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3,95

sur 7372 notes
Lecture très intéressante et qui montre bien l'hypocrisie de la société (religieuse) envers les femmes. C'est intéressant de se placer du point de vu du personnage, on se demande ce qu'on ferait à sa place mais on comprend qu'il n'y a pas de bonnes réponses.
Le seul bémol, c'est la pseudo histoire d'amour qui m'a paru ennuyeuse. Sinon, j'ai bien aimé la fin avec la conférence, c'est assez original
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Mon roman préféré d'Atwood parce qu'il vous happe dans cette histoire de vie ou de mort, et la forme du journal intime, d'une rare puissance, ne fait qu'accroître le suspense et l'empathie...
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Un livre de science-fiction comme on aimerait en trouver plus souvent. D'abord obscur par son vocabulaire, tout semble prendre un sens sous les mots de Defred -Offred en VO- qui montre un portrait extraordinaire d'une société où l'individualité semble avoir disparu. D'où la méfiance des "chercheurs" de la fin du livre, qui jugent avec attention de la véracité du récit de cette Scarlet Handmaiden. Une critique de la société, de la vision de la femme et de l'être humain en général, qui reste bien construite, sans trop abreuver le récit de détails. Petit à petit, ceux-ci nous sont dévoilés avec beaucoup de force.

Un livre à dévorer en toute occasion.
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La collection Bibliothèque Pavillons s'est lancée dans la réédition de grands textes de la littérature étrangère. Et ce livre est un grand roman ! Une sorte de chef d'oeuvre d'anticipation féminine. Nous sommes dans une civilisation proche de la notre, dans des Etats-Unis qui ont subi un coup d'état fomenté par une sorte de secte moralisatrice et fondamentaliste. Parce que le taux de fécondité devenait inquiétant, des mesures extrêmes ont été prises, et dès lors, les femmes ne sont plus que des reproductrices pour les hauts dignitaires. Voici une histoire délicate à narrer, mais sublime. On progresse pas à pas, on comprend lentement les rouages de cette société, bref, c'est tout simplement superbe.
Un chef d'oeuvre d'anticipation !
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Il m'a fallu du temps pour comprendre ce livre. Je le trouvais passionnant, mais beaucoup trop lent alors que j'attendais de l'aventure ! Mais non, ce livre porte sur la vie sans vie et statique d'une "femme-esclave", pour l'apprécier il faut en partie s'identifier au personnage et vivre avec elle ses angoisses et ses souffrances. J'ai également bien aimé l'aspect environnemental et humain du roman : dans le futur imaginé par Atwood, les hommes deviennent stériles et s'autodétruisent. La fin est un peu abrupte et j'aurais aimé en savoir plus sur l'histoire du personnage, mais encore, le personnage lui-même est censé avoir tout renié. le fond et la forme correspondent pour en faire un classique de la littérature.
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La servante écarlate de Margaret Atwood est un roman à la fois puissant, éprouvant et effrayant. Je ne veux pas trop en dire quant à l'intrigue, car je pense qu'il vaut mieux se laisser doucement emmener par Margaret Atwood à la découverte de la République de Gilead. Nous suivons l'histoire d'Offred, une servante écarlate mise au service d'un Commandant dans le seul et unique but de lui donner un enfant. En effet, dans cette société ultra-religieuse, chaque individu est classé, catégorisé selon ce qu'il est en mesure d'apporter à la communauté. C'est surtout le cas chez les femmes, qui sont distinguées en Épouses, Marthas, c'est-à-dire des servantes, ou encore Servantes Écarlates. Ces dernières sont réservées aux Commandants, les responsables du régime en place, et sont à la fois vénérées et méprisées. Vénérées car la fertilité a chuté et elles doivent permettre la survie de l'espèce. Méprisées car l'acte sexuel est considéré comme impur, et les idées mêmes de corps ou de plaisir charnel sont abhorrées.

Notre fonction est la reproduction : nous ne sommes pas des concubines, des geishas ni des courtisanes. Au contraire : tout a été fait pour nous éliminer de ces catégories. Rien en nous ne doit séduire, aucune latitude n'est autorisée pour que fleurissent des désirs secrets, nulle faveur particulière ne doit être extorquée par des cajoleries, ni de part ni d'autre ; l'amour ne doit trouver aucune prise. Nous sommes des utérus à deux pattes, un point c'est tout : vases sacrés, calices ambulants.

La servante écarlate questionne son lecteur sur de nombreux sujets. Margaret Atwood met en avant la précarité des droits acquis par les femmes, qui de par leur nouveauté peuvent être facilement perdus en cas de crise. Elle explore également des pistes intéressantes concernant la solidarité entre les femmes et l'internalisation du sexisme. En adoptant le regard d'Offred, qui en se résignant à son sort et en intégrant les mécanismes de cette société autoritaire se distancie de notre société, Margaret Atwood parvient à nous interroger sur celle-ci. La libération sexuelle triomphante dans les années 1980 (le roman a été publié en 1985) permet-elle l'émergence d'une réelle émancipation de la femme ? Ou ne s'agit-il pas d'un enfermement dans de nouvelles normes, tout aussi sexistes ? J'ai également trouvé très intéressants, quoiqu'un peu trop pessimistes à mon goût, les passages où Offred s'interroge sur ce qu'est l'amour.

Tomber amoureux, disions-nous. Je suis tombée amoureuse de lui. Nous étions des femmes qui tombions. Nous y croyions, à ce mouvement de chute : si délicieux, comme si l'on volait, et pourtant à la fois si terrible, si extrême, si improbable. Dieu est amour, disait-on jadis, mais nous avions changé cela, et l'amour, comme le Paradis, était toujours juste au coin de la rue. Plus il était difficile d'aimer un homme qui se trouvait à nos côtés, plus nous croyions à l'Amour, abstrait et total. Nous attendions, éternellement, l'incarnation. Ce mot-là fait chair.

Il peut être intéressant de replacer ce roman dans son contexte. Au moment où Margaret Atwood écrit ce livre, certains des éléments qui permettent l'émergence de la République de Gilead font partie de l'actualité et sont au coeur des débats politiques. Divers accidents, et notamment celui de Three Mile Island en 1979, soulèvent des questions quant aux risques que présentent la pollution et l'utilisation de certains produits chimiques pour la santé et la fertilité. En Roumanie, Ceausescu a interdit l'avortement et la contraception à partir de 1966. de plus, la libération sexuelle a eu pour conséquence la radicalisation d'une partie de la population religieuse. Même si Margaret Atwood refusait de considérer son roman comme un avertissement, La servante écarlate est une dystopie d'autant plus effrayante qu'elle est réaliste.

Enfin, l'écriture de Margaret Atwood est très belle, quoique parfois déroutante. Il n'y a par exemple pas de guillemets ou de tirets pour indiquer les dialogues. On a alors l'impression de suivre le cheminement de la pensée d'Offred. Ce qui pousse parfois à s'interroger sur l'honnêteté de la narratrice, qui pourrait chercher à cacher certains aspects de l'histoire, à taire ou au contraire à magnifier certains évènements ou encore tout simplement oublier ce qui s'est réellement passé. Il y a également certains jeux de miroir entre les chapitres, ainsi que des métaphores très intéressantes, comme par exemple autour de la figure de la fleur, symbole à la fois de fertilité et de fragilité. Margaret Atwood écrit d'une manière à la fois évocatrice, légère et poétique mais dans le même temps puissante et sans concession.

Dances would have been held there; the music lingered, a palimpsest of unheard sound, style upon style, an undercurrent of drums, a forlorn wail, garlands made of tissue-paper flowers, cardboard devils, a revolving ball of mirrors, powdering the dancers with a snow of light. »

En résumé, ce livre a été à la fois un immense coup de coeur et une énorme claque. Je ne peux que vous conseiller mille fois de le lire. Attention cependant, vous n'en ressortirez probablement pas indemne. J'ai hâte de lire d'autres romans de Margaret Atwood, notamment le Dernier Homme et le Temps du Déluge, que j'ai acquis dernièrement.

Note Goodreads: 5 étoiles sur 5
Lien : https://libriosophie.wordpre..
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Lu en anglais (au programme du CAPES)
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Ce livre est très dérangeant car il nous montre qu'il faut parfois très peu pour que tout change dans une société. Dans ce cas c'est une sorte de retour en arrière pour la femme. Une belle reflexion.
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Un très bon livre qui présente le devenir des femmes comme utérus alloué au haut gradés pour qu'ils aient des enfants, ce afin de faire face à une baisse croissante de la fertilité. Je le recommande, car la lecture est agréable et le thème inabituel dans la sciences-fiction.
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j'ai eu la chance de tomber sur le film il y a quelques temps sur arte:une bonne claque...j'ai hate de lire l'original...
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