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3,32

sur 229 notes
je viens de terminer ce livre !Il m' a fallu beaucoup d'amitié pour la personne qui me l'avait offert pour aller jusqu'au bout ! C'est très lourd ,poisseux même, pour ce qui concerne l'ambiance de cette histoire !Faut il le lire en plein été car l'hiver a été rude ?
je trouve invraisemblable les dégâts sur la majorité du groupe de jeunes ;à se demander si ce n'est pas une charge supplémentaire contre tout ce qui se réclame du catholicisme !Je ne sais pas ce que je peux retenir de cette histoire !

Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris la fin ...Assume t il pour un autre la responsabilité? merci pour d'éventuelles réponses et partages .

Cependant l'écriture est fort belle ,sans doute m'a t elle aidé à terminer .
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Pour la première fois, très déçu par le dernier Barrico dont j'étais jusqu'alors, inconditionnel. le Mozart des lettres italiennes aurait-il perdu sa voi(e)x ?
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Très beau livre dans lequel je suis un adolescent qui n'a pas toutes les clés du monde qui l'entoure. Je paraît proche de mes camarades au départ, mais petit à petit, ils s'éloignent de ma vie, sans que cela paraisse si déchirant que cela. C'est un univers qui s'effrite pour les yeux d'une fille. Un idéal juvénile religieux qui collapse au profit de la réalité humaine. Finalement, je termine ce roman, figure moraliste quelque peu, héros survivant à une catastrophe sentimentale.

Un roman superbe qui change des pseudos livres pour ados où l'auteur prétend parler et penser comme un individu de cet âge.
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Voici le récit d'une dynamique fatidique qui pousse un groupe de jeunes hommes de drame en drame, avec une gravité croissante, dans un univers cotoneux, calme et empreint d'une étrange résignation. Eux seuls semblent comprendre le sens de leur fatale destinée, et y consentir sans grande émotion.

L'intrigue, s'il y en a une, tourne autour d'un groupe de quatre amis, présenté comme catholiques bien qu'il n'en aient aucunement le comportement, et une jeune femme, sorte de muse d'une luxure ultra-esthétisée.

La manière qu'a Baricco de dépeindre ces jeunes gens supposément catholiques est très surprenante puisqu'il alterne les clichés grotesques et les instants de grâce où il semble saisir l'essence de la Foi catholique.

Il les présente ainsi régulièrement comme d'éternels frustrés, d'hypocrites pudibonds, en faisant volontairement des liens ineptes entre des comportements délibérément décrits de manière monstrueuse et la source de la Foi. Par exemple : "Nous croyons dans le Dieu des Évangiles donc nous laissons nos tantes passer leur vie en fauteuil roulant suite à des attaques d'apoplexie répétées. Elles bavent poliment et regardent la télévision" ou "Le sexe est un péché". Affirmations abberantes et qui pourraient laisser croire que l'auteur est totalement ignorant de ce qu'est réellement la religion catholique. Pourtant, ce n'est qu'une façade, une impéritie feinte, car dans quelques passages marqué d'une altesse véritable, Alessandro Baricco démontre qu'il est pourtant capable de saisir la substantifique moelle de la vie de foi de ces jeunes.
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N°934– Juillet 2015

EMMAÜS - Alessandro Baricco- Gallimard.
Traduit de l'italien par Lise Caillat.

Dans ce roman sans doute plus que dans les nombreux autres qu'il a écrits, Alessandro Baricco s'implique personnellement. Comme les garçons dont il parle, lui aussi jouait de la guitare à la messe dominicale même s'il est maintenant devenu athée, lui aussi avait cette action humanitaire auprès des malades, mais, selon son propre aveu, il était un jeune homme beaucoup plus introverti que les quatre dont parle son ouvrage et il ne faut pas prendre ici la notion d'autobiographie au pied de la lettre. C'est en effet leur histoire que conte ce roman, celle de quatre garçons, dont l'un envisage de devenir prêtre, de la bourgeoisie turinoise catholique qui vont être fascinés, comme une apparition, par la beauté intemporelle d'une jeune fille, prénommée « Andre », aristocrate, libre et même libertine, adepte des frasques sexuels et qui offrait largement ses faveurs les plus débridées aux hommes. Leurs convictions religieuses, leurs pratiques pieuses, ne vont pas tarder à être remises en question d'autant que, hypnotisée par la mort, la jeune fille mettra fin à ses jours pendant cette adolescence houleuse. Cela sera, à leurs yeux, une sorte d'involontaire rite de passage vers l'âge adulte, une occasion unique de sortir de cette période protégée, pleine d'illusions sur la religion et sur la vie. Pour autant, cet abandon de la foi et de l'enfance, pour violente qu'il soit, leur fait découvrir des choses d'une grande beauté, une sorte de message à peine voilé pour nous montrer que les choses ne sont pas aussi manichéennes qu'elles peuvent paraître. Être adolescent et croyant correspond à une période fascinante et c'est sans doute un privilège que de la vivre (il m'est possible personnellement d'attester cela) pour autant toute remise en question est salutaire, même si elle peut correspondre à un abandon définitif de la foi et une possible vie sans Dieu. A cette période naissent souvent les vocations les plus altruistes voire les plus folles, témoin cette volonté affichée d'arracher Andre à sa perversité en proposant à sa mère la contribution de certains de ces garçons... avec l'aide de Dieu et de la foi. Dans ce parcours, on abandonne un peu de cette hypocrisie, de ce culte du secret qui sont l'apanage de la condition humaine, on peut aussi perdre ses illusions et sa foi religieuse à moins qu'elles en s'affermissent définitivement. On y gagne peut-être une autre notion des choses, une perception de la vie plus terre à terre, moins poétique, avec la violence, le vice, la maladie, la drogue, le suicide, le meurtre. C'est vrai aussi que chacun d'entre nous a bien dû avoir son enfance illuminée par un être, fille ou garçon, qui nous a émerveillé au point d'être pour nous un modèle inconsciemment inconditionnel. Andre fut ainsi pour tous ceux qui la côtoyaient. Si tous les quatre en sont amoureux, elle fut pour deux d'entre eux le symbole de l'amour, l'initiation à l'acte sexuel, avec pour résultat une paternité future non désirée, culpabilisante, problématique et bien trop précoce. Elle était à la fois l'image du péché et sa sanction. Il n'y a pas de date précise dans ce roman, peut-être parce que l'auteur, né en 1958, veut garder de sa jeunesse une vision mythique après qu'elle fut sans doute mystique.
Le style de Baricco, sans doute servi par une traduction fidèle, est précis, réaliste, attachant et sincère dans l'analyse qu'il fait de l'âme adolescente et de son parcours vers la réalité avec ses vices et ses déviances qui accompagnent et entraînent la perte de la foi qui agissait jusque là comme une sorte d'anesthésie. Cela a sans doute été son parcours personnel et ce roman est en cela à la fois sincère et respectable. C'est en effet plus facile de prêcher doctement des certitudes venues d'ailleurs qu'on peut parfaitement faire semblant d'adopter, c'est en revanche plus difficile de remettre en question une foi inculquée pendant toute l'enfance à grands coups de messes et de séances de catéchisme. Ce parcours laisse toujours des traces, il est pavé de certitudes abandonnées, de croyances définitivement délaissées, avec un arrière-goût de mystification passée et des bourrages de crâne avortés dans un but souvent bien étranger à cette religion que des prêtres qui en valent pas mieux que nous mettent en avant. Ils se disent investis de fonctions et de connaissances divines et se proclament représentants sur terre d'un dieu lointain et à qui le dogme et la doctrine prêtent, en fonction des circonstances et de l'histoire, des visages différents et auxquels il faut absolument faire acte d'obéissance servile. Si on en bénéficie pas naturellement du don de Dieu qu'est la foi, on est instamment prié de croire et de proclamer cette croyance jusque et y compris si elle n'est que de façade.
Le titre fait référence à l'Évangile qui relate cet épisode où les disciples qui ne reconnurent que tardivement le Christ qui, après sa résurrection, chemina avec eux tout en parlant des récents événements de sa passion et de sa mort sur la croix. On donne à cela l'interprétation que l'on veut, entre la vulnérabilité de la foi humaine, le doute qui la fragilise et ce don surnaturel qu'elle représente pour certains d'entre nous pris au hasard et qui décident d'y consacrer leur vie. A lire certaines pages de ce livre, je n'ai pas toujours eu l'impression de parcourir un roman mais quelque chose qui ressemble à une mise au point personnelle de l'auteur par rapport à la religion, à son enfance, une sorte de page qui s'est tournée dans la douleur, peut-être un peu malgré lui.
Hervé GAUTIER – Juillet 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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Le narrateur, Luca, le " Saint" et Bobby...quatre adolescents empreints de religiosité catholique dans une ville italienne où l'on respecte les rituels et les convenances. L'amitié qui lie ces quatre adolescents va être bouleversée par leur rencontre avec Andre, une jeune adolescente issue d'une famille aisée. Une belle écriture et des réflexions intéressantes sur les conséquences psychologiques malheureuses d'une ligne de conduite influencée par une éducation et des dogmes catholiques assénés sans recul. le poids des non-dits, la culpabilité inhérente à une éducation religieuse où l'on bannit le corps, la reproduction des névroses familiales...Mais il n'y a pas que ça et c'est tout aussi troublant. Ce livre n'est pas un pamphet contre la croyance, loin de là. La vérité est plus singulière et se trouve profondément en chacun de nous, à condition de suirvre son propre chemin.
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Bobby, le Saint, Lucas et le narrateur sont quatre garçons de bonne famille, catholiques croyants et pratiquants dont la vie est rythmée par les bonnes actions sociales, la musique jouée à l'église, les repas en famille, les horaires fixés et respectés, le lycée. Ils ont 17, 18 ans et vivent dans une Italie en mutation où les jeunes de famille plus aisée et libérée s'amusent en boîte, se droguent parfois et pratiquent l'amour "libre" chose inconcevable pour ces jeunes dont l'acte de faire l'amour se résume en caresses furtives sous un plaid.
La prise de conscience de cette autre monde se réalise par l'amour que ces 4 jeunes portent à Andre, jeune fille de leur âge mais libre et provocatrice un peu comme dans "théorème" de Pasolini elle détruit les certitudes de ces jeunes hommes jusqu'à leur anéantissement.
Une belle écriture, un constat sur l'influence de la religion sur de jeunes êtres en quête d'eux-mêmes, ce roman n'est pas daté mais il pourrait se passer encore aujourd'hui dans n'importe quel pays.
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Dès la première page, d'une redoutable efficacité, je me suis sentie happée par le livre. Même si ces adolescents pieux d'une autre ère (celle de l'auteur ou de ses parents peut-être) auraient pu sembler à des lieues de moi, presque instantanément, j'ai accepté de me glisser dans l'ombre du narrateur, de ses amis Bobby, le Saint, Luca, j'ai senti la belle Andre tout brûler sur son passage, se consumer de l'intérieur. (L'auteur effleure d'ailleurs avec une grande délicatesse ici le thème de l'anorexie.) Au fil des pages, j'ai accepté d'entrer de plus en plus dans leurs blessures, que je n'en sortirais pas entièrement indemne.

Lien : http://lucierenaud.blogspot...
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Mon attachement à Alessandro Baricco commence à dater, aussi ai-je toujours une certaine appréhension (mais le mot est bien trop fort) en attaquant un nouveau texte. Emmaüs lève le doute assez rapidement. Ils sont quatre garçons italiens, dix-huit ans. Ils viennent d'un milieu modeste, ont été élevés dans l'amour de Dieu et des sacrifices.

Lire la suite sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2012/12/chronique-livre-emmaus/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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L'histoire se situe en Italie dans les années 1970.Quatre jeunes garçons très profondément catholiques et musiciens passent leur temps libre à aider les patients d'un hospice jusqu'au jour où Andrea arrive et tous quatre vont tomber sous le charme de cette jeune fille belle , riche mais jouant avec la mort . Ces jeunes gens choisiront des voix différentes et souvent dramatique.
Beau roman initiatique.


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