Le pouvoir subversif des slogans de mai 68 a marqué les esprits.
Du plus simpliste: "CRS = SS", recyclage d'un slogan jailli des grèves de mineurs du Nord en 1947, à "Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi!" qui fait allusion à l'énergie galopante des manifestants, on trouve quelques pépites encore gravées, sinon sur les murs, du moins dans les mémoires.
Slogans politiques, philosophiques, humoristiques, tous vont alimenter le grand fleuve de la pensée et de l'action étudiante qui submerge, comme un flot purificateur, les vieux schémas de la génération d'avant-guerre.
Génération qui a connu l'Occupation, puis la Libération. Génération à laquelle succède celle des rockers, des beatniks, de la libération sexuelle.
"Jouissez sans entraves!", "Déculottez vos phrases pour être à la hauteur des Sans-culottes", tout est lié dans l'esprit de 68.
La liberté des esprits, des corps, des relations sociales, la grève et l'amour libre, c'est le triomphe des concepts anarchistes qui veulent mettre l'imagination au pouvoir.
Mai 68, violent, poétique, éphémère, sans concessions, comme la jeunesse.
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Je suis marxiste, tendance Groucho.