
Heliconia est un monde superbe que ou l'on a vraiment l'impression de se balader .
Du point de vue de l'histoire d'Heliconia , c'est le début du grand hiver qui va plonger la planète dans un froid intense et effacer la civilisation de la plus grande partie de cette planète .
Cet hiver va même rendre la vie impossible à la surface de ce monde .
L'intrigue se déroule principalement dans le nord où l'hiver est précoce et où l'on s'organise pour tenir : pour préserver la vie et la civilisation .
L'auteur mettra un terme à toutes " les affaires en cours " qui ponctuaient les deux tomes précédents .
j'ai particulièrement apprécié cet aspect fin du cycle très soignée et satisfaisante .
L'histoire se termine naturellement ... un peu comme une vague doucement sur un rivage .
C'est donc un roman très bien conçu et un univers dépaysant et crédible , impressionnant de réalité et de présence ...
On peu commencer ce cycle par le troisième tome , c'est mon humble avis . Ce ne manquera pas de sel .
Si le cycle de Dune et d'Heliconia ainsi que d'Hypérion ( entre autre car cinq oeuvre au total ) vous passionne :
Il y a la thèse de littérature de Laurent Genefort sur les livres univers , qui est disponible en ligne sur le site de l'auteur , en accès libre .
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Suite et fin des saisons d'Helliconia, trilogie marquante dont j'ai longtemps rêvé.
Durant le long hiver, les habitants grossissent et se prémunissent du froid comme ils peuvent.
J'ai vraiment trouvé ces romans de SF intéressant.
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Ce troisième et dernier volume de la trilogie raconte la période où Helliconia s'éloigne progressivement de son étoile la plus chaude, et où le grand hiver dont elle sortait au premier tome, revient avec son cortège de maladies, d'épidémies et de guerres. L'épidémie, liée à l'écologie particulière de la planète, est magnifiquement traitée, à la fois comme catastrophe et comme stratégie de survie de l'espèce ; parallèlement, l'auteur raconte les bouleversements politiques d'un état septentrional qui, pour passer le long hiver de plusieurs siècles qui se prépare, se dote de structures autoritaires, voire totalitaires, et embrigade la population, sans comprendre clairement, d'ailleurs, les dégâts qu'il commet. La cadre est si grandiose, les idées narratives si brillantes, qu'à mon sens ce volume est le meilleur de la série, qui est globalement très bonne.
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La planète Helliconia commence sa longue route qui l'amènera à l'aphélie de son soleil. Des millénaires de glaciation s'annoncent, durant lesquels les enfants de Freyr vont perdre leur prédominance (et la mémoire de leur histoire, peut-être ?) au profit des Phagors. Dans un dernier raout, les Helliconiens tentent de sauvegarder, aussi bien politiquement que religieusement, des bribes de leur grandeur, ce qui les amènent à faire des choix draconiens et violents, parfois en débit du bon sens.
L'évolution naturelle, sur Helliconia, mais aussi sur la station Avernus et là-bas, sur Terre, tend-elle inexorablement vers l'extinction de la race humaine ? Ou un espoir est-il possible ?
J'ai eu énormément de difficultés à lire et à terminer cette trilogie d'Helliconia, sans pour autant vraiment mettre la main sur les raisons de ce peu d'enthousiasme. À défaut d'autre chose, j'en suis arrivée à la conclusion que je n'avais pas pu m'identifier à aucun des personnages, ni humains, ni phagors. L'ambition de l'auteur à vouloir peindre une planète entière sur une si longue durée fait de cette trilogie un tableau grandiose et, du coup, plus distancié, moins intime. J'ai donc perdu pied au fur et à mesure de cette fresque, me désintéressant peu à peu de la tragédie et des destins qui se jouaient.
Considéré comme un roman majeur et classique de la SF, « Helliconia » aborde des hypothèses fort intéressantes quant à l'évolution des sociétés soumises à des pressions naturelles extrêmes. Mais le manque d'aventure et de pathos m'ont handicapée pour apprécier pleinement ces romans.
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Quel labyrinthe que la vie des hommes! Comme il doit être plus facile d'être un phagor! Eux au moins ne sont pas torturés par le doute ou l'espoir. Quand on est jeune, on entretient l'illusion que tôt ou tard une chose merveilleuse arrivera, qu'on rencontrera une femme admirable, et qu'on saura se montrer également admirable pour elle.
En même temps, on est sûr que dans les vastes étendues des possibilités, dans les forêts d'opinions contraires, il y a quelque chose de vital à savoir; à savoir et à comprendre. Qu'on finira par le savoir et qu'on transformera le grand mystère en un récit cohérent. Pour qu'émerge alors de la brume notre véritable vie -le cœur de toute chose- pour rejoindre la pure lumière et la compréhension absolue.
Mais ce n'est pas du tout comme cela que les choses se passent. Cependant, si ce n'est pas comme cela, d'où vient que l'idée nous en tourmente et nous rende malheureux?
(P 394)
Ce processus pathologique jouait un rôle vital dans la préservation de la race humaine et s’accompagnait d’un effet secondaire dont bénéficiait l’ensemble de la biosphère. Au printemps, les quotas énergétiques croissants de la planète réclamaient une biomasse plus diversifiée ; pareillement, la diminution des quotas énergétiques au moment de l’hiver demandait une réduction de l’ensemble de la biomasse. Le virus opérait dans la population humaine un élagage en rapport avec l’ensemble de l’organisation de la chaîne alimentaire dans la biosphère.
L’existence humaine n’était pas possible sans le virus, tout comme les troupeaux de flambregs auraient finalement cessé d’exister sans le fléau que représentait la mouche à rayures jaunes.
Le virus détruisait. Mais c’était une destruction génératrice de vie.
Une guerre civile, une guerre entre génération, éclata. La station se transforma en champ de bataille. Les organes mutants prirent le large ; beaucoup d’entre eux furent détruits.
Ce combat se poursuivit durant plusieurs années et plusieurs vies. Les morts furent nombreux. La vieille structure des familles, restée si longtemps stable, fondée sur des modèles éprouvés sur Terre, éclata. Les deux camps avaient pour noms les Tan et les Pin, mais les étiquettes n’avaient que peu de supports avec ce qui avait un jour existé. L’Avernus, havre technologique, temple de tout ce qu’il y avait eu de positif et d’entreprenant dans l’intelligence humaine, n’était plus qu’une arène pleine de confusion dans laquelle des sauvages passaient le plus clair de leur temps à se tendre des embuscades pour se fracasser le crâne.
Toute la sagesse du monde a toujours existé: buvez-y tout votre soûl et elle s'étendra.
(P 391)
Un acte de défi...c'est dans la nature humaine.Rien ne sert de rester assis à fumer de l'occhara.Ce n'est pas comme cela que nous progresserons.La clef de l'avenir gît dans l'avenir , non dans le passé.
Extrait de l'hommage à Brian Aldiss aux Utopiales 2017 avec N.Spinrad, L.Genefort, G.Klein et L.Queyssi.