949, New York. Hitler vit sous une identité d'emprunt protégé par le FBI. le lecteur découvre un homme grisonnant, rattrapé prématurément par l'âge. Il perd ses cheveux, il ne voit plus très bien et perd la boule. Parkinson et Alzheimer sont devenus ses compagnons de route à défaut de ses chers Waffen-SS, et Eva Braun son épouse.
Andrevon nous dépeint une ruine humaine, l'esprit fragile, isolé, aux portes d'abandons douloureux. La défection de ses anciens amis n'est pas la plus amère pour ce vieil homme, sa propre incontinence intellectuelle ainsi que sa déchéance morale sont sans aucun doute les plus cruelles et les plus humiliantes. La description est avilissante, alors le lecteur prend presque le dictateur en pitié. Presque, car sa haine reste intacte, tout comme ses rêves d'hégémonie de la « race supérieure » dans un III° Reich mondial.
New York, 1949, Hitler et toujours vivant, toujours vaincu en 1945 par…. Staline uniquement, les USA n'ayant pas pris part au conflit en Europe. Malgré cette prudence, la seconde guerre mondiale semble poindre le bout de son nez…
Récit court et curieux, dont le personnage principal est le Chancelier du III° Reich en pleine décrépitude.
Andrevon ne fait aucun cadeau à ce dernier, ni aux autres personnages qu'il côtoie : Eva Braun silencieuse et volage, Goering en satyre et cocaïnomane, et Marilyn M – en guest Star – très libertine. Des portraits durs et sans concession.
L'Histoire vacille mais reprend ses droits, un peu comme si les événements devaient se dérouler d'une manière pré-destinée, peu importe les acteurs. L'aspect le plus intéressant de ce court roman.
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