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3,79

sur 573 notes
Ce roman regroupe tout ce que j'aime : manipulations génétiques, post-apocalyptique, une plongée immédiate dans le monde d'après sans mise en situation préalable, ce qui permet à mon imagination de fonctionner à plein. Comme dans La Servante écarlate, l'auteure a cette capacité de nous faire adhérer d'emblée à l'univers qu'elle crée, pas le temps de se demander comment et pourquoi le monde en est arrivé là, c'est un fait, on l'accepte. Les explications sont ensuite distillées au compte-gouttes.
Le narrateur est un personnage très singulier, on sent bien qu'on doit le plaindre par certains côtés mais dans le même temps, il n'entraîne pas particulièrement la sympathie par ses paroles, ses pensées. Il n'est pas attachant et pourtant j'avais envie de connaître son histoire. L'auteure se balade aisément sur ce fil entre l'attirance et la répulsion pour le personnage.
La fin du roman me met dans une frustration complète, j'ai besoin de lire la suite ! Bien entendu, la situation actuelle fait que je vais devoir attendre quelques semaines ou mois...
Ce roman a d'ailleurs une résonance très particulière en ces temps de pandémie, certaines phrases sont vraiment troublantes. Et après avoir lu les détails de la vie de Snowman, le confinement actuel, avec tout notre confort moderne, nos moyens de communication, notre approvisionnement, ressemble au paradis sur terre. Faisons donc en sorte d'en obtenir les meilleurs résultats possibles sur le plan médical et d'en tirer le meilleur parti sur le plan humain.
Merci
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Margaret Atwood est une auteure dont j'adore l'univers et l'écriture. C'est la raison pour laquelle je n'ai pas hésité une seule seconde quand j'ai trouvé le dernier homme dans une bouquinerie de ma ville. Ce roman est le premier d'une trilogie qui se poursuivra avec le temps du déluge (qu'on peut apparemment lire en premier si on le souhaite) et Maddaddam.

Ici on retrouve Snowman, qu'on pourrait pratiquement qualifier d'anti-héros, seul survivant d'une catastrophe naturelle, nucléaire, écologique, on ne sait pas trop, qui a décimé les humains. Il survit au milieu des Crakers, des êtres totalement construits pour être innocents et purs. Et Snowman se souvient. Du temps d'avant. Du temps où il s'appelait encore Jimmy. Du temps où il était un humain parmi d'autres humains.

Le récit alterne entre le présent et le passé. Margaret Atwood prend son temps pour nous faire découvrir le monde qu'elle a imaginé. Sa plume est tellement précise que le lecteur arrive à se promener dans les décombres qu'est devenue notre Terre; qu'il déambule parmi les porcons et autres enfants d'Oryx.

Mais, car il y a un mais, j'avoue que c'est le premier titre de Margaret Atwood que j'ai failli poser en cours de lecture, trouvant l'axe narratif parfois difficile à suivre et, aussi, il faut le dire, parce que je m'ennuyais un peu. Mais j'ai persévéré tant la plume de l'auteure me plaît.

Je pense que je poursuivrai avec la lecture des deux autres romans. Et sauf si vous êtes fan du genre post-apocalyptique, je ne crois pas qu'il s'agisse de l'oeuvre la plus facile pour aborder cette auteure. En effet, c'est tellement barré à bien des égards que je me suis demandé ce qu'elle avait bien pu prendre avant de débuter l'écriture de ce roman...


Challenge Trivial Reading IV
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Challenge ABC 2019/2020
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Une dystopie saisissante dont Margaret Atwood a le secret.
Le monde tel qu'on le connaît n'est plus. Snowman tente de survivre dans un milieu hostile. Il est seul et en danger. de nombreuses introspections nous permettent de mieux le connaitre et de savoir comment il en est arrivé là, dans cette solitude étourdissante.
Snowman se déshumanise progressivement.
Le premier tome de cette trilogie s'achève sur un cliffhanger désarmant et Atwood, résolue à déstabiliser son lecteur, ne compte pas nous donner toutes les clés dans le tome suivant. Elle mène le lecteur là où elle seule sait aller et attise notre curiosité jusqu'au bout.
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Brillant - Cynique - Dérangeant.

J'ai commencé ce roman, après avoir vu la critique de Links, et j'avoue que comme lui, je suis tombé en admiration pour cette dystopie aussi dérangeante que réaliste... et ça fiche une trouille bleue.

Pour commencer, ce livre est prenant, très. Habituellement, j'ai du mal à accrocher avec les livres narratifs, mais dans ce cas précis, ce ne fût pas un problème , au contraire.

Dés les premières lignes, nous sommes plonger dans un monde post apocalyptique, où Snowman, semble être le dernier homme sur terre. Je me suis attaché à cet homme, sans visage et sans âge, qui tente coûte que coûte de survivre.

Au fil des pages, les flash-backs prennent le pas sur le présent, rendant le récit addictif, avec cette seule question : mais comment en sommes-nous arriver là ? Car c'est la force de récit, son réalisme à outrance et la résonance du terrible, de l'odieux, qu'il a fait naître en moi.
J'ai été tétanisé par l'axe du récit sur la cause animal, car l'auteure pousse à son paroxysme les expériences de l'Homme.
J'ai été dérangé par les manipulations génétique, par ce monde où l'art est désuet, où la vie n'a que peu de valeur, où plus rien n'a d'importance et où on ne se pose plus la question du bien et du mal.
Quant à l'axe sur la pédophilie, il m'a traumatisé, tant il est aussi sordide que proche de la réalité.

L'affect est très présent dans ce livre, les personnages de Oryx et Crake m'ont époustouflés. Ils apportent au récit une dimension humaine aussi terrible que nécessaire.

Les mots ont aussi une place importante dans ce roman, ils dansent, ils mettent à mal, ils accompagnent le récit avec autant de poésie que de douleur.

La fin m'a laissé sans voix, et j'ai hâte de plonger dans la suite de cette trilogie, afin de voir où l'auteure va nous mener.

En bref, un livre qui m'a dérangé, et qui pose des questions dérangeantes mais pourtant nécessaire. Un livre à lire.

Belle lecture à tous.






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Bon... ou bof.
Ce n'est pas parce que l'on écrit bien, que l'on sait donner un rythme, que l'on déploie quelques bonnes idées, parfois bien modernes... qu'on a un bon bouquin...
Assez déçu de ce livre sous forme d'un survivalisme bien défaitiste sans trop savoir pourquoi.
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Imaginez que vous, oui vous là, homme ou femme lambda, homme ou femme issu du "peuple" comme disent si obligeamment nos dirigeants si forts si intelligents eux, que vous donc, dans la moyenne, pas plus pas moins, vous soyez le dernier témoin de la fin de l'humanité ?
La pression monte un peu là, non ?
Va falloir prendre la plume, et un peu, un tout petit peu de recul (ça va pas être facile, de ne pas dire "c' est pas ma faute !") pour faire un témoin qui ne sera pas récusé dès les premières lignes.
Comment rendre compte de façon claire et intelligente des dérives de l'humanité ?
Ben y a plus qu'à lire "Le dernier Homme" et s'entraîner à prendre sa part de responsabilité....

Ha Ha ! pas facile !
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L'idée de base est réjouissante: un monde post-quelque chose (au début ce n'est pas vraiment explicite).
Bon, ok: dans un monde où les biotechs ont pris le pouvoir et se prêtent à des manipulations génétiques les plus abracadabrantesques, un grain de sable enraie la machine (comme souvent) et crac (jeu de mot), basculement avec le personnage principal (Snowman) dans l'après, peuplé d'animaux "new age" - les porcons, les louchiens, les rasconses ... - et d'humains colorés.
Le récit s'articule entre le présent (l'après catastrophe) et l'avant.
Mais que la mise en route (bouche) est longue, fastidieuse.
J'ai ressenti la même sensation désagréable qu'en lisant Smokin de Will Self, à savoir un auteur prenant plaisir à se construire un univers (somme toute intéressant) mais sans relief, juste une suite d'idées servant de légo dans sa représentation pour le lecteur.
Il faut attendre plus d'une centaine de pages, lorsque Snowman doit quitter son abri, pour que l'ensemble prenne s'anime d'une vie propre à nous emmener dans l'exploration de ce "nouveau" monde.
Bien sur, tout cela n'est qu' un prétexte à montrer les travers des manipulations génétiques, à dénoncer une société inégalitaire, le pouvoir des multinationales...
Le paradoxe est qu'après un début poussif, le rythme s'accélère au gré du déplacement de Snowman et la fin me laisse sur ma faim.
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Margaret Atwood nous plonge dans un monde contaminé par des virus créés artificiellement par des scientifique fous, un monde où les manipulations génétiques sont devenues une source de revenu mondiale qui régulièrement dépasse toutes les limites de la moralité…
Les virus sont ainsi utilisés dans l'alimentation, pour maigrir, pour grossir, être plus beau, plus intelligent, partout où cela peut rapporter de l'argent. Et, en parallèle, les scientifiques stockent bien précieusement les antidotes qu'ils utiliseront, en cas de défaillance, avec parcimonie afin de pouvoir faire monter les prix.

Bienvenue dans ce qui pourrait devenir notre futur…

J'avoue, malgré la profondeur globale qui se dégage du récit, avoir eu du mal à entrer dedans et à en percevoir toutes les subtilités.
Peut-être parce que “Le Dernier Homme” est un roman qui évolue dans un futur trop proche du notre et qui pourrait finalement devenir notre présent ?

La science propose un monde au confort moderne, plus de pénuries alimentaires (la viande et les légumes sont créés en labo.), les villes sont découpées en quartiers riches, les Compounds et en bidonvilles les Plebezones, et gare à ceux qui cherchent à traverser les frontières sans autorisations, car la police qui est devenue privée veille sur ses bons citoyens.

Mais tout ne se passera pas comme prévu… À force de vouloir se prendre pour Dieu, la science va créer une catastrophe mondiale.

Un récit trop long à démarrer, trop de descriptions n'ayant aucun rapport avec la trame principale, des allusions au sexe beaucoup trop fréquentes pour ce genre de récit, qui pour moi n'amènent rien, pédophilie, pornographie, etc. Pourquoi ? C'est long, ça manque de rythme. Margaret Atwood m'avait habitué à bien mieux !

Premier tome d'une trilogie, “Le dernier homme”, malgré certains passage vraiment très intéressant, ne m'a pas convaincu…
Dommage.
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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Premier volume d'une trilogie, ce livre nous raconte quelques jours dans la vie de Snowman. Un homme qui se retrouve seul dans un monde apocalyptique ravagé par un virus qui a éliminé de la terre la quasi-totalité de l'humanité. Il a pour mission d'accompagner et d'éduquer une tribu de Crackers, une race "humaine" créée génétiquement. Pour cela il en devient malgré lui le gourou et son ancien ami, Glenn, en est la divinité. Créés par celui-ci, les Crackers sont une version améliorée de l'être humain sur le plan physique, mais surtout, ils ne ressentent ni désir sexuel, ni besoin de violence.
Entre deux sermons, Snowman tente de survivre dans un monde détruit, où des animaux modifiés tentent de prendre le pouvoir : rasconses, louchiens ou porcons, pour ne citer qu'eux.
En parallèle de cette activité, Snowman se souvient des jours où il s'appelait encore Jimmy : une enfance sans amour, puis l'amitié avec Glenn et ce qui a amené l'humanité à ce désastre.
Margaret Atwood nous décrit alors une société où la génétique fait loi, où tout est marchandise, où les inégalités sont frappantes (soit vous vivez dans les compounds, soit dans une plèbezone), où le pouvoir est laissé à des multinationales, où la pollution ne fait que s'aggraver et la nourriture de moins en moins naturelle… (Si les ressemblances avec notre société vous frappent, ce n'est peut-être pas par hasard).
L'autrice s'attache ici à décrire un monde nouveau et le livre ne prend de l'ampleur qu'à la lecture des deux volumes suivants tant l'intrigue est légère et les questions nombreuses à la sortie du livre. Mais Margaret Atwood sait nous intriguer suffisamment pour nous titiller du début à la fin du livre.
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Snowman est un homme différent des autres. Il "dirige", conseille les Crakers. Des êtres différents qui ont été préservés d'un virus dévastateur. Ils ont pour créateur Crake et pour représentante de la nature Oryx.

Quel est la vie, les attentes et les espoirs ou désespoirs pour ce dernier homme ? Quelles sont ces créatures génétiquement modifiées qui menacent ceux qui ne connaissent ni violence, ni défense ? Comment en sont-ils arrivés là ?

Margaret Atwood a le don de proposer des dystopies qui m'embarquent à tout les coups. Elle arrive à poser le décor et les personnages, une ambiance et une intrigue en prenant le temps mais sans sentiment de longueur. Amatrice de dystopies, je me suis régalée !
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