L'histoire est installée.
Persée est engagé dans la bataille, sa survie, celle de ses amis et celle de son vaisseau mère est en jeu.
L'auteur rappelle que son héros n'est pas un guerrier décérébré juste bon à piloter et à tuer. Il va l'impliquer dans un épisode de sauvegarde de la vie humaine qui ferait du meilleur effet dans un film ; mais qui hélas est beaucoup moins crédible en livre. Difficile en effet de penser qu'un simple cadet puisse avoir tant de latitude dans une bataille, mais passons, puisqu'il le dit lui-même : « J'étais conscient que l'angélisme d'une trop haute moralité devait se frotter à la réalité brutale, violente, des hommes qui sont partis trop loin dans la haine ». Et le tome 3 (lu dans la foulée) va nous ramener à terre pour le coup, assez brutalement.
Et combattre des humains, plutôt que des extraterrestres (communistes en plus) permet d'être un peu plus subtil sur les effets et conséquences de nos actes.
Ceci dit, action et aventures armées sont au rendez-vous dans le cockpit des chasseurs de la Coalition.
Euh, ok pour le système de gravité artificielle dans les vaisseaux, ils font tous ça maintenant, c'est plus facile visuellement et littérairement aussi d'ailleurs, on ne cherche plus à comprendre. Mais il s'étend jusqu'où ce truc ? Parce que dans l'espace, un bombardier, qui ouvre sa soute ventrale pour larguer des bombes ????
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Ce second tome s'est lu encore plus rapidement que le premier. Il faut dire que l'action reprend sans aucun temps mort. On recommence l'aventure comme on l'avait fini!!! L'écriture est toujours aussi fluide, les scènes de combat toujours aussi réaliste et les personnages toujours aussi attachants.
Les états d'âme du cadet Persée vont être le fil conducteur de ce nouveau volet. En effet, on n'est plus en présence du guerrier qu'il était dans le premier opus. Persée va devenir un apôtre de la non-violence, il veut comprendre les motivations profondes de ses ennemis. Il désire aussi mettre fin à cette guerre inutile. Il va entraîner ses amis et coéquipiers dans cette nouvelle croisade.
Comme dans le film « Full metal jacket » de Kubrick, peut-on porter à la fois sur son casque l'inscription « Born to kill » (Né pour tuer) et en même temps arborer un badge représentant le symbole de la paix… La réponse doit être dans le dernier tome de la trilogie.
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Après avoir avalé assez rapidement la première partie, j'ai englouti encore plus rapidement la seconde.
Cette fois-ci, on reprend tambour battant, on est dans le vif de l'action. Une action bien décrite, le style de l'auteur est plutôt dynamique pour retranscrire des combats spatiaux. Mais on n'est pas dans l'action pour l'action et les émotions de Persée sont également bien exprimées. Des pensées qui permettent de faire réfléchir et de délivrer un message sur la non-violence justement. On sent que Persée est prisonnier de cette guerre, de ces combats qu'il ne désire pas et qu'il aimerait endiguer tout ça. À travers ce personnage, l'auteur pose une réflexion sur comment endiguer un cycle de haine, sur la possibilité de mettre un terme à une guerre et de pardonner à ses ennemis, de les aider et de les soigner également, en ne les considérant plus comme des ennemis mais comme nos propres reflets. Je trouve que c'est plutôt brillamment réussi. Je me suis vraiment plu à suivre les initiatives du cadet Persée et j'aime beaucoup le personnage d'Hécate. Tout est bien développé. J'ai hâte de lire la prochaine partie. Je me demande aussi malgré toute la portée morale du livre si Persée et Hécate vont s'envoyer en l'air.
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Tome 2 toujours aussi prenant et, encore une fois, une fin terrible, qui ne laisse qu'un seul choix au lecteur : poursuivre aussitôt avec le tome 3.
Je m'étais beaucoup attachée à Persée dans le tome 1, et cette fois-ci c'est à Hécate (étonnaient) et aux pilotes de l'Olympe que je me suis attachée. J'ose espérer que la petite escadrille va survivre en entier… mais l'auteur nous a déjà montré qu'il n'est pas tendre avec ses personnages.
Les scènes de combat sont intenses, je les ai beaucoup aimé.
La réflexion sur la guerre continue, Persée fait face, et j'aime ce personnage, c'est tout.
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Je pense que l’humanité a ressenti un grand vide quand elle s’est disséminée dans l’espace, sans rien trouver d’autre que des planètes vierges à déflorer. Alors pour s’occuper, elle se ronge les ongles. En d’autres termes, on s’entretue pour passer le temps.
Aujourd'hui, il avait pris ses premières vies humaines. Il tenta de penser à ses camarades morts pour se justifier, s'envelopper dans un drap de dignité, de moralité. Mais il ne put endiguer cette impression que la réalité de son monde s'était disloquée. Quand la vie pouvait être soufflée si facilement par un étranger. Sur une simple décision, un simple mouvement de doigt. Il ne put s'empêcher de s'interroger sur la nature des gens qu'il avait criblés de ses balles.
Une fois qu'on est au fond, on se dit que ça ne peut pas être pire. On prie pour que ça ne puisse pas être pire. Puis une trappe s'ouvre sous vos pieds et vous faites connaissance avec les abysses de la cruauté humaine. Et là, pendant vos tourments, vous regardez sous vos pieds, en priant très fort.
La coque du chasseur se désintégra sous les impacts de ses tirs. Persée regarda la verrière imploser en une myriade d'éclats tournoyants. L'appareil bascula lentement, tel un danseur qui perd l'équilibre.