Milford, Connecticut, époque contemporaine.
Il n'est rien de plus désagréable que de ne pas savoir. Cynthia vit avec
ses doutes et ses espoirs depuis un quart de siècle, sans que la moindre
explication de ce qui s'est passé
cette nuit-là n'ait pu être apportée à
l'effondrement de son monde. Toutes les hypothèses ont été émises,
toutes les recherches ont été effectuées, vainement. le mystère reste
entier. Vivants, morts ? Cynthia, malgré le temps qui passe veut savoir.
Elle a épousé un gentil prof qui l'aime et est mère d'un fille formidable
qu'elle couve à la manière d'une super maman poule, trop parfois, mais,
échaudée, elle ne veut pas revivre les affres insupportables connus
auparavant. Pourquoi, ceux, celle, celui, qui ont enlevé (?) sa famille
ne s'en prendraient-ils pas à celle qu'elle a fondée ?
Une journaliste télé la convainc de passer dans son émission réalité, lui
assurant des retombées sur le drame vécu. le piège est là car, de fait,
c'est surtout des retombées médiatiques et de l'audience qu'on cherche.
Malgré la diffusion, rien, si ce n'est une voyante, charlatan patentée
qui cherche à escroquer sinon la chaine, le couple. Mais cette femme a
vu quelque chose, qu'elle veut, certes, monnayer, mais l'avenir abondera
dans son sens.
Terry le mari, l'homme soutien indéfectible, doutera et Cynthia lira dans ses yeux que la croyance n'est plus là, le doute s'est instillé, alors elle demandera un break, embarquera sa fille sans donner sa destination laissant le pauvre Terry dans l'expectative et face à sa détresse. Non il n'a pas douté ! Oui il est aimant et est prêt à tout pour l'aider sa Cynthia.
Alors prenant l'enquête à son compte, aidée par le petit ami de l'époque, gros voyou au coeur tendre, et une fliquette-inspectrice désabusée et incrédule, Terry ira jusqu'au bout de ce qui s'est réellement passé
cette nuit-là, assumant du même coup la responsabilité de la vérité entrainant la libération de Cynthiaet la rupture d'avec son passé.
Barclay nous narre cette histoire par la voix de Terry, le mari. Il l'accompagne d'une seconde voix, parallèle, en italique, dont nous suivons les noirs desseins au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue. Chose à la mode actuellement. Pas désagréable, sauf que c'est cousu de fil blanc, on se pose, justement, la question de savoir qui sont ces pégreleux qui interfèrent dans notre récit, sans autorisation préalable du lecteur. C'est vrai, on prévient !
Personnellement j'ai vite compris de qui il s'agissait, chose que je
déteste. Cependant je me suis dis, il l'a fait exprès, c'est pas
possible autrement, d'aussi gros sabots, splash, splash, c'est du voulu.
Rassuré, je préfère cette version.
Manque de chance pour Barclay, j'ai trouvé le coupable et la raison plus tôt que de coutume. Habituellement, je trouve la solution une fois le livre refermé, c'est dire ! Là, point, bien avant. Alors si, sans chercher, je découvre, que dire de ceux qui cherchent ?
Malgré cela, le livre n'est pas exempt de charme. Cela se lit bien, vite, certains moments sont emballant, inspirés et incitatifs pour la suite. On reprochera, les puristes, une écriture conventionnelle, policée, académique. Entre deux dialogues musclés, pourquoi pas, entre une ou deux explosions de dérapages verbaux, allez on accepte, entre quelques grossièretés citadines, à la rigueur, ça se fait, mais du lisse pendant cinq cents pages, dans un polar-thriller-suspens c'est du dépassé. Les circonvolutions sont,
certainement, de mise chez les enseignants, moins chez les voyous. Moi, j'aime que ça pète de temps en temps, que ça pétarade et, ici, même les
flingues tirent mouillés.
Je n'en déglinguerai pas pour autant ce bouquin, qui ne restera pas dans les annales, ni n'ira à l'index, mais qui m'aura néanmoins (ou en plus) diverti. C'est le but, non ?
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