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EAN : 9782715261327
272 pages
Le Mercure de France (12/01/2023)
4.29/5   21 notes
Résumé :
" Une silhouette avait fait son entrée. Mais je ne distinguais réellement qu’un long manteau croisé de couleur brune, surmonté d’un chapeau de gangster, borsalino, peut-être Fedora. C’était en tout cas une vision. Au moment précis où j’allais détourner la tête, la silhouette avait relevé la sienne, et un regard d’une intensité sombre m’avait pour ainsi dire empoignée, deux onyx surmontés d’une hirondelle en vol, c’était le regard d’un homme jeune, et même d’un jeune... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Avec le très beau au revers de la nuit de Cécile Balavoine, je revis l'exaltation, l'empathie, et l'attachement que j'éprouve à lire chacun de ses romans.

Après Maestro et une fille de passage, le troisième livre de Cécile Balavoine éclaire avec une très grande force nostalgique une part de ses jeunes années passées à New-York en 1996 et sa rencontre avec Sasha.

Sasha, c'est le New-York de ces années-là qui scintille à travers les mots comme une belle mélodie accordée au coeur. Un homme, une ville au style rétro et unique qui se fondent l'un et l'autre dans l'éclat d'une jeunesse ravivée.
Des flash-backs lumineux dans les rues quadrillées de New-York, où va se dessiner le prestigieux et original bar à cocktails Milk & Honey. Pour un temps, oublier le présent, la fuite du temps.

Revenir à Sasha.

C'est pour Cécile Balavoine retrouver par magie le goût de New-York d'autrefois par un hommage posthume vibrant rempli de lumière et de poésie à Sasha dont la présence irradie le livre.

Je suis touchée une nouvelle fois par la délicatesse et la profondeur de l'écriture de Cécile Balavoine. L'écrivaine possède le talent virtuose de nous révéler à nous même par le partage des moments de sa propre vie.

Ecrire à coeur ouvert malgré les chagrins et les pertes, la magie opère pour la plus belle destination des territoires intimes.
Une déambulation urbaine mouvante au gré des souvenirs. Une dernière escapade sur les lieux et les personnes qui ont façonné par petites touches une existence entière en faisant leur petit bout de chemin sans en avoir l'air.
Et une écriture qui électrise, vibre intensément comme si Cécile Balavoine fichait dans le coeur un pace-maker de ses propres émotions.

Dans ce texte plus que dans les précédents, j'ai été marquée par la profonde nostalgie qui s'en dégage « ce que j'allais devenir n'est plus cette grande surprise qui m'attendait ».
Un adieu polyforme qui serre le coeur mais en même temps il y a cette flamme, une épure, un scintillement dans la narration qui enveloppe comme un cocon doux et chaud.

Un nouveau roman, c'est une pièce personnelle qui s'ajoute à la magnifique mosaïque de la vie avec ses couleurs chaudes, les nuances de gris, ses notes de musique.

Lire Cécile Balavoine, c'est pour moi à chaque fois un très grand plaisir de lecture et une manière forte de réenchanter la vie. Alors j'ai très hâte de lire son prochain livre.
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Dans ce roman aux allures d'autofiction, Cécile Balavoine va rendre un hommage vibrant à Sasha, qu'elle a rencontré lors d'un voyage en train sur les routes des États-Unis à l'hiver 1996. Lorsqu'elle apprend son décès, Cécile va alors avoir envie de lui rendre hommage au travers d'un roman dans lequel elle évoquera ses souvenirs communs avec Sasha, qui était alors devenu un virtuose des cocktails.

Inutile de tergiverser. Il s'agit ici de mon premier roman de cette auteure, mais sûrement pas du dernier. J'ai eu un coup de coeur monumental pour sa plume d'une sensibilité et d'une justesse rares. J'ai été captivée par tout ce qu'elle narrait. Je ressors bouleversée et chamboulée par ce récit somptueux, vibrant d'émotions.

Au travers de l'écriture, Cécile va retracer sa rencontre avec Sasha. Avec beaucoup de pudeur mais également beaucoup de générosité, elle va littéralement se livrer à son lecteur, racontant ainsi ses sentiments et faisant revivre ses plus beaux moments auprès de son amour de jeunesse.

Il m'est très difficile de vous exprimer à quel point ce récit m'a profondément touchée et à quel point j'en ressors émue. Il faut dire que Cécile offre une introspection pas toujours facile à réaliser et se livre d'une manière très authentique.

Mais ce récit, c'est également un véritable clin d'oeil à la ville de New York. Au travers des mots de Cécile, le lecteur constatera à quel point cette ville est aimée par l'auteure. Elle nous offre une véritable promenade littéraire au travers de descriptions très réalistes.

La plume de l'auteure m'a totalement conquise. J'ai aimé ce style à la fois simple mais d'une grande sincérité, et dans lequel les émotions transparaissent à chaque page. Je me suis laissée porter par la poésie des mots de Cécile. Après cette découverte, j'ai envie de lire d'autres romans de l'auteure.

Un récit dans lequel l'auteure livre un hommage vibrant à son amour de jeunesse, au travers d'une plume sensible et délicate, et avec pour toile de fond la ville de New-York. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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C'était en 2017, je découvrais alors une auteure, Cécile Balavoine, et son premier roman, "Maestro". Ce fut non seulement un coup de foudre, mais une histoire d'amour qui dure encore. Puis il y eut "La fille de passage", deuxième coup au coeur, pour l'histoire et surtout l'écriture. "Au revers de la nuit", sera le troisième.

En relisant mes chroniques des deux premiers ouvrages, j'ai l'impression non seulement de m'être répétée mais d'avoir à le faire une nouvelle fois. Dans ce nouvel opus, l'auteure continue son introspection de l'intime et transforme sa propre histoire en roman. Car, s'il est vrai que l'on peut qualifier ses écrits du genre "autofiction", elle y met une telle part de romanesque que l'on oublie vite la véracité de l'histoire. Elle revient, là, sur ses vingt-trois ans, époque où elle enseignait le français dans le Minnesota et où, une nuit de 1996, quelques jours avant Noël, dans un train, elle rencontra Sasha "Une silhouette remarquable…un long manteau croisé….surmonté d'un chapeau de gangster, borsalino, peut-être fédora….un regard d'une intensité sombre…deux onyx surmontés d'une hirondelle en vol…". Sasha semble sorti du passé, tellement différent des garçons de son âge, comme venant en droite ligne des années de la prohibition.

Et, vingt ans plus tard… elle revient à New-York. Cécile Balavoine a un don extraordinaire pour se retourner sur son passé, faire revivre ses amis, ses amours, leur rendre un hommage à la fois vibrant et délicat. Son écriture légère, suave et profonde, décrit à merveille chacun des personnages. Elle les entoure de douceur, de profondeur, elle les anime et nous les fait aimer. Elle s'interroge sur l'amour, les liens qu'il crée et qui, jamais, ne se dénouent. Car Sasha est toujours là, devenu maître – Maestro ? – en matière de cocktails et symbole incontournable des nuits new-yorkaise. Et en même temps que lui, cet amour toujours là, elle honore cette ville américaine qu'elle nous fait admirer dans ses moindres recoins.

L'auteure jette des ponts entre ses différents récits et ainsi, par par petites touches, constitue une oeuvre magnifique. En effet, si "Au revers de la nuit" est un hommage particulier rendu à Sasha, s'y retrouvent aussi "…Serge Doubrovsky, le maître du théâtre classique et …celui de l'autofiction.", héros de "La fille de passage" et le "Maestro" tant aimé dans son premier roman éponyme.

"Au revers de la nuit" fut pour moi un moment hors du temps, une de ces lectures desquelles j'ai beaucoup de mal à m'extraire et qui me poursuivent longtemps. Un roman passionnant.

Je remercie les Editions Mercure de France pour cette lecture.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Etats-Unis, hiver 1996. Cécile, vingt-trois ans, fait la connaissance de Sasha lors d'un long voyage en train qui la mène du Minnesota, où elle enseigne le français, à New-York où elle va passer le nouvel an. Sasha est un homme à l'élégance surannée, il semble venir d'une autre époque, habillé comme dans les années 30. Sasha a vingt-trois ans également et rentre à New-York où il veut ouvrir un café. Séduite par son raffinement et sa culture, Cécile le revoit à New-York, ils se rapprochent... Sasha et elle appartiennent à deux mondes très différents, lui est né et a grandi à New-York, une des villes les plus extravagantes du monde, elle vient d'un petit village français en lisière de forêt. "Sasha s'était trouvé sur mon chemin comme un guide, un gardien m'ouvrant les portes de sa ville et de ma nouvelle existence."

Un jour d'août 2015, alors qu'elle se rend à New-York rejoindre l'homme qu'elle aime, le fameux maestro de son premier roman, Cécile est rattrapée par son passé, bouleversée d'apprendre la mort de Sasha. Il avait magnifié l'art du cocktail, ressuscitant les pratiques du passé, et était devenu une figure de la nuit new-yorkaise.

Dans les deux premières parties de ce roman Cécile Balavoine entremêle savamment les deux époques, 1996 et sa rencontre avec Sasha et 2015, période où son passé resurgit alors que son histoire américaine est loin derrière elle. J'ai aimé retrouver des liens avec ses deux précédents romans, avec l'évocation de sa passion pour le maestro et les allusions à Doubrovsky, maître de l'autofiction. Dans la troisième partie, en pleine écriture de ce roman, Cécile Balavoine part à la rencontre de ceux qui ont connu Sasha dans le monde de la nuit, des bars et des cocktails, des bartenders (barmans). Elle remue le passé, se rapproche de Sasha à travers les souvenirs de ses amis. A travers l'écriture de ce roman elle se rend compte qu'elle fait aussi le deuil de sa jeunesse et de l'insouciance de ses années new-yorkaises.
Elle nous offre une étonnante immersion dans le monde des barmans, nous permet de découvrir l'art du cocktail et rend un très bel hommage à un homme qui semblait d'un autre monde, d'une autre époque. Elégant, fantasque et un peu décalé, c'était un gentleman passionné par les gens, désintéressé par l'argent et la notoriété. Elle parvient à décrire cette personnalité complexe et discrète et à nous la rendre fascinante. Elle met en lumière, dans un New-York dont elle restitue à merveille l'ambiance, le bar clandestin au très doux nom de Milk and Honey ouvert par Sasha, un lieu discret loin des bars tape-à-l'oeil et vulgaires qui pullulent, l'aspect théâtral du monde des bars. le cocktail, invention américaine, "une boisson composite pour un peuple composite".
Elle dévoile sa relation particulière avec Sasha, "une histoire ni d'amour ni vraiment d'amitié ", son attachement à cet homme avec qui elle se sent reliée par des fils invisibles, ses regrets de n'avoir pas vu, pas compris à l'époque quel artiste novateur était Sasha. Cécile Balavoine, comme dans ses deux précédents romans, sait merveilleusement bien écrire l'amour, le désir et l'amitié et son écriture est toujours aussi éblouissante. Très beau livre hommage à un amour de jeunesse et beau portrait de la ville de New-York des années 2000.
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Etats-Unis, fin 1996. La narratrice, enseignante de français dans le Minnesota, rencontre un jeune homme dans un train. Il s'appelle Sasha, il est vêtu avec une élégance surannée et ambitionne d'ouvrir un café à New York. Lorsque Cécile se rend dans la capitale, les deux jeunes gens se revoient et nouent une relation. Ils profitent de la vie new new-yorkaise bouillonnante, avant que Cécile ne rentre en France et le perde de vue.
Vingt ans plus tard, elle apprend que Sasha est devenu un célèbre bar tender, réputé pour respecter strictement les recettes originales du temps de la Prohibition. Un roman autobiographique qui rend hommage à un amour de jeunesse.

Après s'être livrée dans son précédent roman consacré à sa relation ambiguë avec le professeur et critique littéraire Serge Doubrovsky, Cécile Balavoine continue d'exploiter la veine de l'autofiction pour mettre en scène ce jeune homme particulier, un peu démodé, qui a confessé son amour pour elle sans qu'elle n'y réponde. A l'heure où elle aime de façon un peu vaine un chef d'orchestre marié qu'elle ne voit que deux fois l'an, et qui certes l'aime en retour mais ne quittera jamais son épouse, elle comprend qu'elle est passée à côté de Sasha et de ses sentiments. Un peu tard mais tant pis, elle rend hommage à ce personnage décalé, dandy et gentleman, bien connu des nuits new-yorkaises où il oeuvrait dans des bars cachés, en même temps qu'elle célèbre la « ville qui ne dort jamais », et l'art de réaliser des cocktails – qu'on appelle désormais mixologie, un terme que Sacha n'aimait pas. Revenir là, plus de vingt ans après, retrouver ceux qui l'ont fréquenté, c'est côtoyer la nostalgie, constater que sa jeunesse s'est enfuie. Ce troisième roman inspiré par la propre vie de l'auteur est sans doute plus mélancolique, avec le regret de ce qui aurait pu être, et le deuil de la jeunesse.
Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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critiques presse (2)
Liberation
27 novembre 2023
Le roman, construit sur plusieurs niveaux de temporalité, se lit un peu comme une enquête, ou comme une quête impossible, celle qui consisterait à poser le regard de l’adulte sur cet homme de sa jeunesse.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeMonde
17 avril 2023
Si l’écriture de Cécile Balavoine semble avancer par tâtonnements, c’est qu’elle confie à la littérature une mission de dévoilement.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le soir commence à tomber sur New York en cette fin du mois d’août. Il est un peu plus de vingt heures. Je retrouve le parfum de sel et de fruits mûrs, si typique de l’été qui s’étiole, odeur qui ne m’a jamais quittée même lorsque je suis loin.
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Nous étions entrées dans une librairie où nous avions flâné dans cette odeur de papier frais, cette odeur qui donne envie de mordre, comme dans un pain de pâte d’amande.
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