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sur 582 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pourquoi lit-on ? Personnellement, je réponds : surtout pour rêver, voyager, partager des sentiments, des impressions, des peurs, des découvertes ou des surprises. Pas vraiment pour retrouver les faits divers dramatiques qui font parfois la une de la presse en confirmant la noirceur du monde.
La Souris Bleue n'est pas une histoire de fées d'hiver, mais le détail, le catalyseur qui va rapprocher trois épouvantables faits divers non résolus ayant saccagé la vie d'une dizaine de personnes, proches des victimes. C'est un excellent roman policier avec un enquêteur privé, comme il se doit bien cabossé par la vie, un suspens garanti jusqu'au bout (on se demande à plusieurs reprises où l'on va) mais c'est aussi beaucoup plus que cela.
Il est question de famille, d'amour paternel, d'enfance, de soeurs qui s'aiment et se chamaillent, (on pense à Dans Les Coulisses du Musée), de mères résignées et épuisées, de couples mal assortis, de non dits, de secrets, de violence, de solitude, de folie, de meurtres.
Kate Atkinson parvient à dépeindre des situations, des personnages et des sentiments dramatiques avec verve, humour, ironie ou tendresse dans un cocktail qui fait sa spécificité et son succès. Tout est juste, on compatit devant ces personnages aux vies brisées, on espère que la vérité les apaisera un peu, on les prend en affection et on sourit beaucoup parce qu'il faut bien le dire, c'est souvent très drôle ! Un exemple ?
« Elle avait sincèrement cru que cette invitation à prendre le thé voudrait dire un salon élégant, clair, aux murs duquel seraient accrochés des tableaux représentant des chevaux et des chiens. de vastes canapés capitonnés de soie damassée jaune pâle, un piano à queue croulant sous des photos de famille dans de lourds cadres en argent (cette image était en grande partie le souvenir d'une demeure historique visitée dans son enfance). Elle se voyait nerveusement penchée sur le bord d'un des canapés de soie damassée jaune pâle tandis que la mère de Jonathan officierait devant le service à thé – en jolie porcelaine ancienne – et l'interrogerait sur sa « fascinante » vie de citadine.
En réalité, la mère de Jonathan était encore à la foire où elle remettait avec grâce des cocardes au club de poney et ni Jonathan ni Caroline n'étaient jamais parvenus au salon car ils avaient fait le tour par-derrière et Jonathan l'avait entraînée dans une sorte d'arrière-cuisine. Ils n'avaient pas plutôt franchi le seuil que Jonathan lui roulait le slip jusqu'aux chevilles, la forçait à se pencher sur la vieille paillasse en bois et la prenait à la hussarde, et tout en se cramponnant aux (pratiques) robinets du timbre d'office, Caroline s'était dit Bon Dieu, voilà ce qui s'appelle se faire foutre ».
Alors, oui, faits divers ou pas, avec Kate Atkinson, no disappointment !
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Il se passe des choses vraiment étranges dans ma bibliothèque.
Il faut que je confesse d'abord être de ces femmes qui trouvent qu'un nouveau sujet ne peut (ne doit ?) s'appréhender qu'avec l'aide de livres. Comment préparer une marinade ? Mitonner un plat de lasagnes ? des bouquins ! Comment rendre les enfants propres ? Les ados épanouis et accortes ? Des livres ! Les carrés potagers ? La souffrance au travail ? Les robes en jersey, les oiseaux des jardins ? Des livres, des livres, des livres ! Il m'en faut aussi, c'est plus reconnu, pour la critique littéraire, la philosophie. La poésie, les romans, les bandes dessinées… Vous voyez le tableau ? Malgré d'incessants désherbages, de nombreux dons, des dépôts en boîtes à livres, des prêts que je ne reverrai pas, j'en suis au point qu'on pourrait presque étalonner la classification Dewey d'après mon salon...
Pour m'y retrouver, j'ai adopté un rangement par genres, et à l'intérieur de chacun, selon l'ordre alphabétique du nom des auteurs. Comme ça, à défaut de me souvenir toujours (hmm… presque jamais…) de ce que j'ai lu, j'ai au moins la facilité de savoir rapidement si l'ouvrage se trouve dans mes murs.
Ce préambule pour vous expliquer que La souris bleue, de Kate Atkinson, je l'ai rangée à côté de Transcription et L'homme est un dieu en ruine. Pas très loin d'Austen et d'Atwood. Est-ce que ceci explique cela ? J'avais acheté à ma libraire un roman policier. Il était réputé contenir 1°) un détective privé (Jackson Brodie), 2°) une enquête à Cambridge, 3°) une ou deux disparitions inquiétantes 4°) un assassinat non élucidé. Et puis, liste non exhaustive : des suspects, des preuves à charge, des alibis, des témoins, etc.
Est-ce que c'est la contagion qui a joué ? Est-ce qu'il existe un principe de porosité entre des oeuvres placées côte à côte sur une étagère ?
Comme si un sortilège s'était emparé de mon roman, l'intrigue policière qui s'y déroulait s'est ouverte de mille micro bifurcations, lardée de fantaisistes digressions n'apportant absolument rien à l'enquête mais tout au charme de ce livre. Ainsi la petite Olivia, trois ans, disparait une nuit d'été caniculaire tandis qu'elle dort sous la tente avec sa soeur Amélia. Pensez-vous que de connaître le motif du papier peint de sa chambre soit essentiel à l'enquête qui s'en suivra ?
Pour les curieux, il est orné de Humpty-Dumpty et de Little Miss Muffet, plutôt mal raccordés de l'aveu même du narrateur. Et il aurait pu être remplacé, toute chose égale par ailleurs, ce qui n'est jamais le cas, évidemment, surtout quand il s'agit d'une disparition sans doute mortelle, par « quelque chose de plus adulte – des fleurs ou peut-être des poneys, encore que n'importe quoi eût été préférable au rose sparadrap de la chambre partagée par Julia et Amélia, une couleur qui leur avait paru si prometteuse sur le nuancier et qui s'était avérée si inquiétante une fois au mur, et que leur mère avait déclaré n'avoir ni le temps, ni l'argent (ni surtout l'énergie) de changer. »
Vous voyez le truc ? Une malicieuse petite bonne femme a truffé mon polar de digressions sans queue ni tête ! Les fantasmes sexuels d'Amélie, les rêves du vieux chien de Victor, les pensées secrètes de Caroline à propos des enfants de son mari, les raisons qui ont poussé la vieille voisine à appeler son chat Niger, les goûts de Jackson pour la country désespérée, sa haine du salopard qui baise son ex-femme, tout ce qui ne se rapporte à aucune intrigue policière, nous le saurons !
Mais les choses ne s'arrêtent pas là. Il y a même, dans la Souris bleue, des personnages imaginaires… qui n'existent pas. Comprenez-moi bien, je sais que les personnages n'ont pas de réalité effective, qu'ils sont de papier. Mais je parle ici d'un protagoniste qui aura été inventé par un personnage de fiction. Et qui, malgré son inexistante patente, aura pourtant des personnalités différentes selon les individus auxquels on parlera de lui… Qu'il n'existe pas n'empêchera ainsi pas Henry de posséder une chatte du nom de Molly, de boire de la bière et de perdre ses cheveux. Allez mener une enquête policière avec ça !
Toutefois, cherchant à élucider ce nouveau mystère, je me suis avisée que La Souris bleue avait été rangée à l'aplomb de l'Affaire Jane Eyre duquel émanait un faible éclat quelques rayons plus bas (F comme Fforde, Jasper Fforde, entre Fielding – son Journal de Bridget Jones - et Flaubert, euh tout).
Là-voilà la clé de mon énigme ! Eureka ! tout s'explique !
Reste désormais à tenter de nouvelles expériences. Peut-être que mettre l'Ethique de Spinoza au contact des recettes d'Ottolenghi pourra donner quelque chose d'intéressant. le dernier jour d'un condamné avec Astérix chez les Bretons ? Ca supposerait de fiche en l'air ma fastidieuse organisation alphabétique mais si les résultats sont aussi enthousiasmants que ceux produits dans La Souris bleue, ça en vaut largement la peine. A suivre, les amis, à suivre !
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Jackson Brodie, ex-militaire, ex-flic, est devenu détective privé à Cambridge en 2002. En 2004, il s'occupe de la filature de Nicola, hôtesse de l'air d'une compagnie low-cost, que son mari Steve Spencer soupçonne d'infidélité. Il est aussi régulièrement contacté par Binky Rain, une très vieille dame qui vit dans une vaste maison pleine de chats entourée d'un grand jardin à l'abandon, autant pour lui rendre visite que pour retrouver d'éventuels chats perdus.
Jackson est contacté par Amelia et Julia Land, qui veulent lui confier la recherche de leur petite soeur Olivia, disparue en 1970, alors qu'elle avait trois ans. Les deux soeurs sont en train de vider la maison de leur père Victor, récemment décédé. Dans un tiroir de son bureau, elles ont retrouvé Souris Bleue, le doudou qui avait disparu avec Olivia.
Théo Wyre, un avocat à la retraite, veut relancer la recherche du meurtrier de sa fille Laura dix ans auparavant. C'était pendant les vacances scolaires, avant son entrée à l'université. Elle occupait un job de vacances dans ses bureaux et il semble que ce soit lui qui était visé. Depuis le meurtre, Théo consacre tout son temps à la recherche de l'assassin.
Shirley Morisson est la soeur de Michelle Fletcher condamné à la perpétuité vingt-cinq ans plus tôt pour avoir tué son mari Keith avec une hache. Shirley cherche à retrouver sa nièce, qui avait été confié bébé à ses beaux-parents paternels, mais avait fugué à quinze ans.
Un roman policier, certes, mais pas que… Un portrait également de l'Angleterre de la fin du XXème siècle et du début du XXIème. Les démons personnels de Jackson Brodie - le viol et le meurtre de sa soeur Niamh trente-trois ans plus tôt – ses relations houleuses avec son ex-femme Josie ; les liens qu'ils essaie de maintenir Marlee, sa fille de huit ans ; les relations troubles avec Sharon sa dentiste sexy, son envie de quitter définitivement l'Angleterre pour s'installer dans le sud de la France, …
Toutes les classes de la société sont représentées, des enseignants des très huppés collèges de l'université de Cambridge aux anciens mineurs du Yorkshire, en passant par les SDF et les assistants sociaux. Nul ne sort épargné de ce portrait à la fois drôle, caustique et sensible.
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Décidément, j'aime beaucoup Kate Atkinson ! J'ai réalisé récemment que je n'avais pas lu ses cinq premiers romans. J'ai donc commencé par La Souris bleue qui est le premier de la série des Jackson Brodie. Comme toujours, Kate Atkinson attache beaucoup de soin à la construction du roman. Elle propose même une table des matières, comme un plan de l'histoire. On constate que 21 chapitres sont titrés par le nom du personnage en focalisation. On remarque aussi sept « antécédents » qui, comme leur nom et les dates l'indiquent, se sont passés longtemps avant 2004, le « présent » de l'action.

Jackson Brodie, ancien flic devenu détective privé, va devoir enquêter sur trois affaires distinctes, c'est du moins ce qu'il pense au début. le lecteur comprendra, au fil du récit, qu'elles ne sont pas aussi indépendantes qu'on le croyait. Faire connaissance avec des personnages de Kate Atkinson est toujours un grand plaisir. La peau de vache a toujours une blessure cachée qui vous empêche de la détester et le gentil que vous aimiez bien se révèle d'une lâcheté ignoble… le détective Brodie se débat dans des problèmes personnels récurrents. Son divorce est tout frais, sa femme s'est remariée avec un bellâtre qu'il déteste et qui a le culot d'élever Marlee, sa fille ; bref ça ne va pas très bien dans sa vie et, tout ce dont il rêve, c'est de pouvoir prendre sa retraite dans une France un peu fantasmée. Ses trois enquêtes vont l'amener à côtoyer diverses personnes d'âges et de milieux sociaux très différents, que Brodie saura séduire par son écoute attentive, mais pas que…

J'aime les romans de Kate Atkinson pour les surprises qu'ils réservent. La manière dont l'histoire nous est présentée n'est jamais linéaire, mais reste pourtant parfaitement claire et facile à suivre. Il ne s'agit pas seulement de retours en arrière où on nous raconte ce qui s'est passé avant ; il faut plutôt y voir, je crois, une manière de montrer à quel point présent et passé s'enchevêtrent, à quel point notre présent est tributaire du passé. Certains des personnages présentés pourraient passer pour caricaturaux, je pense surtout aux deux soeurs, mais la profondeur et la finesse de l'analyse psychologique contournent cet écueil. La douleur de Théo est tellement profonde, tellement palpable, qu'elle m'a vraiment bouleversée. À côté de ça, l'humour, l'ironie, le sarcasme même parfois, associés à une belle verdeur de ton m'ont séduite, comme dans les autres romans de cette auteure.
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3 faits divers à 3 époques différentes : la disparition d'une petite fille en 1970, le meurtre d'un mari en 1979, l'assassinat sauvage d'une jeune fille, en 1994 . 3 affaires non élucidées.
Et Jackson Brodie, détective privé, en 2004. C'est auprès de lui que les familles marquées à vie par ces tragédies se tournent pour enfin connaître la vérité.
C'est un roman captivant, dense et riche que nous offre Kate Atkinson.
Original aussi dans sa construction. Passé et présent s'entremêlent pour se confondre totalement.
L'auteure explore les sentiments, les liens familiaux, la souffrance, les incidences de ces drames dans la vie de ceux qui restent. Elle s'attache à chaque personnage en profondeur. Et son "héros" n'échappe pas à sa plume et son regard acérés : Jackson Brodie se dessine dans cette première enquête avec ses failles, ses doutes.
C'est parfois drôle, parfois émouvant, parfois cru et sarcastique, souvent touchant.
Une très très belle lecture.
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Kate Atkinson sait parfaitement ménager ses effets et jouer avec son lecteur au chat (il y en a quelques-uns dans ce livre) et à la souris. Et, avouons-le, c'est agréable d'être ainsi ballotté au gré d'un récit qui multiplie les angles, les protagonistes et les chausse-trapes.
Mais commençons par l'ouverture : arrivé à la page 66 (version Livre de Poche), émerge le sentiment d'avoir lu trois nouvelles dramatiques particulièrement bien ficelées. Mais, vous vous en doutez, ces trois histoires distinctes vont bientôt être reliées par l'appel fait au détective privé Jackson Brodie, héros récurrent de plusieurs romans de Kate Atkinson, pour résoudre en 2004 ces "cold case" datant de 1970, 1979 et 1994.
Jackson a lui-même été meurtri dans son enfance (on ne déflorera pas cette période difficile qui jouera un rôle non négligeable dans sa perception des drames sur lesquels portent ses enquêtes) et sa vie de couple est partie à vau-l'eau. Ne lui reste plus que sa fille Marlee (à mi-temps) et sa capacité à prendre du recul sur les évènements par le truchement d'un humour réjouissant.
Il est donc l'enquêteur tout désigné pour s'attaquer aux trois recherches si particulières qui lui sont demandées. Cela aboutit à un roman brillant, foisonnant, une histoire à tiroirs remarquable par l'ingéniosité de sa construction.
Nous parlions d'humour à propos de Jackson Brodie. Kate Atkinson dispose là d'une arme parfaite pour que son roman évite le piège du pathos et écarte le grand air du mélo. L'autre arme qu'elle active avec talent, c'est un humanisme qui allège les pires moments de ces existences tourmentées. Au bout du compte, c'est à un voyage au sein de la société anglaise fin XXe-début XXIe siècles auquel nous convie l'écrivaine britannique avec subtilité et intelligence. le voyage mérite le détour. Prenez votre ticket.
PS : On notera par ailleurs les clins d'oeil appuyés envoyés par l'auteur à la France (notamment à travers des expressions "en français dans le texte" et des références culturelles), un pays où son héros songe à s'installer, en Provence, loin des brumes de Cambridge. Tu seras le bienvenu, Jackson !
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1970. Une nuit de canicule, Olivia, 3 ans, et « Souris Bleue », son doudou en tissu éponge, disparaissent. Trente-quatre ans plus tard, Julia et Amélia découvrent Souris Bleue dans le bureau de leur père qui vient de mourir.
Retrouver ce qui est arrivé à leur petite soeur cette nuit-là, c'est la mission qu'elles confient à Jackson Brodie.
Brodie, la quarantaine, est un détective privé atypique. Il a longtemps fait partie de la police de Cambridge, avant de la quitter, de se fâcher avec sa femme et de divorcer...
Avec brio et un humour sans égal, Kate Atkinson lance son détective sur plusieurs enquêtes et entremêle les intrigues. Les drames les plus poignants alternent avec les épisodes désopilants, dans lesquels le regard caustique de l'écrivain sur notre monde moderne fait merveille. Suspens, comédie noire, satire de la vie britannique contemporaine, tous les ingrédients sont là pour tenir le lecteur en haleine jusqu'aux dernières pages.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Si vous n'avez jamais lu la grande Kate Atkinson, vous pourriez commencer avec ce roman un peu policier et très psychologique, et dont la construction pourrait vous dérouter au départ. Vous risquez d'en sortir ensorcelés par le fabuleux talent de cette auteure et avec la folle envie de lire la suite des aventures de Jackson Brodie, pour votre plus grand bonheur de lecture.


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Ce livre a profondément marqué un de mes amis, et il m'avait d'ailleurs conseillé de ne pas en faire la lecture, tant son sujet lui semblait dérangeant. Bien sûr, il n'en a pas fallu plus pour attiser ma curiosité. Et s'il est certain qu'il ne m'avait pas menti sur l'histoire et que j'ai totalement partagé son ressenti, je n'en ai pas moins été totalement captivée par ce livre. L'intrigue m'a tenu en haleine d'un bout à l'autre de l'histoire, la résolution de l'intrigue se passant dans les toutes dernières pages ce qui laisse le suspense s'installer et s'étaler jusqu'à la toute fin du roman. Quant à l'histoire en elle-même, j'ai aimé la joliesse un peu froide et brutale qui s'en dégageait, bien que certains passages assez crus m'avaient beaucoup frappée à l'époque.
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C'est un roman noir, ironique, bourré d'humour noir, et macabre. Les descriptions de certaines scènes sont tellement réalistes que c'est parfois à la limite du supportable, surtout le soir. Il se lit facilement, d'une part parce qu'il est bien écrit, d'autre part parce qu'on a envie de connaître la suite. Que s'est-il passé ? Qu'a fait tel ou tel personnage ? Kate Atkinson sait dépeindre les travers de notre société, les faiblesses humaines, à la perfection. Son cynisme peut choquer, mais c'est sans conteste d'une lucidité implacable.

Les thèmes qu'elle aborde sont ceux de l'amour parental, tour à tour excessif ou absent, selon que le parent aime ou non son enfant. C'est aussi le thème de la désillusion. Désillusion du couple, du quotidien. La désespérance et la fatalité qui entourent les personnages sont criantes de vérité.

Kate n'épargne aucune classe sociale. Cela nous amène à la constatation suivante : peu importe le milieu, peu importe l'éducation, peu importe qu'on soit entouré d'or ou de haillons, sous des dehors lisses, l'être humain peut se révéler la pire créature qui soit.
Lien : http://chroniqueslitteraires..
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