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sur 7499 notes
Encore un livre tant vu sur les réseaux sociaux, dont l'engouement me promettait une claque...qui n'est jamais venue. Je ressors très déçue de cette lecture, comme vous l'aurez compris. Je n'ai ressenti aucune empathie pour la narratrice, que j'aurais voulu plus combative, c'est mou c'est lent et elle ne fait rien pour sortir de sa condition, même quand d'autres lui tendent la main, elle préfère rester dans son "confort" de femme-objet.

J'ai lu beaucoup d'avis de lecteurs qui disaient que ce récit faisait peur parce qu'il était possible que ça arrive un jour, et là j'ai envie de crier : "Mais réveillez-vous, ouvrez les yeux, ça existe déjà dans notre monde" ! Les femmes iraniennes, pakistanaises et bien d'autres sont traitées comme des esclaves, battues, violées, vendues par leurs familles, sans aucuns droits, tuées pour un simple regard dans la mauvaise direction et je n'entends personne s'élever ou se battre pour les défendre.... La communauté internationale se tait et ferme les yeux. Aucune résistance ne s'organise pour permettre à ses femmes d'avoir un autre destin. Et quand bien même cela arriverait, comme Margaret Atwood le dit si bien à un moment du livre, certaines ne réussissent pas à s'acclimater.

Donc même si ce livre a été écrit dans les années 80, il n'est en aucun cas visionnaire à mes yeux, hormis peut-être le côté scientifique et écologique, l'infertilité provoquée par les produits chimiques et les déchets radioactifs, mais certaines études prévenaient déjà à cette époque des risques que nous encourions et prévoyaient déjà des changements climatiques que nous connaissons aujourd'hui.

Pour moi, elle a savamment réussi à créer un roman mêlant le réel et le possible, recette délicieuse pour certains lecteurs et fades pour d'autres, mais ça un livre qui fait réagir et ça c'est un bon point.
Je vais quand même lire la suite parce qu'il me semble que ce premier tome n'est qu'un amuse-bouche, en espérant ne pas faire une indigestion.
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J'ai vu passer ce bouquin quantités de fois. J'ai eu envie de voir ce qui a attiré tant de lecteurs et, quand je l'ai vu dans une brocante, je n'ai pas hésité. 

Eh bien, je ne vous parlerai pas de ce livre, car je n'en ai lu que 70 pages. Je n'ai pas accroché et, si j'avais su qu'il s'agissait d'une dystopie, je ne l'aurais sans doute pas commencé. C'est un genre qui ne me convient pas. 

Alors, si je fais un billet sur ce titre, c'est pour que vous m'en parliez si vous l'avez lu, que vous me donniez vos arguments si vous l'avez aimé.

Et si jamais vous ne connaissez pas ce livre paru en 1985 et vendu à des millions d'exemplaires, en voici le résumé : 

"Devant la chute drastique de la fécondité, la république de Gilead, récemment fondée par des fanatiques religieux, a réduit au rang d'esclaves sexuelles les quelques femmes encore fertiles. Vêtue de rouge, Defred, « servante écarlate » parmi d'autres, à qui l'on a ôté jusqu'à son nom, met donc son corps au service de son Commandant et de son épouse. le soir, en regagnant sa chambre à l'austérité monacale, elle songe au temps où les femmes avaient le droit de lire, de travailler… En rejoignant un réseau secret, elle va tout tenter pour recouvrer sa liberté."

Alors? Dites-moi... J'attends votre avis...
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On m'a présenté ce roman comme étant le "1984" féministe. Et effectivement, de la même façon, j'ai eu beaucoup de mal à le lire.

Non pas que l'histoire soit inintéressante, elle serait plutôt trop bien écrite. C'est dur, très dur et c'est hautement plausible. C'est surtout tristement d'actualité, dans les pays dits "développés" où les droits des femmes sont en recul et où, quand la natalité baisse, on leur fait porter cette responsabilité.
Le système politique est extrêmement bien pensé avec son système de castes (que les puissants transgressent, bien évidemment) même si sa finalité est affreuse, d'un point de vue féminin s'entend.

La totalité de l'oeuvre est particulièrement angoissante et pourtant il est difficile de ne pas aller au bout du roman... Un chef d'oeuvre !
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En commençant ce livre, je suis sortie de ma zone de confort car ce n'est pas du tout mon genre de prédilection.
Dans cette dystonie, on va suivre le quotidien de cette servante habillée tout de rouge. Son corps est mis à disposition de son commandant dans le seule but de donner naissance à un enfant.
Cette ambiance est glaçante et nous permet de nous interrogé sur nos libertés. Qui manipule qui, qui fait parti du complot, qui est un "résistant" ? Plein de questions qui nous torturent la tête !
J'ai cependant trouvé certains passages un peu plus longuets.
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Waouh !

Une dystopie choc, une aventure terrible dans un présent de plus en plus proche, une secousse qui doit, devrait, aurait dû nous réveiller…

On ne le voit pas, on est trop bien dans nos démocraties que l'on croit stables et éternelles. On vit dans un cocon protégé et pourtant, l'extrême droite pointe son nez partout, les gens ont peur. On est heureux et pourtant, l'extrémisme religieux a le vent en poupe, les gens ont peur. On se sent riche avec les banques qui couvent nos petits sous et pourtant, on doit maintenant fournir des explications pour l'utilisation de notre argent, les gens ont peur. On se sent forte d'être femme aujourd'hui, on crie au porc à tous les coins de rue et pourtant, la réaction s'active, les hommes ont peur aussi.

Un style travaillé qui joue sur les aller-retour passé-présent. Des personnages attachants qui sont tous englués dans une toile d'araignée tissée pour leur bien, pour le bonheur de l'humanité. Un brin d'humour quand même pour alléger une situation terrible, oppressante. Un thriller plein de non-dits qu'il faut combler avec sa propre imagination, un récit court finalement qui nous plonge dans le présent de notre société un peu malade.

En conclusion, il faut parler aussi du sujet de l'infertilité qui est le coeur du roman et qui malheureusement ne nous épargne pas aujourd'hui. L'auteure en quelques traits bien sentis nous décrit un futur presque devenu présent et ça fait peur.
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Découverte
La série télévisée me plaisait énormément. Je ne connaissais pas Margaret Atwood, et encore moins le terme de « Dystopie». Je trouve plusieurs significations se rejoignant, et je découvre un bon nombre de livre existant de type « Dystopie ». D'après mes recherches je découvre que Margaret Atwood est aussi un célèbre auteur.
Je tire mon chapeau aux créateurs de la série, qui ont bien repris le scénario du livre, il est quasi ressemblant et bien conforme. C'est très bien pensé et développé pour faire plusieurs saisons. Les acteurs jouent formidablement bien, les dialogues sont bien pensés. Elisabeth Moss et ses yeux, son insolence qui se fait ressentir, c'est un bon jeu d'acteur. Pour une fois j'ai préféré découvrir la série en premier car je me suis plongée plus facilement dans le roman.
Nous découvrons Giléad, une république fondée par des fanatiques pour résoudre le problème de fertilité rencontré. J'ai l'impression de pénétrer dans une secte religieuse visionnaire, un régime totalitaire qui opprime les femmes. J'en ai eu froid dans le dos. D'un coté les épouses, de l'autre les servantes, dont le rôle est la maternité, sans oublier, les Martha. Si les lois ne sont pas respectés, il y a pire, les colonies.
Le couple des Waterford se voit attribué Defred, caractère bien trempé, mais contrainte à la soumission. Defred qui dans son autre vie est June, en couple avec Luke, et parent d'une petite fille. Des flashs nous apprennent beaucoup du passé de June.
Pendant 544 pages, quelques grands chapitres (nuit, rédemption), et sous chapitre, nous allons suivre cette famille et leur servante toute au long de l'histoire. Defred, alias June ne manque pas de courage, de ténacité et de volonté. Nous partons aussi à la découverte de Giléad et des lois que cette république impose, ainsi que le rang social de la femme. C'est effrayant, car cette vision pourrait « peut-être » devenir un avenir probable. Cependant j'ai péniblement terminé la fin à cause de certaines longueurs.
Des sujets visionnaires tels que nos libertés fondamentales, la géopolitique, la dictature, une spirale d'emprise psychologique, les extrémistes… y sont abordés.
Le roman est captivant, mais flippant, un peu moins macabre et violent qu'à l'écran, aussi écoeurant, mais je suis contente d'avoir découvert un autre style littéraire, et ce roman qui a quasi mon âge. Certaines citations sont très bonnes. Je vais chercher d'autre livre de type « dystopie ».
Renseignez-vous bien, car c'est pour un public averti, certaines scènes peuvent choquer, enfin moins qu'à l'écran. Je me laisse un peu de temps avant de lire la suite, les Testaments.
Bonne lecture.
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Ce roman est dérangeant. Il est toujours d'une actualité brulante si nous le lisons en pensant au totalitarismes de toutes formes, à l'importance de la liberté et à la force de l'esprit humain.
C'est d'abord un réquisitoire contre le totalitarisme, dans une société où les gens sont classés, je devrais dire « castés », entre hommes et femmes, puis entre Officier, nages, Yeux, … Chacun a son rang et il semble difficile d'en sortir. La répression est féroce.
La condition de la femme a fortement reculé. Réduite à une fonction de procréation et de service des autres, la femme ne peut ni lire, ni écrire, ni posséder quelque bien.
Ce qui est interpellant c'est comment cette société en est arrivé là : sous couvert de dangers et de menaces, petit à petit les droits ont été restreints jusqu'à la création d'un nouvel ordre social et religieux. Une société de classe où nouvelle religion et ordre moral, d'apparence, se confondent. Une allusion à des systèmes actuels
Le rôle des servantes écarlates est de relancer la natalité en chute libre. Pourquoi ? Comment ? le livre ne le dit, mais nous retrouvons des enjeux du monde occidental vis-à-vis d'autres régions du monde.
Le nouveau système étant récent, de nombreuses personnes ont encore la mémoire de l'ancien temps et des formes diverses de résistance sourdes ou affichées existent. Cela fait réfléchir à nos propres actions dans un environnement qui nous contraint ou fait marche arrière. Je pense non seulement au totalitarisme, mais aussi au retour sur le droit à l'avortement ou au droit de vote.
Derrière une façade de puritanisme, la violence est partout présente, depuis les brimades jusqu'aux pendus.
Et pourtant, il reste une lueur d'espoir et le livre se termine sur un point d'interrogation : qui sont réellement les Gardiens qui viennent chercher l'héroïne ?
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Qui ne connait pas cette angoissante dystopie? On en a tous entendu parler, personnellement, j'ai commencé par la série il y a quelques années, puis par la suite j'ai tenté le roman en anglais. Très mauvaise idée car je n'avais très certainement pas le niveau à l'époque, et il faut dire que la plume de l'autrice n'est pas des plus simples. Je n'avais donc pas du tout accroché et l'avais abandonné en cours de lecture. 

J'étais donc très contente d'avoir la possibilité de le lire en français. La dernière édition propose à présent une nouvelle traduction. Je ne peux pas du tout comparer avec l'ancienne traduction, tout ce que je peux vous dire c'est que la lecture est plutôt facile et fluide, ce qui est plutôt appréciable, non? 

Sous le régime de Galaad, les hommes ont pris le contrôle de tout et notamment des femmes.  Dans un monde où la natalité est quasi inexistante,  les femmes sont divisées en différentes "catégories" : les épouses, les marthes, les unfemmes, et les servantes dont le seul rôle est de procréer. Leurs corps servent d'utérus et il ne leur appartient plus du tout, elles sont la propriété de leurs commandants. 

Même si j'ai dû faire des pauses dans ma lecture, pour peut-être digérer les faits, les actes, je suis entrée rapidement dans le récit.  Defred/June raconte son histoire en tant que "servante" au sein de Galaad. Elle nous livre chacune de ses pensées et entrecoupe régulièrement son récit par des moments de sa vie passée. On la découvre étudiante avec sa meilleure amie Moira, femme et mère de famille mais aussi lors de ce moment où tout a basculé. 

Je ne sais pas si ce sont les phrases plutôt courtes et percutantes, ou si c'est la narration très lente,  qui donne la sensation de "réalité". C'est sûrement le mélange de tout cela. Il est impossible de rester insensible à ces actes ignobles, le récit est bien entendu choquant, glaçant. Defred partage tout ce qui leur arrive, tout ce à quoi elles sont confrontées jour après jour. 

Si vous avez vu la série, je vous conseille de totalement vous en détacher. On retrouve bien sûr des similitudes, mais le roman présente d'importantes différences. 

Ce roman nous rappelle que les droits des femmes acquis il n'y a pas si longtemps sont fragiles, et oui, on se demande régulièrement si cela pourrait nous arriver...

Un classique de la littérature canadienne que je vous invite vivement à découvrir à votre tour.

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Un roman choc sur la condition de la femme et la prise de pouvoir des différentes castes attribués. En haut les commandants et leurs épouses, en bas les servantes et les prisonniers de colonies.

Défred est une de ces servantes dîtes écarlate par leur tenue rouge. Elle doit donner son corps et ses services à un commandant et sa femme pour pouvoir leur permettre d'avoir un enfant. Trois chances souffriront à elle sous peine d'être envoyé en colonie ou pendu en public.
Une alliance de femme va se créer pour s'entraider et essayer d'enrayer la société.
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Defred est une servante écarlate à Galaad. Son rôle : la procréation et uniquement ceci. Et pourtant elle avait une vie avant: un travail, un mari, une fille. Suite à un coup d'État et à une baisse inquiétante de la démographie, des mesures ont été instaurées. Voulant fuir avec sa famille, Defred est devenue une servante écarlate en ne sachant pas ce que sont devenus son mari et sa fille.
Dans cette nouvelle vie, les femmes sont reléguées à différents rôles, fonctions. Les femmes de commandants en bleu, les marthes de l'intendance en vert et les servantes écarlates en rouge.

J'ai commencé par lire le graphique et ceci m'a permis de me repérer plus aisément dans cet univers. Une dystopie effrayante tant elle paraît d'actualité. L'écriture est froide mais cohérente avec le récit.

Un roman fort et perturbant sur la liberté et sur le droit des femmes à disposer de leurs corps.
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