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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je dois me rendre à l'évidence, j'ai visiblement un petit penchant pour les oeuvres écrites par des journalistes. J'ai lu La supplication il y a plus de six mois. Et ça me travaille toujours autant.

Tchernobyl, un sujet qui pourrait paraître épuisé. Et pourtant, à la lecture de cet essai (toujours interdit en Biélorussie), on s'aperçoit qu'on connaît peu de chose à ce sujet. Toujours les mêmes questions évoquées rapidement sur les bancs de l'école : comment cette explosion a-t-elle pu avoir lieu ? Combien y a-t-il eu de victimes ?

Svetlana Alexievitch nous livre ici une vision encore plus poignante de ce drame en offrant la parole aux «anonymes».

La supplication est un pêle-mêle de témoignages : scientifiques, membres du gouvernement, médecins, rescapés, employés de la centrale, pompiers dépêchés sur place, ouvriers chargés d'effectuer les réparations, etc.

Autant de voix que de destins avortés.

Une lecture instructive sur le régime soviétique et la désinformation, une immersion effrayante qui mérite bien son Prix Nobel de littérature.
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Comme à son habitude, Svetlana Alexievitch fait parler les sans grade, ceux à qui on ne demande jamais leur avis. Ce qui marque le plus c'est l'omniprésence de la guerre dans leur propos. Tous parlent de guerre, comme si la lutte contre les radiations était un nouveau conflit après la seconde guerre mondiale. C'est quelque chose qu'on retrouve dans tous ses livres d'ailleurs, comme si la victoire contre l'Allemagne était le point fondateur le l'URSS. En fait la victoire de 1945 est le seul moment de gloire d'un régime qui n'a connu que des désillusions depuis sa fondation (à part Youri Gagarine).
"Mais nous avons toujours vécu dans l'horreur et nous savons vivre dans l'horreur. C'est notre milieu naturel. Pour cela, notre peuple est sans égal... "

De plus la victoire de 1945 a eu un coût humain absolument monstrueux car les soviétiques ont tout sacrifié pour ça, et on retrouve ce sens du sacrifice lors de l'accident de Tchernobyl.
"J'appartiens à la génération de l'après-guerre et nous avons grandi dans la foi. Mais d'où venait-elle ? du fait que nous étions sortis vainqueurs d'une guerre horrible".
"Nous avions foi en la victoire ! Nous allions vaincre Tchernobyl !"
Donc les liquidateurs sont montés sur le toit du réacteur quasiment sans protection tout en sachant qu'ils risquaient leur vie en le faisant.

Dans ce drame on retrouve toutes les tares du système soviétique : l'incompétence des dirigeants et leur mépris de la vie humaine, l'absence d'initiative des cadres locaux (à cause de la peur qui les paralyse), l'obsolescence du matériel, la corruption (tout est négociable si on a suffisamment de vodka), le goût du secret qui interdit de reconnaitre la catastrophe et ses conséquences, et le mensonge. On affiche à la télévision des appareils qui affichent une radioactivité acceptable, mais les mesures sont prises loin de la centrale ou alors les appareils ne fonctionnent pas. Les scientifiques doivent se taire devant les politiques.
Un journaliste anglais dira “Vous comprenez pourquoi personne ne vous croit ? Parce que vous vous mentez à vous-mêmes.”

Au final on a une situation ubuesque : d'un côté des habitants alertés qui veulent rester chez eux, de l'autre ceux qui ont peur mais que le discours officiel rassure, donc ils finissent par rester. Il y a des volontaires pour éteindre la centrale au péril de leur vie, pour la patrie, d'autres qui s'y rendent pour le salaire très élevé, et enfin des soldats réquisitionnés à qui on ne demande pas leur avis. Aucun n'est équipé pour la tâche qu'il a à accomplir.
L'économie planifiée continue d'exiger des pommes de terre et de la viande à la région contaminée, et on a même des réfugiés qui viennent à Tchernobyl parce qu'il n'y a plus personne et pas besoin de papiers en règle pour s'installer !

Ce livre est rempli de phrases très fortes, et on aurait envie d'en extraire des dizaines de citations. Tchernobyl est plus qu'un accident nucléaire car comme le dit l'auteure, "Ce n'est pas le réacteur qui a explosé, mais tout l'ancien système de valeurs"
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J'ai découvert l'oeuvre de Svetlana Aleksievitch par la lecture de son ouvrage sur Tchernobyl, il y a déjà un certain temps. Ouvrage bouleversant, livre choc, qui déverse en vous, par la vérité des témoignages recueillis, une onde de terreur et de tristesse.
A l'occasion de confinement j'ai vu la mini-série sur HBO, très bien réalisée, tout à fait complémentaire au livre.
Oeuvres de mémoire, pour ne pas oublier.
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La première fois que j'ai entendu parler de Tchernobyl, j'étais enfant, et je me rappelle que j'étais terrifiée à l'idée que la même chose puisse potentiellement arriver en France (je savais qu'il y avait des centrales nucléaires en France, et à l'époque, c'était suffisant pour me faire peur).

J'ai toujours été curieuse à propos de Tchernobyl, comme la plupart des gens je suppose. Cela semble impossible d'être indifférent à ce qui est, du moins à mes yeux, l'une des plus grandes catastrophes ayant jamais eu lieu.

C'est pourquoi, lorsque la mini série Chernobyl est sortie, je n'ai pas attendu très longtemps avant de la regarder. Je l'ai trouvé passionnante, et elle m'a donné envie d'en apprendre encore davantage, c'est pourquoi j'ai cherché s'il existait des livres sur le sujet, et c'est ainsi que j'ai découvert La Supplication de Svetlana Alexievitch.

Si la série retranscrit les conséquences plus ou moins directes de la catastrophe, et se concentre davantage sur les aspects "techniques", elle s'inspire tout de même de certains témoignages de ce livre.

Ce dernier recueille quant à lui des témoignages de diverses personnes en 1996, dix ans après les événements.

C'est une lecture passionnante, mais difficile. Elle vous retournera l'estomac, vous serrera le coeur, vous donnera parfois envie de pleurer, vous révoltera, et ne vous laissera clairement pas indifférent.

Svetlana Alexievitch livre un travail absolument remarquable, une vision d'ensemble des terribles conséquences qu'a eu cette catastrophe sans précédent, et qu'elle continue à avoir, des années après s'être produite.

On découvre toutes sortes de témoignages, de personnes ayant été en première ligne pour tenter de maîtriser l'incendie, d'habitants des villages ayant été évacués en catastrophe, de gens ayant fait le choix de venir vivre à Tchernobyl malgré le danger, de médecin, de liquidateurs, de femmes de liquidateurs, de journalistes, d'enfants... Un panel de personnes riche et varié qui permet d'avoir un grand nombre de points de vues différents, et une vision "d'ensemble" de la catastrophe.

On découvre cette histoire d'une toute autre manière, à travers les souvenirs des gens l'ayant vécu, de près ou de loin, et de l'impact que cela a eu sur leur vies, sur leur santé...

On découvre également à quel point il était difficile pour les gens de réussir à croire que le danger était réel. En effet, les oiseaux chantaient dans les arbres, les légumes poussaient mieux que jamais, étaient d'apparence normale et ne donnaient pas mal au ventre, alors pourquoi avoir peur ? Où était la radiation ? Comment/ pourquoi avoir peur d'une chose qu'on ne voit pas, ne sent pas, qu'on ne peut pas toucher, et dont les conséquences sur la santé ne surviennent que des années plus tard ? Même quand des scientifiques ou des gens bien informés le leur expliquait, ils refusaient d'y croire, préférant faire confiance au gouvernement qui leur assurait qu'ils ne courraient aucun danger à rester sur place ou consommer les légumes de leur potager.

Ce qui m'a le plus frappée, outre les conséquences terribles qu'à eu l'accident, c'est l'incompréhension des gens, leur incapacité à comprendre cet événement sans précédent qui a pour beaucoup transformé leur vie irrémédiablement, qu'ils soient paysans ou intellectuels. Même des années après, lorsqu'il témoignent pour Svetlana Alexievitch, beaucoup disent ne toujours pas comprendre ce qu'il s'est passé.

Au delà d'un livre sur Tchernobyl, c'est également une plongée dans la culture Soviétique, sur le fonctionnement de leur société, l'importance du communisme, leur vision de l'Homme... Moi qui n'y connaissait pas grand chose, j'ai beaucoup appris grâce à cette lecture.

Et au delà d'un livre sur les conséquences de la catastrophe, c'est un livre sur l'amour inconditionnel, le sens du devoir, de l'abnégation, sur l'amour de sa patrie et de sa terre, et bien d'autres choses encore !

En résumé, c'est une lecture vraiment intéressante et enrichissante, que je vous conseille si souhaitez en apprendre davantage concernant Tchernobyl.
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L'accident de Tchernobyl est une catastrophe écologique majeure. La supplication est un travail remarquable de collecte de témoignages puissants et poignants.
Écoutez la parole suppliciée de ces témoins, chronique du monde après l'apocalypse.
À lire, à faire lire, pour apprendre et pour se souvenir. Qui plus est, la plume de cette journaliste qui a obtenu le prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son oeuvre est très juste, précise.
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La supplication de Svetlana Alexievitch
Quel travail remarquable que cette collecte des multiples témoignages des personnes qui étaient à Tchernobyl le jour de la catastrophe, le 26 avril 1986 . Cela donne un livre puissant, cela nous donne aussi un aperçu de l'horreur et de la façon dont on a paré au plus pressé. Je suis resté bouleversée par toutes ces voies venues de Biélorussie. Une si belle région qui sera dévastée par les radiations, on parle des hommes, des animaux de l'eau et de la terre, de l'air même. Une zone classée interdite où il ne devrait plus y avoir d'habitants, et pourtant il y a des personnes qui n'ont jamais voulu partir ou encore d'autres qui sont revenues. Comment craindre quelques choses qu'on ne voit pas , qu'on ne sent pas qu'on ne peut pas toucher ? En dépit du danger, il a fallu loger toutes les équipes qui ont continué à travailler sur la centrale car elle n'a cessé son activité qu'en l'an 2000. Les jours qui ont suivis l'explosion d'un des réacteurs de la centrale nucléaire, sont à jamais restés gravés dans les mémoires. Les retombées ont été terribles en termes de santé pour les survivants mais aussi pour les générations à venir, on nous parle de naissances d'enfants avec des malformations, porteurs de lourds handicaps. Revenons aux personnes qui peuplent ce livre, à leur façon ce sont touts des héros, je vous engage à lire leur témoignage souvent touchant et triste mais jamais haineux. Il y a une certaine fatalité qui se développe et qui leur donne la force de poursuivre leur vie après ce drame. Lorsque l'on se concentre sur la population et sur des cas particuliers, on reçoit bien d'autres informations, qu'en regardant la catastrophe dans son entier. Les premiers pompiers sur les lieux, les ouvriers qui se sont sacrifiés pour construire le dôme de protection. Oui, il est certain que tous ces anonymes se voient rendre un bel hommage mérité. Un livre qui fait se poser de nombreuses questions. Bonne lecture.

Lien : http://latelierdelitote.cana..
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C'est un témoignage terrible, dévastateur, inégalé dans l'histoire technologique de l'humanité sur l'accident de la Centrale Nucléaire « Lénine » de Tchernobyl en Biélorussie, le 26 avril 1986 à 1h23. La Biélorussie de 10 millions d'habitants a perdu 485 villages après l'explosion dont 70 ont dû être enterrés sous des tonnes de sable, de plomb et de ciment. Aujourd'hui 2,1 millions de personnes vivent en région contaminée avec une mortalité de 20% supérieure à la natalité.

Et il faut savoir que le quatrième réacteur conserve toujours, sous une chape de plomb et de béton armé, près de 20 tonnes de combustible nucléaire. Cette chape a été bâtie à distance et à la hâte avec des dalles raccordées par des robots (qui fonctionnaient quelques heures, puis étaient neutralisés par les radiations) à l'aide d' hélicoptères, dalles qui ont des fentes; aujourd'hui on estime que ces fissures dépassent 200 mètres carrés avec échappement en continu d'aérosols radioactifs…

La journaliste s'est évertuée, dix ans après, à recueillir les témoignages des survivants…

Le réacteur de la Centrale a surchauffé puis éclaté. L'incident proviendrait de ce que les russes de Moscou voulaient savoir en combien de temps la Centrale démarrerait en mode « le plus rapide » et pour cela ils avaient supprimé les contrôles et les sécurités de la Centrale…

Ce que les gens proches de la Centrale ont vu par chez eux cette nuit là est sans parangon : ils ont vu les couleurs de l'intangible, des radionucléides radioactifs : « il y avait du césium dans mon potager jusqu'à ce que la pluie l'ait mouillé…Il a une couleur d'encre, il traînait par terre, luisant, par morceaux »

Devant cette déflagration sans précédent la population a été mal informée, évacuée à la hâte et le danger volontairement minoré. Il est vrai que l'on s'adressait à une population rurale, peu au courant de ce qui mitonnait dans les réacteurs. Et ils ont dû faire face à l'incurie et au désordre russes, à la mauvaise information et aux moyens limités pour pallier au désastre (administration de l'iode pour préserver la thyroïde qui en est avide). Avec des ordres qui arrivaient avec parcimonie de Moscou et les gens qui avaient plus peur de perdre la carte du Parti communiste que de dire la vérité sur la magnitude du désastre. L'État trompait ses gens, ses âmes, et résolvait le problème sous le sceau du secret à tous les niveaux. Tout le monde se taisait : les autorités, les médecins ( … dont la plupart avaient abandonné les lieux au plus vite). Non, ce n'étaient pas des criminels mais des ignorants. Un complot de l'ignorance et du corporatisme. Les responsables ne se faisaient pas de souci pour les gens, ils s'en faisaient pour leur pouvoir. L'État bénéficie d'une priorité absolue et la valeur de la vie humaine est réduite à zéro. Nos responsables avaient plus peur de leurs supérieurs que de l'atome.

Et comme l'écrit Svetlana Alexeivitch le caractère russe avec cette fatalité de se remettre toujours au petit bonheur la chance, le leitmotiv du thème russe qui compte sur le hasard, ce fatalisme qui n'a rien de rationaliste…la mentalité slave.

Là bas, au fin fond de la Russie, quelque part en Biélorussie une mère et son enfant attendent encore le père mort des suites des radiations qu'il a prises en octobre 1986 et prient…alors, nous l'attendrons ensemble. Je réciterai en chuchotant ma supplication pour Tchernobyl et lui, il regardera le monde avec des yeux d'enfant.

Quant l'Homme devient apprenti sorcier.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Difficile de mettre autre chose que 5 * !

Livre poignant mais sans misérabilisme et qui donne la parole aux oubliés de la catastrophe et nous montre l'ignorance dans laquelle ils étaient maintenus.

C'est bien évidemment une critique de la politique du silence, de notre point de vue occidental, mais avant tout des témoignages !
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Qu'est-ce que Tchernobyl? Ce livre pose les témoignages les uns à côté des autres, sans commentaires. Il laisse la parole aux gens de Tchernobyl. Habitants, liquidateurs, scientifiques, hommes, femmes, enfants, soldats, paysans, tous disent leur Tchernobyl et tous sont perdus. Tchernobyl est impensable. Ceux qui ont vécu la catastrophe n'y comprennent rien. Il y a la radiation mais on ne la voit pas. On doit partir mais la nature semble encore vivante. Ce n'est pas vraiment la guerre même si c'est toujours la comparaison qui saute aux yeux mais s'avère fausse. Ce qui ressort de ces témoignages, c'est aussi le mensonge d'Etat qui a suivi Tchernobyl, les populations laissées dans l'ignorance, les conséquences sur la santé négligées, les "volontaires" envoyés contre leur gré "nettoyer" Tchernobyl, ces liquidateurs qui seront vite tous liquidés par des maladies nouvelles, inconnues, terribles, qui ne finissent pas avec la mort, parce que leurs cercueils aussi sont radioactif. Tchernobyl, c'est la preuve de l'échec du communisme soviétique et c'est bien plus que cela. C'est un crime contre l'humanité qui risque à tout moment de se reproduire si l'on ne décide pas de mettre fin une fois pour toutes à l'ignominie du nucléaire.
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Les trois pages où l'auteur s'interviewe elle même, sont les seules qui ne sont pas un témoignage mais un essai d'explication de ce que l'auteur a voulu réaliser.
Un livre qui collecte des histoires vécues par des hommes et des femmes au plus profond de leur chair.
L'auteur a joué alors, à la femme orchestre plaçant chaque texte à sa place pour qu'il nous interpelle et soit vivant dans nos esprits.
Je ne comprends pas les termes qui reviennent, le curie (ancienne unité de radioactivité), le rem (dose de rayonnements ionisants ayant les mêmes effets sur la santé qu'une dose de rayons X), le röntgen (ancienne unité permettant de quantifier l'exposition aux rayonnements ionisants X,.), je n'y comprends rien !
Mais qu'importe l'important est de suivre le parcours de ces hommes et de ces femmes qui n'ont pas tout compris non plus, mais ont vécu les conséquences de cette catastrophe.
Ce n'est pas un livre sur Tchernobyl mais sur les gens qui y vivaient, sur les gens qui maintenant ont souhaité y vivre.
Il est difficile de faire un inventaire des sentiments qui m'ont traversé au cours de cette lecture.
Il y a eu, les photos que je n'ai pas vues, mais que j'ai si bien visualisées :
"un globe terrestre écrasé par un tracteur dans la cour d'une école",
"Le linge étendu sur le balcon depuis plus d'un mois, devenu tout noir",
"Les habitants sont partis, mais leurs photos, chez eux, sont restés vivre à leur place".
Il y a eu, les gens que j'ai rencontrés sans les avoir jamais vus :
Ceux qui ont tout perdu,
Ceux qui ont fuit,
Ceux qui sont arrivés là car ils ont fuit des guerres,
Ceux qui ont souhaiter rester parce que cela ne ce fait pas de quitter un navire qui se noie,
Ceux qui sont le peuple de Tchernobyl,
Ceux qui ont peur de l'extérieur, ....
Pour comprendre cette sorte de barbarie, écoutons les :
"Nous disons toujours "nous", et pas "je" : "nous allons leur montrer l'héroïsme soviétique, le caractère soviétique." Au monde entier ! Mais c'est "je' ! Je ne veux pas mourrir .... J'ai peur ! ...
Après Tchernobyl, c'est venu naturellement. Nous apprenons à dire "je"."
Merci à Svetlana d'avoir laissé la parole à ses compatriotes et
Á Piotr, à Zinaïda, à Nikolaï, à Anna, à Maria, à Anatoli, ...
À tous ceux qui sont nommés et à ceux qui ont refusé de laisser leur nom.
Je voudrai dire mon respect, ma considération pour leur courage, pour avoir su mettre des mots sur leur douleur et leur fierté.
Ils nous les ont fait partager, pour que nous prenions conscience qu'ils sont juste un homme ou une femme.
Ils sont revenus d'une guerre qui ne peut pas être gagnée parce qu'il ne s'agit pas de conflit entre individus mais d'un affrontement contre une puissance obscure que nous avons construit et dont nous ne nous sommes jamais préoccupés de démanteler tout simplement !
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