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4,2

sur 16540 notes
Comment résister à un roman qui a plu à tant de gens?
Des savants Français, en expédition en Antarctique ont fait une trouvaille bouleversante.

Ils ont trouvé Éléa. C'est LA Femme, la beauté idéale, « merveilleusement, incroyablement, inimaginablement belle », presque toujours nue, celle dont tous les hommes tombent amoureux, à la seule vue de ses beaux yeux, sans compter le reste… (Rien à voir avec les femmes ordinaires, comme l'infirmière indifférente qui lit un roman au chevet de la grande découverte…)

Ils sont émus par la si belle histoire d'amour entre Éléa et Païkan, des Roméo et Juliette d'un monde disparu, deux personnes vraiment « faites » l'une pour l'autre comme en a décidé la machine (tant pis pour les gens trop intelligents ou indépendants qui ne trouvent pas de partenaires à leur mesure…)

Et ce magnifique décor, un monde idéal, totalitaire, où la science a réglé presque tous les problèmes de l'humanité… (Mais où il y a des gens sans clés, qui mendient leur survie? Comment est-ce possible?)

C'est aussi un monde magique où les amoureux peuvent chevaucher des chevaux bleus… (Un monde pur où les bons sont tous blancs alors que les méchants Enisorai ont des traits asiatiques, et les Noirs, pas tout à fait humains, puisqu'ils viennent de Mars…)

« Il y a ceux qui sont heureux et ceux qui sont très heureux. » Dommage, il y a aussi des lecteurs qui, simplement, ne sont pas malheureux.
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Depuis le temps qu'il attendait dans ma PAL, j'ai enfin lu La nuit des Temps de Barjavel.

Je ne vais pas vous présenter l'histoire de ce grand classique de la science-fiction, avec ses plus de 800 critiques déjà postées, mais seulement évoquer mes ressentis à la lecture de ce roman.

Je dois avouer que j'avais beaucoup d'attente pour ce roman et que j'ai été un peu déçue au départ. J'ai trouvé un peu long et ennuyeux cette première partie racontant la recherche et la découverte au Pôle Sud de nos deux humains vieux de 900 000 ans.

Mais j'ai été happée ensuite par l'histoire d'Eléa et Païkan dans ce passé si lointain, une histoire d'amour vraiment tragique pour ces deux amants. J'ai trouvé le rythme soutenu, on est tenu en haleine durant tout leur périple. J'ai quasiment lu d'une traite la seconde moitié du livre, impossible de le lâcher.

Au-delà de cette histoire d'amour passionnée à travers le temps, j'ai trouvé intéressant aussi l'aspect politique et militaire autour de la science. le message est plutôt pessimiste finalement sur la nature humaine avec les ambitions des gouvernants qui mènent à la catastrophe.

« Nous savons au moins déjà une chose, c'est que l'homme est merveilleux, et que les hommes sont pitoyables. »

Un beau roman, intemporel finalement.
A lire sans hésitation.
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Publié en 1968, il faut déjà constater que ce roman n'a pas pris une ride et fait toujours recette ! Son secret de jeunesse éternelle ? Sûrement l'écriture très fluide de l'auteur, associée au fait que son histoire reste intemporelle. Bon, bien entendu, il y a de nombreux clichés des années soixante – je pense notamment aux ordinateurs qui sont surdimensionnés ! – mais cela apporte un lien supplémentaire entre l'époque de l'auteur et l'histoire racontée dans ce livre.

Ce livre est un exemple intéressant de roman de science-fiction à la française, écrit dans le contexte tumultueux de l'émergence de la révolution sexuelle, de la Guerre du Viêt-Nam et du désir, exprimé alors avec force par la jeunesse, d'un monde meilleur.

On pourrait être tenté de faire un parallèle avec le monument de Jules Verne, Voyage au centre de la terre. Entre romance, espionnage, suspense, tragédie, flash-back et retournements de situation, le tout dans un décor glacé de la Terre-Adélie, La nuit des temps offre bien des surprises aux amateurs de science-fiction. Les personnages sont bien campés, et présentent une vaste palette d'humanité, certains ternes et torturés, d'autres au contraire exubérants.

On a vraiment l'impression d'être plongés dans une mission scientifique en Antarctique et dans une société oubliée mais futuriste. Et si ce livre est très simple à lire, et convient donc à un public jeune, La nuit des temps s'adresse aussi à des lecteurs plus expérimentés : sans doute ces derniers auront-ils une autre lecture, mais ils ne seront pas déçus pour autant.

René Barjavel nous offre ici un roman plein d'humanité. Une fois qu'on referme le livre, on se dit qu'il n'y a rien à ajouter et que tout est écrit…
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Très belle histoire! Une fin splendide, très émouvante qu'il ne faut pas dévoiler ici.

J'ai apprécié le début avec la découverte par une équipe française, au temps de la guerre froide, au Pôle Sud, d'une sorte de cité d'or datant de 900 000 ans. Les choses se compliquent quand les nations veulent s'emparer du savoir qu'elle contient qui donnerait la suprématie d'une d'entre elles sur les autres.
Effet mirroir saisissant avec le temps passé mystérieux où l'on apprend que la guerre totale a anéanti l'humanité de Gondawa et son ennemi Enisoraï. Pourquoi? Pour le plaisir de montrer sa domination sur l'autre, pour faire la guerre.

Mais j'ai dévoré les 100 dernières pages où, bizarrement, une histoire d'amour peu commune prend le pas sur ces événements sans que cela soit gnangnan. Quelques phrases, quelques mots simples si bien écrits témoignent de cet amour total entre deux êtres subissant des épreuves liées à cette guerre.

Païkan, Eléa, le pragmatique Coban, le docteur Simon, les scientifiques Hoover et Leonova sont les protagonistes d'une très belle histoire, d'autant plus belle qu'elle est tragique.
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Novateur dans sa structure, mais daté par son imagerie...

On démarre assez classique avec une expédition scientifique qui découvre des ruines dont l'existence est impossible selon les connaissances de la science et de l'Histoire de la Terre. Nous sommes en plein mythe de la civilisation disparue.

Mais là où souvent s'arrête l'histoire, Barjavel prend un virage assez novateur dans la forme, il nous narre les événements d'il y a un million d'années. On part dès lors en pleine utopie où la science a permis des progrès fulgurants grâce à l'équation de Zoran : l'énergie universelle. Chaque citoyen y a accès librement, la vie est belle et douce. Utopie oblige, la dystopie n'est cependant jamais loin...

La lecture vaut surtout pour la place accordée à la science, même si elle reste ancrée dans l'imagerie de l'époque. Les items sont classiques, le thriller aussi et certains événements font parfois lever les sourcils ou offrent un peu de sport à nos zygos. Paru en 68, le texte en contient les marqueurs, révolution des moeurs, les blocs politiques rappellent le conflit Est/Ouest, toutes les représentations de la SF sont présentes : alimentation à l'aide de pilules, voiture volante... La place de la femme est mi-figue, mi-raisin selon les pages.

Reste une ode à la science, progrès humaniste libérateur de l'Homme et une forme novatrice pour l'époque. le ton est assez pessimiste, l'homme étant décidément et définitivement un loup pour lui-même.
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Des savants découvrent dans l'Arctique une sphère contenant les corps d'une femme et d'un homme qu'ils tentent de ranimer, 900 000 ans plus tard...
Les nations se divisent à leur propos...
Prenez-le comme vous le voulez : roman de science-fiction, belle histoire d'amour, fable philosophique,...
Ce récit de René Barjavel est bien de son époque (écrit juste avant mai 68) : prémices des révoltes estudiantines, misogynie ambiante, guerre froide au summum, foi en l'avenir et surtout en la science.
Je me suis laissée prendre au jeu de la vie et des aventures d'Eléa et de Païkan, jusqu'à la fin mélo-dramatique.
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Quelle histoire magnifique que cette Nuit des temps.
Je ne sais pas si un jour un auteur mariera avec autant de délicatesse roman d'amour et science-fiction.
Car c'est bien ce dont il s'agit ici.
Banal diront certains, mélange mal assorti diront d'autres, possible, mais la plume de Mr Barjavel est d'une telle finesse, d'une telle délicatesse que les passages intimes du couple se fondent dans ceux relatant un univers de science-fiction bien campé qui nous transporte en d'autres temps...
Malgre la tempête en approche, Éléa et Païkan ne craignent rien car ils sont ensemble, et cherchent seulement à préserver leur bonheur, qui rappelons-nous doit rester moins un but qu'un chemin...
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Je viens de lire La nuit des temps pour la première fois et j'invite ceux qui ne l'ont jamais lu à le faire.
Le récit est passionnant. La plume de Barjavel est concise, percutante mais aussi poétique. Elle interroge sur l'ignorance de l'Homme qui le pousse toujours à la révolte et à la guerre.
La part de science fiction touche à la fois au pendant politique de 1968, aux nouvelles technologies et à l'histoire des civilisations.
La nuit des temps c'est aussi une histoire d'amour qui touche au mythe.
Un texte à lire.
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Une expédition française en Antarctique découvre les ruines d'une civilisation enfouie sous mille mètres de glace et de terre. D'après les mesures, les vestiges attendent depuis 900 000 ans, et ils émettent un signal. « Ça dépassait l'histoire et la préhistoire, ça démolissait tous les crédos scientifiques, ce n'était plus à l'échelle de ce que ces hommes savaient. » (p.26) Grâce à une mobilisation internationale, une construction étonnante est mise au jour : un gigantesque oeuf en or qui abrite un homme et une femme endormis depuis des millénaires. Les deux êtres sont d'une beauté presque parfaite et sont entourés d'objets qui attestent d'une technologie largement supérieure à celle que les explorateurs connaissent. Hélas, la décision de réveiller le couple ne sera pas sans entraîner de terribles conséquences. Chaque pays voudrait s'approprier les merveilles promises par cette civilisation perdue. « Devant l'énormité de l'enjeu, personne, bien que ne doutant de personne, ne sait faire confiance à personne – même pas à soi. » (p. 168) Mais le plus grand drame naîtra d'une douleur d'amour restée vivace pendant près d'un million d'années.

Achevé en 1968, ce roman n'est pas daté et la SF reste tout à fait convaincante, voire parfaitement pertinente dans ses mises en garde. Elle s'accompagne d'un pessimisme assez fort à l'encontre de l'évolution et du progrès. « Il ne faut pas trop demander à un cerveau automatique. » (p. 82) En opposant les pays imaginaires du Gondawa et d'Enisoraï, René Barjavel fustige évidemment la Guerre froide et dénonce l'ineptie de la course à l'armement qui débouche inévitablement sur des conflits. Il prône également le respect de toute vie, animale et végétale, dans une démarche antispéciste poussée à l'extrême et qui ne manque pas de me convaincre. L'auteur célèbre surtout l'amour absolu, supérieur à tout, même au temps.

J'ai découvert ce roman quand j'avais 10 ou 11 ans. de là était née ma grande admiration pour René Barjavel : en quelques années, j'ai tout lu de lui. Ma relecture n'a pas amoindri mon souvenir, et c'est heureux. René Barjavel est incontestablement un incontournable et un pilier de la science-fiction française. Je pense continuer à redécouvrir ses romans.
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Barjavel est un grand écrivain. Je comprends qu'il passionne même les jeunes et ait (eu) tant d'influence sur de nombreux écrivains de SF de par le monde.
Une belle plume et des thématiques qui font sens et qui font réfléchir.
Pourtant j'y allais avec des pieds de plomb et l'envie de casser. C'est raté. Ce livre est une réussite.
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