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EAN : 9782732471785
174 pages
Editions de la Martinière (08/05/2015)
3.87/5   39 notes
Résumé :
" Nous aussi, la dette, on avait l'impression de ne rien y comprendre avant d'écrire ce livre. Jusqu'au jour où nous avons découvert ces vérités bouleversantes : Quel est le pays le plus endetté au monde ? Les Etats-Unis d'Amérique. Quelle est la seule super-puissance au monde ? Les Etats-Unis d'Amérique. Nous n'étions pas moins endettés, mais rassurés. " Christophe Alévêque est humoriste et comédien. Vincent Glenn est l'auteur de plusieurs documentaires consacré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
"On a marché sur la dette, vous allez enfin tout comprendre" de Christophe Alévêque et Vincent Glenn, excellent livre plein d'humour qui vous dira tout sur les dessous de la crise, la dette publique et privée, l'inflation, la déflation,
l'emprunt d'état, la Banque Centrale, l'économie..... Après l'avoir lu, tout paraît clair à celui/celle (moi !) qui n'y comprenait absolument rien du tout. Je peux vous dire que ce n'est pas triste à lire, j'ai même ri alors que le sujet n'a rien de drôle. Un conseil, lisez-le si vous voulez comprendre tout tout tout sur la Finance, ses enjeux, ses dangers. Bonne lecture.
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Qui a dit qu'un essai sur l'un des thèmes les plus controversés de l'actualité politico-économique, des plus abscons aussi, à savoir la dette publique, doit être traité avec gravité ? Ce petit livre n'est pas un pamphlet ; il ne défend aucune thèse politicienne, sinon que la citoyenneté impose la compréhension d'un phénomène que les puissances financières rendent délibérément opaque, « magmatique », parce que c'est dans le secret et l'incompréhension – et l'idéologie contenue dans les idées reçues – que réside justement le pouvoir. Pourtant, du début à la fin, son style est celui d'un livre humoristique : gageure extrême que de fournir des explications parfois non dépourvues d'un certain technicisme – ex. le fonctionnement de la BCE, le FACTA et le « Quantitative easing » - sans jamais se départir de la facétie et d'un langage familier voire presque argotique.

La principale découverte ? Une vérité toujours dissimulée :
« Si l'on regarde les chiffres, sur lesquels tout le monde s'accordera, de droite à gauche et de gauche à droite, il apparaît comme le nez au milieu de la figure de Cyrano que les dépenses de l'Etat n'ont pas augmenté, mais que ce sont les recettes qui ont baissé. Nous pensions qu'on avait dépensé sans compter et que l'on s'était gavé pendant toutes ces années.
Alors quoi ?
La réponse est du côté des cadeaux, niches et évasions, le tout étant fiscal. Pour l'essentiel... » (p. 117)

L'on se réjouira aussi d'une mise en perspective historique qui nous révèle des formidables précédents de crises de la dette porteurs parfois de jolies catastrophes : à Athènes au VIème s., par ex., où Solon décide d'acter la « sisachtie », abolition des dettes des paysans, prélude d'une certaine conception de gouvernement que l'on nommera la démocratie, ou bien en 1783, lorsque Louis XVI, « tout fiérot » d'avoir consacré 80 % de son budget au soutien naval de l'indépendance américaine, ne voit pas vraiment venir un certain mouvement contestataire dans son pays, ou bien, mais là c'est plutôt pour le pire, lorsque le chancelier Heinrich Brüning, en 1930, applique une très brutale cure d'austérité, de stabilité monétaire et de grande déflation (tiens, tiens...) qui provoquera la victoire aux élections de 1933 d'un certain petit bonhomme moustachu.

Trois sont les fondements de la dette, comme la Sainte Trinité qui inspira à Monsieur Guy Abeille, un soir de juin 1981, le dogme du 3 % du PIB : la peur, la culpabilité, la croyance (surtout en allemand où « dette » se dit « Schuld » comme « coupable »). Une fois que l'on se libère de cette trilogie mortifère, l'on peut avoir une panoplie, tripartie aussi, de solutions à la dette : 1) l'austérité outrancière (alias la récession-déflation), 2) la répudiation, 3) l'assainissement du capital, à son tour déclinable en un triplet : i) séparation des banques de dépôt des banques d'investissement, ii) la suppression par traité des paradis fiscaux, iii) la taxation des transactions financières. Mesures bien connues. Fétichisme du nombre trois.
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Ce texte est un hybride : pamphlet politique et oeuvre de vulgarisation sur la dette. Ce qui met en colère Alévêque, c'est notamment « le dogme sur l'économie dominante, la loi du marché, le fait qu'on ait, soi-disant, pas le choix. Nous votons pour des idées mais nous sommes dirigés par des marchés. On nous ressasse les 3% de déficit à ne pas dépasser, [ ] la nécessité de l'austérité mais on veut aussi de la croissance. En somme, les gens ont de moins en moins de pognon mais il faut qu'ils dépensent de plus en plus. Donc, ils s'endettent. C'est la double peine. [ ] A notre petit niveau, on se sert de l'humour, qui reste le vecteur de communication et d'explication le plus fort, pour être utile. »
Source : le blog de Sandrine Blanchard, http://rires.blog.lemonde.fr/2016/05/26/chistophe-aleveque-eric-antoine-et-renaud-fetent-la-dette/

Les auteurs ne nous assomment pas de chiffres. Ils nous rappellent les absurdités du système, l'opacité, les promesses non tenues etc.
Des exemples : ils expliquent pourquoi l'Etat doit passer par des prêts auprès de banques privés, avec des intérêts de 2% à 3%, alors qu'avant il empruntait sans intérêts à la Banque de France. Ils nous rappellent le traité de Maastricht qui interdit aux états d'emprunter auprès de banques centrales, p118.
Ils évoquent les agissements de la banque Goldman Sachs, qui, en complicité avec le gouvernement grec de l'époque, prend en main les comptes et pousse à un emprunt déguisé qui accélère la ruine du pays ; en même temps la dite banque parie sur l'effondrement de la Grèce, p66.
Ils rappellent les promesses électorales non tenues : séparation des banques d'investissement et des banques de dépôt ; suppression des paradis fiscaux ; la taxe sur les transactions financières, p125.

Bref, la dette n'est pas la fin du monde, il ne faut pas se laisser berner par le discours de l'austérité, il faut garder le moral, comprendre le mécanisme … Malgré quelques approximations (qui agaceront les économistes purs et durs) un discours salutaire.
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Pamphlet ? Vulgarisation ? Galéjade ? Poncife ?

Sous couvert d'audience et de débouché, tout le monde y va de son avis, cela se transforme en propos de comptoir dûment imprimés et édités. Voilà la compréhension du sujet du jour (2015).
Eclairage : l'engagement et le parti pris des auteurs relativisent le propos plus d'humeur que d'explication didactique.
Quel sujet ? La dette !
"Nous allions (enfin) comprendre" était-il promis dans le sous-titre alors qu'en der de couv "nous avions peur de ce qui allait nous tomber sur la tête"
Extirpons les métaphores (je prête à mon voisin, qui prête à son voisin, qui prête à son voisin qui me doit 10 e, ça fait 40 e de dette... ou 0... selon), il reste 60 pages. La police est grande (12/14) et le nb de lignes par page réduit.
... Cela tombe bien, le bouquin était à portée de main dans la PAL et le temps devant était limité ;-). Va pour du Alèvêque qui s'exerce à l'économie ;-))
Résumons l'approche des auteurs : la dette est illégale, les banques sont prédatrices et la liberté se décrète hors marché.
Quid du prix du temps (l'intérêt) ? des anticipations rationnelles (l'investissement et/ou l'emprunt) ? de l'influence des taux de change sur les PIB, croissance .... ? .... RAS
RAS pcq le propos se veut vulgarisateur.... et que l'engagement est très partial.

Reste néanmoins des info qui ont le mérite d'être "approchées" : QE, valeur patrimoniale, agence de rating (les note AA+), BCE, FMI, assurance et réassurance des opérateurs bancaires...
Très insuffisant et surtout manipulateur.
Il reste alors à prendre le recul utile pour compléter ailleurs l'aspect didactique avec plus de clarté et d'impartialité.

Pour "comprendre" la dette, un petit O.Pastré / JM Sylvestre fera meilleur office (et plus digeste en terme d'explications et d'écriture), ou encore un petit que sais-je ?
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C'est vraiment le livre du moment à lire ! Rapport à la crise grecque mais aussi à nous, notre quotidien, les idées fausses qui circulent...
C'est simple, plein d'exemples et on s'instruit. Offrez-le !
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critiques presse (1)
Culturebox
22 juin 2015
Un livre pour éclaircir les esprits sur ce sujet complexe et tordre le cou aux idées reçues.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
... Si nous avons réussi à comprendre le mécanisme de la dette, vous aussi vous le pourrez. Plus jamais vous ne permettrez à un expert de vous dire : "On s'occupe de tout, allez jouer dans le bac à sable."
Alors comment ?
Nous avons beaucoup lu, beaucoup vu, beaucoup entendu. L'argent va plus vite que la pensée, alors nous avons pris notre temps.....
... Autant vous le répéter, si vous l'avez oublié, la dette publique française se monte à 2 000 milliards d'euros ! La vache ! 200 millions , ça paraît déjà irréel, alors 2 000 milliards !
Ça fait beaucoup de zéros.
2 000 milliards, cela représente, si l'on empile des billets de 100 euros, l'Arc de Triomphe.
Cela n'a pas beaucoup d'intérêt mais donne tout de même une idée. Quant aux intérêts, nous en reparlerons après.
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« Si l'on regarde les chiffres, sur lesquels tout le monde s'accordera, de droite à gauche et de gauche à droite, il apparaît comme le nez au milieu de la figure de Cyrano que les dépenses de l'Etat n'ont pas augmenté, mais que ce sont les recettes qui ont baissé. Nous pensions qu'on avait dépensé sans compter et que l'on s'était gavé pendant toutes ces années.
Alors quoi ?
La réponse est du côté des cadeaux, niches et évasions, le tout étant fiscal. Pour l'essentiel... » (p. 117)
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Incipit :
« Quel est le pays le plus endetté du monde ? //
Les États-Unis d'Amérique. //
Quelle est la seule superpuissance au monde ? //
Les États-Unis d'Amérique. /

Vous pouvez commencer la lecture de ce livre en paix. »

Excipit (avant l'Epilogue) :
« On vous propose, avant de finir, de cocher une des cases suivantes, et de la renvoyer à l'éditeur afin qu'on ait un retour concret :
Je trouve la solution de l'austérité formidable.
J'ai une nette préférence pour la répudiation.
Taxer le capital correspond bien à mes envies de base.
J'ai toujours rien compris, alors je m'en fous.
J'ai compris, la solution, c'est sauter du 8e...
Encore un complot ourdi par les Juifs et les islamistes.
Non, en fait, on s'est gourés, c'est un truc de cathos et de communistes.
Vive l'anarcho-syndicalisme !
On va y arriver...
Toi-même ! »
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Moi, j'ai un piège à con
Un piège en or
Un joujou extra
Qui fait Krash boom hue !
Les peuples en tombent à mes genoux.
Krash boom hue
Krash boom hue
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Moi, j'ai un piège à con
Un piège en or
Un joujou extra
Qui fait Krash boom hue !
Les peuples en tombent à mes genoux.
Krash boom hue
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