La Tempête

De Barjavel, j'ai lu quelques romans, en particulier ceux contenus dans l'édition Omnibus "Romans merveilleux" et celui qui m'a fait la plus forte impression est "Une rose au paradis".

Dans le cadre du Défi "Challenge Solidaire 2020", Barjavel fait parti des auteurs proposés par Gwen. J'ai donc décidé de découvrir une autre de ses oeuvres et j'ai choisi "La Tempête".

J'ai été regarder au cours de ma lecture en quelle année celui-ci avait été écrit, car certains événements n'étaient presque plus de la science fiction ! le roman a été écrit en 1982 !

Le plus étrange pour moi a été la description de la Cathédrale Notre-Dame de Paris. "L'ascenseur, en cinq secondes, les hissa au sommet. Sa porte glissa, ils entrèrent de plain-pied dans la coupole qui coiffait la tour. Si on ne connaissait pas son existence, on ne la voyait pas. [...] " Lorsque l'on sait que celle-ci est en attente d'un projet de reconstruction suite à l'incendie de 2019, on pourrait bien s'inspirer de Barjavel !

J'ai aussi beaucoup aimé la petite phrase en incipit "A William Shakespeare, avec toutes mes excuses... R. B." Je n sais pas si il s'est inspiré de lui ou pas, mais j'ai trouvé cela assez rigolo !

Ma lecture a par moment était un peu poussive, mais globalement intéressante. J'ai beaucoup aimé la partie introductive, avec les hommes politiques nus dans la mer pour éviter d'être espionnés par les forces ennemies (oui, car les micros ont été insérés dans les fibres des textiles !).

J'ai aimé cette idée de la "love molécule" "Hélène", il est intéressant de pousser l'idée de la paix à ce point là, et en même temps, c'est un peu désolant de se dire que même là, l'homme fait n'importe quoi.

J'ai aimé la découverte, tout en y trouvant quelques longueurs et une vision malheureusement désabusée de l'avenir (mais a-t-il tort ?). Je pense que je continuerai à l'occasion à découvrir certaines de ses oeuvres.

"La tempête" de Barjavel s'inscrit dans la lignée de "La nuit des temps". On retrouve en effet dans ce roman de science-fiction les thèmes de prédilection de l'auteur : la peur du cataclysme atomique et de l'extermination de l'Humanité, ainsi que la célébration de l'amour.

La Terre est prise dans une grande guerre entre les Etats-Unis et la Chine, qui a atteint une population de 3 milliards. Seule l'Europe reste neutre et prospère. Les armes nucléaires se multiplient et le climat est très tendu. C'est dans ce contexte angoissant qu'un scientifique met au point une molécule révolutionnaire, la "love molécule", qui fait disparaître chez l'Homme toute agressivité. La guerre cesse alors, plongeant d'un coup la planète dans une ère de prospérité et de bonheur. Mais cette accalmie n'est que relative car la planète est ravagée par la pollution et menace la survie de l'Humanité. Un homme, non touché par la fameuse molécule, décide alors d'anéantir l'espèce humaine, responsable pour lui de tous les maux. Une seule personne peut l'arrêter, Judith, son ancien amour.

Amour et fin du monde, on retrouve dans « La Tempête » les sujets chers à Barjavel. le bonheur fragile des hommes est sans cesse menacé par le développement des nouvelles technologies, les guerres entre les grandes puissances et la pollution qui ravage la Terre. Paru en 1982, ce roman de science-fiction n'a pas eu le même succès que « La nuit des temps » mais ses thématiques restent malheureusement d'une actualité criante.

"La tempête" est ma seconde incursion dans l'univers de René Barjavel. Sa "Nuit des temps" fut une belle découverte et son "Grand Secret" une lecture avortée.J'ai retrouvé ici le même blocage que pour ce dernier, et ce dès les premiers chapitres. Mais je me suis fait une petite violence, et de chapitre en chapitre j'ai traversé cette apocalypse programmée. Car il y a quelque chose de fracassant, je trouve, à entrer dans la science-fiction de Barjavel. Cela peut provenir de sa temporalité compressée comme de son traitement globalisant. A travers quelques personnages, l'auteur raconte le destin de l'humanité tantôt au coeur d'une guerre mondiale puis d'une paix mondiale et enfin d'une destruction totale.

Avec cette seconde expérience proposé par René Barjavel, je me dis qu'il est nécessaire, pour le suivre, de s'abandonner. Il propose une science-fiction coup de poing qui est difficilement rationalisable dans sa manière de survenir. Tout est excessif et haletant alors mieux vaut écouter le récit et ensuite le digérer, voire le décortiquer.

Si je ne regrette pas cette lecture, j'en garde une moindre préférence que pour "La nuit des temps". Mais j'en conserve deux idées : la première est que l'humanité entretiendrait un rapport fragile et inévitable avec sa propre extinction ; la deuxième est qu'une adaptation, si ce n'est de la substance en tout cas de l'approche cataclysmique, serait parfaite entre les mains de
Roland Emmerich, lui qui a temps de fois détruit la Terre, ou presque...

Pour faire bref : j'ai aimé. Les thèmes abordés par l'auteur sont certes des thèmes qu'il a déjà utilisés dans d'autres de ses romans d'anticipation plus connus, mais personnellement, je ne me lasse pas. On retrouve donc, comme dans Ravage, l'idée de la destruction du monde, par la bêtise et la cupidité des hommes ; et comme dans La Nuit des temps, l'idée de préservation d'un couple unique, afin de recommencer, ailleurs, plus tard...
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Barjavel nous livre un roman tout en contrastes. Les personnages évoluent dans une atmosphère post apocalyptique qui reflète la grande créativité narrative de l'auteur. L'écriture est légère, fluide, poétique. On retrouve la plume que j'avais tant aimée, alors adolescente, avec la lecture de la Nuit des Temps. Cependant cette capacité imaginative de René Barjavel n'ait pas permis de revisiter les clichés de genre ou d'origine. Quitte à se projeter dans le milieu du XXI ème siècle, il aurait été bienvenu que l'auteur fasse preuve d'audace, et ne s'engouffre pas dans des poncifs déjà obsolètes dans les années 80. C'est un regret qui ternit un peu ma lecture, mais n'entache pas totalement mon attachement à l'oeuvre de cet écrivain.

Tous les ingrédients d'un roman Barjavel sont là. État des lieux mi-visionnaire mi-catastrophique de l'auteur marqué par la Guerre Froide. Nous sommes cette fois sur une planète Terre suffoquant sous un nuage permanent, manquant d'oxygène à cause de ses villes et usines sans fin. Tout ne commençait pas si mal pourtant avec l'utilisation par les Américains de la Love Molecule qui a permis d'abolir la haine et les guerres dans le monde. Mais malgré le monde pacifié, les bombes mises sur terre, sous mer et dans les airs sont encore très nombreuses et doivent être détruites. Dommage que la personne chargée d'expédier les bombes de l'espace vers le soleil ne soit pas sensible à la Love Molecule... Bref, j'ai apprécié ce livre court, aux accents d'une vérité effrayante et possible. Je déplore toutefois un peu la trop grande similitude entre les romans du même auteur.

La guerre fait rage sur la Terre. Chaque grande puissance a des missiles braqués sur l'ennemi, menaçant à chaque instant d'anéantir la planète. Dans ce conflit, l'Europe est restée neutre et s'enrichit en exportant tous les produits qui manquent aux pays en guerre.
Judith a 15 ans. Elle vit à Paris avec ses parents. Pour elle, la vie est douce, entre l'hotel particulier où elle vit et les fêtes avec les copains. Elle ne le sait pas encore mais elle va devenir la femme la plus importante de l'Histoire de l'humanité.
Lorsqu'une "Love molecule" (molécule de l'amour) est trouvée par un chercheur et diffusée dans le monde entier, les chefs d'Etat perdent le goût de la guerre et font la paix instantanément. Ce qu'ils n'avaient pas prévu, c'est que l'économie, basée sur "l'effort de guerre" s'effondrerait. Et que faire des milliers de missiles pointés dans toutes les directions... ?!
Les commissions se créent, les décisions se prennent, le démantèlement s'organise, jusqu'à l'incident...

Encore une fois, René Barjavel a l'art de nous décrire un monde à la fois familier et en même temps complètement étranger. Ici, il ne nous donne pas de date précise, est-ce le futur ou le présent ? Au lecteur de décider. Son style est froid, scientifique. On n'a pas vraiment l'occasion de s'attacher aux personnages et pourtant on comprend immmédiatement leur importance.

L'amour est un thème récurrent chez Barjavel mais c'est à chaque fois (en tout cas, dans les romans que j'ai lus pour l'instant), c'est un amour inconditionnel, qui pousse les personnages à l'extrême.

Un superbe roman de science-fiction.

Un mélange cher à Barjavel : histoire d'amour et fin du monde.

Dans la même veine que La Nuit des Temps même s'il n'est pas aussi réussi il y a une description des personnages, leurs psychologies, leurs évolutions assez intéressante et une fin qui vaut le coup :